Sous l'impulsion du port de Marseille, l'association Medlink complète son offre de transport fluvial par des services ferroviaires.
Cap sur le multimodal ! En décidant d'associer une offre ferroviaire au transport par barges, la présidente du directoire du port de Marseille Fos, Christine Cabau-Woehrel, élue fin janvier à la tête de MedlinkPorts, vient de donner le signal d'un coup d'accélérateur à l'axe Rhône-Saône-Méditerranée. Objectif : doper les trafics de marchandises conteneurisées en relation avec l'hinterland, ou arrière-pays portuaire, des ports du sud de la France.
Depuis la création de cette association de promotion du transport fluvial en 2008, le trafic a déjà presque doublé, pour atteindre 7 % de l'offre d'acheminement vers les terres avec 83.000 EVP (équivalent vingt pieds, l'unité de mesure des conteneurs), contre 42.500 il y a neuf ans.
Avec la nouvelle feuille de route, la circulation des barges va encore s'accroître : en 2030, 250.000 EVP pourraient transiter par les eaux calmes, et 500.000 de plus par le fer, contre 120.000 aujourd'hui. « Il s'agit d'encourager l'entrée maritime méditerranéenne en massifiant une offre logistique mutualisée sur ce corridor », explique Fabienne Margail, chef du département hinterland du Grand Port maritime de Marseille.
L'union des professionnels
Avec 103 millions de tonnes traitées l'an passé, MedlinkPorts est déjà le premier ensemble fluvio-portuaire de France. L'ensemble de la chaîne logistique y est représenté : les ports du bassin (de Chalon-sur-Saône à Arles), les deux ports maritimes connectés (Marseille et Sète), le gestionnaire d'infrastructures Voies navigables de France et l'aménageur portuaire CNR (Compagnie nationale du Rhône). Soit douze membres fondateurs auxquels s'ajoutent depuis l'an dernier dix-huit partenaires associés, manutentionnaires, transporteurs, armateurs et autres chargeurs.
Des projets concrets naissent de leur participation. Medlink Safe délivre par exemple une expertise sur le transport de matières dangereuses ; Medlink + propose un maillage informatique qui simplifie les procédures douanières et la gestion opérationnelle des chargements et déchargements sur les ports intérieurs. D'autres projets sont à l'étude, notamment sur le transport de colis exceptionnels, plus facile sur les fleuves ou le fer que par route.
Par Paul Molga - Source de l'article Les Echos
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