La coopération bilatérale de l’UE avec le Liban entre 2007 et 2010 était surtout axée sur la réponse aux besoins nationaux urgents consécutifs au conflit de 2006 avec Israël. Les domaines visés étaient notamment les activités de reconstruction et de reprise, ainsi que les réformes politiques et socioéconomiques.
En revanche, depuis le début de la crise syrienne, le soutien apporté contribue surtout à aider le Liban à gérer l’afflux de réfugiés. C’est ce qu’on peut lire dans le rapport de la DGEuropeAid, « Instrument européen de voisinage et de partenariat 2007-2013 – Aperçu des activités et des résultats », publié récemment.
Le Liban a été affecté aux niveaux politique, économique et social par la crise syrienne depuis le déclenchement de celle-ci en 2011, indique le rapport. Fin 2013, plus de 900 000 réfugiés de Syrie avaient sollicité l’aide du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) et de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine au Proche-Orient (UNRWA). À la mi-mars 2014, ce nombre était passé à plus d’un million de réfugiés, enregistrés ou en attente d’enregistrement… Et on s’attend à ce que le nombre de réfugiés ne fasse que croître. Dans ce contexte, les interventions de l’IEVP, depuis 2012, ont essentiellement porté sur l’éducation et les activités liées à l’enfance,s’adressant tant aux Libanais qu’aux réfugiés ; le soutien des communautés particulièrement touchées par l’afflux de réfugiés ; les projets d’infrastructure mettant l’accent sur la gestion des déchets solides, l’eau et l’hygiène ; et la relance de l’économie locale.
L’aide bilatérale de l’IEVP engagée pour le Libana atteint un total de388 millions d’euros pour la période 2007-2013.
Un montant de 179 millions d’euros a été engagé au titre du programme indicatif national (PIN) 2007-2010, et un autre de 8 millions d’euros, au titre de mesures spéciales. Les fonds au titre du PIN ont concerné la réforme politique, la réforme économique et sociale, ainsi que la reconstruction et la reprise.
Les montants libérés au titre du PIN 2011-2013 se sont élevés à 117 millions d’euros et ont concerné les domaines suivants : réforme politique ; réforme économique et sociale ; reprise et relance nationales ; SPRING – transition démocratique et renforcement des institutions ; ainsi que SPRING – croissance durable et inclusive et développement économique. Pendant cette même période, un montant de 33 millions d’euros a été engagé au titre de mesures spéciales (à partir de financements PIN réorientés), et un autre de 51 millions d’euros au titre du programme SPRING.
SPRING (Support for Partnership, Reforms and Inclusive Growth, aide au partenariat, aux réformes et à la croissance inclusive) a été lancé en 2011 par l’UE à la suite de la révision de sa politique et de l’adoption d’une approche plus incitative en faveur du voisinage, l’objectif étant d’offrir une assistance supplémentaire aux pays partenaires sélectionnés. Ce programme, qui complète les dotations aux pays dans le cadre de leur PIN, est à présent totalement intégré dans l’IEV (2014-2020), qui a remplacé l’IEVP. L’objectif reste le même : promouvoir la démocratie véritable et durable en récompensant la mise en œuvre de réformes.
Pour en savoir plus, consultez le rapport EuropeAid.
La coopération entre l’UE et le Liban vise à améliorer, directement et indirectement, la vie des citoyens. Voici un exemple de coopération, extrait du rapport.
Liban : réponse à la crise syrienne
L’UE fut parmi les premiers à répondre aux répercussions de la crise syrienne au Liban. Elle reste l’un des plus généreux donateurs en matière de soutien aux institutions et aux communautés libanaises, et en matière d’éducation. Actuellement, l’UE offre un appui financier à quatre ministères majeurs impliqués dans la réponse (Affaires sociales, Éducation, Affaires intérieures et Santé), et à 75 projets de soutien aux communautés d’accueil. Dans le secteur de l’éducation, les fonds de l’UE bénéficieront à plus de 230 000 enfants, 6 000 enseignants et 10 000 parents par le biais d’activités de formation ; 50 écoles seront également réhabilitées. En outre, l’UE s’apprête à contribuer considérablement aurenforcement de l’infrastructure locale de régions particulièrement touchées par l’afflux de réfugiés, permettant ainsi des améliorations durables en faveur des communautés bénéficiaires et longtemps après la crise.
Le rapport d’EuropeAid décrit les réalisations du partenariat entre l’UE et le voisinage au cours de ces sept dernières années. Il évoque les aspects généraux du soutien au partenariat du voisinage et l’effort régional, propose des ventilations par pays et présente de nombreux exemples d’activités menées sur le terrain.
Pour en savoir plus
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