La Déclaration d'Alger sur le dialogue Sud-Nord en Méditerranée initié par la société civile est toujours d'actualité, a déclaré dimanche à Alger, Charles-Ferdinand Nothomb, président de la Fondation du dialogue Sud-Nord Méditerranée.
"La Déclaration d'Alger est toujours d'actualité, car c'est la plus concertée et la plus synthétique qui soit, et surtout elle comprend de la pédagogie", a déclaré M. Nothomb, lors d'une conférence-débat qu'il a animée à l'occasion du 11e anniversaire de la déclaration d'Alger sur le dialogue Sud-Nord, -document fondateur de la dynamique du Dialogue-, issu du premier congrès organisé à Alger en 2006, sous le haut patronage du président de la République, Abdelaziz Bouteflika.
Le 1er congrès qu'avait abrité Alger avait abordé neuf thématiques, dont les flux migratoires. Un atelier avait été dédié à ce phénomène. "Vous voyez bien que le temps nous a donné raison. Nous avons commencé à dialoguer avant que le phénomène ne connaisse une grande ampleur dans la région", a souligné M. Nothomb.
"L'initiative qui aurait pu être sans lendemain, s'avère finalement plus que nécessaire, puisque les problèmes exposés à la même occasion, le phénomène de l'immigration y compris, ne sont pas encore résolus ", a-t-il fait remarquer.
Pour "mieux creuser" dans ce sens, et en prélude du 5e congrès qui est prévu en 2018, la Fondation prévoit d'organiser le 26 avril prochain à Bruxelles, un colloque qui aura pour thème: "Les régions métropolitaines et les petites cités du Sud et du Nord face aux migrations", où seront invités des représentants de nombre de régions métropolitaines et rurales des pays de la région dont, un de la ville d'Alger et un d'une autre petite ville de l'Algérie,", a expliqué le président de la Fondation.
Le ministre d'Etat belge (titre que portent à vie les membres du gouvernement belge), comme il a tenu à le clarifier, a demandé aux autorités algériennes de "désigner un délégué qui voudra bien communiquer ce que l'on pense à Alger ou au niveau d'une autre ville d'Algérie (qui sera ultérieurement choisie) de la problématique migratoire".
Il a noté, en outre, que la société civile des pays de la région s'était engagée dans cette dynamique de dialogue au moment où le processus de Barcelone avait été lancé.
"Nous contestions un peu, sinon beaucoup même la politique du voisinage de l'Europe. C'est une politique d'exclusion à un moment donné, car l'Union européenne gérait des intérêts", a-t-il dit, ajoutant que les différentes initiatives qui vont de cette lancée (dialogue entre les deux rives), dont le groupe 5+5 sont totalement différentes de la notre".
"La Fondation a choisi une démarche qui est assez simple, et qui se traduit par la Déclaration d'Alger, qui invite les parties au dialogue sur la base d'idées et de visions différentes. Des idées en posant la question : "Quelle est la chose qui conditionne l'avenir ?".
Il a dans ce sens posé la problématique portant sur "le comportement de l'Europe envers le reste du monde mais au premier lieu vis-à-vis de ses plus proches voisins se trouvant de l'autre rive (sud) de la méditerranée".
"Nous cherchons à éviter les problèmes d'actualité et penser plutôt à favoriser le long terme dans le cadre de ce dialogue qui doit se limiter à l'Afrique du Nord".
De son côté, la représentante du Réseau Algérie de la Fondation du dialogue Sud-Nord Méditerranée, Yasmina Taya, avait noté que la démarche du dialogue entre des deux pourtours du bassin méditerranéen qui est une démarche purement associative, était appelée au départ "Nord-Sud" et c'était M. Nothomb qui avait été à l'initiative d'aller dialoguer avec le sud de la Méditerranée.
La Fondation organise un congrès tous les trois ans. Le deuxième après celui d'Alger, s'était tenu en 2009 à Alicante (Espagne), le deuxième en 2012 à Tunis (Tunisie), alors que le dernier avait eu lieu à Milan (Italie) en 2015.
Le prochain rendez-vous est prévu l'année prochaine, dans une autre ville qui sera choisie prochainement.
Source de l'article APS
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