Légère hausse des quotas de thon rouge en Méditerranée en 2013-2014


Les pays pêcheurs de thon rouge ont décidé lundi 19 novembre de relever légèrement leurs quotas  en Méditerranée, les portant à 13 500 tonnes pour 2013 et 2014, contre 12 900 tonnes actuellement, suivant ainsi les recommandations des scientifiques de la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique (Cicta), a indiqué l'ONG WWF.
Ferme d'engraissement de thon rouge dans le sud de l'Italie, le 20 novembre 2009.

Tout en mettant en avant un début de rétablissement de l'espèce dans la zone, les spécialistes de la Cicta, une organisation qui réunit 47 pays et l'Union européenne, avaient en effet fixer une fourchette allant de 12 900 à 13 500 tonnes, en raison d'incertitudes pesant sur "l'ampleur" et "la vitesse" du renouvellement des populations de thons rouges.


"Une nouvelle évaluation du stock aura lieu en 2014", a expliqué Susan Sainz-Trapaga de WWF. Les ONG, qui plaident pour un strict statu quo des quotas, soulignent généralement que la pêche illégale, qui a diminué mais pas disparu, n'est pas prise en compte dans l'évaluation scientifique. Les circuits de migration et de reproduction de cette espèce ne sont encore pas tout à fait établis, notamment les circulations entre le stock Atlantique est/Méditerranée et celui de l'Atlantique ouest (golfe du Mexique), soulignent les spécialistes.

Le thon rouge a disparu des côtes brésiliennes et norvégiennes où il frayait 2 mètres et peser jusqu'à 300 kg. Il est pêché dans des eaux peu profondes mais à certaines périodes de l'année peut descendre jusqu'à plusieurs centaines de mètres de profondeur. Sa chair est très prisée des consommateurs japonais, qui absorbent 80 % de la pêche en Méditerranée.

Depuis une semaine, d'intenses discussions avaient lieu à huis clos à Agadir pour décider des nouveaux quotas pour cette espèce menacée par la surpêche des années 1990 et 2000. Certains pays ont défendu, dans le secret du huis clos, une hausse des prises permises. L'Union européenne avait officiellement soutenu l'avis des scientifiques. L'Algérie, qui avait perdu une grande partie de son quota en 2010, a demandé à le récupérer. Elle a finalement obtenu qu'il (1 % des prises totales) soit majoré de 100 tonnes.
Source de l’article LeMonde

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