Christian Estrosi élu président du Réseau des villes Euromed

Nice va succéder à Marseille à la présidence du réseau Euromed. La ville a été élue pour une période de deux ans lors de la rencontre des membres du réseau, réunis aujourd'hui à l'occasion de la semaine économique de Marseille.
Christian Estrosi, le député-maire de Nice, s’était déplacé pour présenter la candidature de sa ville qu'il considère comme étant un symbole de ce que représente l'esprit euro-méditerranéen.
laprovence.com - le 21 novembre 2008
Le réseau des villes Euromed, réuni vendredi à Marseille, a élu la ville de Nice à sa présidence pour une période de deux ans, ont annoncé les villes de Nice et Marseille, qui présidait depuis 2007 cette organisation.
Les deux vices-présidences ont été attribuées à Fès (Maroc) et Jdeidé (Liban).
Le réseau des villes Euromed, créé en 2000 dans le prolongement de la déclaration de Barcelone sur la coopération euroméditerarnéenne de 1995, rassemble 37 villes européennes et 40 villes méditerranéennes. Il vise à accélérer la coopération en Méditerranée au niveau des villes. Des sessions de formation sont aussi organisées, par exemple dans le domaine touristique, ainsi que des opérations de lobbying auprès de la commission européenne, a précisé dans un communiqué la municipalité de Marseille.
AFP - le 21 novembre 2008

Rendez-vous au Menton Medias Méditerranée

Des journalistes venus des vingt-trois pays bordant la Méditerranée seront rassemblés du 16 au 18 janvier 2009 à Menton. Il s'agira du Menton Medias Méditerranée ou MMM, initié par le Club de la Presse Méditerranée 06 dont le siège est à Nice, avec le soutien de la ville de Menton. Cette manifestation sera ouverte au public.
Durant deux jours, les professionnels de l’information débattront des conditions d’exercice de leur profession dans le ou les contextes méditerranéens à travers des thématiques précises : les sujets traités, les angles choisis, les publics visés ; la place des femmes journalistes et la place des femmes méditerranéennes dans l’information ; la révolution des nouvelles technologies ; la formation des jeunes journalistes etc…
Les échanges auront d’abord lieu en ateliers puis un grand débat, ouvert au public, permettra de dresser un bilan approfondi de la situation. « Au moment où l’Union de la Méditerranée s’efforce de créer de nouvelles dynamiques, il faut partager la parole et, dans le domaine qui est le nôtre, celui de l’information, travailler à décloisonner notre Méditerranée. Nous ne savons pas si c’est possible, explique Dominique Antoni, le Président du Club de la presse Méditerranée 06, mais c’est très certainement nécessaire ».
Jean-Claude Guibal, le député-maire de Menton, par ailleurs rapporteur de la mission parlementaire d’information sur la construction d’une Union méditerranéenne, s’est montré très favorable à cette manifestation dans laquelle il voit de la part des Méditerranéens « une sorte d’attirance pour la confrontation, dans l’impatience de l’autre, dans l’attente de l’autre…jusqu’à rechercher dans l’adversité ou dans le conflit la part de vérité que chacun porte en soi ».
L’événement sera notamment marqué par la remise de deux prix : un prix attribué à un photojournaliste de l’association Fedephoto, qui par son travail dans les pays de la Méditerranée, aura trouvé le « regard juste », et le Prix Menton Medias Méditerranée, attribué à un journaliste qui sera ainsi récompensé pour son engagement professionnel en faveur d'une Méditerranée pluriculturelle, tolérante et volontaire pour un destin commun.
Christian Chesnot, journaliste à France Inter, ex-otage en Irak (2004) sera le « Grand Témoin » de la manifestation.L’antenne de Science Po Moyen-Orient, installée à Menton, est associée au MMM.
Un site
http://www.menton-medias-mediterranee.com est en ligne depuis le lundi 29 septembre 2008. Il permettra de suivre au jour le jour la mise en place du projet et servira de point d’inscription pour participer à la manifestation.
Par la rédaction du Club - http://www.club-presse-provence.com - le 27 novembre 2008

ARLEM,l’Assemblée des régions et des villes de la Méditerranée (ARLEM)

Luc Van den Brande, Président du Comité des Régions, a été invité par la co-Présidence franco-égyptienne du Processus de Barcelone: Union pour la Méditerranée à participer à la session d'ouverture de la réunion des 43 Ministres des Affaires étrangères du partenariat euro-méditerranéen, lundi 3 novembre à Marseille (France). Luc Van den Brande y a présenté les propositions du Comité des Régions sur la création d’une dimension territoriale à ce Processus, propositions qui ont ensuite été reprises dans les conclusions de la réunion ministérielle.
Dans les conclusions qu'ils ont adoptées, "les Ministres mettent l'accent sur la nécessité de promouvoir la mise en œuvre d'actions concrètes au niveau local et régional. Ils prennent aussi bonne note de l'avis du Comité des Régions du 9 octobre 2008 et de sa proposition de créer une Assemblée régionale et locale euro-méditerranéenne (ARLEM). Les Ministres appellent à une réflexion sur la possibilité d'impliquer l'ARLEM, une fois sera établie, dans le Partenariat euro-méditerranéen".

Par http://www.regionsmagazine.com/ - le 27 novembre 2008
Retrouvez plus de détails sur l'ARLEM dans l'avis du Comité des Régions
"Le processus de Barcelone: une Union pour la Méditerranée, quelle implication pour les collectivités territoriales?"

Lutte contre l'immigration clandestine : l’Algérie «héberge» l’observatoire méditerranéen

Il s’agit surtout de mettre en place une banque de données sur la situation de l’immigration clandestine en Méditerranée.
L’immigration: ce phénomène est devenu un véritable casse-tête chinois qui menace aussi bien les pays développés que les pays sous-développés. Les pays méditerranéens ne cessent de conjuguer leurs efforts afin de trouver les mécanismes fiables pour y faire face.
Vu sa situation géographique qui constitue un portail sur la rive nord, l’Algérie n’échappe pas, elle aussi, à ce fléau. Pour lutter contre l’immigration clandestine, notre pays a lancé un projet de création d’un observatoire méditerranéen.
L’annonce a été faite par Djamal Ould Abbès, ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Communauté nationale à l’étranger. Il sera mis en place à partir du mois de janvier prochain.
L’objectif de cet observatoire est de mettre en place des mécanismes de sensibilisation, des programmes de communication et une banque de données sur la situation de l’immigration clandestine en Méditerranée, a rapporté l’APS.
Rapportant les propos du ministre Ould Abbès, la même source précise que cette structure vise à élaborer un plan d’action sur les moyens de prise en charge des jeunes en situation d’émigration clandestine. Plusieurs élus et des représentants du mouvement associatif des pays de la rive nord comme la France et l’Italie y prendront part pour l’élaboration des premières étapes du projet.
Ce «cauchemar» empêche, également, les pays européens de dormir. S’engageant pour une meilleure «régulation» de ce phénomène, les pays européens tentent d’exporter leur plan de lutte au continent africain.Un programme de coopération triennal (2009-2011) a été adopté mardi dernier à Paris lors de la conférence euro-africaine. Cette conférence, 2e du genre après celle de Rabat en 2006, a vu la participation des 27 pays de UE et autant de pays africains. La question des faux papiers continuait l’axe principal de cette conférence.
C’est dans ce sens que la contre-fraude des documents figure parmi ce plan d’action adopté. Il a été aussi proposé de «renforcer le contrôle aux frontières» en aidant à «la création de postes frontières communs», rapporte l’AFP. Toutefois, cet accord «unanime» à propos du plan d’action ne cache, pas les divergences qui existent entre les eprésentants des deux continents.
Le Pacte européen sur l’immigration et l’asile, proposé par la France à l’occasion de sa présidence à l’UE et adopté par tous les pays membres, constitue la pomme de discorde lors de cette conférence. Un bon nombre de pays africains «rejettent» ce document.Les responsables africains estiment que la politique de migration européenne restrictive pourrait contribuer à l’augmentation des flux d’immigration irrégulière.
Des ministres africains n’ont pas manqué de demander l’assouplissement des conditions d’entrée en Europe, sous peine de voir les mêmes problèmes perdurer.
Lors de cet événement et afin d’organiser la migration légale, on envisage la création ou le renforcement, dans les pays d’origine, d’«agences spécialisées en matière d’emploi» à l’instar du Cigem récemment installé à Bamako (Mali) et financé par l’Union européenne.Le programme cherche à trouver un équilibre entre l’option européenne de l’immigration choisie en évoquant l’accueil de «travailleurs hautement qualifiés», et celle des Africains soucieux de «prévenir la fuite des cerveaux».
Tahar FATTANI - Lexpressiondz.com - le 27 novembre 2008

Les ministres euro-méditerranéens des affaires étrangères ont défini les futurs programmes de travail et domaines de coopération pour l’année 2009

Les ministres euro-méditerranéens des affaires étrangères, lors de leur réunion à Marseille, ont adopté une déclaration finale de 28 pages qui aborde les quatre thèmes suivants : les structures institutionnelles du « Processus de Barcelone : Union pour la Méditerranée », son programme de travail pour 2009, les domaines dans lesquels poursuivre la coopération en 2009 et l’état d’avancement de la mise en œuvre des projets dont la liste est mentionnée dans l’annexe de la déclaration de Paris.

Les ministres ont proposé qu’à partir de la réunion de Marseille, qui s'est tenue les 3 et 4 novembre, le nom du « Processus de Barcelone: Union pour la Méditerranée » devienne « Union pour la Méditerranée ». Ils ont décidé que la Ligue des États arabes participera à toutes les réunions à tous les niveaux afin de contribuer de façon positive aux objectifs du processus, à savoir l’établissement de la paix, de la prospérité et de la stabilité dans la région méditerranéenne.

Quant à la structure de l’Union pour la Méditerranée, il a été décidé, entre autres, que la coprésidence s’appliquera aux sommets et aux réunions, l’un des coprésidents provenant de l’Union européenne et l’autre des pays partenaires méditerranéens. Le siège du secrétariat se situera à Barcelone.

Les ministres ont établi une liste indicative des réunions ministérielles pour 2009, dont quatre qui se tiendront pour la première fois et porteront sur des projets de développement durable, sur la sécurité alimentaire, sur l’agriculture et le développement rural, sur la justice, la liberté et la sécurité et sur le développement humain.

Les domaines de coopération à poursuivre sont : Le dialogue politique et sécuritaire, la sécurité maritime, le partenariat économique et financier (énergie, transport, environnement, société de l’information, tourisme) et la coopération sociale, humaine et culturelle.

Les ministres ont défini les actions à prendre en vue de réaliser l’établissement d’une zone de libre échange euro-méditerranéenne. Ils ont aussi souligné l’importance du rôle de la fiabilité des statistiques, facteur important dans les prises de décisions, et ils ont noté que les services statistiques dans les pays partenaires reçoivent une assistance technique du programme régional MEDSTAT II, qui se poursuit jusqu’en septembre 2009.

Ils ont aussi mentionné le rôle d’autres programmes régionaux financés au titre des domaines prioritaires de la coopération, comme Euro-Med Justice II et Euro-Med Police II.

Quant au renforcement du rôle des femmes dans la société, ils ont décidé de mettre place deux groupes de travail au cours de l’année 2009 afin de préparer la prochaine conférence ministérielle. Pour ce qui est de la coopération à la jeunesse, il a été dit que le programme EuroMed Jeunesse IV se poursuivra parallèlement au programme Jeunesse en action.

D’autres points à l’ordre du jour ont également été abordés, comme la nécessité d’une plus grande visibilité à donner au partenariat afin d’arriver à la compréhension et à l’acceptation ainsi que sa responsabilité et sa légitimité. Les questions de migration ont aussi été débattues et à ce sujet, le lancement du programme régional Euro-Med Migration II (2008-2011) a été souligné.

Les ministres ont pris acte d’une recommandation de l’Assemblée parlementaire euro-méditerranéenne et ont rappelé que la position de cette dernière doit être renforcée et que son travail doit mieux s’articuler avec celui des autres institutions du partenariat. Ils ont également insisté sur la nécessité de promouvoir la mise en œuvre d’une action concrète au niveau local et régional et ils ont constaté l’importance du rôle et de la contribution de la société civile ainsi que des conseils économiques et sociaux et d’institutions semblables.

En ce qui concerne la mise en œuvre de projets inclus dans la déclaration de Paris (13 juillet), ils ont salué les progrès réalisés en matière de dépollution de la Méditerranée et ont constaté le travail accompli en vue du développement d’une « autoroute de la mer". En outre, ils ont fait référence aux avancées réalisées et ont proposé des suggestions en matière de protection civile et d’énergies alternatives : plan solaire méditerranéen, enseignement supérieur et recherche et initiative méditerranéenne de développement des entreprises.

Les ministres ont également réaffirmé leur engagement à arriver à une solution juste, complète et durable au conflit israélo-arabe et ils ont mentionné d’autres points nécessaires, notamment les pourparlers indirects entre Israël et la Syrie, sous les auspices de la Turquie, ainsi que l'établissement de relations entre le Liban et la Syrie.

Ils ont aussi salué le dévouement et l’intérêt qu’ont exprimés trois nouveaux membres du Processus de Barcelone : Union pour la Méditerranée, à savoir la Bosnie-Herzégovine, la république de Croatie et le Monténégro, auxquels s’ajoute l’Albanie, pour contribuer à la réussite de l’intégration des pays adriatiques dans les initiatives et projets actuels et futurs dans la région euro-méditerranéenne.

Les ministres des affaires étrangères du « Processus de Barcelone : Union pour la Méditerranée » se réuniront au cours du deuxième trimestre de 2009 pour faire le point sur les progrès réalisés dans la mise en œuvre du programme de travail pour 2009 et sur les projets convenus, en particulier les principales initiatives définies lors du sommet de Paris. À cette occasion, ils prépareront le sommet suivant, qui aura lieu en 2010.
Par Euromedinfo.eu - le 5 novembre 2008


Déclaration de Marseilles
Remarques de Javier Solana
Communiqué de presse de la Commission européenne (31 octobre)
EuroMed Info Centre
Union pour la Méditerranée

Quelles perspectives pour l’Union Pour la Méditerranée, par Georges Corm

L’initiative du président Sarkozy modifiera-t-elle en profondeur les relations entre les deux rives de la Méditerranée ? Georges Corm, ancien ministre des Finances du Liban, n’y croit guère : « l’expérience des quinze dernières années de coopération euro-méditerranéenne indique bien que les modernisations de façade n’entraînent pas nécessairement la dynamisation des économies du Sud et ne suppriment pas les immenses poches de pauvreté, de chômage et, dans certains pays, d’analphabétisme. »
Par Georges Corm au Monde Diplomatique,
« Union méditerranéenne », « Union pour la Méditerranée », finalement « processus de Barcelone : Union pour la Méditerranée », les dénominations successives du projet lancé par le président Nicolas Sarkozy reflètent à la fois son flou et les oppositions qu’il a rencontrées chez nombre de partenaires européens de la France.
Suggérée durant la campagne présidentielle française de l’an dernier, l’idée n’avait, selon tous les observateurs, qu’un seul objectif : trouver un cadre qui permette d’intégrer la Turquie au moment même où Paris s’opposait à son adhésion à l’Union européenne.
Depuis, le projet a pris plus de consistance, mais au prix de nombreux amendements, imposés notamment par l’Allemagne, à qui il est demandé d’être le bailleur de fonds principal du projet. Par ailleurs, sur le plan politique, la question est posée de savoir comment concilier l’alignement français de plus en plus marqué sur Israël et la volonté d’intégrer les pays arabes, qui refusent de normaliser leurs relations avec l’Etat juif tant que celui-ci ne se retirera pas des territoires arabes occupés en 1967. Les réticences algériennes ou libyennes ont confirmé les obstacles à surmonter.
Des nombreux séminaires et colloques tenus en France et au Maghreb depuis quelques mois, on peut déduire que les problèmes de l’environnement - notamment ceux concernant l’eau et l’énergie - feront l’objet de nouveaux programmes. De même, des questions plus traditionnelles, comme celles des marchés financiers, de la libéralisation et de l’ouverture économique, occuperont une place centrale sous couvert de stimuler l’investissement et donc la croissance.
Ce qui sera sans doute oublié, une fois de plus, c’est l’économie réelle des Etats du sud de la Méditerranée, et ce malgré un juste diagnostic de ses blocages. Une étude récente réalisée pour l’Agence française de développement formule à leur sujet un diagnostic réaliste et courageux : « Au sortir des ajustements macroéconomiques menés avec l’appui des institutions financières internationales, leurs régimes de croissance ne se sont pas redressés en raison de blocages internes profondément enracinés. Les diverses rentes stratégiques dont ils ont “bénéficié” ont largement contribué à durcir ces blocages.
Plus largement et sur une longue période, ces pays n’ont pas réussi à amorcer la convergence de leurs revenus par tête avec ceux des pays de la rive nord de la Méditerranée. Le rythme de l’activité y reste largement dépendant des ressources externes, la croissance ne relève pas d’un processus autoentretenu (1). »
La Méditerranée représente un espace d’imaginaires exubérants depuis la plus haute Antiquité. Elle constitue aussi un enjeu économique et stratégique majeur pour les Etats riverains, comme pour les voisins et pour toute puissance à vocation impériale. Du début du XIXe siècle jusqu’à la moitié du XXe, la France et le Royaume-Uni en dominèrent complètement la rive sud.
A partir des années 1950, la décolonisation attira d’autres acteurs, en particulier l’URSS et les Etats-Unis. La Méditerranée devint alors un important espace d’affrontement pour les deux protagonistes de la guerre froide. Le conflit israélo-arabe puis la guerre entre l’Irak et l’Iran eurent également des répercussions importantes. Les anciennes puissances coloniales, et plus largement l’Europe, se trouvèrent politiquement marginalisées, même si les échanges économiques, culturels et humains conservèrent une importance majeure.
L’Europe occidentale se mobilisa essentiellement pour la réalisation du Marché commun et son extension aux pays méditerranéens européens (Grèce, Espagne, Portugal, puis Chypre et Malte), et aux pays du nord de l’Europe (Finlande, Suède), à l’Autriche et aux pays d’Europe centrale libérés de la tutelle soviétique (Pologne, Hongrie, République tchèque, Slovaquie, Slovénie, pays baltes et, plus récemment, Bulgarie et Roumanie). La Communauté économique européenne (CEE) se transforma en marché unique, puis en Union européenne, dotée d’une monnaie unique.
Au cours des trente dernières années, les pays membres de l’Union, en particulier la France, l’Italie, l’Espagne et le Royaume-Uni, délaissèrent leur influence politique traditionnelle en Méditerranée. Impulsée par le général de Gaulle, qui refusait l’occupation israélienne des territoires arabes, la politique arabe de la France fut progressivement grignotée et marginalisée. L’enceinte de dialogue euro-arabe créée après l’augmentation des prix du pétrole en 1973-1974 ne donna guère de résultats concrets, à part quelques réunions d’experts, notamment sur la question des transferts de technologie. Cette évolution déçut les espoirs des gouvernements arabes de voir l’Europe s’impliquer plus fortement dans la résolution du conflit israélo-arabe (2).
Il est vrai que, dès le début des années 1980, les regards européens se tournent vers le conflit militaire entre l’Irak, supposé moderniste et laïque, et l’Iran de la révolution islamique « subversive ». La fin de cette guerre entraîne un répit de courte durée. L’invasion du Koweït par l’armée irakienne, en août 1990, et la disparition du régime soviétique, en décembre 1991, permettent aux Etats-Unis de s’installer définitivement comme le gérant exclusif des situations conflictuelles de la Méditerranée et de son environnement proche-oriental.
L’Union européenne et ses Etats membres méditerranéens acceptent - ou se résignent à - un rôle secondaire d’appui à la politique américaine. Loin de tenter de redresser la balance inégale entre Arabes et Israéliens, ils se replient sur le domaine de la coopération économique, du contrôle des migrations, de la libéralisation des échanges entre les deux rives de la Méditerranée, et du dialogue interculturel.
Ce sera l’objet du processus de Barcelone impulsé en 1995 (3), pendant du processus de paix israélo-arabe de Madrid (1991), lancé sous l’égide des Etats-Unis à l’issue de l’expédition militaire occidentale (et accessoirement arabe) pour libérer le Koweït. Dès Madrid s’affirme l’ambition de régler non seulement le conflit sur les territoires occupés par Israël, mais aussi de mettre en place une vaste zone de libre-échange méditerranéenne allant de la Turquie au Maroc et incluant Israël. Washington organise ainsi successivement des sommets économiques d’hommes d’affaires et de dirigeants politiques du monde entier, à Casablanca, en 1994, puis à Amman, au Caire et au Qatar.
Un projet de banque méditerranéenne, un temps évoqué, restera sans suite. Et les accords israélo-palestiniens d’Oslo déboucheront sur plus de misère et de souffrances pour la population palestinienne.
Alors que le processus de Madrid se solde par un échec complet, celui de Barcelone entraîne des conséquences plus durables (4), notamment la nette augmentation des engagements d’aide de la Commission européenne et de la Banque européenne d’investissement (BEI) aux pays tiers méditerranéens (5).
Une partie importante de ces flux sert à poursuivre et à approfondir la politique d’ajustement structurel et de modernisation institutionnelle - économique, commerciale et financière - lancée au début des années 1980, sous la conduite de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI).
L’objectif est clair : faire progressivement converger les deux rives de la Méditerranée autour d’institutions homogènes qui établissent l’économie de marché, le libre-échange (sauf pour les produits agricoles de la rive sud) et la libre circulation des capitaux (mais non celle des êtres humains), la gestion rigoureuse des finances publiques, l’indépendance de la banque centrale et l’orthodoxie dans la gestion monétaire. Dans l’optique quelque peu naïve des dirigeants européens, imprégnés des doctrines néolibérales anglo-américaines, cette convergence institutionnelle doit entraîner celle des niveaux de vie si contrastés d’une rive à l’autre.
Les accords d’association comportent également un volet politique relatif aux droits de la personne et à l’Etat de droit, certaines dispositions donnant un pouvoir à l’Union dans ces domaines (6). En dehors du cas de la Turquie, où les pressions de Bruxelles ont accéléré des réformes démocratiques, ce volet n’a guère porté de fruits dans les autres pays. Leurs gouvernements demeurent tous autoritaires ou semi-autoritaires, prenant prétexte de la peur de débordements islamistes pour brider les libertés.
Quant au conflit israélopalestinien, l’Union n’a jamais invoqué l’article 2 de son accord avec Israël pour exiger de celui-ci le respect des résolutions des Nations unies. Le processus de Barcelone donne rapidement des résultats économiques substantiels conformes aux canons de l’orthodoxie financière. Les privatisations se généralisent dans les domaines les plus profitables, notamment les télécommunications ; les tarifs douaniers baissent, et la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) s’implante avec succès presque partout ; les Bourses locales prennent un peu de couleur ; les secteurs bancaires, florissants, s’ouvrent aux investissements étrangers ; les finances publiques apparaissent mieux gérées, la gestion monétaire des banques centrales se conformant aux règles internationales en la matière.
Pourquoi l’Union européenne décide- t-elle alors, en 2005, de créer un nouvel instrument pour remplacer le processus de Barcelone - la « politique de voisinage », qui regroupe les pays tiers méditerranéens et certains autres (Moldavie, Russie, Géorgie, Arménie, Azerbaïdjan, Biélorussie et Ukraine) ?
Désormais, les fonds d’aide sont inscrits dans ce nouveau schéma, et chaque pays doit définir des priorités centrées sur les domaines qui intéressent l’Union. C’est notamment le cas de la coopération en matière de sécurité, avec le renforcement des capacités de contrôle des frontières afin de parvenir à juguler les flux migratoires clandestins en provenance de la rive sud et de son environnement africain, mais aussi d’une meilleure prévention du crime organisé et du terrorisme.

L’expérience des « tigres » asiatiques
Au-delà, la « politique de voisinage » prend acte de l’échec du processus de Barcelone dans le domaine politique : il n’a atteint ni l’objectif d’un apaisement des conflits, ni celui d’une normalisation entre Israël et ses voisins, clé d’une intégration de l’Etat juif dans son environnement méditerranéen. En réalité, l’Europe abandonne ainsi aux Etats-Unis la gestion exclusive - et tout à fait partiale - du conflit israélo-arabe.

Le nouveau projet français intervient moins de quatre ans après le lancement de cette politique. Cependant, avant même de voir le jour, il a déjà suscité des tensions et des querelles feutrées, en particulier sur deux sujets : la structure institutionnelle à mettre en place et la répartition des pouvoirs entre Européens et Arabes méditerranéens. Quel mécanisme coordonnera la nouvelle structure avec la Commission européenne et la direction qui s’occupe des programmes destinés aux pays méditerranéens ?
Comment seront répartis les pouvoirs de décision, au sein de la nouvelle structure, entre représentants des gouvernements arabes méditerranéens et des gouvernements européens ? Sans compter les rivalités entre dirigeants arabes se disputant les positions bureaucratiques de poids...

Ces disputes interarabes et intereuropéennes, comme les querelles d’appareils bureaucratiques au sein même de l’Union, font douter de l’efficacité de cette nouvelle initiative. Elle ne s’attaquera vraisemblablement pas aux problèmes de l’économie réelle des pays du sud de la Méditerranée, et a fortiori n’élaborera pas un programme sérieux et correctement financé de convergence des niveaux de vie. L’expérience des quinze dernières années de coopération euro-méditerranéenne indique bien que les modernisations de façade n’entraînent pas nécessairement la dynamisation des économies du Sud et ne suppriment pas les immenses poches de pauvreté, de chômage et, dans certains pays, d’analphabétisme.

A l’inverse, l’expérience des « tigres » asiatiques et leurs succès économiques comme politiques le montrent : l’aide au développement ne constitue pas la principale clé de la croissance. Celle-ci dépend en premier lieu des dynamiques internes et de la volonté collective de briser le cercle du sous-développement. De ce point de vue, le processus de Barcelone : Union pour la Méditerranée n’y changera pas grand-chose.Les fondements rentiers des économies méditerranéennes ne créent pas les conditions d’un saut dans l’économie productive (7).
Publication originale Le Monde Diplomatique
Georges Corm est ancien ministre libanais des finances, auteur de La Question religieuse au XXIe siècle, La Découverte, Paris, 2006, du Proche-Orient éclaté, 1956-2006, Gallimard, coll. « Folio », Paris, 2006, et de Orient-Occident, la fracture imaginaire, La Découverte, Paris, 2005.
Notes :
(1) Dans Jacques Ould Aoudia, Croissance et réformes dans les pays arabes méditerranéens (PDF), Agence française de développement, Paris, 2006, p. 16-17.
(2) Si, en 1980, à Venise, une réunion de chefs d’Etat des pays membres de l’Union européenne adopta une déclaration réclamant l’établissement d’un Etat palestinien, celle-ci ne fut suivie d’aucun effet.
(3) Lire Francis Ghiles, « Actualités du dialogue euroméditerranéen », et Jean-Pierre Séréni, « Le sud de la Méditerranée oublié », Le Monde diplomatique, respectivement novembre 2000 et mars 2003.
(4) Plusieurs Etats arabes établiront des relations politiques de niveaux différents avec Israël. Dans le domaine économique, l’Egypte et la Jordanie ont des relations d’échange officielles. La Jordanie a mis en place une zone franche jordano-israélienne dont les produits sont exportés notamment vers les Etats-Unis.
(5) Les déboursements effectifs seront très lents pour des raisons de nature bureaucratique, aussi bien au niveau de la Commission que des Etats bénéficiaires. Les taux de déboursement se sont améliorés ces dernières années, en particulier au Maroc et en Tunisie.
(6) Les accords d’adhésion à la zone euro-méditerranéenne de libre-échange ont été signés avec l’Egypte, la Jordanie, le Liban, le Maroc, la Tunisie, l’Algérie, la Syrie. Avec ce dernier pays, la ratification européenne n’a pas eu lieu, pour des raisons politiques. La Turquie a signé un accord d’union douanière et, comme on le sait, demande à devenir membre à part entière de l’Union.
(7) Lire Ahmed Henni, Le Syndrome islamiste et les mutations du capitalisme, Non Lieu, Paris, 2008.

Conférence interministérielle du Caire - EUROMED Santé

Conférence interministérielle du Caire - EUROMED Santé : Roselyne Bachelot propose un calendrier et des objectifs
Dans son discours d’ouverture de la réunion interministérielle du Caire - EUROMED Santé qui se déroulait les 16 et 17 novembre en Egypte, la ministre de la Santé a proposé à ses homologues des pays de l’Union pour la Méditerranée (UpM) deux objectifs à l’échéance de la réunion de l’OMS en mai prochain à Genève : un état des lieux des programmes sanitaires de coopérations multilatérales ou bilatérales existants ainsi qu’un point sur l’avancement des projets évoqués au cours de leur réunion.
Cette conférence réunissait les ministres de la santé des 27 pays de l’Union Européenne et des 16 pays du pourtour méditerranéen, sous une coprésidence franco-égyptienne. A cette occasion, Roselyne Bachelot a souligné « l’intérêt commun évident pour les membres de l’Union pour la Méditerranée à coopérer davantage et mieux dans le cadre de ce nouveau processus politique né le 13 juillet dernier ».
De même, elle a rappelé à ses homologues « qu’ils étaient ici afin de donner naissance à ce nouveau processus politique, en définir ensemble le cadre et débattre de ce que pourraient être les thématiques prioritaires des futurs projets dans le domaine de la santé ».

Deux objectifs d’ici 6 mois
Roselyne Bachelot a déclaré que la coprésidence souhaitait, d’ici la prochaine assemblée mondiale de la santé organisée à Genève en mai 2009, être en mesure de « transmettre aux Etats membres ainsi qu’au futur secrétariat de l’UpM» deux documents.
Le premier listerait « l’ensemble des programmes de coopérations multilatérales ou bilatérales qui existent déjà dans le secteur sanitaire » entre les pays membres.« Il en existe un très grand nombre, qu’ils soient privés ou publics. La coprésidence de l’UpM fera appel à vous dans les semaines qui viennent pour nous aider à réaliser cet exercice de passage en revue de l’existant, des plus gros programmes de coopération jusqu’aux jumelages hospitaliers et aux actions des associations » a précisé Roselyne Bachelot à ses homologues.
La ministre a par ailleurs souhaité « une meilleure coordination de ces programmes, une mutualisation des expériences et leur évaluation, un partage de l’information, l’échange de bonnes pratiques » qui permettraient notamment de rendre ces programmes plus efficaces.

Le futur secrétariat de l’UpM en charge des nouveaux projets
Le deuxième document, quant à lui, ferait le point de « l’état d’avancement des projets évoqués au cours des deux journées de rencontres » du Caire. Roselyne Bachelot a par ailleurs rappelé que d’ici le mois de mai, le futur secrétariat de l’UpM sera entré en fonction et aura « justement pour tâche d’identifier, d’assurer le suivi et la promotion des nouveaux projets ainsi que la recherche de nouveaux financements et de partenaires pour leur mise en œuvre ».
Mypharma-editions.com - le 18 novembre 2008

Implantation de centrales solaires dans le Sahara ?

L’Union pour la Méditerranée vient de présenter son plan solaire méditerranéen. Parmi ses 60 propositions, l’une d’entre elles retient l’attention : l’implantation de centrales solaires dans le Sahara. L’idée est séduisante mais qu’en est-il de la réalité ? Alain Ferrière, spécialiste de l’énergie solaire au CNRS, répond à Planète Terra.

Planète Terra : Pour vous, l’installation de centrales solaires thermodynamiques dans le Sahara peut-elle être une solution aux besoins énergétiques des pays méditerranéens ?
Alain Ferrière : En terme de faisabilité, je dirai oui. Nous avons les capacités pour mettre en place des centrales. Les matériaux sont faciles à trouver : il s’agit essentiellement de verre et de métal. Les solutions techniques existent aussi pour le transport de cette énergie sur de grandes distances. Mais le problème majeur reste la question du stockage. Les technologies sont plurielles et comportent encore des faiblesses, des fragilités et un coût variable. Donc, même si on dispose des moyens techniques, il ne faut pas se précipiter sur ce genre de chantiers comme si c’était la réponse à tous les problèmes énergétiques du globe.

Une étude menée par le scientifique allemand Gerhard Knies montre “qu’un millième de la superficie des déserts suffirait à couvrir la demande mondiale en électricité”, qu’en pensez-vous ?
Il y a de nombreuse études faites sur le sujet. La capacité de production d’électricité du désert est colossale. La planète a des surface ensoleillées à revendre, c’est une réalité. Néanmoins, il faut rester réaliste. On ne peut pas transformer les déserts en vaste champs de panneaux solaires et se passer de toutes les autres formes d’énergie. Il faut se poser la question de la dépendance énergétique des pays, de la propriété des installations, du partage des connaissances, des populations locales et de la géopolitique. Il faut résolument aller vers ces technologies mais ne pas faire miroiter n’importe quoi.

Vous invitez donc à la prudence ?
De la prudence mais pas de frilosité non plus. C’est le problème de la France qui est restée en retrait sur le sujet. Alors que des pays comme l’Espagne ou l’Allemagne ont encouragé leurs entreprises à se lancer dans ces technologies, il y a déjà plusieurs années. L’Hexagone a un retard de quinze ans, surtout au niveau industriel. En tant que scientifique, je pense qu’il est primordial de développer de nouvelles technologies. Mais avant de vouloir trouver de nouvelles ressources d’énergie, la solution, c’est avant tout d’en limiter la consommation.
Lucile Brizais - Planete-terra.fr

Plan solaire méditerranéen et l'association des agences nationales de maîtrise de l'energie

L'association méditerranéenne des agences nationales de maîtrise de l'énergie
Ses objectifs
C'est une structure souple et légère, qui a pour but de renforcer le partenariat interrégional par l'échange d'expériences, de savoir-faire et de "bonnes pratiques".
Elle organise des événements comme par exemple l'exposition-conférence sur les technologies de maîtrise de l'énergie de Tunisie en 2000 et élabore des propositions conjointes à soumettre aux instances internationales comme les projets de développement de l'énergie solaire thermique ou celui sur l'environnement urbain cofinancés par le programme MEDA de la Commission européenne.
Son rôle et son importance devraient s'accroître dans le contexte actuel de renforcement des politiques de maîtrise de l'énergie dans la région; elle est par exemple partie prenante dans le suivi du volet énergie de la Stratégie Méditerranéenne de Développement Durable (SMDD).L'association MEDENER s'est positionnée comme un acteur actif de la nouvelle Union pour la Méditerrannée en étant partie prenante et acteur majeur du futur Plan Solaire Méditerrannéen.

Le Plan Solaire pour la Méditerranée
Dans un cadre de forte hausse de la demande énergétique dans le sud et l'est méditerranéen et de la lutte contre le changement climatique, un élément de réponse important pourra être le Plan Solaire pour la Méditerranée qui permettra de limiter les émissions de gaz à effet de serre, de réduire la vulnérabilité du système énergétique et de renforcer l'accès à l'énergie des populations isolées :
- Le Plan Solaire pour la Méditerranée pourra prévoir la construction de capacités additionnelles de production d’électricité bas-carbone, et notamment solaire, dans les pays du pourtour méditerranéen.
- La consommation d’une partie importante de l’électricité produite par le marché local, accompagnée de mesures de maîtrise de la demande et d’efficacité énergétique, contribueront à satisfaire les besoins domestiques en forte croissance des pays du sud de la Méditerranée.
- La participation des investisseurs privés et l'exportation d’une partie de la production vers l’Europe pourront être recherchées pour assurer la rentabilité des projets.
Les membres de MEDENER
Elle réunit à ce jour 12 organisations en charge de l'énergie dans les différents pays du pourtour méditerranéen :
Agence pour la Promotion et la Rationalisation de l'Utilisation de l'Energie (Algérie)
Institut pour la Diversification et l'Economie de l'Energie (Espagne)
Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie (France)
Centre des Ressources d'Energies Renouvelables (Grèce)
Agence Nationale Italienne pour les technologies Nouvelles l'Energie et l'Environnement (Italie)
Centre National de Recherche sur l'Energie (Jordanie)
Association Libanaise pour la Maîtrise de l'Energie et l'Environnement (Liban)
Centre de Développement des Energies renouvelables (Maroc)
Centre Palestinien pour l'Energie et l'environnement (Palestine)
Centre de la Conservation de l'Energie (Portugal)
Centre National de Recherche sur l'Energie (Syrie)
Agence Nationale des Energies Renouvelables (Tunisie)
En savoir plus
Déclaration des Chefs d'Etats et de Gouvernements pour la création de l'Union pour la Méditerranée (PDF - 165K)
Dossier de Presse du Sommet de Paris pour la Méditerranée (13 juillet 2008) (PDF - 833K)
Déclaration de MEDENER pour un plan solaire méditerranéen (PDF - 948K)
MEDENER et son programme d'actions
Le projet AESTBM a pour objectif de contribuer à l’émergence d’un marché solaire thermique autonome et durable dans chacun des sept pays du sud et de l’est méditerranéen partenaires : Algérie, Egypte, Jordanie, Liban, Maroc, Territoires palestiniens, Tunisie.
AESTBM : application de l'énergie solaire thermique dans le bassin méditerranéen
(Source Dossier de presse du Sommet de Paris pour la Méditerranée)

Mobilisation internationale pour réduire les rejets en mer

Des spécialistes des pollutions marines sont réunis à Marseille afin d'améliorer la collecte et la gestion des résidus polluants produits par les navires marchands.
Un phénomène particulièrement sensible en Méditerranée où se concentre environ 15% du trafic maritime mondial et où accostent chaque année près de 13 000 navires de commerce.
Or chacun de ces navires peut produire jusqu'à une tonne de résidus huileux par voyage. Si l'on tient compte du total des rejets accidentels (écoulements, fuites, mauvaises déconnections de tuyaux) ou volontaires (déballastages clandestins en haute mer), la Méditerranée serait victime chaque année d'une marée noire équivalente à 35 catastrophes de type "Erika".
D'où l'intérêt de cette conférence dont le but est de trouver au plus vite de nouvelles parades, mais aussi de renforcer les dispositifs existants, notamment en incitant un plus grand nombre de ports à s'équiper en stations de déballastage.
Laprovence.com - le 25 novembre 2008

300 acteurs réunis à Paris autour du Plan Solaire Méditerranéen

Afin de faire avancer concrètement le Plan Solaire Méditerranée, Jean-Louis Borloo, en charge de toutes les questions développement durable dans le cadre de l'Union pour la Méditerranée, a réunit ce samedi à Paris, plus de 300 acteurs intéressés par une implication directe dans ce plan.
L'Union pour la Méditerranée (UPM), lancée le 13 juillet 2008 par le Président de la République et qui regroupe 43 Etats, a pour objectif de promouvoir une nouvelle politique de coopération et de développement dans toute la région méditerranéenne.
Le Plan Solaire Méditerranéen (PSM) est un des projets phares de l'UPM. Il vise à accroître l'utilisation des énergies renouvelables et à renforcer l'efficacité énergétique de chaque pays et de la région dans son ensemble. Ses objectifs sont ambitieux :
- Construire 20 Gigawatt de capacités additionnelles de production d'électricité bas carbone, et notamment solaire dans les pays du pourtour méditerranéen, à l'horizon 2020.- Garantir la rentabilité et la viabilité des projets en exportant une partie de l'énergie produite vers l'Union européenne.- Maîtriser la demande d'énergie tout en augmentant l'efficacité énergétique et les économies d'énergie dans tous les pays de la région.
"La meilleure réponse commune"
Ce sont ainsi des représentants des gouvernements égyptiens, marocains, espagnols, syriens, italiens et grecs, commission européenne, administrations nationales,
investisseurs, entreprises et associations professionnelles, institutions financières, agences spécialisées… qui se sont réunis pour discuter des grands enjeux qui vont permettre d'atteindre les objectifs fixés par le Plan Solaire Méditerranéen, après la conférence de Paris et la réunion des ministres des affaires étrangères à Marseille les 3 et 4 novembre. Parmi eux:
- la mise en place d'un cadre réglementaire et de mécanismes incitatifs adaptés pour le développement des énergies renouvelables et des réseaux électriques dans tous les pays de la Méditerranée.- la définition et la mise en œuvre du
financement des projets afin d'assurer leur rentabilité.- la définition d'un cadre pour l'exportation d'électricité verte d'une rive à l'autre de la Méditerranée.- enfin, une première analyse des projets déjà proposés.
Pour Jean-Louis Borloo, ce "Plan Solaire Méditerranéen est la meilleure réponse commune que nous, pays du Sud, de l'Est, du Nord de la Méditerranée pouvons apporter aux grands défis de notre planète : demande d'énergie croissante, prix de l'énergie fossile très fluctuant et rareté de cette ressource, et surtout nécessité absolue de lutte ensemble contre le changement climatique. C'est ensemble que nous pourrons faire face aux grands défis énergétiques, climatiques et économiques".

Source : http://www.enviro2b.com/ le 24 novembre 2008

2éme réunion des experts de l’agriculture euro-méditerranéens

La promotion de la coopération euro-méditerranéenne dans le secteur agricole dans la perspective de l’établissement de l’Union Pour la Méditerranée (UPM), a été au centre de la deuxième réunion du groupe de travail sur l’agriculture tenue mardi 25 novembre à Gammarth, constitué d’experts du secteur des pays du pourtour méditerranéen et ce en présence de représentants de la commission européenne.
Le débat a porté sur quatre axes principaux, à savoir le développement durable en milieu rural dans la méditerranée, la promotion de produits de qualité et le développement des indications géographiques, la sécurité alimentaire : normes sanitaires et phytosanitaires et la coordination de la recherche agricole.
Il s’agit de mettre en place un cadre de coopération et de transfert de savoir-faire et d’expertise dans le domaine agricole entre les pays des rives nord et sud de la méditerranée ainsi que de définir une conception euro-méditerranéenne du développement des régions rurales, d’aider les communautés rurales à mettre en place des projets qui leur soit propre, de préserver les ressources naturelles ainsi que d’encourager des projets visant une croissance durable et de favoriser l’émergence de porteurs de projets à vocation agricole.
Les propositions et projets issus de cette réunion seront soumis à la réunion des ministres de l’agriculture méditerranéens devant se tenir d’ici la fin 2009 en Turquie.
Les ministres de l’agriculture de la Méditerranée réunis en février dernier à Saragosse (Espagne), avaient décidé la création de ce groupe d’experts avec l’appui du centre international de hautes études agronomiques méditerranéennes (CIHEAM), dans l’objectif de promouvoir l’agriculture et de la pêche méditerranéennes.

La pêche au thon rouge réduite

Les possibilités de capture de thon rouge en Méditerranée et dans l'Atlantique vont être réduites de 30% en deux ans en vertu d'un accord international conclu au Maroc, une baisse qui selon l'UE va soulager l'espèce menacée mais a été qualifiée de "honte" par le WWF.
Le quota total de pêche pour ce poisson très prisé, mais victime de surpêche chronique depuis des années, va être réduit de 28.500 tonnes cette année à 22.000 tonnes l'an prochain, puis à 19.950 tonnes en 2010, "soit une réduction de 30% en deux ans", a indiqué aujourd'hui la Commission européenne.
Le volume autorisé pourrait diminuer encore à 18.500 tonnes en 2011, sous réserve d'un réexamen de la situation en 2010.
Source : AFP - LeFigaro.fr - le 25 novembre 2008

Réunie à Marrakech depuis le 17 novembre, l’ICCAT (Commission Internationale pour la Conservation des Thonidés de l’Atlantique) a rendu la nuit dernière son verdict concernant la pêcherie du thon rouge de Méditerranée : autorisation de prise de 22 000 tonnes pour 2009 alors que les scientifiques recommandaient un niveau maximum de 15000 tonnes.
Une décision désastreuse et honteuse pour Greenpeace qui montre l’incapacité de l’ICCAT d’adopter la moindre mesure permettant de reconstituer le stock de thon rouge qui est au bord de l’effondrement.Durant les négociations, l’Union européenne a réussi à imposer des mesures en contradiction totale avec les recommandations des scientifiques en matière de réduction des captures et de protection des zones de reproduction du thon rouge.
Les Etats favorables à des mesures fortes pour la conservation du thon rouge, comme le Japon, les Etats-Unis, le Canada, le Mexique, le Brésil, la Norvège et l’Islande n’ont pas pu résister aux pressions de l’UE. En outre, la pression des pays européens a été si forte qu’ils ont même réussi à éviter d’avoir à restituer leurs captures illégales et dépassements de quotas de 2007.
« La partie est finie, le cynisme a prévalu et l’ICCAT a manqué la dernière chance pour éviter l’effondrement du stock de thon rouge de Méditerranée » déclare François Chartier chargé de campagne océan à Greenpeace France. « Le thon rouge est maintenant une espèce en danger, tout comme la pêche dont l’avenir est menacé. Il est temps de se tourner vers des conventions comme la CITES (Convention Internationale pour le Commerce des Espèces Menacées) pour imposer des mesures de restriction du commerce international.
La semaine de réunion qui vient de s’écouler a montré que l’ICCAT n’est qu’une farce, les gouvernements et l’industrie se sont livrés à un vaste marchandage pour sauver leurs intérêts et se partager les derniers thons. »
Greenpeace demandait une fermeture immédiate de la pêcherie, jusqu’à l’adoption d’un plan de gestion en conformité avec les recommandations des scientifiques. En d’autres termes : un niveau de capture réduit à 15 000 T, la mise en place de réserves marines sur les zones de reproduction, une réduction de la capacité ou encore la fermeture de la pêche pendant les périodes de reproduction.
« La France assurant actuellement la présidence tournante de l’Union Européenne, M. Barnier, ministre de l’agriculture et de la pêche, porte donc une responsabilité toute particulière dans cet échec. En privilégiant les intérêts à court terme de l’industrie, il se rend complice de l’effondrement annoncé du stock de thon rouge et de la disparition d’une activité millénaire », conclut François Chartier.
http://blog.greenpeace.fr/ - le 25 novembre 2008

Au chevet du thon rouge

Thon rouge : Conférence internationale pour réglementer la pêche
La Commission internationale pour la conservation des thonidés (CICTA), s’est réunie à Marrakech du 17 au 24 novembre pour décider de l’avenir du thon rouge de Méditerranée, menacé par la surpêche.
Écologistes, associations et pêcheurs ont des points de vue radicalement différents. La décision de l’Iccat devrait être connue cette semaine.
Marrakech a accueilli, du 17 au 24 novembre, les délégués de la Commission internationale pour la conservation des thonidés (ICCAT ou CICTA), organisme qui a en charge la régulation de la pêche au thon à travers le monde. A l’ordre du jour : la disparition du thon rouge qui risque de disparaître en Méditerranée, en raison de la surpêche dont il est victime.
Gravement menacé, avec 60 000 tonnes capturées en 2007 pour un quota autorisé de 29 500 tonnes, l’espèce n’arriverait plus à se reproduire à un rythme suffisant pour repeupler son territoire.
Quotas ou moratoire ?
Devant la menace qui pèse sur cette espèce, l’ICCAT prône une réduction du quota officiel à 15.000 tonnes par an. Une position que la France semble vouloir suivre mais que dénoncent vigoureusement les écologistes qui réclament un moratoire pur et simple. L’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) se range à l’avis de ces derniers.
L’Espagne et le Japon, respectivement exportateur et importateur principaux, seraient également favorables à cette proposition. L’avis est diamétralement opposé du côté des pêcheurs qui demandent un maintien du quota atour de 25 000 tonnes par an assorti d’une surveillance accrue des flottes.
Car, l’Association européenne des thoniers méditerranéens (Aetm), présente à Marrakech, affirme que le thon n’est pas menacé par une pêche contrôlée. Pour elle, le problème vient des pêches « sauvages » des pays du Maghreb, de la Lybie, de la Turquie ou encore de la Croatie. L’Iccat devra trancher et donner sa décision cette semaine.
Patrick Cros http://www.developpementdurablelejournal.fr 24 novembre 2008,
GREENPEACE
*PRENEZ UNE MINUTE POUR LIRE CE MAIL*
Bonjour, la population de thon rouge de méditerranée est sur le point de s'effondrer du fait d'années de surpêche.Les scientifiques estiment que la quantité de thon rouge pêchée équivaut au double des quotas légaux et à quatre fois le niveau maximal permettant aux thons de se renouveler !
La situation actuelle est complètement hors de contrôle et la pêche au thon rouge doit être immédiatement fermée. Pour sauver ce trésor irremplaçable de la Méditerranée, nous devons mettre la pression sur les gouvernements français, espagnol et italien principaux responsables de cette pêche intensive. Cette semaine a lieu la Commission Internationale pour la préservation du Thon d'Atlantique (ICCAT), aidez-nous à envoyer un message clair aux décideurs : la fermeture immédiate de la pêche au thon rouge !Vite ! il ne nous reste plus que 4 jours !
CLIQUEZ ICI POUR ENVOYER VOTRE MESSAGE :

FAITES LE SUIVRE A VOS PROCHES !

Le capital humain : une chance pour la Méditerranée".

Déclaration de l’Institut de la Méditerranée et du Cercle des économistes
Les 4èmes Rendez-vous Economiques de la Méditerranée se sont tenus à Marseille le 22 Novembre 2008. Ils ont conduit au constat suivant :
L’inadéquation tant dans les pays du Nord que dans ceux du Sud de la Méditerranée, des systèmes de formation académiques et professionnels, et ceci à tous les niveaux du primaire au supérieur, s’avère extrêmement pénalisante pour l’insertion des jeunes sur le marché du travail.
Ce diagnostic, rendu encore plus aigu du fait de la dégradation brutale de la situation économique mondiale, conduit aux conclusions suivantes :
- Le choc macro économiques que nous vivons fait que demain le Capital humain sera plus que le capital financier au centre d’un nouvel ordre économique mondial d’un new-deal planétaire, or cette crise est l’occasion unique pour l’Europe et les pays riverain de la Méditerranée de rebondir, de redéployer leur capital vers les secteurs de demain porteurs d’un nouveau modèle de croissance
- Il est urgent de coordonner la définition et de garantir, ensuite, pour tous, la maîtrise d’un même socle de base - maîtrise de la lecture, de l’écriture, des techniques de base de l’informatique, du calcul et d’une langue étrangère
- Il est indispensable d’identifier les cinquante métiers d’avenir indispensables dans la région euro-med ainsi que les compétences liées et de mettre en place un dispositif régional de mise à disposition de modules de formation et de formateurs.
- Il est nécessaire de développer un Erasmus tant pour les universitaires que pour les étudiants de sciences dures et appliquées
- Il faut enfin encourager la création de fonds spécialisés permettant la mobilisation de l’épargne privée pour les besoins éducatifs.

Assemblée Parlementaire de la Méditerranée : une charte pour la paix

Pendant 3 jours, la Principauté a été la capitale de la Méditerranée. A l’invitation de Stéphane Valeri, Président du Conseil national, 200 députés et sénateurs venant de 25 pays se sont retrouvés à Monaco pour débattre des actions à mener autour de la grande Bleue. Un rendez-vous auquel le Prince Albert II a apporté tout son soutien.
En juin 2006, les 25 pays à l’origine de la Conférence pour la sécurité et la coopération en Méditerranée ont décidé d’intensifier leurs relations en créant une institution plus fonctionnelle et plus démocratique au travers de l’Assemblée parlementaire de la Méditerranée.
Pour la 3ème Session de l’Assemblée, c’est Monaco sous l’égide de son Conseil national qui accueillait ce rendez-vous tout particulier puisqu’a été lancée la Charte de la Méditerranée. Dans son discours d’ouverture des travaux le Prince Souverain a rappelé que « La situation géographique de la Principauté, son Histoire, sa culture, la passion qu’elle porte à l’espace méditerranéen la prédestinent à vous recevoir. Chacun de nos pays est singulier.
Mais ils peuvent, s’ils savent s’unir autour de desseins communs, représenter une authentique force. (…) Monaco, qui a engagé ces dernières années des efforts substantiels sur son territoire dans le domaine de l’environnement, est disposé à mettre en partage son expérience en cette matière au profit d’autres pays. »
Un discours partagé par Stéphane Valeri qui a rappelé que « Il y a deux ans naissait votre Assemblée, issue de la Commission de Coopération et de Sécurité en Méditerranée. En ces temps de plus en plus difficiles, la Méditerranée est au cœur de nombreuses turbulences qui agitent le monde. Dans une époque toujours plus agitée, toute initiative qui peut rapprocher les peuples protagonistes, et malheureusement, parfois antagonistes, répartis autour du Bassin Méditerranéen, doit, plus que jamais, être encouragée et aidée. »
D’autant que ce sont des thématiques clés qui ont été débattues pendant ces 3 jours : énergie, dialogue culturel et religieux, gestion régionale des ressources dont l’eau. Au cœur des discussions, le lancement de la Charte méditerranéenne qui servira de manifestation politique à l’Assemblée parlementaire de la Méditerranée où les engagements pour le processus de paix, de sécurité et de prospérité seront consacrés au nom de la population de la Méditerranée. Et là encore Monaco, comme le souligne le Prince Souverain a un rôle à jouer « Notre neutralité représente un précieux atout, à l’écart des clivages politiques hérités de l’Histoire qui, hélas trop souvent, opposent tel ou tel pays ».
Par par Nathalie Orvoën - http://www.monaco.mc/
Plus d’infos
http://www.apm.org.mt/

EuroMedScola: des lycéens des deux rives de la Méditerranée au Parlement européen

La première édition d'EuroMedScola a permis à 250 jeunes de 16 à 18 ans de débattre des principaux enjeux de la Méditerranée comme les migrations, l'éducation ou l'énergie et les transports.
Dans l'hémicycle du Parlement, les lycéens qui se sont mis dans la peau de députés de l'Assemblée parlementaire euro-méditerranéenne (APEM), ont présenté leurs conclusions ce lundi à Hans-Gert Pöttering, président du PE et président en exercice de l'APEM.
"En organisant ces journées EuroMedScola, le Parlement européen tient à affirmer avec force que la coopération entre les peuples d'Europe et de Méditerranée est votre projet", a déclaré le président du Parlement européen Hans-Gert Pöttering, en conclusion de cette première édition d'EuroMedScola qui s'est tenue à Strasbourg dimanche 16 et lundi 17 novembre.
"C'est avec grand intérêt que j'ai pris connaissance des messages que vous avez élaboré conjointement sur des sujets aussi cruciaux que l'environnement, l'égalité des chances, l'éducation, les migrations et la liberté d'information. Ces messages sont pour moi, et j'en suis sûr pour l'ensemble de mes collègues députés, des sources d'information et d'inspiration : ils expriment votre regard, votre analyse et vos opinions sur des sujets dont vous êtes les premiers concernés. Ils démontrent aussi, et c'est le plus important, que la mosaïque des citoyennes et des citoyens d'Europe et des pays de la Méditerranée est capable de s'exprimer d'une seule voix sur des sujets d'intérêts commun".
Conclusions des groupes de travail
Parmi les messages qu'ils ont présenté au Président du PE, les jeunes souhaitent que "des programmes d'échanges entre les élèves des pays partenaires de l'Union pour la méditerranée" soient développés. Pour ces derniers, "la politique d'immigration devrait être davantage centrée sur l'intégration" qu'elle ne l'est actuellement. Ils conseillent aussi aux gouvernements de la région Euromed de "promouvoir les réformes éducatives permettant la diffusion de l'idée d'égalité des chances à tous les niveaux".
Par groupes de travail autour de thèmes relatifs à la région euro-méditerranéenne, les lycéens ont travaillé sur des thèmes "Education et Avenir", "Liberté d'information et culture citoyenne", "Migrations et intégration", "Egalité de chances, vecteur de démocratisation" et "Environnement, transport et énergies renouvelables".
Initiée par la présidence du Parlement européen avec le concours de la Commission européenne, EuroMedScola s'inscrit dans le cadre de 2008, Année du dialogue interculturel. L'objectif principal de cette rencontre était de sensibiliser les participants à l'importance du dialogue, du respect de la diversité culturelle et linguistique et du respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales.
Vingt-sept délégations de l'Union européenne - une par Etat-membre -, neuf pays membres de l'Assemblée parlementaire euro-méditerranéenne (APEM) (1), ainsi que l'Albanie et la Mauritanie ont participé aux premières journées EuroMedScola destinées aux lycéens âgés de 16 à 18 ans.
(1) l'Algérie, l'Egypte, le Maroc, Israël, la Jordanie, le Liban, l'autorité palestinienne, la Tunisie et la Turquie
Source : Commission Européenne (europa.eu.int) - Actualité publiée le 18 Novembre 2008

"Méditerranée : une Union pour quoi faire ?" - Forum Citoyen

"Méditerranée : une Union pour quoi faire ?" - Forum Citoyen avec les députés européens - Jeudi 20 novembre 2008 - 18h00-21h00 - Bibliothèque de l'Alcazar- Marseille www.forumcitoyen.eu
Dans le cadre de la deuxième édition de la semaine économique de la Méditerranée, le bureau du Parlement européen à Marseille organise une rencontre grand public avec les députés européens jeudi 20 novembre à la bibliothèque de l'Alcazar sur le dialogue interculturel et les relations entre l'Europe et la Méditerranée.
Aujourd'hui se dessine un nouveau projet d'"Union pour la Méditerranée", de quoi s'agit-il ? Qu'en attendent les citoyens ? Ce projet peut-il contribuer utilement au dialogue entre les hommes et les cultures ? Le Parlement européen donne la parole au public à l'occasion de ce nouveau forum citoyen.

18h00 - 18h45 : Conférence d'introduction "Dialogue interculturel et Méditerranée" par Salah Stétié, poète et diplomate libanais, dernier ouvrage paru "Violence et Culture en Méditerranée ", ed. Actes Sud, mai 2008, il est aussi le traducteur en français de l'ouvrage "le prophète" de Gebrane Khalil Gebrane
18h45 - 20h30 : Débat public "Méditerranée : une Union pour quoi faire ?" avec les députés européens Jean-Luc Bennahmias (MoDem, Verts-ALE) Ari Vatanen (UMP-PPE-DE) Dominique Vlasto (UMP, PPE-DE) en présence de Pierre Deusy (DG Relex, Commission européenne)
suivi d'un verre de l'amitié..

Entrée gratuite, inscriptions et blog sur www.forumcitoyen.eu ou par tel : 04 96 11 52 90.
Contact presse :
Isabelle Coustet - bureau du Parlement européen pour le sud Est - 0637 682 638 ou 04 96 11 52 92 isabelle.coustet@europarl.europa.eu
Sandra Tiab - Chargée de communication - sandra.tiab@agencemars.com



Transports: recherche de fonds pour un réseau multimodal en Méditerranée

La recherche de fonds pour un futur réseau de transport multimodal pour la Méditerranée occidentale a été au centre d'une réunion des ministres de Transports européens et maghrébins lundi à Tunis, a constaté l'AFP.
La 5ème réunion du Groupe travail des ministres de Transports de Méditerranée Occidentale (GTMO), un forum dit "5+5", a rassemblé les représentants de cinq Etats du Maghreb (Algérie, Libye, Maroc, Mauritanie et Tunisie) et de cinq pays de l'Europe du sud (Espagne, France, Italie, Malte, Portugal) avec le vice-président de la Commission européenne pour le Transport Antonio Tajani.
Le groupe a fait le point des "projets prioritaires" de coopération avec l'Union Européenne (UE), notamment la modernisation de l'axe ferroviaire transmaghrébin entre Tunis, Alger et Casablanca, l'amélioration des services et l'étude de faisabilité d'un TGV maghrébin devant relier Tripoli (Libye) à Casablanca (Maroc), via Tunis (Tunisie) et Alger (Algérie).
La recherche de fonds concerne aussi les "maillons transfrontaliers" manquant à la connexion de l'axe autoroutier à travers les pays du Maghreb.
La fermeture de la frontière entre l'Algérie et le Maroc n'a pas été évoquée durant la réunion, suivie par le secrétaire général de l'Union du Maghreb arabe Habib Ben Yahia.
Le ministre marocain, Karim Ghallab, a minimisé ce fait, préférant parler de "réalisations concrètes" de part et d'autre en attendant la réouverture.
Le président sortant du GTMO et ministre tunisien des Transports Abderrahim Zouari a indiqué que les projets identifiés dans le cadre du groupe étaient arrivés à l'étape de leur concrétisation, demandant des crédits souples et des taux préférentiels.
"Le financement est un élément déterminant", a-t-il lancé, déplorant l'insuffisance de fonds en provenance de l'UE. "Le volume de cette assistance varie de 1 à 40 entre les pays candidats à l'adhésion à l'UE et les pays de voisinage", a-t-il affirmé.
Le ministre algérien Amar Tou a exprimé la crainte de voir la crise financière freiner le développement de l'infrastructure routière et ferroviaire programmé jusqu'en 2013.
Les participants ont souhaité une implication accrue de la Commission européenne pour la construction d'un réseau trans-méditerranéen similaire à celui de l'Europe.
Antonio Tajini a indiqué que les projets retenus par le GTMO seront présentés au forum euro-méditerranéen de décembre prochain à Bruxelles, insistant, par ailleurs, sur la participation du secteur privé dans la mobilisation de fonds.
Créé en 1995 dans le cadre du processus de Barcelone, le GTMO est un forum régional de coopération, dont la présidence a été confiée à l'Italie jusqu'en 2010.
AFP - Romandie News - le 17 novembre 2008

Les ministres des Transports des pays de la Méditerranée occidentale en conclave à Tunis
La ”5e réunion des ministres des Transports des pays de la Méditerranée occidentale”(GTMO 5+5), s’est ouverte, lundi à Gammarth.
Présidée par la Tunisie (2007-2009), la réunion a porté sur les moyens de financer et de concrétiser plusieurs projets de transport prioritaires et d’infrastructure, dans la perspective de la mise en place d’un réseau de transport multimodal pour la Méditerranée occidentale.
Les projets prioritaires de coopération entre le groupe GTMO 5+5 et l’Union Européenne (UE), concernent la modernisation et l’interopérabilité de l’axe ferroviaire trans-maghrébin reliant Tunis-Alger-Casablanca et l’amélioration de ses services, la réalisation d’une étude de faisabilité du train maghrébin à grande vitesse dénommé TGVM, reliant Tripoli à Casablanca, via Tunis et Alger, ainsi que l’examen de la possibilité pour l’UE de financer des maillons transfrontaliers dans la réalisation de l’autoroute de l’Union maghrébine.
Il s’agit, également de l’émergence des autoroutes de la mer en Méditerranée Occidentale. La Tunisie a, à cet effet, présenté sa candidature à l’UE sur les axes Radès-Marseille/Radès-Gènes.
Ouvrant la réunion, M. Abderrahim Zouari, ministre du Transport, a souligné l’évolution des relations euro-méditerranéennes d’une approche axée sur les accords de partenariat à la politique de voisinage, appelée à progresser vers un “statut avancé” pour les pays sud-méditerranéens, ce qui reflète une volonté partagée de réaliser des objectifs communs de développement, de stabilité et de paix.
Il a mis en exergue le rôle de l’infrastructure de base dans la réalisation de l’intégration économique et l’impulsion du développement, faisant remarquer que le financement est un élement déterminant dans la concrétisation des objectifs en la matière.
Malgré les efforts déployés par les institutions de financement internationales et la commission européenne pour la mobilisation de ressources financières supplémentaires et la mise en place de nouveaux mécanismes de financement pour les projets d’infrastructure, tels que la FEMIP (facilité euro-méditerranéenne d’investissement et de partenariat), la facilité d’investissement voisinage (FIV), outre les facilités d’investissement dans les projets propres à vocation écologique, la problématique du financement reste posée, notamment pour les crédits concessionnels a commenté le ministre.
M. Zouari a fait observer que les différences au niveau du volumes d’aides octroyées par l’Union Européenne (UE) par habitant, varie de 1 à 40 entre les pays candidats à l’adhésion à l’union et les pays de voisinage.
Les derniers bouleversements sur les marchés financiers ont démontré, a t-il relevé, la fragilité de l’économie financière, ce qui constitue une occasion de développer davantage l’économie réelle, par le renforcement des financements destinés aux projets d’infrastructures de base.
La Tunisie qui a été la première à signer un accord d’association avec l’UE, a t-il encore rappelé, a entrepris de renforcer l’action maghrébine sous l’impulsion du président Zine El Abidine Ben Ali et des autres dirigeants maghrébins, par l’élaboration de projets mixtes dont notamment la modernisation du train maghrébin, la réalisation de l’autoroute de l’union maghrébine et l’étude de faisabilité du TGVM.
Le ministre a rappelé la signature du protocole pour la coopération dans le domaine des transports en Méditerranée occidentale du GTMO 5+5, établi à Tunis en mars 2007, qui a constitué une base de travail pour le groupe.
Cette coopération s’est ensuite renforcée en Avril 2008, a-t-il précisé, par la signature d’un mémorandum d’entente entre le GTMO et l’union pour le maghreb arabe (UMA).
Il a fait, également, référence au PART (plan action régional du transport) pour la période 2007-2013, fruit des recommandations de la réunion de Marrakech des ministres des transports méditerranéens (Décembre 2005) visant le développement du transport dans la région sud-méditerranéenne par le renforcement du transport multimodal et de la logistique.
Le sommet de la constitution de l’Union pour la Méditerranée, tenu à Paris en juillet 2008, a donné au secteur du transport, une portée stratégique en axant sur les autoroutes de la mer, la lutte contre la pollution marine et l’initiative euro-méditerranéenne de promotion des affaires, a conclu le ministre.
La réunion du GTMO 5+5 va englober l’ensemble des domaines et projets de coopération avec l’UE, en matière de transport, notamment les autoroutes de la mer en Méditerranée, la création d’un institut de formation aux métiers de la mer, la dépollution de la mer Méditerranée, la mise en place d’un système intégré de contrôle du trafic maritime, de surveillance des activités en mer et d’assistance en cas de détresse ou d’accident maritime.
Cette coopération intéressera, encore, la mise en place d’un système intégré d’échanges de données informatisées relatives au transport maritime des marchandises (EDI), outre l’identification et la mise en oeuvre d’un système d’indicateurs de mesure de la qualité de services dans les aéroports méditerranéens.
M. Antonio Tajani, vice-président de la commission européenne, chargé des transports a indiqué que les objectifs escomptés sont la création d’un réseau multimodal trans-méditerranéen de transport et l’établissement dans le cadre de la coopération euro-méditerranéenne, de plans d’action régionaux en matière de transport et d’infrastructure, outre l’oeuvre commune devant être entreprise pour l’harmonisation des textes réglementaires.
Ces projets seront proposés au forum euro-mediterranen qui se tiendra à Bruxelles au mois de décembre.
Le vice-président de la commission européenne (CE) a relevé l’importance de se pencher ensemble sur la liste des projets d’infrastructure prioritaires à réaliser en commun, indiquant avoir engagé des discussions avec les institutions de financement internationales et la banque européenne d’investissement pour le financement de ces projets. Il a affirmé l’engagement de l’Europe à apporter l’aide nécessaire à la création d’un réseau trans-africain des transports, qui débutera par le réseau sud-méditerranéen. M. Habib Ben Yahia, Secrétaire Général de l’UMA, a souligné, de son côté l’importance d’approfondir la reflexion commune pour la mise en place d’un réseau trans-méditerranéen, relevant la volonté politique de tous les pays de mettre ce domaine vital au service du développement.
Il a mis l’accent sur l’importance de rechercher les financements nécessaires pour la concrétisation des projets maghrébins en matière de transport et notamment le train trans-maghrébin dont les lignes seront doublées et électrifiées pour porter sa vitesse à 160 KM/h. M. Serge Degallaix, ambassadeur de France à Tunis, a rappelé lors de cette réunion, que la croissance européenne s’est faite sur la base du développement de l’infrastructure, estimant que ce processus devrait être transposé au réseau méditerranéen avec la participation des pays concernés.
Il a indiqué que le sommet de Paris a mis en place les axes de travail devant faire l’objet de projets précis dans le cadre d’une approche de transport multimodal et en promouvant, essentiellement, la liaison ferroviaire trans-maghrebine.
M. Diederick Zambon, représentant de la Banque européenne d’investissement (BEI) a souligné l’importance d’encourager la participation du secteur privé au financement et à la réalisation de projets d’infrastructure et de transport euro-méditerranéens.
Les ministres des rives nord et sud de la Méditerranée ont à leur tour, discuté lors de cette réunion des projets menés au sein de leurs pays pour développer le secteur du transport ainsi que des efforts devant être déployés pour assoir un réseau trans-méditererranen de transport.
Il y a lieu de rappeler que des études techniques ont été déjà réalisées à cette fin, telles que “L’élaboration de la principale base de données et d’informations existant sur les transports en Méditerranée occidentale”, l’étude “Inframed” sur les besoins en infrastructures de transport en Méditerranée occidentale et le projet “Reg-Med” qui consiste à analyser et définir les priorités relatives à la facilitation du transport international de marchandises en Méditerranée occidentale.
Le secrétariat du GTMO 5+5 est le centre d’études des transports en Méditerranée Occidentale, dont le siège est à Barcelone.
Infotunisie.com - le 17 novembre 2008