Construire des relations avec l’Égypte : aperçu des priorités, des activités et des résultats de l’IEVP entre 2007 et 2013



Ces dernières années, les grandes priorités de l’aide accordée par l’UE à l’Égypte étaient la réforme politique et la bonne gouvernance ; la compétitivité et la productivité de l’économie ; et la viabilité socio-économique du processus de développement. 

C’est ce qui ressort du rapport récemment publié par la DG EuropeAid et intitulé « Instrument européen de voisinage et de partenariat 2007-2013 – Aperçu des activités et des résultats ».
 
Après le soulèvement de 2011, lit-on dans ce rapport, une partie des mesures de coopération prévues ont été réorientées afin de répondre aux besoins urgents exprimés par les groupes les plus vulnérables du pays. Les domaines visés étaient, entre autres, lesactivités génératrices de revenus dans les zones rurales, les programmes d’emploi d’urgence, les programmes de développement communautaire dans les secteurs informels, etc.
 
Suite aux événements de juillet et août 2013, le Conseil des affaires étrangères (CAE) du 21 août de la même année a examiné la question de l’aide à l’Égypte et exprimé sa préoccupation devant la situation économique du pays et les répercussions négatives qu’elle avait sur les groupes les plus vulnérables. Tout en soulignant la nécessité de suivre de près la situation en Égypte et de réorienter sa coopération en conséquence, le Conseil a réitéré son engagement de maintenir l’aide de l’UE au secteur socio-économique et son appui à la société civile. Confirmant à nouveau les conclusions du Conseil du 21 août 2013, le CAE du 10 février 2014 a rappelé à quel point il était important pour l’Égypte d’entreprendre les nécessaires réformes économiques fondamentales pour assurer la stabilité, les investissements, l’amélioration du climat des affaires et les progrès en faveur de la justice sociale, notamment un meilleur accès à l’éducation.
 
Une attitude prudente a été adoptée à l’égard des opérations d’appui budgétaire et des programmes non socio-économiques à mener avec le gouvernement. Les opérations d’appui budgétaire en cours dans les secteurs socio-économiques se poursuivront, mais, en pratique, plus aucun décaissement n’a été approuvé depuis 2012, les conditions générales n’étant plus remplies (en conséquence, un montant de 320 millions d’euros a été engagé, mais n’a pas encore fait l’objet d’un paiement). Plus aucune nouvelle opération d’appui budgétaire n’a été adoptée depuis 2011, et il n’est pas davantage prévu d’en adopter dans les circonstances actuelles.
 
L’aide bilatérale de l’IEVP engagée pour l’Égypte a atteint un total de 1 007 millions d’euros pendant la période 2007-2013
 
Au titre du programme indicatif national (PIN) 2007-2010 de l’Égypte, 618 millions d’euros ont été engagés en faveur des domaines suivants : appui aux réformes dans les domaines de la démocratie, des droits de l’homme et de la justice ; développement de la compétitivité et de la productivité de l’économie ; assurance de la viabilité du processus de développement par une meilleure gestion des ressources humaines et naturelles.
 
Pour la période 2011-2013, les engagements au titre du PIN ont atteint un total de 299 millions d’euros et ont concerné les domaines suivants : appui aux réformes dans les domaines de la démocratie, des droits de l’homme et de la justice ; développement de la compétitivité et de la productivité de l’économie égyptienne ; assurance de la viabilité du processus de développement par une meilleure gestion des ressources humaines et naturelles ; SPRING – transition démocratique et renforcement des institutions ; et SPRING – croissance durable et inclusive et développement économique. Pendant cette même période, les engagements de l’UE en faveur de l’Égypte au titre du programme SPRING se sont élevés à 90 millions d’euros.
 
En 2011, l’UE a lancé le programme SPRING (Soutien aux partenariats, aux réformes et à la croissance inclusive) à la suite de la révision de sa politique de voisinage et de l’adoption d’une approche plus incitative à l’égard du voisinage, afin de destiner des aides supplémentaires à des pays partenaires sélectionnés. Ce programme, qui offre aux pays des enveloppes financières en complément à celles allouées au titre de leur PIN, a maintenant été entièrement intégré dans l’IEV (2014-2020), le successeur de l’IEVP. Le but reste inchangé : favoriser une démocratie profonde et durable en récompensant les réformes.
 
Pour plus d’informations, voir le rapport publié par EuropeAid.
 
La coopération entre l’UE et l’Égypte vise à améliorer de façon directe ou indirecte la vie des citoyens. Voici un exemple de coopération tiré du rapport.
 
Égypte : renforcer l’autonomie des femmes
Les stéréotypes négatifs et les attitudes sexistes ont créé un climat oppressant pour la participation des femmes à la vie publique en Égypte. En appuyant le Women’s empowerment and Participation in Egyptian Squatter Areas project (« projet d’autonomisation et de participation des femmes des zones de bidonvilles en Égypte »), l’UE vise à contrer les stéréotypes de genre en s’attaquant aux causes profondes de la violence à l’encontre des femmes. 
De plus, ce projet encourage et favorise la participation des femmes à la vie publique, promeut l’égalité des sexes et les droits des femmes dans le développement local et soutient leur participation active et égale dans les processus de décision locaux. Les femmes sont dotées des moyens leur permettant de défendre leurs droits sur les plans local, régional et national et de créer une nouvelle opinion publique qui nie et rejette les stéréotypes négatifs associés à la gent féminine. 
 
Dans le cadre de ce projet, le programme Arab Women Speak Out (« Femmes arabes, faites-vous entendre ! ») est mis en œuvre : 1 122 femmes de trois zones de bidonvilles en Égypte – Manshiet Nasser, Masrel-Qadima et Helwan – ont bénéficié de sessions de formation et de sensibilisation qui leur ont permis de prendre davantage confiance en elles, d’accroître leurs connaissances et de renforcer leurs aptitudes de leadership et de négociation. De fait, 70 % de ces femmes ont lancé leur propre initiative ou se sont jointes à des initiatives existantes dans le but de résoudre des problèmes personnels, familiaux ou communautaires. 
De plus, dans le cadre du Programme de mobilisation communautaire (PMC), 300 chefs de file naturels issus de ces trois communautés, des femmes pour la plupart, ont reçu une formation et les capacités pour agir en tant que leaders locaux et participer activement au processus local de prise de décision lié à leur communauté respective. Ces personnes se sont jointes aux comités de rue et de quartier chargés d’identifier et de résoudre les problèmes vécus par les communautés ciblées. Le programme a obtenu des résultats probants, comme en témoigne le fait que 75 % des femmes participantes ont acquis un statut de chef de file au sein de leur communauté.
 
Le rapport d’EuropeAid décrit les réalisations du partenariat entre l’UE et le voisinage au cours de ces sept dernières années. Il évoque les aspects généraux du soutien au partenariat du voisinage et l’effort régional, propose des ventilations par pays et présente de nombreux exemples d’activités menées sur le terrain.  
 
Pour en savoir plus 
Rapport sur l’IEVP 
Dossier de presse sur l’IEVP 
Info Centre – page web sur l’Égypte

Aucun commentaire: