La recherche et l’innovation en Méditerranée à l’ordre du jour de l’atelier de Tunis

Le projet euro-méditerranéen MIRA (Mediterranean Innovation and Research Coordination Action - Coordination de l’innovation et de la recherche en Méditerranée) organise la semaine prochaine à Tunis un atelier sur les activités dans le domaine de la recherche et de l'innovation dans la région méditerranéenne.

Cet atelier fait suite à celui organisé à Beyrouth autour du thème des Indicateurs de la science et de la coopération. L’atelier a pour but de poursuivre la collecte de données sur la recherche et de préparer le débat sur l'impact de la recherche et de l'innovation conformément aux propositions du Livre blanc sur les indicateurs stratégiques pour la mesure et l’impact de la coopération et des collaborations scientifiques internationales dans la région méditerranéenne.

Un communiqué de presse indique que l’atelier, qui se déroulera à Tunis les 28 et 29 novembre, comprendra deux parties: la première sera axée sur la collecte d’indicateurs scientifiques et technologiques et l’examen de ceux-ci et la seconde sur la nécessité d’ouvrir un débat sur l’innovation et l’étude stratégique.

Mira (Mediterranean Innovation and Research coordination Action) est une plateforme de dialogue et d’action financée au titre du 7e programme-cadre de l’UE (MIRA). Mis en place en 2008, Mira a pour objectif d’encourager la coopération scientifique et technologique entre les pays méditerranéens et les États membres.
Par ENPI Info Centre

- MIRA : Site internet
http://www.miraproject.eu/


Primed : le meilleur du reportage en Méditerranée

Du 6 au 9 décembre, 316 reportages et documentaires sont en lice à Marseille.
Khadafi notre meilleur ami ou suivre Mouss et Hakim, du groupe Zebda, autour de leur projet Origines contrôlées? L'humour en Palestine ou l'école des imams en France? Le choix est vaste comme la mer.

"Raconter la Méditerranée".
C'est l'ambition que s'est fixé le CMCA (Centre Méditerranéen de la communication audiovisuelle), organisme qui regroupe les principales télévisions du bassin et des producteurs indépendants. Sa principale manifestation publique, l'attribution des Primed aux meilleurs reportages et documentaires produits sur la Méditerranée se tiendra à Marseille du 6 au 9 décembre.

Elle est largement ouverte au public à la Maison de la Région (61, La Canebière) et à la Bibliothèque de l'Alcazar. "La révolution numérique a profondément changé la production audiovisuelle sur la rive sud de la Méditerranée comme l'a montré le "printemps arabe", explique François Jacquel, directeur général du CMCA. La Méditerranée est au centre de l'actualité. Cette année nous avons reçu plus de 300 films de formats divers, du reportage de quelques minutes au documentaire de long-métrage".

31 productions ont été, au final, retenues par un jury de présélection.
"Avec un regret, poursuit François Jacquel, celui de pas avoir pu, pour des questions de délais, rendre compte de l'énorme production audiovisuelle qu'ont suscité les révolutions tunisienne et égyptienne". Ces films concourront dans différentes catégories dont deux nouvelles créées cette année: le prix du meilleur court-métrage, destiné aux oeuvres de moins de 30 minutes, et le prix multimédia pour les web documentaires et les petites oeuvres multimédia.
Le jury documentaire est présidé par Jean-Emmanuel Casalta, directeur des antennes de France 3 Corse. Celui du reportage, présidé par Frédéric Tonolli, accueillera en son sein Stéphane Taponier, grand reporter retenu en otage en Afghanistan avec Hervé Ghesquière. La cérémonie de remise des prix se déroulera le vendredi 9 décembre à 17h30 à la Chambre de commerce et de l'industrie.
Elle est ouverte à tous et retransmise en direct sur internet "Primed du 6 au 9 décembre.
http://primed.tv

L’Union pour la Méditerranée et l’ASCAME s’engagent à accélérer l’intégration économique de la Méditerranée

L’Union pour la Méditerranée et l’Association des chambres de commerce et d’industrie méditerranéennes (ASCAME) ont signé un accord visant à renforcer la participation du secteur privé dans le développement économique et social de la région méditerranéenne.

Selon un communiqué de presse, le Secrétaire général de l’Union pour la Méditerranée, Youssef Amrani, et le Président de la Chambre de commerce de Barcelone, Miquel Valls, représentant l’Association des chambres de commerce de la Méditerranéen (ASCAME), ont signé un accord de coopération, lors de la 5e Semaine méditerranéenne des Leaders économiques, qui a eu lieu du 21 au 25 novembre 2011 à Barcelone. Cet accord a pour objectif de renforcer le rôle du secteur privé dans le développement économique et social de la région et de contribuer ainsi à la consolidation du pilier socio-économique de l'UpM.

L’accord prévoit également de soutenir diverses initiatives du secteur privé en vue de développer un environnement favorable à l'investissement dans le bassin méditerranéen, pour servir de base à une croissance économique durable.
Plus spécifiquement, l’accord entend soutenir des initiatives qui promeuvent la création d'emploi, les initiatives économiques et l'entreprenariat social, en ciblant plus particulièrement les petites et moyennes entreprises, qui représentent 90 % des entreprises de la région.

Dans son discours, M. Amrani a affirmé que le contexte actuel, marqué par la crise économique de plusieurs pays de la rive nord de la Méditerranée et le processus de transition politique dans des pays de la rive sud, offrait là une opportunité de relancer le flux d'investissements et les échanges Nord/Sud, avec pour effet la création d’emplois et le renforcement de la croissance économique dans la région.Il a particulièrement insisté sur l’importance de développer des projets concrets qui impliqueront des jeunes entrepreneurs, notamment en simplifiant l’accès aux outils techniques et financiers.

M. Valls a souligné que la promotion de l’activité économique, en tant qu’un instrument oeuvrant pour la paix, la coopération et la réconciliation, était la principale contribution des chambres de commerce, et en particulier des entreprises méditerranéens, au pilier socio-économique de l’Union pour la Méditerranéen.
Par ENPI Info Centre

Pour en savoir plus
- Communiqué de presse
http://www.ufmsecretariat.org/en/signing-of-mou-ufm-ascame/

Méditerranée - Un pas vers la communauté énergétique Europe-Afrique

Le Plan Solaire Méditerranéen, un projet-phare de l’Union Pour la Méditerranée, vise à accroître la production des énergies renouvelables dans les pays du pourtour de la mer intérieure pour atteindre 20 GW en 2020 et à en exporter une partie vers l’Union européenne.
Un accord industriel vient d’être signé en deux consortiums privés, Desertec, qui souhaite produire de l’électricité dans le Sahara, et Medgrid qui entend réaliser les interconnexions sous-marines pour le transport d’électricité.

Le Plan Solaire Méditerranéen (PSM) est l’un des grands projets nés de l’initiative française d’Union Pour la Méditerranée, initiative du président Sarkozy datant de juillet 2008. Il vise à renforcer la production énergétique de la région du pourtour de la Méditerranée (Maghreb et Moyen-Orient) en y implantant des centrales éoliennes et photovoltaïques, puis à transporter cette électricité vers l’Europe.
Jeudi 24 novembre 2011, un premier pas industriel a été franchi, avec la signature à Bruxelles d’un accord entre deux acteurs majeurs du projet. D’un côté, Desertec Industry Initiative (Desertec), qui compte beaucoup d’acteurs allemands du secteur de l’énergie (Siemens, E.ON) et qui souhaite produire de l’électricité solaire et éolienne dans les déserts d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient, afin de répondre à la fois à la demande locale et européenne.
De l’autre, Medgrid, qui comprend des gestionnaires de transport d’électricité comme RTE et des groupes français comme EDF, Areva et Alstom, vise à l’interconnexion sous-marine des réseaux entre les continents africain et européen, notamment via le détroit de Gibraltar.

Un plan pharaonique
L’objectif global du projet, dont la réalisation est estimée à plusieurs dizaines de milliards d’euros (entre 38 et 46), est de répondre d’abord aux demandes énergétiques croissantes des pays du Sud puis aux demandes européennes, peut-être à hauteur de 15 % des besoins électriques en 2050.
L’intérêt est grand : la région méditerranéenne bénéficie d’un ensoleillement idéal pour des centrales solaires à concentration, d’une densité de population faible et de ressources naturelles (silice) permettant de produire des capteurs solaires photovoltaïques. Les pays européens - dont certains ont choisi d’arrêter leurs centrales nucléaires suite à la catastrophe de Fukushima - sont à la recherche de nouvelles sources d’approvisionnement électriques, tout en respectant les objectifs imposés par la lutte contre le réchauffement climatique.
Rappelons que, selon les accords post-Kyoto, la part des énergies renouvelables doit atteindre 20 % en 2020, tandis que les émissions de CO2 devront être réduites dans les mêmes proportions (par rapport au niveau de 1990). L’Union européenne subventionne donc le PSM et place de grands espoirs dans sa réalisation.

Le printemps arabe ralenti le projet
Un premier projet de parc solaire doit bientôt voir le jour au Maroc, pays le plus stable de la région, pour un coût de 1,9 milliard d'euros, près de Ouarzazate. La production de cette installation sera de 500 MW, le tiers de la puissance d’un réacteur nucléaire type EPR.
D’autres projets seraient envisagés en Egypte et en Tunisie, mais les évènements politiques s’y déroulant retarderaient les négociations.
Du côté de l’interconnexion des réseaux, Medgrid espère un début des opérations également en 2020. Pour l'instant seule une ligne de 1,4 GW relie l'Afrique à l'Europe, ce qui est insuffisant. Pourtant les synergies seraient intéressantes : les pays européens, situés au Nord, connaissent des pics de consommation électrique en hiver, avec les besoins de chauffage, tandis que les pays du Sud connaissent des pics en été, liés à la climatisation.

Source - http://www.batiactu.com/edito/un-pas-vers-la-communaute-energetique-europe-afriq-30623.php

Méditerranée - Colloque "Les Nouveaux Imaginaires Démocratiques "

XXIV Conférence de l’Académie de la Latinité à Hammamet, Tunisie du jeudi 1er au samedi 3 décembre 2011
Hôtel Alhambra Thalasso Yasmin Hammamet -Les Nouveaux Imaginaires Démocratiques en partenariat avec Le Forum International de Réalités et Le Collège International de Tunis

Programme:
Mercredi 30 novembre
18h: Cocktail de bienvenue en l’honneur de tous les participants

Jeudi, 1er Décembre
10h
Ouverture
· Felipe González : Ancien Premier Ministre d’Espagne
· Ahmedou Ould-Abdallah : ancien Ministre des affaires étrangères et de la
coopération de Mauritanie
· Taïeb Zahar : Président du Forum International de Réalités
· Hélé Béji : Fondatrice du Collège International de Tunis
· Candido Mendes: Secrétaire Général de l’Académie de la Latinité

11h30: 1ère Séance : Le Monde Arabe et le Cadre Maghrébin
Conférenciers :
· Sami Naïr : La Leçon tunisienne
· Ahmed Benani : L’Itinéraire Démocratique du Maroc
· Yves Aubin de la Messuzière : Quel avenir pour le printemps des peuples arabes ?

15h: 2ème Séance : Le Monde Arabe et le Cadre Maghrébin - Le Cas Tunisien
Conférenciers :
· Mahmoud Ben Romdhane : La révolution tunisienne : est-ce l’automne ?
· Ridha Tlili : Identité Collective Emergente au Maghreb
· Mohamed Haddad : Démocratie et Religion en Tunisie
· Hélé Béji :La démocratie des autres

17h: 3ème Séance: Le Monde Arabe et la Dialectique du Changement Conférenciers :
· Abdulrahman Al Salmi : Pluralisme Ethnique et création d’une identité nationale
· Héla Ouardi : De l’Autorité en Islam
· Catherine de Wenden : Les politiques diasporiques menées par les pays d’origine, éléments d’une diplomatie des migrations.

Vendredi, 2 Décembre

10h: 4ème Séance : Les Défis de L'Europe et les Transformations dans le monde arabe
Conférenciers :
· Gianni Vattimo: Herméneutique de L´Indignation
· Dick Howard : La Démocratie à L´épreuve de la Représentation
· Bernardino Leon : L’Espagne, l’emploi et la démocratie
· Nilüfer Göle : La Turquie, le Printemps Arabe et la Post-Européanité

15h: 5ème Séance: Crise Européenne et la Nouvelle Question Sociale Conférenciers :
· Josep Ramoneda: Europe et l’Urgence du Présent
· François L´Yvonnet : L’Occident : Déclin ou Décadence?
· Renato Janine Ribeiro : Vers un Nouveau Cosmopolitisme
· Nelson Vallejo-Gomez : Entre Errance et Hospitalité, la Fraternité.

Samedi, 3 Décembre
10h: 6ème Séance : Médiations, Transitions, Déplacements
Partie I
Conférenciers :
· Federico Mayor : Sommes-nous Proches d’une Inflexion Historique?
· Enrique Larreta : Crise de l’Avenir et Anxiété Démocratique
· Candido Mendes : Démocratie et l’Universel Postmoderne
· Jean-Michel Blanquer : Identités Collectives et Citoyenneté
· Daniel Innerarity : L’Humanité Menacée

15h: 7ème Séance: Médiations, Transitions, Déplacements
Partie II
Conférenciers :
· Jerôme Bindé : Nouvelles Synthèses Culturelles et Espace Public.
· Jean Pierre Dupuy : La Menace Écologique, un Défi pour la Démocratie.
· Susan Buck-Morss : Mondialisation et Souveraineté
· Alain Touraine : Les Figures de la Démocratisation
· Aspasia Camargo : Le New Deal vert et le développement soutenable: un nouveau cycle
vertueux pour la politique de développement

Pour toutes informations complémentaires prière de contacter :
Mme Amel Ben Naceur au 98 812 820 ou Melle Ikbel Bhar au 50 419 061
Cet article est proposé par :
Hélé BEJI - college.int.tunis@gmail.com

2e entretien euro-méditerranéen de Pédiatrie d’Annaba : Les pathologies de l’enfant à la loupe

L'Association des praticiens libéraux de la santé récidive en organisant « le 2e Entretien Euro-méditerranéen de Pédiatrie d’Annaba » qui réunissent, depuis hier, à la faculté de médecine de l’université Badji-Mokhtar d’Annaba, près de 600 médecins nationaux et étrangers.

C’est fort du succès qu’a eu la première édition que se tient le grand forum de débats et d’échange d’expériences et de connaissances, voire un espace de formation continue. D’éminents spécialistes auront trois jours durant à approfondir la réflexion sur des sujets d’actualités. Pour ce faire, les organisateurs ont intégré au menu de la deuxième édition de la rencontre, outre le thème fondamental portant sur « la pneumo pédiatrie » des conférences intéressant nombre d’autres pathologies touchant les enfants.
Aux côtés de plusieurs autres maladies dont la prévalence est soulignée par les praticiens, et dont on peut citer, l'asthme, les allergies respiratoires et les broncho-pneumopathies, la pneumo-pédiatrie qui n’est pas moins fréquente sera abordée sous tous les aspects liés à sa prise en charge de son traitement. Une autre pathologie sera au cœur des discussions scientifiques, la mucoviscidose, une maladie plutôt rare et même méconnue.
Seront également débattus des sujets liés à des thèmes comme l’antibiothérapie, la vaccinologie, la nutrition et la gastroentérologie pédiatrique.
Les experts venus d’Europe et des pays voisins à l’image, du Maroc, de la Tunisie et de la Mauritanie plancheront durant cette rencontre sur les pathologies de l’enfant, avec une halte sur le diabète qui évolue d’une manière inquiétante.

Source - Elmoudjahid
http://www.elmoudjahid.com/fr/actualites/20158

[Arte Mare] Le Festival du Film et des cultures méditérranéennes

Du 21 au 26 novembre 2011 a lieu le festival [Arte Mare]. Notre équipe sera sur place pour couvrir l’événement pendant toute le durée du festival. Cette année, le polar est à l’honneur: Il est volontiers urbain, flirte avec le brouillard et la pluie, fréquente le vice, le crime, la nuit. On y rencontre des femmes de mauvaise vie. L’amour y a le goût de l’interdit. Schpok, Tiketi, Glou, Baf…Coups de poing, talons aiguille, alcools forts, ça claque.

Cette 29ème édition du festival méditerranéen, c’est bien sûr et d’abord, la Compétition, mais aussi, un focus sur les révolutions arabes. Une édition sous le signe du frisson évoquant un grand genre du cinéma: le policier tragiquement dans tous ses avatars, le film noir tendrement avec un hommage à Lino Ventura. Et puis intensément le Giallo de Dario Argento, la série noire d’Arte, des rencontres avec un scénariste, Jacques Labib et un écrivain de thrillers, Maud Tabachnick…[Arte Mare] sera présidé cette année par Jean-Paul Salomé autour de lui, un jury d’expert comme Paul Alessandrini, Michel Ferry, Stéphane Freiss, Zinedine Soualem, Maud Tabachnik et enfin Michèle Don Ignazi. Plus d’infos, ici

Voici une présentation des septs films qui sont en compétition :
- Amador, de fernando Leon De Aranoa, Espagne, 2011, 1H52.
Afin de financer un nouveau réfrigérateur pour la conservation des fleurs, gagne-pain d’une famille d’immigrants latinos à Madrid, Marcela trouve un travail. Elle doit s’occuper d’un vieux monsieur alité, Amador, dont les enfants s’absentent tout l’été. Marcela et le vieux bougon se lient d’amitié. Mais Amador meurt subitement. Marcela n’en dit rien. Véritable thriller dont le dénouement inattendu est un bijou. Et Marcela prouvera que la mort ne peut pas toujours arrêter la vie

- L’Empire Des Rastelli, d’Andréa Molaioli, Italie/France, 2011, 1h50
Avec la firme Leda, les Rastelli ont construit un empire qui s’étend sur les cinq continents. Soumis aux lois d’un marché mondial sans pitié, ils doivent sans cesse trouver des solutions pourne pas sombrer. Falsifications, corruption, appuis politiques : tout est bon pour préserver les apparences d’une entreprise florissante. L’empire des Rastelli est l’histoire d’une famille d’entrepreneurs qui est allée trop loin dans une arnaque d’ampleur internationale.Inspiré du scandale Parmalat en Italie, le film montre la chute d’une grande famille qui, pour sauver les valeurs d’un des fleurons de l’économie italienne, est prête à tous les trucage

- Sur la Planche, de Leila Kilani, France/Maroc, 2012, 1h46
À Tanger, Badia et Imane travaillent dans un atelier de conditionnement de crevettes. Métier pénible et humiliant, cette odeur qui pénètre ses pores au point que Badia s’écorche à grande eau. Badia a les mains occupées et la tête désœuvrée. Elle se parfume de mensonges pour ne pas sentir la crevette. Avec deux autres filles de 20 ans, Asma et Nawal, elles forment une jeune bande qui la nuit sillonne la ville monnayant leur jeunesse et leur charme, brûlant leur fureur de vivre. Mean Streets à Tanger, la mise en scène fiévreuse et moderne de Leïla Kilani confirme la maturité du nouveau cinéma marocain.

- Beirut Hotel, de Danielle Arbid, Liban/France, 2011, 1h30
Zoha et Mathieu se rencontrent un soir, à Beyrouth. Elle, jeune chanteuse libanaise, qui essaie de s’affranchir de la mainmise de son ex-mari. Lui, avocat d’affaires français en mission, progressivement surveillé puis suspecté d’espionnage. Ils vont vivre pendant quelques jours une histoire d’amour faite de peurs et de désirs, d’intrigues et de violence. Beirut Hotel est une romance sur le fil, à l’image d’un pays vacillant entre guerre et paix, où d’un instant l’autre, tout peut chavirer…

- Footnote, de Joseph Cedar, Israel, 2011, 1H45
Les Shkolnik sont chercheurs de père en fils. Leur spécialité : le Talmud, un recueil qui rassemble les textes exprimant la tradition orale de la Loi, en complément de la Torah qui est la Loi écrite. Alors qu’Eliezer Shkolnik, professeur puriste, hyper pointu et misanthrope a toujours joué de malchance, son fils Uriel est reconnu et applaudi par ses pairs. Le père en conçoit une immense amertume. Jusqu’au jour où il reçoit un appel : le M inistre de la Culture a décidé de lui remettre le prix le plus prestigieux de sa discipline, le Prix Israël. Son désir de reconnaissance éclate au grand jour. Mais, au ministère, on a commis une erreur. Une simple erreur… de prénom

- Une bouteille à la mer, de Thierry Binisti, France, 2011, 1H3
Tal est une jeune française installée à Jérusalem avec sa famille. A dixsept ans, elle a l’âge des premières fois: premier amour, première cigarette, premier piercing. Et premier attentat, aussi. Après l’explosion d’un kamikaze dans un café de son quartier, elle écrit une lettre à un Palestinien imaginaire où elle exprime ses interrogations et son refus d’admettre que seule la haine peut régner entre les deux peuples.Elle glisse la lettre dans une bouteille qu’elle confie à son frère pour qu’il la jette à la mer, près de Gaza, où il fait son service militaire. Quelques semaines plus tard, Tal reçoit une ré-ponse d’un mystérieux « Gazaman.

- Les Femmes du Bus 678, de Mohamed Diab, Egypte, 2011, 1h40
Fayza, Seba et Nelly, trois femmes d’aujourd’hui, aux vies totalement différentes, s’unissent pour combattre le machisme impuni qui sévit au Caire dans les rues, dans les bus et dans leurs maisons. Déterminées, elles vont dorénavant humilier ceux qui les humiliaient. Devant l’ampleur du mouvement, l’atypique inspecteur Essam mène l’enquête. Qui sont ces mystérieuses femmes qui ébranlent une société basée sur la suprématie de l’homme ?

Le festival [Arte Mare], c’est aussi :
- le Prix Ulysse, qui sera remis cette année à Pierre Assouline pour le 10ème Anniversaire du prix Ulysse, les lecteurs Bastiais ont choisi un auteur inclassable: Pierre Assouline, journaliste, chroniqueur radio, critique, historien, biographe, romancier. Pour le 100 ème anniversaire de la maison Gallimard, Antoine Gallimard, actuel directeur de la plus fameuse maison d’édition française, sera présent lors de la remise du Prix Ulysse.

- La Corse dans le champ … une fois par an le Festival se fait reflet de la Corse et de son cinéma. Et justement, loin des clichés, c’est un cinéma inventif, complexe et contemporain qui s’écrit. Pas de meilleur exemple que le travail de Thierry de Peretti, comédien, metteur en scène, réalisateur qui nous avait embarqués dans Le jour de ma mort , et nous balade en somnambules d’Ajaccio aux environs de Venaco dans Sleepwalkers…

- Les expositions : Agnès Accorsi, Hervé Bruhat, Laetitia Carlotti, Marc-Antoine Orsoni, Vincent Milleliri.

Projections tous les jours au Théâtre Municipal de Bastia (9h15, 12h15, 14h15, 16h15, 19h00, 21h00) présentées et animées par des critiques et des réalisateurs : Gérard Camy, Daniel Cohen, Stratis Vouyoucas…
Par Micah Trajan Lopes
Source -
Plus d’infos sur le Festival [Arte Mare]
http://www.arte-mare.eu/

3es Rencontres agroalimentaires méditerranéennes

3èmes Rencontres Agroalimentaires Méditerranéennes
Les 25 et 26 avril 2012 à Alger

Contexte des 3èmes RAM
La mondialisation, l’ouverture prochaine de la zone euroméditerranéenne de libre-échange invitent à mettre en place des conditions favorables pour le développement
d’échanges et de partenariats entre les différents opérateurs du Nord et du Sud de la Méditerranée. Et ceci, ne peut se faire que par le contact humain et la mise en place d’une communication adaptée.

TNS Communication, fort de ses deux premières expériences à Montpellier et Sfax, prend en charge ces deux aspects et permet en organisant ces 3èmes Rencontres Agroalimentaires Méditerranéennes de faciliter les contacts à l’international.

Objectifs des 3èmes RAM

▪ Accompagner le développement d’échanges et de partenariats entre les différents opérateurs du Nord et du Sud de la Méditerranée.
▪ Saisir les opportunités existantes sur les deux rives de le Méditerranée.
▪ Renforcer les exportations Nord-Sud de produits agricoles et alimentaires, de technologies,de matériels et d’équipements, de systèmes d’organisation, de gestion et de savoir-faire.
▪ Inciter les PME et PMI méditerranéennes à élargir leur champs d’activité et multiplier les contacts avec leurs homologues.

Organisation des 3èmes RAM
Avant l’ouverture des RAM :
▪ La liste des projets (sous forme de fiches détaillées)sera communiquée aux entreprises intéressées à participer aux RAM
▪ Les demandes de renseignements supplémentaires seront transmises aux porteurs de projets
▪ Le planning des rendez-vous d’affaires sera établi deux semaines avant l’ouverture des RAM

Pendant les RAM :
▪ Rencontres d’affaires entre les opérateurs Nord-Sud pré-organisées et sur mesure

A l’issue des RAM :
▪ Un accompagnement pendant la négociation et la réalisation des projets sera propos

Plus d'information et inscription:
http://www.3ram.fr/

Méditerranée - Lettre d’information de MEDSTAT III : les statistiques des migrations, de l'énergie et de l’agriculture en point de mire

Dans sa lettre d'information du mois d'octobre, le projet euro-méditerranéen MEDSTAT III revient sur ses récentes activités dans le domaine de la coopération statistique avec les pays méditerranéens.
On peut y lire que, dans le domaine des statistiques des migrations, de l’énergie et de l’agriculture, de nombreux contacts ont été établis avec d’autres institutions internationales, conformément à la demande émise par le Comité des Directeurs d'amélioration de la collaboration interinstitutionnelle.

La publication, disponible en anglais, français et arabe, explique qu’à la suite de la réunion du Comité des Directeurs qui s'est tenue en avril dernier à Istanbul, les bailleurs et les donateurs se sont retrouvés au Caire le 20 septembre afin de trouver des fonds pour réaliser des études sur les migrations dans un premier groupe de pays. Une délégation conjointe Eurostat-Medstat a par ailleurs rencontré la CESAO-ONU en juillet en vue de coordonner les efforts pour la mise en œuvre d’enquêtes sur la consommation finale d’énergie.

La publication revient également sur la participation de MEDSTAT III au 5e Forum arabe sur le renforcement des capacités statistiques, organisé à Amman en juillet dernier, et propose un résumé des activités des projets dans le domaine des migrations, des transports, de l'énergie, du commerce et de l'agriculture.

MEDSTAT III renforce la capacité des autorités des pays partenaires méditerranéens à collecter des statistiques actualisées, opportunes et pertinentes, garantissant la fiabilité et la cohérence.Le projet a pour objectif d’offrir des données statistiques plus nombreuses et de meilleure qualité dans six secteurs thématiques prioritaires et de promouvoir une utilisation accrue de ces données
Par ENPI Info Centre

Pour en savoir plus
- Lettre d’information
http://www.semide.net/media_server/files/semide/thematicdirs/news/2011/11/medstat-iii-euro-mediterranean-statistical-cooperation-newsletter-no.05-october/05NewsletterMIII-En-Fr-Ar.pdf

Les banques dans la région méditerranéenne : une étude de la BEI dévoile les défis majeurs au lendemain du Printemps arabe

Selon une nouvelle étude du service Études économiques et financières de la Banque européenne d'investissement, les pressions sur le développement socio-économique dues au Printemps arabe contraignent le secteur financier de la région à répondre à de nouveaux grands défis.
Le rapport, qui compte 44 pages, s’intitule « Banking in the Mediterranean: Challenges and Opportunities » (Les banques en Méditerranée : défis et opportunités). Il explique quels sont ces défis et comment le secteur bancaire peut y répondre au mieux.

À court terme, le Printemps arabe a été associé à une volatilité macroéconomique accrue, notamment parce qu’il coïncide avec une période d'envolée des prix du pétrole et des matières premières, mais aussi avec un ralentissement sur les marchés américains et européens – « la combinaison de ces trois ondes de choc a des répercussions sur l’économie », indique l'étude. Elle ajoute que la croissance dans les pays partenaires méditerranéens est estimée à 2,6 pour cent en 2011, avec de sérieux risques de recul.

Les auteurs expliquent que les bouleversements sociaux et politiques ont eu une incidence négative sur les finances publiques, et que les soldes extérieurs se sont également dégradés.

Le rapport affirme que la création d’emplois sera le plus grand défi pour les décideurs politiques de la région. Le rôle du secteur bancaire dans la promotion de la croissance inclusive, par le biais de la création d’emplois, de la mobilisation des ressources nationales et de la stabilité financière, sera encore plus important dans les années à venir et l’augmentation de l'accès à la finance sera une des principales priorités politiques dans la région.

La BEI est la principale institution financière publique de la région. Elle apporte plus de la moitié des contributions financières de l’Europe à des projets durables. Par ENPI Info Centre
Pour en savoir plus
- Communiqué de presse
http://www.eib.org/about/news/eib-unveils-study-on-banking-in-the-mediterranean.htm

Le printemps arabe a doublé les migrations irrégulières vers l'Union européenne

Au total, 112 844 entrées irrégulières ont été détectées de janvier à septembre, avec un pic en mars dernier.
Les autorités européennes ont intercepté pour les neuf premiers mois de 2011 pratiquement le double de migrants irréguliers qu'en 2010, les passages en mer vers l'Italie et Malte redevenant la principale voie d'accès, du fait du Printemps arabe et du conflit libyen, a indiqué mercredi l'agence européenne Frontex.

Au total, 112 844 entrées irrégulières ont été détectées de janvier à septembre, contre 76 697 un an plus tôt, avec un pic en mars d'environ 20 000 interceptions, a précisé dans une conférence de presse à Athènes le directeur adjoint de l'Agence de surveillance des frontières extérieures de l'Union européenne, Gil Arias Fernandez. En octobre toutefois, une reprise en main de la situation par les autorités tunisiennes et libyennes, ainsi que l'arrivée du mauvais temps, ont fait chuter de
97 % les passages par cette route maritime du centre de la Méditerranée, par rapport à septembre.

Frontière turco-grecque
En conséquence, le nombre des migrants irréguliers interceptés à l'autre porte d'entrée principale, la frontière turco-grecque, par où ont transité près d'un tiers des clandestins au cours des neuf premiers mois de l'année, a atteint en octobre, selon Gil Arias Fernandez, un "record absolu" de 9 600, soit 20 % de plus qu'au même mois de 2010. En moyenne, 300 migrants ont traversé quotidiennement et illégalement cette frontière en 2011, a-t-il relevé, mettant notamment en cause "l'insuffisance des centres de détention" de migrants tant en Grèce qu'en Turquie et "l'absence ou les défaillances des accords de réadmission" avec les pays d'origine, au premier rang duquel l'Afghanistan.

Les conditions favorables offertes par la Turquie, qui n'exige pas de visa de ces ressortissants et met à leur disposition des vols soldés à destination d'Istanbul ont aussi incité nombre de Maghrébins à faire le détour par l'Est pour rallier l'Ouest européen, estime Frontex. L'agence a comptabilisé depuis janvier 2011 les arrivées illégales de 1 700 Algériens, 1 000 Marocains et 300 Tunisiens. L'autre effet collatéral des tentatives européennes de fermer les routes habituelles a été l'ouverture d'un nouvel itinéraire, via Macédoine, Serbie et Hongrie jusqu'en Autriche, où les détections ont bondi de 35 % sur les mêmes périodes de comparaison. La libéralisation du système de visas imposé aux Albanais a par contre tari les arrivées irrégulières de ce pays, qui comptaient pour plus de la moitié des flux en Grèce ces dernières année.
Par AFP & LePoint.fr
Source - http://www.lepoint.fr/monde/le-printemps-arabe-a-double-les-migrations-irregulieres-vers-l-ue-16-11-2011-1396948_24.php

Co-développement en Méditerranée : Quelle stratégie de financement pour soutenir la transition

La transition vers la démocratie coûte de l’argent. Beaucoup d’argent. Selon certaines estimations, les besoins de financement en Egypte et en Tunisie sont chiffrés à 25 milliards de dollars sur cinq ans et une douzaine de milliards jusqu’à la mi-2012.
Au Maroc, l’ardoise risque elle aussi d’être salée. Les revendications sociales issues du Printemps arabe ont mis le pays dans une situation budgétaire délicate qui le poussera à solliciter un soutien financier pour accompagner sa transition démocratique.
Comment accompagner donc ces transitions ? Quelle stratégie de financement faut-il adopter pour les soutenir et comment garantir leur efficacité ?
Pour Jan Fischer, vice-président en charge des opérations à la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), les processus de transition sont longs et pénibles et risquent de décevoir beaucoup d’espérance et de rêves. Un tel processus demande, selon lui, un dialogue franc et transparent entre les gouvernements et les peuples afin que ces derniers connaissent leur enjeu et quels sont les résultats du travail des gouvernements. « Il faut établir des ponts de dialogue et de communication avec la population pour éviter toute dérive. Occulter la voix du peuple, c’est le début des ennuis pour n’importe quel pouvoir», a-t-il précisé.

De son côté, Nono Matondo-Fundani, directeur régional de la Banque africaine de développement pour l’Afrique du Nord, a estimé que la région du Nord d’Afrique vit actuellement sous la pression des grands besoins en infrastructures et le poids des attentes de la population au niveau social alors que cette région a été connue pendant longtemps comme bon élève en économie en réalisant les taux de croissance les plus élevés sur le continent africain mais qui n’ont jamais réussi à répondre aux espérances des citoyens, car personne n’a bénéficié de leurs fruits. « Le problème n’est pas la croissance économique mais plutôt la création de postes d’emploi pour les jeunes de ces pays», a-t-souligné.
Et d’ajouter : «Si c’est vrai que cette zone a enregistré un certain degré de développement, il reste que ce dernier est inégalement réparti. Il est concentré dans certaines zones uniquement au détriment d’autres.

Mais comment peut-on accompagner la transition en cours dans le monde arabe et en Afrique financièrement ? Pour Jan Fischer, il ne faut pas tout ramener à l’économie. Car à côté, il y a d’autres facteurs qu’il faut prendre en considération comme l’existence des institutions stables, d’une administration qui fonctionne, d’un climat des affaires sain et de la bonne gouvernance. « La question de financement n’est pas cruciale, mais plutôt la bonne gestion de cet argent. Les pays en transition vivent des problèmes sociaux graves avec des conséquences tragiques.
La résolution de ces déficits ne demande pas d’injecter de l’argent mais une amélioration de l’arsenal législatif, du Code d’impôt, des droits de douanes, les systèmes bancaires, etc. », a-t-il indiqué.
Le vice-président de la BERD est clair : chaque pays est maître de son destin et personne ne peut donner des leçon aux autres. « Notre mission à la BERD consiste uniquement à apporter une assistance technique, proposer des politiques économiques et accompagner les pays en transition dans ce processus», a-t-il déclaré.
Même son de cloche du côté, de M. Nono qui a expliqué que la question de l’assistance étrangère ne représente qu’un élément parmi tant d’autres. Mais il reste, selon lui, que chaque pays doit compter sur ses propos moyens. « On travaille sur la base des données préparées par les pays concernés. On ne peut pas aller au-delà », a-t-il conclu.
Source - Libération Maroc
http://www.libe.ma/Co-developpement-en-Mediterranee-Quelle-strategie-de-financement-pour-soutenir-la-transition_a23009.html

Un sommet du CESE sur les questions économiques et sociales dans la région Euromed au lendemain du Printemps arabe

Quelque 150 représentants d’un large éventail de conseils économiques et sociaux, d'associations patronales, de syndicats et d'autres groupes d'intérêt économique et social ainsi que d'ONG de toute la région euro-méditerranéenne participeront à l'édition 2011 du Sommet euro-méditerranéen des Conseils économiques et sociaux et institutions similaires.
Le sommet, qui aura lieu à Istanbul, en Turquie du 16 au 18 novembre, entend favoriser une meilleure compréhension des grandes questions qui touchent la société civile organisée dans la région euro-méditerranéenne et promouvoir la sensibilisation mutuelle aux réalités économiques et sociales.

Au lendemain des événements qui se sont produits dans la région cette année, le sommet se penchera sur la réponse politique au nouveau contexte régional, sur le rôle et les perspectives futures de la société civile ainsi que sur une série d’autres questions intéressant la région Euromed comme le dialogue social, l’immigration et la coopération, les énergies renouvelables, le développement rural, l'entrepreneuriat, l’innovation et le rôle des femmes dans la société. Plusieurs conférenciers et experts d'envergure des pays partenaires de la région et de l'UE y prendront part.
Par ENPI Info Centre

Pour en savoir plus
- Communiqué de presse
http://www.eesc.europa.eu/?i=portal.en.events-and-activities-euromed-summit-2011

- Site internet du CESE
http://eesc.europa.eu/index_fr.asp

Montpellier: les changements en Méditerranée, thème du prochain Forum Gorbatchev

"La vague de changement en Méditerranée" est le titre des débats de la prochaine réunion du New Policy Forum, présidé par Mikhaïl Gorbatchev les 24 et 25 novembre à Montpellier, a annoncé jeudi le président de la région Languedoc-Roussillon, Christian Bourquin (PS).

Le New Policy Forum, d'abord basé à Turin avant de s'expatrier dans d'autres villes, rassemble autour de l'ancien président soviétique, des diplomates, universitaires, journalistes et hommes politiques qui abordent de grands thèmes de politiques internationale.

Après Luxembourg, Munich et Sofia, le choix de Montpellier, pour cette réunion du cercle de réflexion de Mikhaïl Gorbatchev, remonte à une rencontre l'an passé dans la capitale bulgare entre l'ancien président de Région Georges Frêche, aujourd'hui décédé, et l'ex-dirigeant soviétique.

"Au départ, Georges Frêche avait eu l'idée de prendre comme thème l'islam en général. Mais l'actualité a fait évoluer la réflexion. Il a ensuite été envisagé de parler du printemps arabe, avant d'évoluer vers le changement en Méditerranée", a raconté M. Bourquin.

AFP & LeParisien.fr
Source -
http://www.leparisien.fr/montpellier-34000/montpellier-les-changements-en-mediterranee-theme-du-prochain-forum-gorbatchev-17-11-2011-1725211.php

Thierry Fabre, une idée de la Méditerranée

Le créateur des Rencontres d’Averroès, à Marseille, invite à l’échange et à la rencontre des cultures, notamment entre les deux rives de la mer Méditerranée
Ce samedi après-midi, Thierry Fabre s’assoira aux côtés de ses invités. Le ton grave, ce jeune quinquagénaire aux cheveux grisonnants mettra en perspective le sujet qui aura sans doute attiré plus d’un millier de personnes dans l’auditorium du parc Chanot, à Marseille.
Sous le titre général « L’Europe et l’islam : la liberté ou la peur ? », l’écrivain égyptien Alaa El Aswany, le psychanalyste Fethi Benslama et le géographe Michel Foucher, tenteront d’éclairer les temps d’inquiétude et d’espoir traversés cette année par les populations du pourtour méditerranéen.
Avec une question comme aiguillon : « Un rendez-vous des civilisations : utopie sans lendemain ou promesse d’avenir ? » Telle est la formule des Rencontres d’Averroès, qui réunissent depuis dix-huit ans, chaque mois de novembre, trois tables rondes sur une journée et demie : un sujet abordant sans détour les tensions de l’univers méditerranéen ; des intervenants confrontant leurs savoirs dans une parole érudite et libre ; un public heureux d’assister en prise directe à un débat faisant écho à des questionnements contenus…

« J’avais moi-même cette idée de Méditerranée depuis mes 15 ans »

C’est en 1994 que Thierry Fabre, alors directeur de la communication à l’Institut du monde arabe (IMA) à Paris, avait lancé le concept. La guerre du Golfe avait pris fin trois ans auparavant. Palestiniens et Israéliens avaient signé les accords d’Oslo. L’Algérie vivait la tragédie de la guerre civile. Et les Européens, en train de s’unifier, s’interrogeaient sur cette mer commune baignant leur sud.
« J’avais moi-même cette idée de Méditerranée depuis mes 15 ans, raconte Thierry Fabre. Je voulais qu’elle prenne forme. C’était, pour moi, une question de civilisation ».
Né à Cannes, ce méditatif actif se souvient de promenades sur les îles de Lérins et de sa curiosité : qu’y avait-il de l’autre côté de la mer ? Étudiant à Sciences-Po Paris, il travaille sur l’Algérie et rencontre Jacques Berque, ancien professeur au Collège de France, passeur entre le Nord et le Sud, lancé dans un travail de traduction du Coran et qui venait de publier ses Mémoires des deux rives.
Après une année au Caire où il apprend l’arabe et dévore Camus, le jeune doctorant abandonne soudain la carrière universitaire pour rejoindre Edgard Pisani, nommé à la tête de l’Institut du monde arabe. Son chemin bifurque alors dans le monde de la culture.
Le jeune conseiller aux affaires internationales assiste à la remise sur pied d’une institution qui semblait mort-née. En deux ans, la coquille vide posée au bord de la Seine devient un lieu créateur de sens.
Une exposition consacrée à l’Égypte attire 450 000 visiteurs, l’appât des pharaons permettant de diffuser au fil des salles des connaissances sur l’art copte et islamique. « J’ai pris ces années-là des leçons de courage et d’élan, explique Thierry Fabre. On vous dit toujours que rien n’est possible jusqu’à ce que vous le fassiez. » Il crée la revue de l’IMA, Qantara.

En 1994, il lance le concept des rencontres d’Averroès
Ce sont des années fastes. Le jeune homme pourrait se croire arrivé. Il reçoit les cartons d’invitation aux avant-premières qui font courir le microcosme culturel. Il fait partie du club. Mais l’appel de la Méditerranée est pressant. Il en fait un choix de vie, une source d’imaginaire.
En novembre 1994, alors que le philosophe Alain de Libera vient d’exhumer la pensée et le passé d’Averroès, penseur musulman andalou du XIIe siècle, Thierry Fabre en fait un symbole et organise des rencontres d’Averroès à Marseille, avec l’appui de l’IMA et de France Culture.
Le thème : « L’héritage andalou. Penser la Méditerranée des deux rives ». Le lieu : le théâtre des Bernadines, une ancienne chapelle qui s’avérera trop petite pour accueillir la foule qui se presse. Le succès est retentissant. L’année suivante, les rencontres se déroulent au théâtre de la Criée, plein à craquer.
Fin 1995, Thierry Fabre saute le pas : il démissionne de l’IMA et vient s’installer à Marseille. Un financement de l’Union européenne en poche, il ambitionne de créer un grand festival de la création en Méditerranée, qui panacherait musique, design, littérature, débats… Le projet ne verra jamais le jour. Les collectivités locales n’en veulent pas. Il faudra rendre l’argent à la Commission européenne. Un atterrissage difficile.
Mais le rêve méditerranéen ne cède pas. Un travail de conseiller pour un documentaire d’Arte emmène successivement le curieux voyageur à Tanger, Tunis, Barcelone, Palerme, Athènes, Alexandrie, Beyrouth, Istanbul. La mosaïque prend forme sous ses yeux. Il en naîtra un bel essai, Traversées (1).

Il lance la revue La pensée de Midi
À la maison méditerranéenne des sciences de l’homme d’Aix-en-Provence, il coordonne les travaux de dix chercheurs et dix écrivains de dix pays – des Allemands, des Espagnols, des Grecs, des Turcs, des Marocains, des Algériens… – sur les représentations de la Méditerranée.
Avec l’éditeur Actes Sud, il lance une revue, La pensée de Midi, se plaçant sous le patronage spirituel de Camus. C’est l’époque où le Front national s’installe à Marignane, Orange, Toulon, Vitrolles.
À un provençalisme identitaire, la revue oppose un ancrage s’ouvrant sur les littératures, poésies, questionnements de tout le bassin méditerranéen. Trois fois par an pendant dix ans, les numéros s’intéresseront aux enjeux de mémoire, de la différence, des mythologies, du désir, du mépris.
Thierry Fabre animera aussi un réseau d’excellence associant 33 instituts de recherche européens. Tout en maintenant le rendez-vous des rencontres d’Averroès, avec l’appui d’EspaceCulture, une association liée à la ville de Marseille.
Les rencontres sont aujourd’hui le point d’ancrage d’une saison culturelle qui, pendant un mois et demi, propose rencontres, spectacles, projections de films dans une douzaine de villes de Provence.

Une « pensée ouverte et critique sur la Méditerranée du XXIe siècle »
Des programmes Averroès Junior sont organisés en destination des plus jeunes. D’ores et déjà, les organisateurs réfléchissent non seulement à la programmation de l’an prochain, mais aussi, à l’occasion des 20e rencontres, celles de 2013.
Une date particulièrement mobilisatrice pour Marseille puisque la ville a été retenue pour être, cette année-là, capitale européenne de la culture, et que s’ouvrira un Musée des civilisations Europe-Méditerranée (Mucem), où Thierry Fabre occupe les fonctions de directeur de la programmation et des relations internationales.
Il sera également commissaire principal de l’une des deux premières expositions temporaires, « le noir et le bleu, un rêve méditerranéen ». Le noir du tragique, le bleu du soleil de midi.
En vingt ans de rencontres, d’articles sollicités, de complicités soudées autour d’une bonne table, son carnet d’adresses s’est considérablement étoffé. Et le plaisir demeure de l’échange, au nom d’une « pensée ouverte et critique sur la Méditerranée du XXI e siècle ». « J’aime que les idées s’incarnent, explique-t-il. Une de mes joies est d’imaginer un thème, puis de voir comment l’idée prend forme, dans une revue, devant un public. Au départ, on donne une pichenette, puis cela devient plus grand que soi. »

« Il n’y a pas d’entité ni d’identité méditerranéennes. La Méditerranée est un récit »
Au fil des soleils noirs et des lumières bleues de l’actualité, l’enfant de Cannes a cheminé sur les sentiers escarpés de l’utopie, toujours interloqué par la violence, les fractures, malgré les patrimoines communs. Il se refuse à tout essentialisme. « Il n’y a pas d’entité ni d’identité méditerranéennes. La Méditerranée est un récit », plaide-t-il, en référence à « l’identité de narration » décrite par Paul Ricœur.
Une histoire qui s’incarne dans des visages, parfois tragiques, comme celui de Julio Mer-Khamis, acteur, réalisateur, directeur de théâtre, fils d’Arna, militante juive israélienne pour les droits des Palestiniens, et de Saliba, chrétien communiste Arabe israélien.
Julio Mer-Khamas avait tourné un film, Les enfants d’Arna, montrant sa mère animant des ateliers de théâtre pour les enfants de Jénine, au nord de la Cisjordanie. Des mômes qui rient, qui jouent, mais dont seulement deux seront encore vivants lorsque la caméra reviendra, quelques années plus tard.
Certains sont morts sous les balles ou sous les obus israéliens. D’autres en portant la mort sur le sol israélien. Quant à Julio Mer-Khamis, il a été assassiné cette année sur le seuil de son théâtre de Jénine, sous les yeux de sa fille, sans doute par des islamistes extrémistes.

« Penser le côte à côte et les interactions entre les cultures »

Thierry Fabre a inscrit Les enfants d’Arna au programme de la saison Averroès. Le film a été diffusé deux fois, à Martigues et à La Ciotat. « Cette histoire me bouleverse aux larmes et me donne de la force, témoigne-t-il. Dans la nuit, il y a toujours des porteurs de rêve et de lumière. »
Au programme de la saison qui s’achève figurait aussi une lecture par l’acteur Michael Lonsdale de textes de l’orientaliste Louis Massignon, chrétien chercheur de passerelles avec la foi musulmane, durant la première moitié du XXe siècle.
La Méditerranée se devine alors comme un synonyme du principe d’espérance, un chemin qui se trace en marchant, une utopie concrète, un art de vivre, un « être ensemble » à construire.
Contre l’obscurantisme, la violence, les dérèglements du capitalisme, les changements climatiques. « On est responsable de son époque, insiste Thierry Fabre. On est responsable du monde où l’on vit. » « Par-delà la violence, la haine, le face-à-face », il propose de « penser le côte à côte et les interactions entre les cultures ».
Il espère voir un jour se constituer un « Bauhaus méditerranéen », sur les traces de cet institut des arts et métiers fondé en 1919 à Weimar (Allemagne) et qui essaima dans l’architecture, le design, la photographie ou la danse. Un lieu associant création, formation, transmission, où viendrait, notamment, puiser l’Europe.
(1) Actes Sud, mars 2011, 260 p., 22 €
Par Jean-Christophe PLOQUIN - LaCroix.com
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Interview. La Tunisie et la sécurité maritime en Méditerranée

Kapitalis : Quelle était l’idée principale derrière le lancement du projet SafeMed ?
Albert Bergonzo :
L’objectif qui sous-tend la coopération entre l’Union européenne (UE) et ses partenaires en Méditerranée est la création d’une zone de libre-échange dans le bassin méditerranéen.
Pour atteindre cet objectif, plusieurs actions doivent être entreprises au préalable notamment pour s’assurer que tous les acteurs appliquent les mêmes règles. Le projet SafeMed s’intègre dans ce processus plus large et s’applique à la sécurité de la navigation et la protection de l’environnement marin.
Plus précisément, le but du projet consiste à rapprocher, entre les pays riverains du bassin méditerranéen, les modalités d’application des obligations découlant de la ratification des conventions internationales de l’Organisation maritime internationale (Omi) et, pour le droit du travail maritime, de l’Organisation internationale du travail (Oit).
Le projet SafeMed est mis en œuvre par le Centre régional méditerranéen pour l’intervention d’urgence contre la pollution marine accidentelle (Rempec), qui est un centre du Plan d’action pour la Méditerranée du Programme des Nations Unies pour l’environnement (Pnue) géré par l’Omi.

Quelles sont les menaces environnementales les plus sérieuses en Méditerranée ?
Les menaces qui pèsent sur l’environnement en Méditerranée sont tout d’abord celles qui sont liées au changement climatique, la Méditerranée ayant été identifiée comme une zone particulièrement exposée à ce phénomène et d’autre part celles qui résultent de la perte de biodiversité notamment du fait de la pression anthropique trop forte exercée sur les ressources naturelles.
Dans ce cadre, même s’il est estimé qu’environ 80% de la charge de pollution de l’environnement marin émane des activités terrestres, le transport maritime exerce également une pression sur les écosystèmes marins.
Dans le cadre du projet Safemed plusieurs activités s’attachent à traiter de la pollution causée par les navires. Celle-ci peut revêtir différentes formes : pollution par les hydrocarbures, les produits toxiques, les déchets, les fumées. Ces différentes sources de pollution font l’objet de mesures de lutte et de protection de la Convention Marpol. L’effort le plus ancien de la communauté internationale porte sur la pollution causée par les rejets d’hydrocarbures, qui reste à ce jour une source majeure de pollution.
Il faut noter que si le bassin méditerranéen a connu ces dernières années peu d’accidents de grande ampleur, la multiplication des incidents, tels que rejets illicites (communément appelés dégazages) ou accidentels (notamment dans les ports) finit par peser lourdement sur l’écosystème.

Quelles sont les menaces émanant spécialement de la Tunisie ? Y a-t-il eu des incidents graves de pollution maritime en Tunisie et que, peut-être, l’ancien régime s’absentait d’évoquer ?
Il n’y a pas à notre connaissance de risque spécifique en provenance de la Tunisie. On peut cependant souligner qu’une partie d’un axe majeur pour le trafic maritime, entre le détroit de Gibraltar et le Canal de Suez, se situe au large des côtes tunisiennes, et à ce titre il est important d’être vigilant, d’autant plus que les deux voisins de la Tunisie sont des exportateurs majeurs d’hydrocarbures, et la Tunisie elle-même a des activités d’exploitation offshore au large de ses côtes. La coopération régionale mise en œuvre par le Rempec, dans le cadre de ses missions propres et avec le concours du projet SafeMed, vise à se préparer à ces incidents.

Où peut-on classer la Tunisie, en termes de protection de sa côte, par rapport aux autres pays non-Européens impliqués dans le projet ?
Il n’existe pas de classement permettant de situer la Tunisie par rapport aux autres pays. La Tunisie, avec le soutien du Rempec, dispose d’un plan d’urgence pour lutter contre la pollution marine accidentelle et a également signé un accord de coopération sur ce sujet avec L’Algérie et le Maroc.

Quelles sont les principales entraves à la sécurité maritime en Tunisie ? La Tunisie était-elle incluse dans le projet au passé ?
La Tunisie a toujours été un partenaire de la coopération avec l’Union européenne en Méditerranée. Comme dans beaucoup de pays, les principaux obstacles rencontrés par l’administration maritime pour améliorer la sécurité de la navigation sont la formation du personnel et la disponibilité de moyens techniques suffisants.

En matière de sécurité maritime, la question qui se pose est : comment améliorer la performance du pavillon Tunisien ?
Il faut tout d’abord noter que la Tunisie est considérée, dans les différents classements, tels que celui du Mémorandum de Paris sur le contrôle par l’Etat du port (qui inspecte les navires battant pavillon étranger mouillant dans les ports européens), comme un pavillon de qualité correcte («gris» sur une échelle blanc/gris/noir). Pour identifier les différents obstacles à une amélioration de la performance, le programme d’audit facultatif des Etats membres de l’Omi constitue un bon outil.

Qu’est-ce que ce projet a apporté à la Tunisie jusqu’à maintenant ?
Le projet agit à plusieurs niveaux : formations régionales, en général de courte durée (2 à 5 jours), qui sont ouvertes à l’ensemble des partenaires du projet. Les dernières sessions ont traité de la Convention Marpol, du contrôle par l’Etat du port, de la mise en œuvre des conventions de l’Omi, le processus d’enquête sur les accidents maritimes, etc.
Plus de vingt sessions ont été organisées depuis le début du projet en 2006. Des formations de longue durée, qui prennent la forme de bourses à l’Institut international de droit maritime (Imli) à Malte et à l’Université maritime mondiale (Wmu) à Malmö (Suède) sont également offertes aux cadres de l’administration des secteurs concernés. La Tunisie a su en bénéficier, en obtenant une lauréate de l’Imli et trois lauréats de Wmu. Deux étudiants Tunisiens ont intégré l’Université maritime mondiale en septembre 2011 et seront diplômés en décembre 2012.
Le projet soutient la participation des partenaires à des réunions officielles de l’Omi qui permettent aux Etats participants de mieux intégrer la communauté maritime internationale, en exposant leur situation, les difficultés rencontrées et les mesures prises pour y remédier. La Tunisie a participé à ces réunions depuis que le projet l’a proposé.
Le projet organise également des activités sur le sol tunisien, qu’il s’agisse de missions d’expertise ou de formation nationales, telles que celle sur le programme d’audit facultatif qui vient de se tenir du 10 au 12 octobre, suivie par une courte mission destinée à évaluer le degré de préparation des autorités tunisiennes. D’autres formations nationales ont pris place en 2011, par exemple en matière de sûreté portuaire.

Quel est l’objectif de l’audit Vimsas en Tunisie et que va-t-il engendrer ?
Le but de l’audit est d’examiner la manière dont l’Etat audité s’acquitte des obligations auxquelles il a souscrit lorsqu’il adhère aux conventions internationales de l’Omi. L’audit permet d’identifier les forces et les faiblesses dans la mise en œuvre des conventions et de promouvoir une application uniforme de ces conventions, afin d’élever la qualité des pavillons et de lutter contre les navires sous normes.
Pour l’Etat qui pose sa candidature, il est essentiel de bien se préparer, et de garder à l’esprit que l’audit n’engage pas uniquement les autorités maritimes (direction générale de la Marine marchande et Office de la Marine marchande et des ports) mais l’ensemble de l’appareil gouvernemental, même si en pratique l’impact diffère en fonction des secteurs.
C’est ainsi que des institutions telles que le ministère de l’Environnement, l’Armée de Mer, les services hydrographiques et météorologiques, mais aussi les ministères chargés de la transposition des traités, tels que les Affaires étrangères et la Justice, peuvent être impliqués. Afin que la préparation s’effectue dans les meilleures conditions, le projet SafeMed pourra soutenir la Tunisie, après le dépôt officiel de sa candidature, par un atelier de travail supplémentaire, plus détaillé et pratique, et l’envoi sur place d’auditeurs pour un audit «blanc» dont les conclusions permettront une meilleure préparation pour l’audit proprement dit.

Les différents pays bénéficiaires travaillent-ils avec les institutions européennes ensemble ou séparément sur cette initiative ?
Le projet SafeMed est un projet de coopération multilatérale mis en œuvre par une institution qui appartient au système commun de l’Organisation des Nations Unies. A ce titre la coopération entre les partenaires est vivement encouragée et s’effectue, par exemple, par l’échange d’expériences et de savoirs lors des formations régionales, ou par l’envoi d’experts de pays bénéficiaires du projet SafeMed dans les autres pays chaque fois que possible.

Le projet offre-t-il des opportunités de coopération et de communication entre des pays qui sont, parfois, en désaccord ?

Il s’agit d’un projet de coopération technique et une de nos préoccupations consiste à créer un cadre de travail ou chacun des partenaires se sente à l’aise pour traiter des sujets pertinents, au-delà des divergences entre gouvernements. Même si le projet SafeMed n’a commencé qu’en 2006, il s’inscrit dans la démarche de coopération régionale du Rempec qui remonte à 1976. Celle-ci a réussi à surmonter les obstacles parce qu’il s’agit de coopération technique. L’équipe du projet reste bien entendu attentive à l’évolution de la situation régionale et s’efforce d’adapter son action, pour les domaines dont elle est chargée, aux changements en cours.

L’ancien régime libyen n’accordait aucune importance à la préservation de l’environnement et des richesses naturelles. La Libye est-elle désormais incluse dans le projet ? Sinon, le sera-t-elle prochainement ?

D’une manière générale, l’ancien régime en Libye n’a pas voulu s’associer au projet de coopération de l’Union Européenne en Méditerranée et par voie de conséquence la Libye n’est pas un partenaire du projet SafeMed.
La décision d’intégrer la Libye dans les futures phases du projet SafeMed appartient à l’Union Européenne, mais il est clair que compte tenu de la longueur de sa côte et de sa position comme producteur majeur d’hydrocarbures, il y a un intérêt certain à l’extension du projet à la Libye.
Interview exclusive d’Albert Bergonzo, directeur général SafeMed II, projet de l’Union européenne pour développer la coopération euro-méditerranéenne en matière de sécurité maritime et de prévention de la pollution par les navires.
Interview réalisée par Mourad Teyeb - Kapitalis.com
Source - http://www.kapitalis.com/fokus/62-national/6929-interview-la-tunisie-et-la-securite-maritime-en-mediterranee.html

Tenue à Tanger des Medays : L’Afrique et le monde arabe face à leurs défis

Aujourd'hui, les événements se succèdent et s'accélèrent sur le continent africain et dans le monde arabe. Et chaque jour semble porter son lot de révoltes et d'indignation mais aussi d'espoir et de réforme.
Que ce soit au Maroc, en Egypte, en Tunisie, au Niger, en Côte d'Ivoire, en RD Congo ou ailleurs, le processus de changement semble déclenché à jamais et personne ne peut prétendre à quoi il aboutira dans les années à venir. D'où la difficulté d'une lecture objective et impartiale des événements en cours. Lors de l'ouverture officielle du Forum du Sud Medays, tenu du 16 au 19 novembre à Tanger, Ahmet Davutoglu, ministre turc des Affaires étrangères a indiqué que le monde avait besoin aujourd'hui d'un ordre politique, économique, social nouveau puisque l'actuel ne semble pas refléter les réalités politiques en cours. Selon lui, les 22 dernières années ont connu l'éclatement de nombreuses crises internationales sans que cet ordre parvienne à les résoudre. A ce propos, Ahmet Davutoglu a expliqué que la Turquie estime que le nouvel ordre mondial doit passer par l'instauration d'un système politique basé sur le partenariat et une grande participation des Etats du Nord et du Sud et non sur la domination d'une partie sur l'autre. Le nouvel ordre mondial demande également, selon lui, la mise en place d'un système économique fondé sur la productivité et la justice entre le Nord et le Sud. Autrement dit d'une nouvelle perception de l'économie qui doit s'appuyer sur une distribution équitable des richesses. « Sans cette économie intégrée et sans ce système politique solidaire, on ne peut pas parler de paix durable », a-t-il précisé.

Evoquant le Printemps arabe, le ministre turc a affirmé que cet événement n'est pas né du vide. Il est survenu, selon lui, d’une série de déceptions et d’un manque de justice qui frappent le monde arabe depuis des décennies. Il pense même que les événements en cours sont le prolongement de celles de la guerre froide. « Les changements survenus en Europe de l'Est il y a 20 ans, ont dû se passer également dans le monde arabe car l'ensemble de mutations en cours dans cette région est fortement lié au contexte de la guerre froide ».

Pour lui, l'Etat turc semble décidé à soutenir pacifiquement le mouvement de démocratisation dans la région arabe, mais sans imposer ni dicter ses choix aux pays concernés. « On pense qu'un nouvel ordre mondial est en train de naître et qu'il faut contribuer à cette naissance », a-t-il souligné.

De son côté, Alejandro Celestino Toledo Manrique, ancien Président du Pérou, a expliqué que le monde arabe est en train de tourner aujourd'hui une page de son histoire. Pour lui, le Printemps arabe traduit la volonté des peuples de la région à plus de démocratie, de distribution équitable des richesses, de la dignité et des droits de l'Homme. « En Tunisie, j'ai vu les gens voter et ils étaient heureux. Certains ont même pleuré, car c'est la première fois de leur vie qu'ils avaient le droit de choisir leurs élus. Pour moi, ce choix est essentiel quel qu’en soit le résultat », a-t-il déclaré.
Alejandro Celestino est convaincu que répondre aux aspirations du peuple est un exercice dur et pénible qui demande beaucoup de courage et de sagesse politique. Et d'ajouter que la démocratie n'est pas seulement d’aller voter lors des échéances électorales et de choisir les élus de la nation.

La démocratie, « c'est assumer la responsabilité de gérer le pouvoir démocratiquement. C'est la capacité d'édifier ce système et de faire bénéficier à l'ensemble de la population de ses fruits », a-t-il précisé.
L'ancien Président péruvien estime également que pour consolider la démocratie, il faut une croissance économique, mais cette dernière n'est pas une fin en soi.
C’est juste un moyen, selon lui, qui n'a pas de valeur si ses résultats ne sont pas partagés par l'ensemble de la population, notamment les pauvres. « Il faut donner un visage humain à cette croissance économique », a-t-il noté avant de conclure que le développement, la stabilité économique, le changement climatique et la sécurité ne trouveront de solutions que dans un nouveau multilatéralisme et une volonté d'implication.

Pour sa part, Morgan Tsvangirai, Premier ministre du Zimbabwe, a déclaré que l'Afrique vit le changement et qu'elle bouge et se transforme. Selon lui, une nouvelle génération de leaders est en train d'émerger. Une élite dont le point commun est la lutte contre la corruption et l'édification de nouvelles valeurs basées sur des économies dynamiques et vivantes capables d'offrir plus d'emploi, des infrastructures diversifiées et modernes.
Il semble optimiste. Il estime que l'avenir s'annonce radieux et plein d'espoir malgré les quelques tristes événements qui perturbent cette espérance.

Par Hassan Bentaleb
Source -
http://www.libe.ma/Tenue-a-Tanger-des-Medays-L-Afrique-et-le-monde-arabe-face-a-leurs-defis_a22983.html

L’Union pour la Méditerranée chargée de formuler une stratégie euro-méditerranéenne de développement urbain

Le Secrétaire général de l’Union pour la Méditerranée (UpM), M. Youssef Amrani, s'est réjoui de l'issue de la première réunion ministérielle sur le développement urbain organisée les 9 et 10 novembre à Strasbourg, saluant en particulier la déclaration ministérielle qui charge le Secrétariat de l'UpM de formuler la future Stratégie euro-méditerranéenne de développement urbain en coopération avec les pays membres de l’UpM.

Une déclaration explique que les ministres ont demandé que de hauts experts élaborent, avec le soutien du Secrétariat de l’UpM, une stratégie euro-méditerranéenne de développement durable, en s'appuyant sur :
- Un cadre d’orientation pour des villes euro-méditerranéennes durables
- Un appel aux donateurs pour qu’ils encouragent l’émergence de projets de développement urbain durable susceptibles d’être « labellisés » par l’UpM.
- Une étude préliminaire sur la création d’un mécanisme cohérent

La déclaration ministérielle soutient également la mise en œuvre de projets intégrés dans le domaine du développement urbain durable et de l'aménagement du territoire au sein de l'UpM, et encourage tous les acteurs urbains et territoriaux à soumettre au Secrétariat des propositions de projet.

Le Secrétariat de l’UpM travaille activement en étroite coopération avec la Banque européenne d’investissement (BEI), l’Agence Française du Développement et la Commission européenne en vue de préparer une Initiative de financement pour les projets urbains et de faire en sorte que cette facilité – qui apportera un soutien financier et technique aux projets de développement urbain – soit opérationnelle d’ici 2012.
Par ENPI Info Centre

Pour en savoir plus
- Déclaration
http://www.ufmsecretariat.org/wp-content/uploads/2011/11/Statment-SG-Urban-Dev.1.pdf

Méditerranée - Energie solaire au Maroc: la Banque mondiale prête 297 millions de dollars

La Banque mondiale a annoncé jeudi avoir approuvé un total de 297 millions de dollars de prêts au Maroc pour aider à financer la construction d'un complexe de production d'électricité solaire à Ouarzazate, dans le Sud du pays.

Le Maroc avait annoncé en 2009 cet ambitieux projet, prévoyant un investissement de 9 milliards de dollars pour une capacité de 2.000 mégawatts en 2020. Le chantier doit démarrer en 2012.

La première centrale qui doit être construite, d'une capacité de 500 mégawatts, sera "parmi les plus grandes du monde", a rappelé la Banque mondiale.

Le président de l'institution d'aide au développement, Robert Zoellick, s'est félicité dans un communiqué de participer à un projet qui "démontre l'engagement du Maroc en faveur d'une croissance à faibles émissions de carbone et pourrait démontrer le potentiel énorme de l'énergie solaire au Proche-Orient et en Afrique du Nord".

"Ce projet solaire pourrait faire avancer le potentiel de cette technologie, créer de nombreux emplois dans la région, aider l'Union européenne à atteindre ses objectifs de réduction des émissions de CO2, et approfondir l'intégration économique et énergétique autour de la Méditerranée. Il y a de nombreux gagnants", a estimé M. Zoellick.

De nombreux groupes européens sont associés au projet, avec à l'origine des entreprises allemandes, dont le réassureur Munich Re, les groupes d'énergie EON et RWE ou encore Deutsche Bank, rejoints au fur et à mesure par d'autres partenaires, dont les Italiens Enel et Terna, le Français Saint-Gobain et l'Espagnol Red Electrica.

L'Agence française de développement a annoncé en juillet une participation sous forme d'un prêt de 100 millions d'euros et d'une subvention de 300.000 euros.
Copyright © 2011 AFP.

Symposium du Water Think Tank Méditerranée de la Fondation Prince Albert II de Monaco

La Fondation Prince Albert II de Monaco a organisé le 10 novembre 2011 en Principauté de Monaco un symposium sur le thème « Gouvernance territoriale de l’eau en Méditerranée : quelles expériences, quelles solutions pour les acteurs locaux ? ».

Ce symposium est organisé en partenariat avec l’Institut des Nations Unies pour la Formation et la Recherche (UNITAR), le Plan Bleu, l’Office International de l’Eau et Veolia Environnement, tous partenaires fondateurs du Water Think Tank Méditerranée (WTT).

A travers 4 ateliers thématiques, le symposium a été l’occasion d’introduire les travaux du Water Think Tank Méditerranée depuis sa création lors du Forum Mondial de l’Eau à Istanbul en 2009.
Décideurs, chercheurs et acteurs de la gestion de l’eau, ils ont livré leurs expériences lors de quatre sessions thématiques :
◦ atelier 1 : comprendre les conflits d’usage de l’eau en Méditerranée,
◦ atelier 2 : introduire une gouvernance de l’eau dans les territoires
◦ atelier 3 : mobiliser la technologie pour réduire les conflits d’usage
◦ atelier 4 : identifier les enjeux socio-économiques et financiers de la régulation des conflits d’usage de l’eau.

Le WTT a pour objectif de contribuer à une gestion intégrée, concertée et coordonnée des ressources en eau pour les différentes catégories d'usagers en Méditerranée.
Chaque atelier a permis à 4 intervenants de prendre la parole. Le président de SEMIDE M. Walter MAZZITTI a introduit et conclut ce colloque. Les débats ont été animés par la journaliste française, Yolaine de la Bigne, fondatrice et rédactrice en chef de Néoplanète.

MEDays 2011 : Le Grand prix attribué au peuple libyen

Le Grand prix MEDays 2011 a été attribué au peuple libyen pour son courage dans la lutte contre la dictature de l'ancien régime et son aspiration à un Etat démocratique, a annoncé hier à Tanger Brahim Fassi Fihri, Président de l’Institut Amadeus.

Quant au prix MEDays de l'Education, de la culture et de la recherche, il a été décerné à Cheick Modibo Diarra, astrophysicien d'origine malienne, ancien directeur du programme d'exploration de la planète Mars à la NASA. Le prix Business MEDays, décerné à une personnalité ou à une entreprise qui a joué un rôle déterminant dans le développement ou le renforcement des liens économiques dans le sud, a été attribué à Attijariwafa Bank.

Enfin, le prix MEDays de l'Environnement et du développement durable a été accordé à la Corée du Sud pour la réussite de sa stratégie de développement de l'industrie des énergies renouvelables.
Source - http://biladi.ma/1118060-medays-2011-le-grand-prix-attribue-au-peuple-libyen.html
Site web : http://www.medays.org/

Écritures du pourtour de la Méditerranée

La 3e édition du salon méditerranéen EcriMed se tient les 3 et 4 décembre à l’Espace Bargemon.
Cette année, le salon international réunissant des écrivains des pays composant l'Union pour la Méditerranée, se tient toujours à Marseille les 3 et 4 décembre mais élit cette fois domicile à l'Espace Bargemon situé Quai du Port.
Après l’hommage rendu en 2010 à Albert Camus, la 3e édition des « Ecritures Méditerranéennes » a signé un partenariat avec le Forum Mondial de l'eau qui se tiendra à Marseille en 2012.
Au menu de la manifestation portée par Guy Teissier, président d’Euroméditerranée sur proposition d’Elsa Charbit (Radio JM), tables rondes, expos photos, contes, le Bistrot Picouly présenté par Daniel Picouly et des lectures de Stéphane Freiss « Au fil de l’eau ».
Le rendez-vous dont Pierre Assouline demeure le directeur littéraire, affiche près d’une vingtaine d’invités exceptionnels comme le grand poète syrien, Adonis, parrain de la manifestation ou encore l’écrivain palestinien Najwan Darwish et le Libyen, Kamal Ben Hameda, qui mettront le « Printemps Arabe » au cœur des tables rondes.
L’eau sera le fil rouge des échanges saluant ainsi l'accueil dans la métropole marseillaise de la 6e édition du Forum Mondial de l'eau en mars 2012.

Tables rondes
Première table ronde le samedi 3 décembre de 11h à 12h30 sur le thème « Y a-t-il une conscience Méditerranéenne ? Est-elle soluble dans l’Eau ? » avec les écrivains Azza Filali (Tunisie), Maissa Bey (Algérie), Mario Levi (Turquie), Ersi Sotiropoulos (Grèce), Sergi Pamiès (Espagne). Deuxième table ronde à 15h15 co-animée par Franz-Olivier Giesbert (Directeur du magazine Le Point) et intitulée « Où étaient les écrivains dans le printemps arabe ? » avec Tahar Ben Jelloun, Kamal Ben Hamada (Lybie), Khaled el Khamissi (Egypte), Najwan Darwish (Palestine).
Le dimanche 4 décembre, deux autres réflexions seront menées à partir de 10h sur la traduction et les lecteurs de la « mare nostrum » à 15h15 toujours dans les somptueux locaux du quai de la mairie.

« Bistrot Picouly »
Le « Bistrot Picouly » rassemblera trois cafés littéraires et une lecture. Animés par l’écrivain Daniel Picouly, passionné de littérature et du dialogue avec les écrivains, commenceront le samedi 3 décembre à 10h avec un café littéraire intitulé « une bibliothèque méditerranéenne idéale » puis à 14h15, « deux femmes maghrébines dans le printemps arabe » avec Azza Filali (Tunisie) et Maïssa Bey (Algérie).

Contes et expo photos
Le dimanche, Stéphane Freiss prêtera sa voix au « Fil de l’eau » pour une lecture d’extraits de textes puisés dans la littérature s’inspirant du thème de l’eau sous ses différentes formes. Dès 11h45 à l’Espace Bargemon. A 14h15, Daniel Picouly reprend la main avec une réflexion « Réalité et Fiction » avec Colette Fellous (France) et Ersi Sotiropoulos (Grèce).
Parce que les enfants seront les lecteurs de demain et les acteurs de l’Union pour la Méditerranée à venir, l’Association Ecrimed a voulu cette année encore leur offrir un espace juste pour eux. Animé par Lise Couzinier qui leur donne rendez-vous pour des lectures de contes méditerranéens, il sera également lieu de création artistique (dessin, pâte à modeler, audition de CD…).
A ne pas rater non plus, l’exposition photographique d’Olivier Monge, saisissant les instants forts de l’événement et donnant naissance à une galerie de portraits artistiques en noir et blanc des écrivains participants au Salon.
Source E.B - La Marseillaise
http://www.lamarseillaise.fr/societe-quartiers/ecritures-du-pourtour-de-la-mediterranee-24763.html

Rencontres professionnelles sur l’industrie du film dans les pays du Sud de la Méditerranée?

Aujourd’hui s’ouvrent à Marrakech les premières rencontres professionnelles sur le thème « Quelles nouvelles opportunités de développement pour l’industrie du film dans les pays du Sud de la Méditerranée? »
Organisées à l’initiative de l'École supérieure des arts visuels de Marrakech (ESAV), ces rencontres se tiennent jusqu’au 19 courant dans les locaux de ESAV Marrakech.
Elargies au pourtour méditerranéen, elles s’inscrivent dans le cadre du projet Diasudmed (cofinancé par le Programme Euromed Audiovisuel III de l’Union européenne) dont l’objectif est de « créer un cadre de coopération pérenne afin de faciliter et d’encourager les échanges entre les trois pays pour toucher plus largement et plus efficacement l’important bassin de population arabophone comptant plus de 260 millions d’habitants », soulignent les organisateurs.
La multiplication des médias de diffusion est-elle une opportunité de développement pour l’industrie du film en Méditerranée ? C’est autour de cette question essentielle et bien d’autres en rapport avec la thématique de ces rencontres que les participants se pencheront dans le cadre des ateliers prévus à cette occasion (ateliers production, création et techniques). Avant un grand débat qui fera la synthèse des ateliers, samedi 19.
Outre les professionnels du Maroc, de Tunisie, du Liban et d’Europe, participent à ces rencontres des étudiants futurs professionnels de la réalisation, de l’image, du son, du montage, du design graphique et du multimédia. Sont aussi invités les acteurs de la création dans le domaine du cinéma, de l’audiovisuel et des nouveaux médias. Ainsi que les professionnels de la région PACA.
Les rencontres de Marrakech visent plusieurs objectifs. A savoir favoriser les échanges et les occasions d’affaires entre professionnels de l’industrie du film au Maroc, en Tunisie, au Liban et plus largement autour de la Méditerranée, permettre à ces derniers de mener ensemble une étroite réflexion sur l’avenir du secteur, créer des liens entre les nouvelles générations actrices de l’avenir et les professionnels confirmés et reconnus. Autre intérêt de ce rendez-vous, il permet d’élargir les réseaux et encourager de nouvelles dynamiques d’échange entre différents secteurs d’activités comme le cinéma, la télévision, le web, les mobiles, l’industrie du film, celle des médias de l’information, de l’art, entre autres.
Notons que le projet Diasudmed vise à mettre en place des ateliers d’écriture transmédias, à former des formateurs, accompagner les jeunes lauréats des écoles à la création d’entreprises, mettre en place des pôles d’excellence complémentaires au Maroc, en Tunisie et au Liban et à organiser des rencontres professionnelles dans les trois pays sus-cités, à l’instar de celles qu’accueille aujourd’hui Marrakech.
Soulignons que cet événement est organisé en partenariat avec l’Institut supérieur des arts multimédias de la Manouba (ISAMM) à Tunis et l’Académie libanaise des Beaux Arts (ALBA) à Beyrouth.
ALAIN BOUITHY - Libération Maroc
Source - http://www.libe.ma/Rencontres-professionnelles-sur-l-industrie-du-film-dans-les-pays-du-Sud-de-la-Mediterranee-Les-nouvelles-opportunites_a22939.html

Investissement socialement responsable dans la région méditerranéenne : un rapport d’Invest in Med expose les défis

Comment renforcer l’impact de l’investissement sur le développement durable dans la région méditerranéenne ?Une étude publiée par le programme Invest in Med, financé par l’UE, tente de répondre à cette question et propose quelques pistes. Le rapport s’intitule : « Socially Responsible Investment:What Strategy for the Mediterranean? » (L’investissement socialement responsable : quelle stratégie pour la Méditerranée ?).

Selon un communiqué de presse, l’étude offre un aperçu de l'impact de l’investissement sur les fondements du développement durable et présente ensuite les enjeux, les stratégies et les outils des quatre principales catégories d'intervenants dans les domaines de la responsabilité sociale d’entreprise (RSE) et de l’investissement socialement responsable (ISR) dans la région méditerranéenne :les autorités publiques, les organismes de soutien aux entreprises, les sociétés et les acteurs financiers.

L’étude donne également trois séries de recommandations destinées aux organismes publics.Elles sont suivies de lignes d’actions qui pourraient être mises en œuvre par ANIMA, ses partenaires institutionnels et les réseaux d’opérateurs intermédiaires qui collaborent au sein de MedAlliance :

1)Créer un cadre clair et commun pour la RSE et l’ISR :créer ou adapter des outils standardisés :adopter des instruments règlementaires et des références basés sur des normes internationales et adaptés à la réalité des PME et des TPE.

2)Encourager et accompagner le secteur privé dans son approche de la RSE et de l’ISR : privilégier une approche incitative en proposant des mesures avantageuses pour les sociétés qui ont adopté des stratégies de RSE et d’ISR.
Assister les entreprises dans les formalités relatives à la RSE et à l'ISR :créer des outils d’information et d’autoévaluation et proposer des systèmes de soutien technique personnalisés.

3)Mettre en œuvre un environnement propice à la RSE et à l’ISR :développer des infrastructures pour héberger les sociétés « durables » :zones industrielles durables, incubateurs et pépinières d’entreprises pour les sociétés qui développent des projets à impact positif, renforcement des organisations de soutien des entreprises dans les domaines de la RSE et de l'ISR en mettant en place des actions d'information, de sensibilisation et de formation, notamment dans les domaines de la communication et de la négociation.

Invest in Med est un réseau euro-méditerranéen d’organisations financé par l’Union européenne à hauteur de 9 millions d’euros et axé sur la promotion des investissements et la facilitation des échanges commerciaux. Il renforce la collaboration des PME et les échanges des meilleures pratiques. Il entend aussi développer les capacités et l’efficacité des agences méditerranéennes de promotion des investissements (IPA) et, par conséquent, permet l’accroissement des investissements étrangers dans les pays partenaires méditerranéens.Cette plate-forme multinationale soutient le développement économique de la région méditerranéenne et renforce la coopération entre les agences européennes et méditerranéennes de promotion des investissements.
Par ENPI Info Centre

Pour en savoir plus
- Étude Invest in Med
http://www.animaweb.org/uploads/bases/document/AIN_SRI_En_19-09-2011.pdf
- Invest in Med – Site internet
http://www.invest-in-med.eu/fr/