Dans la perspective de la réunion du Conseil européen de la semaine prochaine, la Commission et la Haute représentante de l’UE, Federica Mogherini, présentent aujourd’hui les premières mesures prises afin de mettre en œuvre des actions le long de la route de la Méditerranée centrale, telles qu’exposées dans la déclaration de Malte du 3 février et dans la communication conjointe du 25 janvier.
La priorité est donnée à la gestion des flux migratoires le long de la route de la Méditerranée centrale, 200 millions d’euros ayant été mobilisés en 2017 en faveur de projets dans le domaine de la migration, en particulier en Libye. L’objectif est de réduire le nombre de traversées et de continuer à sauver des vies en mer, de renforcer la lutte contre les passeurs et les trafiquants d’êtres humains, de protéger les migrants, d’accroître le nombre de réinstallations et de promouvoir l’aide au retour volontaire, ainsi que de gérer les flux de migrants à travers la frontière méridionale de la Libye. La coordination a été renforcée avec les partenaires internationaux, tels que le HCR et l’OIM. Par exemple, un contrat a été passé avec l’OIM dans le cadre du fonds fiduciaire de l’UE pour l’Afrique afin de mettre en œuvre le rapatriement humanitaire et la réintégration d’un objectif initial de 5 000 migrants en Libye. En 2017, une aide au retour a jusqu’à présent été proposée à 560 migrants bloqués.
La poursuite et le renforcement de la coopération avec l’Égypte, la Tunisie et l’Algérie sont essentiels, notamment au moyen d’initiatives régionales, telles que le réseau méditerranéen Seahorse. Les missions et opérations de la politique de sécurité et de défense commune de l’UE (PSDC), en particulier l’EUNAVFOR MED opération Sophia et l’EUBAM Libya, ont un rôle clé à jouer dans la mise en œuvre. L’opération Sophia a achevé un premier module de formation pour 93 agents de la marine et des garde-côtes libyens et a lancé un deuxième module. La Commission complète ces activités en étendant la formation spécialisée de la marine et des garde-côtes libyens réalisée par l’intermédiaire de l’opération Seahorse, 15 nouvelles formations étant prévues jusqu’en juillet 2017.
L’UE poursuivra son dialogue avec les pays tiers au travers du cadre de partenariat, en utilisant toutes les politiques et tous les outils dont elle dispose, comme la politique en matière de retour, la migration légale et les outils opérationnels, notamment en faisant davantage appel aux agences de l’UE, aux officiers de liaison « Migration » européens et aux instruments financiers. Des synergies entre le cadre de partenariat en matière de migration et les nouvelles initiatives relevant de la déclaration de Malte seront développées au cours des prochains mois, en particulier dans la bande sahélienne et le long de la frontière méridionale de la Libye, ainsi qu’en vue de faciliter l’aide au retour volontaire des migrants bloqués en Libye. Le point sera fait dans le rapport sur le cadre de partenariat qui sera publié en juin, soit un an après le début de sa mise en œuvre.
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