Lancement à Tunis d’un programme de diversification de l’économie libyenne

L’Agence publique de la coopération technique internationale française (Expertise France) lance officiellement, fin novembre à Tunis, le programme de support pour l’intégration, la diversification et le développement durable de l’économie en Libye (SLEIDSE) avec des personnalités publiques libyennes, des acteurs internationaux d’appui aux entreprises et des acteurs économiques majeurs.

économie Libye

Ce programme, d’une durée de 4 ans et cofinancé par l’Union européenne et la France, a pour objectif de proposer un soutien au rétablissement et au développement de l’économie, ainsi qu’au renforcement des compétences pour les jeunes et les femmes en Libye. Il s’agit également de promouvoir le développement de micro-entreprises et de PME dynamiques, diversifiées, capables de créer de l’emploi et des moyens de subsistance aux jeunes et aux femmes en Libye.

La Libye, l’Union européenne et la France ont déjà exprimé leur soutien au programme SLEIDSE, pour sa contribution majeure au processus de paix en Libye.

Fathi Mijbari, membre du Conseil présidentiel et président du Comité de l’économie et des finances au sein du Gouvernement d’union nationale (GNA), déclare que « la Libye accueille chaleureusement l’engagement de l’Union européenne et de la France. Nous avons besoin de votre aide et de votre support pour poser les bases d’un meilleur futur, et cela doit commencer dès aujourd’hui. »

Sébastien Mosneron Dupin, directeur général d’Expertise France, déclare de son côté qu’« Expertise France est très fière de développer ce programme innovant, conçu pour aider la Libye à se rétablir après des années de guerre et de crise. Nous souhaitons rendre espoir aux jeunes Libyens en leur donnant les outils pour qu’ils développent leur propre activité économique, avec le soutien d’importants acteurs économiques français. »

Le directeur du programme SLEIDSE présentera les premiers résultats de ce programme : le 25 octobre 2016, Expertise France, en partenariat avec le Centre du commerce international (CCI), a lancé une plateforme accessible gratuitement qui propose une formation professionnelle pour les futurs entrepreneurs libyens. Elle se concentre sur les connaissances et les compétences à acquérir pour démarrer et diriger une entreprise en Libye.

L’étude sur les aspirations de la jeunesse

Les objectifs de cette recherche réalisée par Altaï Consulting pour Expertise France sont les suivants :

– Proposer une photographie complète et à jour des dynamiques du marché du travail en Libye,
– Analyser les obstacles au démarrage d’une entreprise et les grandes tendances de l’entrepreneuriat,
– Identifier les domaines les plus prometteurs pour de futures interventions.

La recherche est basée sur une étude complète impliquant de jeunes entrepreneurs libyens et des organisations d’appui aux entreprises.

Renforcer les capacités de l’organisation nationale de soutien aux PME

Le programme SLEIDSE a engagé une série d’activités d’assistance technique, dont une session de formation et la conception collaborative d’une stratégie pour aider Libya Enterprise, une organisation de soutien aux entreprises, à améliorer sa capacité à répondre aux besoins des entrepreneurs et à définir son plan d’action.

Améliorer l’accès des entreprises aux financements

Le programme a aussi pour objectif de dresser un état des lieux de l’accès aux financements en Libye et de partager les bonnes pratiques internationales sur ce sujet. En particulier, le but de cette activité est d’élaborer un schéma de garantie de crédit et des procédures pour proposer des solutions de financements aux futurs entrepreneurs, aux PME et à de plus grandes entreprises.

Une session de questions-réponses sera mise en place entre le CCI, des étudiants et Libya Enterprise à propos de la diffusion d’une culture de l’entrepreneuriat en Libye, et la qualité des services proposés aux entrepreneurs par Libya Enterprise et d’autres acteurs clés.

Source de l'article l'Economiste maghrébin

Une aide de 1,5 milliard de dollars aux pays de la région MENA touchés par le changement climatique



Le groupe de la Banque mondiale (BM) a dévoilé mardi à Marrakech un nouveau plan pour renforcer son soutien aux pays de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA), le portant ainsi à 1,5 milliard de dollars d’ici 2020.

Une aide de 1,5 milliard de dollars aux pays de la région MENA touchés par le changement climatique

Il s’agit d’un plan climatique pour la région qui devrait doubler la part des financements dédiés à la lutte contre le changement climatique au cours des quatre prochaines années, précise ce groupe dans un communiqué de presse dont l’APS a obtenu une copie.

Selon le vice-président de la BM pour la Région MENA, Hafez Ghanem, qui intervenait en marge de la COP22 sur le climat, ce plan comprend quatre axes, à savoir la sécurité alimentaire et hydrique, l’adaptation durable des villes à la nouvelle donne climatique, la transition vers les énergies décartonnées et la protection des plus pauvres, confrontés aux multiples menaces découlant du changement climatique.

"Le changement climatique va aggraver une situation déjà difficile et touchera des millions d’individus dans la région", a-t-il expliqué, faisant observer que "l’amenuisement des ressources en eau risque de menacer des industries critiques qui, comme l’agriculture, assurent la subsistance de millions de pauvres ruraux".

Il a indiqué que les températures, en hausse partout, augmenteront encore plus vite dans cette région, citant le Maroc qui a vu en 2015 son produit intérieur brut (PIB) chuter de 1,5% à cause de la sécheresse et de la destruction de la moitié des champs de blé.

Le même responsable a relevé qu’avec le réchauffement climatique la mer Méditerranée devrait monter de 0,2 à 0,5 mètre et menaceraient près de 25 millions d’habitants.

En ce sens, ce responsable a appelé les pays de la région à déplacer les moyens matériels en faveur de l’action climatiques pour soutenir l’adaptation à la nouvelle donne environnementale.

Il s’agit aussi, a-t-il expliqué, d’appuyer la protection sociale des plus vulnérables, de mieux planifier les villes et anticiper les risques pour protéger les personnes et les biens en cas d’événements climatiques extrêmes.

Source de l'article APS

1er Forum sur les Startups et Entrepreneurs méditerranéens

La corrélation entre les activités économiques innovantes et le progrès socioéconomique est une évidence. 

1er Forum Méditerranéen sur les Startups et Entrepreneurs

L’accès au financement a augmenté de manière significative au fil des années dans la région méditerranéenne. Evaluer le paysage des financements en Méditerranée, identifier ses écarts et comprendre le processus de financement tant pour les entrepreneurs que pour les investisseurs sont des étapes critiques qui doivent être prises en considération.

Le Forum Meda Startup réunira entrepreneurs, investisseurs et institutions de soutien autour de différents sujets allant des clés nécessaires à l’émergence d’entreprises et d’écosystèmes à travers l’Europe et la région Méditerranée, au partage d’expériences, de perspectives, de techniques, de méthodes et de savoir-faire diffusant les aptitudes nécessaires au lancement d’activité, les étapes à respecter et les erreurs à éviter, et les multiples inspirations pour les innovateurs.

Voir le programme

Source d el'article Medaeconomicweek

Libye : l’UE, l’UNICEF et le gouvernement unissent leurs forces pour soutenir les jeunes



L’UNICEF, en collaboration avec des hauts fonctionnaires du ministère libyen de l’Administration locale et la délégation de l’UE, a organisé un atelier à Tunis sur l’engagement et le partenariat pour les jeunes en Libye. 

Dans le cadre du programme financé par l’UE « Vers la résilience et l’inclusion sociale des adolescents et des jeunes », l’UNICEF cherchera à répondre aux priorités de l’éducation, de la protection des enfants et d’autres priorités de la jeunesse en Libye.

L’atelier de deux jours a été organisé dans le but de convenir d’une vision commune et d’établir un partenariat solide entre le ministère de l’Administration locale et l’UNICEF en vue d’une coopération au sein du programme financé par l’UE.

« La jeunesse est un élément fondamental pour maintenir l’actuel processus de transition et garantir l’avenir démocratique et prospère de la Libye » a déclaré Stefano Sotgia, chef de la coopération au sein de la délégation de l’UE en Libye. 

Au cours de l’atelier, les parties ont convenu d’une stratégie de mise en œuvre qui associe les jeunes, les municipalités, ainsi que les secteurs public et privé.
 
Pour en savoir plus
SEAE – Libye
Page web EU Neighbourhood Info Centre – Libye
Délégation de l’UE en Libye – site internet et page Facebook  

La BERD et l’UpM lancent un programme pour soutenir les énergies renouvelables privées en Afrique du Nord et au Proche-Orient

La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) et l’Union pour la Méditerranée (UpM) ont lancé un programme commun visant à stimuler le développement des marchés des énergies renouvelables privées en Égypte, en Jordanie, au Maroc et en Tunisie.
 
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Le Cadre des énergies renouvelables privées SEMED (SEMED Private Renewable Energy Framework – SPREF), un cadre de financement de 227,5 millions d’euros, a été présenté à l’occasion de la Journée européenne de l’énergie lors de la conférence internationale sur le climat de la COP22 à Marrakech.
 
Ce programme aidera la région à réduire sa forte dépendance à l’égard des importations d’hydrocarbures. Il vise à mobiliser davantage d’investissements, pouvant aller jusqu’à 834 millions d’euros, de la part d’autres intervenants. Ce cadre de financement sera également accompagné d’un soutien de coopération technique ciblé pour la mise en œuvre de projets d’énergies renouvelables dans la région afin d’empêcher l’émission de 780 000 tonnes de CO2 par an.
 
Le SPREF entre dans le cadre de la plateforme de l’UpM sur l’énergie renouvelable et l’efficacité énergétique, lancée ce même jour, qui a pour objectif de promouvoir le déploiement de mesures relatives aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique, centrées sur la création, la transmission, la distribution et la consommation finale d’énergie. Le premier projet du programme SPREF est le parc éolien Khalladi de 120 MW, près de Tanger, au Maroc, l’un des premiers projets privés de production d’énergies renouvelables du pays.  
 
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La 8ème Convention des Juristes de la Méditerranée a eu lieu les 27-28 octobre autour du thème « Les petites et moyennes entreprises dans l’espace méditerranéen ».

En partenariat avec la faculté de droit de l’Université San Pablo CEU de Madrid, la Fondation pour le droit continental, dont est membre le Conseil national des barreaux, a organisé la huitième édition de la Convention des juristes de la Méditerranée en Espagne, à Madrid, les 27 et 28 octobre 2016 avec pour thème : « Les petites et moyennes entreprises dans l’espace méditerranéen ».


Roland Rodriguez, vice-President du CNB lors de l’ouverture de la Convention
La Convention des Juristes de la Méditerranée est un rendez-vous annuel qui rassemble l’ensemble des cultures et des traditions juridiques méditerranéennes, très majoritairement de droit continental. Elle est également le lieu où professionnels du droit et organisations internationales de coopération juridique se rencontrent et nouent des contacts pour développer des projets en commun. Ainsi les juristes œuvrent pour le dialogue et la convergence des droits en tant que vecteurs de la sécurité juridique et facteurs de la croissance économique en Méditerranée. 

Cet événement rassemble chaque année des praticiens, universitaires et étudiants en droit de l’ensemble des pays de l’espace méditerranéen à l’occasion de tables rondes et d’ateliers permettant à chacun de bénéficier de l’expérience des intervenants et d’échanger sur les bonnes pratiques. Les intervenants proviennent de plusieurs pays de l’espace méditerranéen.

Leila Hamzaoui lors de sa table-ronde, le vendredi 28 octobre à Madrid
Le Conseil national des barreaux était notamment représenté par Roland Rodriguez, vice-président du Conseil national des barreaux, qui est intervenu afin d’ouvrir la Convention. Marc Jobert, vice-président de la Commission des affaires européennes et internationales du CNB était présent sur la table-ronde intitulée « contrats des PME », aux côtés notamment de Joe Karam, président de la commission des affaires internationales du barreau de Beyrouth. Leila Hamzaoui, présidente de la Commission Droit et Entreprise est intervenue sur le thème de la Transmission des PME. 

Le 28 octobre dans l’après-midi, plusieurs ateliers étaient organisés sous format plus réduit et plus interactif pour permettre des échanges approfondis. Plusieurs membres du Conseil national des barreaux étaient présents, notamment Delphine Gallin, vice-présidente de la Commission Statut professionnel de l’avocat, David Lévy, expert près la Commission des Affaires européennes et internationales, Patrick Le Donne, président de la Commission Intranet et nouvelles technologies et enfin Stéphane Bortoluzzi, directeur général du CNB. 

Source de l'article CNB Avocat

L'Allemagne compte apporter sa contribution dans le développement économique de l'Algérie

L'Allemagne compte apporter sa "contribution" dans le développement économique de l'Algérie, à travers des projets communs dans les secteurs de la formation professionnelle et de la jeunesse, a affirmé mercredi à Alger, le ministre allemand de la Coopération économique et du Développement, Gerd Müller.

Déclaration du ministre allemand de la Coopération économique et du Développement, Gerd Müller, à l'issue de l'entretien que lui a accordé le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui

"Nous voulons apporter notre contribution en soutenant le développement économique de l'Algérie à travers des projets dans le secteur de la formation professionnelle et celui de la jeunesse", a déclaré le responsable allemand à la presse à l'issue de l'entretien que lui a accordé le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui.

Soulignant que l'Allemagne "se propose de soutenir l'Algérie dans sa lutte contre le terrorisme", M. Müller a soutenu que "l'Algérie est un pays de stabilité dans une région de crise".

Il a ajouté que l'Allemagne "a un fort intérêt à approfondir sa coopération avec l'Algérie", plaidant, dans ce sens, pour "davantage de liens entre les jeunes algériens et ceux de l'Europe et de l'Allemagne".

M. Müller a estimé que "la Méditerranée ne sépare pas l'Algérie et l'Europe, mais plutôt elle lie les deux rives".

L'entretien entre M. Bedoui et M. Müller s'est déroulé en présence des membres des deux délégations.

Source de l'article APS

Trafic d’organes humains: Le Conseil de l’Europe présente à Tunis son arsenal pénal

Les conventions pénales du conseil de l’Europe relatives à “la convention contre le trafic d’organes humains” et “la convention sur la contrefaçon des produits médicaux et les infractions similaires menaçant la santé publique” ont fait l’objet d’un atelier de présentation et d’information, organisé lundi 14 novembre à Tunis, par le Conseil de l’Europe.

Résultat de recherche d'images pour "Trafic d’organes humains"Hichem Mechichi, chef de cabinet de la ministère de la Santé, a déclaré aux médias que cet atelier permettra aux experts tunisiens auprès des ministères de la Santé et de la Justice de prendre connaissance des dernières procédures pénales élaborées par le Conseil de l’Europe en matière de lutte contre le trafic d’organes et la contrefaçon des produits médicaux.

“Cette journée d’information, a-t-il dit, est une occasion pour discuter et évaluer ces nouvelles procédures afin d’examiner la manière dont elles pourront être prises en compte dans la législation tunisienne”.

De son côté, William Massolin, Chef du Bureau du Conseil de l’Europe en Tunisie, a fait savoir que la présentation des deux récentes conventions élaborées par le Conseil de l’Europe dans le domaine de la santé a pour but d’établir des échanges fructueux avec les autorités tunisiennes dans le domaine de la santé, soulignant à cet égard, que l’objectif principal de cet atelier de sensibilisation est de lancer une réflexion sur les nouveaux outils juridiques instaurés par le Conseil de l’Europe qui peuvent être utiles dans les réformes entamées par les autorités tunisiennes en vue de promouvoir le système de santé.

Evoquant la convention contre le trafic d’organes humains, Rafika Bardi, directrice générale du Centre national pour la promotion de transplantation d’organes (CNPTO), a déclaré à que cette convention propose un cadre préventif pour la lutte contre le trafic d’organes humains, soulignant que le développement de ce trafic réside dans l’incapacité des pays à répondre aux besoins de transplantation des patients face à l’absence de donneurs.
Tout en affirmant que le trafic d’organes n’existe pas en Tunisie, Bardi a mentionné que le problème majeur en Tunisie est l’insuffisance du nombre des donneurs en état de mort cérébrale dont le nombre est estimé à 600 personnes par an.

“Les familles tunisiennes refusent encore l’idée de faire don des organes de leurs proches en état de mort cérébrale ” a expliqué la responsable, faisant savoir “qu’en 2016, seulement 3 donneurs en état de mort cérébrale ont été pris en charge par le centre.”

Ines Fradi, directrice de la Pharmacie et du médicament (DPM) au ministère de la Santé, a indiqué que le système tunisien est bien protégé contre la contrefaçon puisque la Pharmacie centrale détient le monopole de l’approvisionnement et de la distribution des médicaments.

Pour Fradi, la présentation de la convention relative à la contrefaçon des produits médicaux est une occasion pour réfléchir sur les procédures d’harmonisation de la législation tunisienne avec le système international pour mieux lutter contre la contrefaçon.
Signée en mars 2015, la convention contre le trafic d’organes humains prévoit l’incrimination du trafic d’organes, la protection des droits des victimes des infractions et la facilitation de la coopération aux niveaux nationaux et internationaux.

Signée en octobre 2011, la convention sur la contrefaçon des produits médicaux et les infractions similaires menaçant la santé publique (MEDICRIME) est destinée à protéger la santé publique par la mise en œuvre de sanctions pénales visant à sanctionner les actes répréhensibles à travers l’introduction de mesures de prévention et de protection des victimes et la promotion de la coopération aux niveaux national et international.

Des experts européens venus de France, Espagne et le Royaume-Uni ont pris part à cette journée de sensibilisation afin d’informer et présenter le cadre pénale des deux conventions et leur mise en œuvre à l’échelle nationale.

Source de l'article Directinfo

1er Forum Méditerranéen sur l’Économie Sociale

Dans la région méditerranéenne, l’Économie Sociale (ES) représente plus de 900.000 organisations, 150 millions d’acteurs et 9 millions d’emplois. 

1er Forum Méditerranéen sur l'Économie Sociale

Son rôle est d’autant plus significatif ces dernières années, puisqu’en partenariat avec les acteurs publics et privés, les organisations de l’Economie Sociale répondent à beaucoup de défis régionauxtels que le chômage des jeunes, l’innovation sociale, le développement rural et régional ou encore la protection environnementale.


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Le 1er Forum Méditerranéen sur l’Economie Sociale donnera au public une vue d’ensemble de l’Economie Sociale en Méditerranée et présentera les opportunités et les défis que ce secteur implique pour le développement régional.
Voir le programme

Source de l'article Medaeconomicweek

Le Collège d'Europe offre des bourses d'études à des diplômés universitaires des pays du voisinage

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Le Collège d'Europe offre un grand nombre de bourses d'études à des diplômés universitaires provenant des pays de la Politique Européenne de Voisinage afin de poursuivre des études post-universitaires durant l'année académique 2017-2018.
 
Ces bourses couvrent les frais académiques ainsi que le logement, les repas et les frais de voyage. Les pays concernés sont: l'Algérie, l'Arménie, l'Azerbaïdjan, la Biélorussie, l'Egypte, la Géorgie, Israël, la Jordanie, le Liban, la Libye, la Moldavie, le Maroc, l'Autorité palestinienne, la Syrie, la Tunisie et l'Ukraine.
 
Les candidats sont priés de consulter le site internet du Collège afin d'obtenir l'information nécessaire concernant les conditions d'admission et les prérequis linguistiques. Les candidats doivent s’inscrire et introduire leur candidature d'admission en ligne avant le 18 janvier 2017. Les demandes seront évaluées et une présélection sera faite. Les candidats présélectionnés seront invités à un entretien.
 
En savoir plus
Collège d’Europe – informations sur les bourses d'études
Collège d’Europe – site internet
 

Un projet de l’UE dispensera une formation en reportage pour les journalistes tunisiens et libyens



Le projet OPEN Media Hub, financé par l’UE, organise une session de formation Advanced Broadcast Training (formation avancée en journalisme audiovisuel) destinée aux reporters-journalistes et caméramen monteurs à Tunis du 23 au 25 novembre 2016. Dans le même temps, un atelier sur le journalisme mobile destiné aux journalistes libyens se tiendra du 23 au 27 novembre.
 
Durant trois jours, la formation Advanced Broadcast Training se focalisera sur la réalisation de sujets d’actualité en temps réel liés aux enjeux transfrontaliers de la sécurité et de la migration, et une attention particulière sera portée aux projets européens dans le contexte tunisien et régional.  Le but est de développer des compétences pertinentes chez les participants, notamment en matière de style de narration dans la préparation de sujet d’actualité, d’écritures, de tournage et de montage de sujets d’actualité.
 
L’atelier sur le journalisme mobile destiné aux journalistes libyens se concentrera sur les dernières techniques de reportage mobile, y compris les techniques de collecte, de production, de visualisation et de distribution d’actualités. Pendant cinq jours, les participants produiront du contenu en temps réel et s’essaieront à des techniques de reportage avancées portant sur des questions en rapport avec les développements actuels en Libye. La date limite d’inscription est fixée au jeudi 17 novembre 2016 à midi.
 
Le projet OPEN Media Hub, financé dans le cadre du Programme OPEN Neighbourhood, a pour but de créer un pôle médiatique virtuel englobant les deux régions, afin de contribuer au développement des médias indépendants et à une présentation plus exacte des politiques de l'UE dans les régions du voisinage, via la création d'un réseau de journalistes. L'OPEN Media Hub fournira des compétences aux journalistes et aux gérants de médias grâce à la promotion des réseaux professionnels, à l'organisation d'ateliers pratiques, d'échanges de journalistes et à des aides à la production audiovisuelle et en ligne.
 
Pour en savoir plus
OPEN Media Hub – site internet
 

L’art culinaire sicilien et ses influences nord-africaines présentés à Alger

Une présentation d’un ouvrage abordant l’influence de la culture arabo-berbère dans l’art culinaire de la Sicile et une dégustation de mets préparés par un chef de cette région insulaire du sud de l’Italie ont été organisées mardi à la faveur de la première Semaine de la cuisine italienne dans le monde qui se tient jusqu’au 27 novembre à Alger.

L’art culinaire sicilien et ses influences nord-africaines présentés à Alger

L’écrivaine et traductrice Maruzza Loria a animé au Centre culturel italien d’Alger (Cci) une conférence autour du livre « Yasmina. Sept histoires et cinquante recettes de Sicile au parfum de la Méditerranée », une fiction inspirée des Miles et Une nuits et se déroulant au XIe siècle, à la fin de deux cents ans de présence musulmane en Sicile et au début de sa conquête par les Normands.

La chef sicilienne Marilu Terrasi a, pour sa part, proposé au public venu en nombre important des plats typiques de cette région, faits à base de produits que l’on retrouve également dans la cuisine d’Afrique du nord tels que les fèves séchées et les sardines.

Cette proximité entre les gastronomies des deux rives de la Méditerranée a été développée par Maruzza Loria qui évoque dans son livre- coécrit en 2009 avec le Français Serge Quadruppani- des recettes influencées par la domination de la dynastie Fatimide sur la Sicile, des plats encore préparés aujourd’hui, a-t-elle notée.

L’auteure originaire de Palerme et qui a puisé les recettes de son livre chez son propre entourage et grâce des recherches historiques, a également affirmé que les pâtes, met italien par excellence avec la pizza, avaient « une origine arabe », relevant que la première fabrique de pâtes en Italie se trouvait dans un village situé à quelques kilomètres de sa ville natale.

Autre plat célèbre d’origine nord-africaine devenu aussi une spécialité sicilienne, le couscous, célébré depuis plus de vingt ans dans cette région à travers un Festival international annuel remporté en 2005 par la maison algérienne Lahlou, ainsi que l’a rappelé la directrice du Cci, Maria Battaglia, lors de la rencontre.

Se tenant dans 150 pays avec pas moins de 8.300 évènements, la Semaine de la cuisine italienne dans le monde, prévoit, à Alger, des projections de films, des dégustations de plats de chefs de différentes régions d’Italie, des conférences sur la gastronomie et une « pizza show » dans un centre commercial de la Capitale.

Organisée par le Cci, l’ambassade d’Italie à Alger et l’Agence italienne pour le commerce extérieur en Algérie, cette semaine gastronomique met aussi à l’honneur sept restaurants de spécialités italiennes à Alger et Oran.

Source de l'article APS

2ème Forum Méditerranéen de l’Hôtellerie

Les secteurs de l’accueil et de l’hôtellerie sont essentiels pour soutenir l’économie touristique méditerranéennequi devrait accueillir des centaines de millions de visiteurs par an dès le début de la prochaine décennie

Les hôtels, les restaurants et les centres de loisirs doivent continuer à investir dans les services et la technologie permettant d’enrichir le séjour du visiteur, et dans les technologies qui assurent l’augmentation des revenus et la réduction des coûts.

La deuxième édition du Forum Méditerranéen de l’Hôtellerie réunira des experts renommés de l’industrie hôtelière pour échanger sur les challenges clés de cette industrie et sur les innovations qui feront avancer le secteur. 
Egalement, elle présentera les solutions en cours et les initiatives qui feront de l’hôtellerie et des produits touristiques des réussites économiques et durables. 

L’évènement invitera les entreprises et les gouvernements à aborder leurs politiques actuelles de voyage et d’accueil et à présenter des études de cas et des réussites régionales et internationales.


Source de l'article Medaeconomicweek

“ Changement climatique : Il faut réduire le fossé entre les décideurs et les chercheurs ”

Des scientifiques ont publié pour la COP 22 un livre sur l'effet du changement climatique en Méditerranée. Réalisé sous l'égide de l'Alliance nationale de recherche pour l'environnement, il vise à réduire le fossé entre les décideurs et les chercheurs. Détails avec Eric Martin chercheur à l'Irstea.

“ Changement climatique : Il faut réduire le fossé entre les décideurs et les chercheurs ”
Eric Martin
Directeur de l’unité de recherche Risques,
écosystèmes, vulnérabilité, environnement,
résilience du centre d’Aix-en-Provence de
 l’institut national de recherche en sciences
 et technologies pour l'environnement et
 l'agriculture
Actu-environnement : Quel est l'objectif de l'ouvrage sur les effets du changement climatique dans le bassin méditerranéen que vous avez présenté le 12 novembre à la COP 22 ?

Eric Martin : La méditerranée présente des enjeux sociétaux forts : la zone est très peuplée avec des populations en augmentation près de la bande côtière. Certains phénomènes, comme les épisodes de précipitations extrêmes qui touchent le sud de la France et d'autres pays proches, sont très compliqués à comprendre, à prévoir pour les jours qui viennent mais aussi à dix ou quinze ans.

Nous avons réalisé un zoom sur ce bassin également parce que dans le rapport du groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), les données sont présentées par continent. Or comme la Méditerranée se trouve à cheval sur deux continents, il est moins aisé pour les décideurs de disposer d'une vision globale des enjeux. Nous avons donc regroupé les dernières connaissances dans un seul ouvrage.

Au-delà de la présentation de l'état actuel des connaissances, nous avons la volonté de combler le fossé entre chercheurs et décideurs, c'est pour cela que l'ouvrage a été présenté lors de la COP 22. Nous visons une co-construction des recherches entre ces deux acteurs.

AE : Quelles sont les particularités du bassin par rapport au changement climatique ?

EM : Il y en a plusieurs. Tout d'abord, la Méditerranée est d'un point de vue du climat un "hotspot" : le climat va y changer plus que la moyenne. Le GIEC donne comme ordre de grandeur pour les scénarios les plus extrêmes une augmentation des températures allant jusqu'à 7 degrés pour la Méditerranée à la fin du siècle, contre 5,8 degrés en moyenne. C'est également un "hotspot" pour la biodiversité, avec un nombre très important d'espèces, dont une partie est menacée par les changements climatiques et les activités humaines. Enfin, ce bassin présente beaucoup d'évènements extrêmes : des pluies intenses, des crues rapides, ou des longues périodes de sécheresse.

AE : Connaissons-nous bien les risques inhérents au changement climatique sur ce territoire ?

EM : Nous savons que beaucoup de choses sont en train de changer. Ainsi, des études sont en cours pour essayer de quantifier les sécheresses récentes : nous souhaitons déterminer si nous pouvons comparer la période actuelle à d'autres périodes du passé. De même, concernant les pluies extrêmes, aujourd'hui nous avons du mal à évaluer les tendances : ces évènements n'arrivent pas souvent et les marges d'incertitudes sont donc importantes.

L'ensemble des modèles climatiques indique que dans un contexte de changement climatique, il y aura une augmentation des évènements extrêmes. Toutefois, contrairement à l'augmentation des températures pour lesquelles nous n'avons plus de doutes sur le fait que nous sommes sortis de la marge d'erreur d'une variabilité normale du climat, il n'en est pas de même pour l'augmentation des évènements extrêmes.

AE : Quels sont les principaux résultats de votre rapport?

EM : Il se veut un ouvrage de référence, un état de l'art des problématiques qui touchent la méditerranée : la biodiversité, le changement climatique, l'eau, la santé.

Deux messages principaux ressortent du rapport : le premier est que le changement climatique est un fait dans la région. Conjugué aux activités humaines, il engendre des changements importants sur la société et les écosystèmes. Le deuxième est que, malgré la complexité du sujet, et les incertitudes qui subsistent, il faut agir maintenant. Si nous attendons trop pour prendre des décisions, il sera trop tard. Nous souhaitons sensibiliser les décideurs à ces enjeux. En analogie avec le domaine de la médecine, nous devons poser des diagnostics et prendre des décisions même si nous ne connaissons pas entièrement les tenants et aboutissements d'une maladie. L'année dernière a été approuvé l'Accord de Paris. Il est maintenant ratifié et vient d'entrer en application. Toutefois, beaucoup d'actions de cet accord sont remises à la négociation. Ce livre vise à attirer l'attention sur la Méditerranée et sur le besoin d'agir pour limiter au maximum les conséquences très dommageables comme la baisse des ressources en eau ou la perte irrémédiable d'espèces.

AE : Quelles sont les autres principales initiatives sur ce sujet ?

EM : Une initiative internationale est en train de se monter : MedECC, pour Mediterranean group of Experts of Climatic change. Elle est portée par des chercheurs d'Aix Marseille et du CNRS. Concrètement, nous souhaitons rassembler des chercheurs pour qu'ils puissent se mettre à disposition des décideurs, actualiser les connaissances scientifiques et les diffuser mais également contribuer aux évaluations futures. L'objectif est de petit à petit augmenter les capacités scientifiques, la formation et la R&D de tous les pays au service de la décision. 190 chercheurs sont intéressés aujourd'hui par cette initiative. Ce groupe s'attaquera à la préparation de rapports ciblés dès 2017.

Un programme national est également en cours : Mistrals, pour Mediterranean Integrated STudies at Regional And Local Scales qui doit durer 10 ans.

Par Dorothée Laperche - Source de l'article Actu Environnement

Lamamra reçoit le président de la délégation Maghreb au Parlement européen

Le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, a reçu mercredi à Alger le président de la délégation Maghreb au Parlement européen, Pier Antonio Panzeri.

Lamamra reçoit le président de la délégation Maghreb au Parlement européen

"Nous avons eu des discussions sur les rapports entre l'UE et l'Algérie et nous avons convenu qu'il est nécessaire d'avoir une coopération entre les deux parties", a déclaré M. Panzeri au terme de son entretien avec M. Lamamra.

Il a ajouté avoir discuté avec le chef de la diplomatie algérienne de la politique extérieure de l'Algérie et de l'UE, de la lutte contre le terrorisme et des rapports (de l'UE) avec les pays du sud de la Méditerranée.

"Nous sommes convenus d'une plus grande coopération entre les gouvernements de l'UE et l'Algérie et également au niveau parlementaire, car nous croyons que les relations interparlementaire sont très importantes", a-t-il soutenu.

Source de l'article APS

L’UE et le Liban adoptent les priorités de partenariat et le pacte



L’UE et le Liban ont adopté les priorités de partenariat pour les quatre prochaines années, ainsi que le pacte. Ces priorités sont les suivantes : sécurité et lutte contre le terrorisme, gouvernance et état de droit, encourager la croissance et les perspectives d’emploi, migration et mobilité.
 
Le pacte UE‑Liban comprend les engagements mutuels par lesquels l’UE et le Liban honoreront les promesses qu’ils ont faites lors de la conférence de Londres de février 2016 sur le soutien à la Syrie et à la région. L’objectif est d’améliorer les conditions de vie à la fois pour les réfugiés en séjour temporaire au Liban et les communautés d’accueil vulnérables.
 
Il prévoit une aide financière de l’UE d’au moins 400 millions d’euros en 2016 et 2017, venant s’ajouter à plus de 80 millions d’euros d’aide bilatérale prévus pour ces deux années.  Il comprend des engagements mutuels spécifiques en vue de faire face aux effets de la crise syrienne et vise à tirer parti de la situation pour améliorer les perspectives socio‑économique, la sécurité, la stabilité et la résilience du Liban dans son ensemble. 
De son côté, le Liban s’engage à faciliter le séjour temporaire des réfugiés syriens, en particulier pour ce qui est du statut de résident. Le pays accueille actuellement au moins 1,1 million de Syriens. C’est le pays qui accueille le plus grand nombre de personnes déplacées et de réfugiés, tant par habitant que par kilomètre carré.
 
Pour en savoir plus
Délégation de l’UE au Liban – Site internet et Page Facebook
EU Neighbourhood Info Centre – Liban

Libérer le potentiel du secteur privé dans les pays méditerranéens du Sud : FEMISE organise un séminaire au Liban


Un séminaire politique sur le thème « Libérer le potentiel du secteur privé dans les pays méditerranéens du Sud » sera organisé par le Forum euro-méditerranéen des institutions de sciences économiques (FEMISE), financé par l’UE, le 5 Décembre 2016, à Beyrouth, Liban.
 
L’objectif de ce séminaire est d’identifier les différents défis du secteur privé des pays sud de la Méditerranée. En trois sessions et une table ronde, le séminaire tentera de répondre à la question suivante: “Quelles mesures pourraient être prises pour débloquer les potentiels du secteur privé dans les pays du Sud Med?”. 
 
Le FEMISE est un projet financé par l’UE qui entend contribuer au renforcement du dialogue sur les questions économiques et financières du partenariat euro-méditerranéen, dans le cadre de la politique européenne de voisinage et de l’Union pour la Méditerranée. Plus spécifiquement, le projet cherche à améliorer la connaissance des enjeux prioritaires dans les domaines économiques et sociaux et de leurs répercussions sur leurs partenaires méditerranéens dans le cadre de la mise en œuvre des accords d'association et des plans d'action avec l'UE. 
 
Pour en savoir plus
FEMISE – Site internet
 

14e Festival international du jazz de Constantine Dimajazz - Dialogue méditerranéen en terres africaines


Dimanche soir, à la salle Ahmed Bey de Constantine, beaucoup de jeunes Maliens sont venus rencontrer Tonton Salif, Papa Salif ou Salif Keita, grand invité du 14e Festival international du jazz de Constantine (Dimajazz) qui se déroule jusqu’au 25 novembre 2016.

 
 Salif Keita, le doyen des chanteurs maliens, plaide pour la paix en Afrique au Dimajazz de Constantine
Salif Keita, le doyen des chanteurs maliens, plaide pour la paix en Afrique au Dimajazz de Constantine
Ils ont dansé, chanté, crié, sauté, fait la fête. Une fête africaine. Belle, complète et sincère. Sur scène, le prince mandingue, vêtu de blanc, diffusait en grandes ondes de l’ambiance et de la joie. Sinon, à quoi sert la musique ? Accompagné de ses choristes habituelles et des ses musiciens, il a interprété plusieurs titres connus comme Tu va me manquer, Kamoukié, Calculer, Folon, Nous pas bouge, Mandjou, Yamore..

Des chansons tirées de ses albums qui, au fil du temps, ont marqué les âges musicaux du chanteur malien, toujours attaché au mariage parfait entre la tradition rythmique africaine et les sonorités modernes. Des albums tels que M’bemba, Talé, Moffou, Papa, Soro et Folon ont connu le succès parce que Salif Keita, l’ambassadeur de l’Afrique, parle à son époque, dénonce les guerres et la pauvreté, célèbre l’amour et l’amitié.

Le chanteur, qui a fait ses débuts dans les années 1970 au Rail Band de Bamako et qui a bravé l’interdit imposé par la tradition familiale, a plaidé au Dimajazz de Constantine pour la paix. «Regardez ce qui se passe dans le monde. Aujourd’hui, nous n’avons pas peur de venir en Algérie, de nous promener en ville, d’aller visiter les sites touristiques. Qu’Allah vous donne sa baraka, vous protège. C’est cette paix là qui manque de plus en plus. Nous en avons besoin», a-t-il déclaré lors d’une rencontre avec la presse après le concert. «C’est un plaisir pour moi de me retrouver à Constantine. Depuis les années 1980, je viens en Algérie. A chaque fois, je suis bien reçu. Ce soir, nous nous sommes éclatés. Nous ne faisons pas ça partout. Je me sens chez moi», a-t-il confié.

Salif Keita prépare un nouvel album, dont la sortie est prévue en 2017. «Je veux rassembler des artistes africains dans cet album. Cela fait longtemps que je suis sur la scène, mais là je suis fatigué. J’ai envie de prendre un peu de repos. C’est pour cette raison que j’ai décidé de faire cet album. Il y a plein d’artistes, de talents en Afrique. La relève est assurée. Ce n’est peut-être pas la même génération, mais c’est toujours l’âme africaine», a soutenu l’artiste. Il a plaidé pour un retour aux roots et a dénoncé la volonté de «ghettoïsation» de la musique africaine à travers le label World music (musique du monde).

«Les Africains sont où ? Ne sont-ils pas dans ce monde ? Ils ne sont pas des extraterrestres. La musique africaine est tellement riche en sensibilités que ça inspire les artistes d’ailleurs. Mais ils n’ont pas tout écouté. Tout n’a pas été exploré», a souligné l’interprète de C’est bon, c’est bon. Selon lui, le Dimajazz de Constantine est une belle opportunité pour rassembler les musiciens du continent. «Le jazz a pris sa source dans la musique africaine. Quand les musiciens africains participent à des jazz band, ce n’est pas hors sujet», a-t-il dit.

Dans un autre registre musical, le Cairo Jazz Station, un groupe né depuis à peine une année en Egypte, est venu à Constantine présenter un projet où le dialogue méditerranéen se fait à travers les instruments, les notes, les mélodies, les percussions et les improvisations. C’est la rencontre de quatre musiciens : l’Egyptien Abdallah Abozekry au saz (luth), le Turc Ismail Altunbas aux percussions, le Portugais Joao Barradas à l’accordéon et l’Italien Loris Lari à la contrebasse. «Il n’est pas difficile de se rencontrer entre musiciens.

C’est d’abord une relation humaine. La musique est une langue partagée. Chacun l’exprime avec son propre langage à partir de ses référents musicaux. Deux de nos musiciens viennent du jazz et moi et le percussionniste turc représentons la tradition musicale orientale. Le jazz en tant que style ouvert est le mieux adopté pour se mêler à la musique orientale. Donc notre groupe n’est pas le résultat d’un rassemblement entre quatre musiciens, mais la rencontre entre deux côtés de la Méditerranée», a souligné Abdallah Abozekry.

Sur scène, cette rencontre artistique a été bien exprimée à travers des compositions parfumées aux fleurs de l’Orient et aux épices marines de la grande bleue. Le jazz est mélangé aux musiques traditionnelles orientales, grecques et italiennes tels que les morceaux Letter to mothers, Amal gamat, When they go, Mykérinos et Mayhimech. «Ce que nous faisons ressemble à une station à partir de laquelle nous démarrons tous ensemble mais vers des destinations différentes. Finalement, chacun vit dans son pays mais nous nous retrouvons pour travailler et pour animer des concerts. C’est pour cette raison que la composition collective est quelque peu difficile.

Nous avons donc privilégié la composition individuelle», a expliqué Abdallah Abozekry. Il n’a pas écarté la possibilité d’inviter de temps à autre un musicien, notamment du Maghreb, pour accompagner le groupe. Cairo Jazz Station travaille sur un premier album et une tournée. 

Par Fayçal Métaoui - Source de l'article Elwatan