Le rapport annuel de l’UpM met en évidence une nouvelle phase d’engagement régional accru


UfM annual report 2016

L’Union pour la Méditerranée (UpM) a publié son rapport annuel pour 2016, soulignant ses réalisations au cours de l’année écoulée. « Les activités de l’UpM illustrent la forte conviction que les défis régionaux appellent des solutions régionales et qu’il ne peut pas y avoir de sécurité sans développement », a déclaré Fathallah Sijilmassi, secrétaire général de l’UpM, en mettant en évidence les 47 projets labellisés de l’UpM et plus de 200 réunions ministérielles et d’experts qui ont réuni 20 000 parties prenantes depuis 2012.

Le rapport indique que 10 nouveaux projets ont été labellisés en 2016. L’année s’est terminée avec un total de 47 projets régionaux pour un budget de 5,3 milliards d’euros. L’impact positif tangible de la première vague de projets est déjà visible, impliquant plus de 200 000 bénéficiaires dans la région, principalement des femmes et des jeunes, selon le rapport.

Parmi les projets labellisés, 26 sont consacrés au développement humain régional et devraient avoir un impact positif sur près de 200 000 personnes dans les domaines de l’insertion professionnelle des jeunes, de la croissance inclusive et de l’autonomisation des femmes.

21 autres projets concernent le développement durable régional, avec un impact socio-économique important dans la région, y compris sur l’action climatique, les énergies renouvelables, les transports, le développement urbain, l’eau, l’économie bleue et l’environnement.

Le Secrétariat de l’UpM est basé à Barcelone et est doté d’un mandat axé sur l’identification, le traitement, la promotion et la coordination des projets qui améliorent et renforcent la coopération et ont un impact direct sur les moyens de subsistance des citoyens. L’UE fournit un soutien substantiel au Secrétariat de l’UpM et contribue à 50 % de son budget opérationnel.

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Cadre de partenariat en matière de migrations : coopération avec les partenaires d’Afrique du Nord pour faire face à la crise le long de la Route de la Méditerranée Central

Mogherini's quote on the Partnership Framework

Le travail de l’UE avec les pays prioritaires en Afrique ainsi que les efforts accrus le long de la Route migratoire de la Méditerranée Centrale ont aidé à sauver des vies, à lutter contre les trafiquants et à protéger les droits des migrants, selon le dernier rapport d’avancement relatif au cadre de partenariat pour les migrations.

Mme Federica Mogherini, haute représentante et vice-présidente de la Commission, a déclaré à ce propos :«iI y a un an de cela, animés par la conviction que la gestion des migrations nécessite un partenariat et une approche globale, nous avons lancé le cadre de partenariat, axé sur la protection des droits des migrants et sur la lutte contre les trafiquants d'êtres humains et contre les causes profondes que sont, notamment, la pauvreté, les conflits et le changement climatique. »

Afin de répondre à la crise actuelle le long de la route de la Méditerranée centrale, l'UE a renforcé sa coopération avec ses partenaires d'Afrique du Nord, et plus particulièrement avec la Libye. Une enveloppe de 90 millions d'euros a été adoptée au titre du fonds fiduciaire de l'UE pour l'Afrique, afin de renforcer la protection et la résilience des migrants et des réfugiés (y compris dans les centres), ainsi que des communautés d'accueil en Libye.

À partir du seul territoire de la Libye, ce sont plus de 4 000 migrants qui sont retournés dans leur pays d'origine depuis début 2017, soit plus que le nombre de migrants revenus de Libye dans toute l'année 2016.

Les trois missions relevant de la politique de sécurité et de défense commune que sont l'EUNAVFOR Med Opération Sophia, la mission d'assistance de l'UE aux frontières en Libye et la cellule de planification et de liaison de l'UE continuent de contribuer à la lutte de l'UE contre les réseaux de trafic de migrants et de s'engager aux côtés des autorités libyennes.

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Gazoduc East Med : quel rôle pour la coopération énergétique en Méditerranée orientale ?

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Les dirigeants d’Israël, de Chypre et de Grèce se sont réunis à Thessalonique le 15 juin. Ils y ont évoqué le projet de gazoduc sous-marin East Med devant relier la Méditerranée orientale au sud de l’Europe. L’analyse de Nicolas Mazzucchi, chercheur associé à l’IRIS.

Ce projet de gazoduc East Med est-il vraiment « révolutionnaire » dans le secteur énergétique, comme l’annonce le Premier ministre israélien ? 

Tout dépend sous quel angle nous entendons le terme « révolutionnaire ». Les grandes nouveautés du gazoduc East Med sont majoritairement d’ordre technique. Il s’agira du gazoduc le plus profond jamais vu et également l’un des plus longs gazoducs sous-marins au monde. Poser un gazoduc à une telle profondeur représente donc une évolution majeure, plutôt qu’une révolution.

En revanche, d’un point de vue purement énergétique, il n’y a aucune révolution compte-tenu de la taille modeste de ce gazoduc. En effet, lorsque sa première phase – pour l’instant la seule annoncée – sera achevée, il présentera un volume de seulement 10 milliards de mètres cube de capacité annuelle. À titre de comparaison, en Europe, le gazoduc Nord Stream en provenance de Russie et qui passe sous la Baltique fait déjà 55 milliards de mètres cube. Et lorsqu’il sera étendu en deuxième phase avec la signature des accords Nord Stream 2, il fera alors 110 milliards de mètres cube, soit une capacité dix fois plus grande que le gazoduc East Med.

S’agit-il pour l’Europe de diminuer sa dépendance au gaz russe ? Le prix de ce dernier n’est-il pourtant pas imbattable ?

Il s’agit plutôt d’une réflexion de long-terme, davantage d’ordre politique que de questions réellement économiques. On observe une volonté très claire de la part de l’Europe de diversifier ses approvisionnements. Depuis 2008 et les différents projets se rattachant au grand plan communautaire du Corridor Sud-européen, l’Europe s’est effectivement lancée dans une diversification des routes depuis l’Est, au sens large (Asie centrale, Caucase, Méditerranée orientale). Il s’agit ainsi de contourner la Russie par le flanc Sud-Est du continent.

Le gazoduc East Med ne fait certes pas directement partie des projets de ce corridor gazier sud-européen - puisqu’il n’appartient pas aux projets financés dans l’Europe dans ce cadre - mais il reste financé par l’UE dans le cadre des Projets d’intérêt commun, tout au moins pour l’étude de faisabilité qui s’est terminée il y a peu. East Med s’intègre donc dans cette stratégie globale de l’Union européenne initiée depuis la deuxième moitié des années 2000 de diversifier ses sources de gaz.

Pour en revenir à la question de la taille, un premier projet appartenant au corridor sud-européen Trans Adriatic Pipeline (TAP) fera lui aussi 10 milliards de mètres cube. En ajoutant cette capacité à celle du gazoduc East Med, on atteint 20 milliards de mètres cube. En comparaison, le volume global en provenance de Russie - en considérant tous les projets russes en cours de développement (Nord Stream 1 et 2, TurkStream, gazoducs terrestres, etc.) - s’élève à plus de 200 milliards de mètres cube annuels. La diversification gazière de l’Europe au travers des gazoducs reste donc très lente.

Quel rôle joue la coopération énergétique pour la paix et la stabilité dans la région de Méditerranée orientale ?

La coopération énergétique représente le point majeur de coopération pour nombre de ces pays. Sur ces questions, on pourrait réussir à trouver des clefs d’entente entre des pays qui s’évitent beaucoup. Au travers de ce projet East Med, on voit par exemple un partenariat qui se dessine entre Israël et Chypre. La situation des frontières maritimes entre ces deux pays n’a été fixée qu’en 2010, grâce notamment aux questions gazières. Par ailleurs, en octobre 2016 lors du Congrès énergétique mondial à Istanbul, la Turquie voulait pousser à un rapprochement entre la République turque de chypre du Nord (RTCN) et Chypre, sous couvert de questions énergétiques pour donner à Istanbul une place prépondérante dans les projets de Méditerranée orientale.

Néanmoins, énormément de problématiques demeurent ouvertes. Les gisements de gaz impliqués dans le East Med Gas Pipeline font partie du bassin levantin, qui se trouve au beau milieu d’une problématique de frontières maritimes, notamment avec le Liban. Des problèmes de frontières maritimes existent en effet entre Israël, le Liban, Chypre et éventuellement la Syrie. Et si par exemple, demain, les territoires de Gaza devenaient des États avec des frontières maritimes, la question des droits de tirage dans des champs gaziers offshore se poserait également.

La coopération énergétique est donc à la fois un facteur d’entente pour des pays qui sont relativement peu opposés mais, pour des pays très antagonistes (comme Israël et le Liban), ces questions peuvent au contraire jeter de l’huile sur le feu.


Par Nicolas Mazzucchi - Source de l'article IRIS

Chômage en Tunisie: Engagement de l’UE dans les régions reculées

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Un tunisien sur sept, âgé de 15 à 29 ans est au chômage, indique un rapport de l’Union Européenne (UE). Face à cette situation, l’UE a entrepris des programmes ambitieux, dont l’objectif est d’appuyer la Tunisie pour enrayer ce fléau.

La Tunisie a, donc, bénéficié de plusieurs programmes de soutien européen dont le projet «UE Emploi Sud Tunisie» lancé en 2014.

Ce projet permet d’aider les jeunes à trouver un emploi et à sortir du chômage.

Avec un budget de 492 mille euros, le projet UE Emploi Sud Tunisie a contribué à améliorer la vie de plus de 500 personnes dans 3 régions fortement touchées par le chômage : Médenine, Zarzis et Beni Khedache.

Selon Kamel Ellefi Coordinateur de projet à l’Institut Agronomique Méditerranéen de Montpellier (IAMM) et Zied AHMED Chargé de projets à l’IAMM, des coopératives partenaires du projet en question, ont proposé des candidats sérieux qui aspirent à créer leurs propres projets et développer leur région. On citera dans ce sillage AL-ROUKI, AL-NAJAH et AL-INTILAKA

Les régions du sud de la Tunisie sont des régions agricoles par excellence. Zarzis est la première délégation au Gouvernorat de Médenine en termes de production d’huiles d’olives. Toutefois, les agriculteurs de cette région souffraient du manque d’ouvriers agricoles, chose qui les a incités à faire appel à des professionnels d’autres régions.

Un manque énorme de main d’œuvre que l’UE Emploi Sud Tunisie a tenté de contrer en formant 180 habitants de la région ce qui leur a permis d’avoir un revenu stable et aux agriculteurs d’économiser de l’argent.

Depuis novembre 2014 et jusqu’à la fin du mois d’avril 2017, 50 projets ont été créés par les jeunes dont 36% par des femmes et 64% par des hommes dont 26% des diplômés. 94% sont aujourd’hui en activité.


L’UE a permis, ainsi, à de nombreux porteurs de projets de réaliser leur rêve et d’avoir leur propre source de revenu pour une vie meilleure.

Ceci leur a, également, permis de contribuer à solutionner des problèmes déjà existants, dans ces régions défavorisées notamment les formations dispensées sur place aux agriculteurs.

A Médenine, par exemple, il n’existe qu’un seul centre dédié aux formations. Celui d’El Fjé. Pour y arriver des agriculteurs étaient contraints de faire des périples exténuants qui s’ajoutaient aux procédures de demande de crédits et les tracasseries administratives à accomplir.

L’UE aide, ainsi, les jeunes diplômés dans l’incapacité de décrocher des crédits en leur octroyant deux ou quatre mille dinars.

Selon les jeunes bénéficiaires de cet apport financier, ce projet a métamorphosé leur vie.

Hanen Bahafa technicienne préparatrice de pharmacie à Zarzis, explique à Highlights qu’avant ce projet, elle était au chômage. Un chômage que les emplois trouvés dans la capitale n’arrivaient pas à faire oublier en raison des très faibles revenus qui ne lui permettaient pas de joindre les deux bouts.

Elle décide alors de tenter l’expérience de l’aide européenne. Une expérience qu’elle qualifie aujourd’hui de fructueuse. Elle gagne sa vie aujourd’hui grâce à l’élevage.

Afifa Zammouri de Béni Khedache, titulaire d’une maitrise en mathématiques, est au chômage depuis 5 ans, elle a multiplié les petits jobs avant d’être contactée par la coopérative partenaire du projet de l’UE. Afifa tente cette chance et bénéficie de multiples formations qui l’ont initiée au monde de l’agriculture et de l’élevage. Aujourd’hui, elle gagne bien sa vie et aspire à un avenir meilleur.

Ce projet a transformé la vie d’une cinquantaine de personne en leur rendant confiance en eux et en des lendemains meilleurs.

Ainsi le mirage de l’immigration, souci majeure pour l’UE et pour la Tunisie, s’est dissipé pour ceux qui ont tenté ces expériences fructueuses.

Un problème partagé par la Tunisie et les pays européens, où ces jeunes diplômés affluent dans l’espoir d’y trouver un travail.

Même si ce projet touche à sa fin, les coopératives seront toujours là pour venir en aide aux demandeurs d’emploi.

Par Ibtissem Zakia Ben Abdallah - Source de l'article Highligths

Lors d’une Conférence sur la Méditerranée, Alice Eddé a fait part de son engagement pour le développement durable


La conférence de Bari s’est inspirée du modèle culturel libanais

Alice Eddé, fondatrice de l’ONG « Friends of Bilad Jbeil » et présidente du Festival international du film de Beyrouth (BIFF), et engagée pour le développement durable, a été récemment invitée à participer à une conférence qui s’est tenue en mai dans le somptueux cadre du Palazzo Verrane situé dans le centre historique de la ville de Bari en Italie.

Cet événement, organisé par le siège italien du Centre International des Hautes Etudes Agronomiques Méditerranéennes (CIHEAM Bari), a rassemblé 150 participants autour du thème « comment harmoniser les différences religieuses, culturelles et sociales à un niveau national et régional ».

La conférence a exploré le concept de la Méditerranée un «pont, plutôt qu’un mur d’eau », comme facteur d’unité pour les pays situés autour de cette mer en ces moments difficiles.

Lors des débats, le Liban avait le rôle central avec, notamment, l’une des invitées, l’écrivain/journaliste et active défenseure libanaise des droits de la femme, Joumana Haddad.

Au cours de son intervention, Alice Eddé a souligné à quel point le Liban concentre nature, beauté et talent, tout en réaffirmant l’importance d’investir dans la jeunesse du pays.

«Je suis passionnée par ce que je fais et je suis déterminée à poursuivre mes efforts pour sauvegarder la ville de Byblos et préserver ce pays pour les générations à venir », a-t-elle déclaré.

Américaine de naissance, Alice Eddé habite et travaille au Liban depuis plus de 40 ans, période au cours de laquelle son nom s’est lié à la promotion de la vitalité économique et du progrès social dans les régions rurales du Liban grâce notamment à ses nombreux projets à Byblos et dans ses environs. Ces projets consistent à soutenir les artisans locaux et les petites entreprises, les designers, l’autonomie des femmes ainsi qu’à encourager les initiatives en matière d’environnement.

Lors de cette conférence, sont intervenus également, Maurizio Raeli Directeur du CIHEAM Bari, le vice-président du CIHEAM Gianni Bonini et le secrétaire général Cosimo Lacirignola. Roula Khadra, ingénieure agronome et chercheuse spécialiste des questions relatives à l’eau en Méditerranée, fut le modérateur des débats.

Le CIHEAM est une organisation intergouvernementale composée des représentants de 13 États membres situés sur les deux rives de la Méditerranée. Le centre vise à améliorer l’agriculture et la pêche durables afin d’assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle, tout en développant les territoires ruraux et côtiers

Par Mirros - Source de l'article Libnanews

Appel à participation aux entrepreneurs verts : SwitchMed invite à postuler pour un programme de formation au Liban

SwithMed logo
Le programme SwitchMed financé par l’UE appelle à postuler pour son « Programme de formation des entrepreneurs verts » au Liban. 

Le projet est à la recherche de candidats vivant actuellement au Liban et ayant un esprit d’entrepreneuriat, une idée d'entreprise verte ou un produit ou service vert qu’ils souhaitent mettre sur le marché.

La date limite de réception des propositions est fixée au 10 juillet.

Les participants apprendront comment convertir leur idée d'entreprise verte en un projet commercial sain et viable en joignant les ateliers de formation sur place de SwitchMed.

Les entrepreneurs verts qui auront terminé l'atelier de formation initial et qui seront rentrés avec succès dans la phase suivante seront guidés par une équipe professionnelle pendant plusieurs mois à travers une phase d'incubation et une phase d'accélération.

Les candidats seront sélectionnés en tenant compte de leur idée d'entreprise verte potentielle et de leur profil.

Le programme SwitchMed de consommation et de production durables vise à encourager les économies méditerranéennes à passer à des profils de consommation et de production durables et à l'économie verte, y compris à des stratégies de développement à faible émission, en présentant et en diffusant des méthodes susceptibles d'améliorer l'efficacité énergétique et des ressources. Le programme cherche également à atténuer l'impact environnemental lié au cycle de vie des produits et, s'il le juge opportun, à promouvoir les énergies renouvelables.

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SwitchMed – Site internet

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L’UE lance un appel à propositions pour soutenir les acteurs non-étatiques et les acteurs locaux dans le nord-ouest de l’Algérie

EU call for proposals
L’UE lance un appel à propositions pour soutenir les acteurs non-étatiques et les acteurs locaux (organisation non gouvernementale, opérateur du secteur public, autorité locale et organisations intergouvernementales), dans le nord-ouest de l'Algérie.

L'objectif du présent appel à propositions est de contribuer à la réduction des disparités sociales et économiques grâce au développement intégré et durable local. Il vise à soutenir les acteurs non-étatiques et les acteurs locaux dans les domaines clés correspondants aux priorités suivantes :
  • Renforcer les capacités des acteurs non-étatiques et acteurs locaux et leur mise en réseau.
  • Contribuer à développer et/ou mettre en valeur des activités génératrices de revenu dans les zones rurales et locales.
  • Contribuer à créer des synergies entre les programmes des différents acteurs dans les communes avec une approche intégrée et participative pour arriver à une meilleure intégration sociale et économique de ses populations vulnérables (les personnes en situation d'handicap, la femme rurale et les personnes âgées, etc) par l’implication du mouvement associatif et de la société civile dans les activités du programme.
La date limite de soumission de la demande est fixée au 28 Septembre 2017.

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Maroc - En expansion, le marché des fruits rouges vire au bleu



En expansion, le marché des fruits rouges vire au bleu

L'offre de framboises, de myrtilles et de mûres grandit en Europe, le marché des fruits rouges se diversifie de la simple fraise.

Sur les étals des marchés européens, de plus en plus de myrtilles et de mûres côtoient, avec les framboises de toutes les couleurs, les habituelles fraises du printemps.

Il y avait trop de concurrence sur le marché de la fraise, avec l’allongement du calendrier de production en Europe. Si l’Espagne reste le principal fournisseur de fraises de l’Union européenne avec ses 300 000 tonnes exportées, elle a opté pour des variétés de fraises plus qualitatives et elle s’est résolument tournée vers les petits fruits rouges.

Après les framboises, dès le début des années 2000, c’est au tour des myrtilles et des mûres de s’étendre dans la région andalouse de Huelva, avec un rythme de croissance de 25 et 30 % cette année. Les myrtilles ont l’avantage de se conserver plus facilement, les surfaces espagnoles de myrtilles, plus de 2 500 hectares pour environ, 20 000 tonnes de fruits désormais, ont dépassé celles de framboises, 20 000 tonnes également, selon le magazine du Cirad, FruiTrop. Le marché des fruits rouges vire au bleu !

Risque de saturation à terme

Mais là aussi la compétition s’accroît : le Maroc a fait de tous ces petits fruits rouges, tant prisés aujourd’hui en Europe, un axe de son plan Maroc Vert. Dans la région de Larache au nord-ouest du pays, on est passé en dix ans de 30 à 500 hectares de framboises, et autant de myrtilles, soit environ 5 000 tonnes de chaque aujourd’hui. L’objectif est de multiplier ce volume par six d’ici 2020.

Le risque de saturation du marché est réel à terme, étant donné l’offre de myrtilles de la Pologne (potentiellement 30 000 tonnes) et de la Chine (environ 100 000 tonnes). Un risque déjà pris par les concurrents d’Amérique du Sud, qui produisent des petits fruits rouges de contre-saison et où 10 000 hectares ont été plantés en une décennie. Le Chili, pionnier de ces cultures dans les années 1980, peut en produire 100 000 tonnes aujourd’hui. Le Pérou lui emboîte le pas avec l’ambition de produire 70 000 tonnes en 2021 et de tirer de la myrtille pas moins d’un milliard de dollars de revenus annuels.

Par Claire Fages- Source de l'article RFI

EUROMED Invest - Roadshows en Europe du Nord, valorisation de « projets verts » au sud de la Méditerranée



Une série de Roadshows d’affaires EUROMED Invest a eu lieu à Varsovie, Riga et Helsinki entre mars et mai 2017. Ces événements ont accueilli des entrepreneurs locaux désireux d'apprendre davantage sur les opportunités d’affaires et d’investissement inexploitées dans les secteurs des énergies renouvelables et des énergies vertes dans la région méditerranéenne. 

Etant donné que les pays du nord de l'Union européenne méconnaissent la région méditerranéenne, l'objectif principal de ces rendez-vous était de démystifier certains stéréotypes tout en augmentant les échanges entre les deux régions.

Les trois événements ont eu un programme similaire avec une première table ronde présentant le climat d’affaires dans la région méditerranéenne et des représentants locaux des ministères et des chambres de commerce présentant les différents programmes de soutien disponibles pour l'internationalisation des Petites et Moyennes Entreprises (PME) dans la zone. ANIMA Investment Network a fourni un aperçu global du secteur vert dans la région dont les dernières tendances des IDE au travers de cartes et de statistiques concrètes (télécharger la présentation ici).

La deuxième table ronde s'est concentrée sur des cas spécifiques touchant le secteur privé, des conseils pratiques et des recommandations culturelles. De plus, plusieurs success stories d'entrepreneurs polonais, lettons et finlandais opérant dans le Sud ont été présentées, mettant l’accent sur les bonnes et mauvais pratiques et les astuces culturelles à ne pas manquer.

La séance finale a été consacrée à une session de pitching entre les entreprises du sud de la Méditerranée qui ont présenté leurs projets et technologies innovants dans le secteur auprès des investisseurs européens. Les événements 
ont été suivis par des sessions informelles de BtoB. Plus de 100 participants ont collaboré aux trois événements.

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Source
 de l'article Animaweb

Biennale des photographes arabes contemporains : ce qu’il faut savoir sur l’édition 2017

Biennale des photographes arabes contemporains : ce qu’il faut savoir sur l’édition 2017

Organisé par l’Institut du monde arabe et la Maison européenne de la photographie, ce jeune rendez-vous des amateurs d'images se déroulera l’automne prochain. Pour sa deuxième édition, c'est la Tunisie qui sera à l'honneur.

Une cinquantaine d’artistes répartis en huit lieux d’exposition parisiens. La deuxième édition de la Biennale des photographes du monde arabe contemporain, qui se tient du 13 septembre au 12 novembre prochains, s’annonce riche en découvertes et en innovations. Alors que l’édition de 2015 présentait un panorama du monde arabe, celle de 2017 « zoomera » sur la Tunisie, un pays aux pratiques artistiques peu mises en avant. L’événement est initié par l’Institut du monde arabe (IMA) avec l’appui de la Maison européenne de la photographie (MEP). Objectif : « sortir des clichés les plus éculés sur le monde arabe, en révéler des réalités cachées, améliorer la compréhension entre les peuples », explique Jack Lang, président de l’Institut du monde arabe. L’institution qu’il préside est l’organisatrice de cette biennale avec l’appui de la Maison européenne de la photographie. Voici quatre choses à savoir sur le déroulement de l’édition de cette année.

Regarder le monde arabe autrement

L’édition de l’automne prochain est dédiée à Leila Alaoui, jeune photographe franco-marocaine, tuée lors d’un attentat terroriste à Bamako, au Mali, en janvier 2016, au moment même où ses œuvres étaient exposées à la Maison européenne de la photographie dans le cadre de la première biennale. Cette portraitiste parcourait le monde pour donner une image digne aux laissés-pour-compte.

L’hommage qui lui sera rendu traduit tout l’esprit de l’événement, qui est de croiser les regards des photographes arabes avec ceux issus d’autres régions mais qui s’intéressent au monde arabe. Résultat, « les œuvres figurant dans le cadre de cette Biennale offre une vision poétique, en comparaison avec l’atmosphère tumultueuse qui règne aujourd’hui au sein du monde arabe, faite de conflits et d’inégalités », souligne Gabriel Bauret, commissaire général de l'événement. Pour le curateur, l’idée qui sous-tend l’ensemble des expositions n’est pas de témoigner de l’actualité immédiate mais de « permettre de regarder le monde arabe autrement ».

Zoom sur la Tunisie

« En 2015, la manifestation était davantage portée par une approche généraliste. Le souci était de couvrir toutes les régions du monde arabe. Cette fois-ci, nous allons approfondir l’exploration de certains territoires et de la création photographique qui s’y développe », indique le commissaire général Gabriel Bauret.

Le choix des organisateurs s’est porté sur la Tunisie, un pays qui connaît l’émergence d’une jeune garde d’artistes talentueux. Une vingtaine de photographes contemporains ont été sélectionnés avec l’appui de la curatrice tunisienne Olfa Feki afin de participer à une grande exposition qu’abritera l’Institut du monde arabe. « Cette exposition présentera une traversée des villes et des pensées et une ouverture des frontières physiques et mentales », annonce déjà Olfa Feki, qui mène des recherches sur les arts visuels à Tunis, où elle réside.

Les Algériens seront également à l’honneur, puisqu’une exposition sera consacrée à ce pays « qui ne bénéficie pas toujours dans le domaine de l’art des mêmes attentions que les autres », fait remarquer Bruno Boudjelal. Le photographe franco-algérien assure le commissariat de cette exposition que le public pourra découvrir à la Cité internationale des Arts, à Paris.

Quelques noms à suivre

Parmi les cinquante photographes exposés, plusieurs sont d’origine tunisienne, âgés d’une trentaine d’années. Ainsi, Ziad Ben Romdhane a commencé sa carrière de photographe documentaire et de photojournaliste en 2011, au moment du printemps arabe. Il a fait partie du programme Arab Documentary Photography, soutenu par le Fonds arabe pour les arts et la culture (AFAC) basé au Liban.

Dourad Souissi vit à Tunis. Il viendra présenter à Paris une série de portraits de jeunes hommes arabes. Ce photographe né en 1979 explore les différentes régions marginalisées de son pays pour aborder les conséquences sociales et politiques de la révolution du 14 janvier 2011, qui avait chassé Ben Ali du pouvoir, en Tunisie.
Le public pourra également découvrir (ou redécouvrir) des œuvres d’artistes plus connus comme la Tunisienne Héla Ammar, une artiste visuelle spécialisée sur des questions de mémoire et d’identité. De nombreux autres artistes qui s’intéressent à cette région sont invités. A l’instar de la photographe française Scarlett Coten, qui questionne l’intimité et les identités masculines dans les pays arabes depuis une quinzaine d’années. Ou encore l’Espagnol Roger Grasas dont le travail sublime les paysages du Maghreb et du Moyen-Orient.

Où voir les images à Paris ?

Huit lieux ont été retenus pour cette Biennale. D’abord, l’Institut du monde arabe, initiateur de cette rencontre. L’IMA s’est toujours voulu un pont entre pont entre la civilisation arabe et la civilisation européenne. Ensuite, la Maison européenne de la photographie. Les travaux de trois photographes y seront exposés : l’Algérienne Farida Hamak, le Marocain Hicham Benohoud et la Russe Xenia Nikolskaya, qui a réalisé une série d’intérieurs vides au Caire.


Le public pourra ensuite se diriger à la Cité internationale des arts où sera présenté le « focus » sur l’Algérie. Vingt photographes y participent. Tous né en Algérie, ils ont entre 20 et 30 ans. quatre galeries parisiennes se sont jointes aux trois premières institutions pour compléter le parcours de la Biennale.

La Galerie Binome qui accueille deux artistes, le Français Mustapha Azeroual et la Syrienne Sara Naim. La Galerie Clémentine de la Feronnière ; Photo12 ; Thierry Marlat qui recevra l’artiste libanaise Randa Mirza. Pour finir, le parcours des œuvres seront également présentées à la mairie du IVe arrondissement de Paris.

Par Raul Mbog - Source de l'article Telerama

Une meilleure couverture de la migration est nécessaire : 35 journalistes récompensés par un nouveau prix média

Migration Media Award

La première édition du Prix Média sur la Migration (Migration Media Award) récompensera 35 journalistes originaires de 16 pays pour leur excellence journalistique dans la couverture de la migration dans la région euro-méditerranéenne lors d’une cérémonie qui se tiendra dans la soirée du 14 juin à La Valette, à Malte, sous l’égide de la Présidence maltaise de l’UE. 

Les contributions gagnantes se distinguent par une approche impartiale et fondée sur des faits pour traiter de la complexité des phénomènes migratoires, ainsi que des enjeux et opportunités qui en découlent.

Les 12 premiers lauréats pour les quatre catégories (vidéo, presse écrite, internet et radio) et en anglais, français ou arabe, sont originaires de huit pays différents : Algérie, Égypte, France, Italie, Maroc, Portugal et Royaume-Uni. Sameh Ellaboody, Ahmed Shalaby et Abdelrahman Ayyash d’Égypte ; Marco Panzetti, l’équipe de Marco Stefanelli, Nerina Schiavo et Nadia Lucisano d’Italie ; Fouzi Bendjama d’Algérie ; Catarina Santos du Portugal ; Daniel Trilling du Royaume-Uni ; Elisa Perrigueur, l’équipe égyptienne de François Hume-Ferkatadji et Jenna Le Bras de France, et Salaheddine Lemaizi du Maroc. Un prix multimédia sera remis à l’association Migration Matters, originaire d’Allemagne, en tant que premier prix supplémentaire.

Le Migration Media Award est un nouveau concours de journalisme financé par l’UE réunissant quatre partenaires à l’initiative du Centre international pour le développement des politiques migratoires (CIDPM). Les projets EUROMED Migration IV et OPEN Media Hub, financés par l’UE, ont développé le programme en partenariat avec le Bureau européen d’appui en matière d’asile (EASO) et le ministère maltais des Affaires étrangères et de la promotion du commerce.

Un jury international composé de journalistes renommés a évalué plus de 120 candidatures. « Ce type de couverture fait honneur à la cause du journalisme d’intérêt public », a déclaré Aidan White, membre du jury et du Ethical Journalism Network. « Elle met en lumière les enjeux humanitaires et politiques liés à la récente “crise migratoire“. Les auteurs soulèvent des questions qui ne peuvent être ignorées et mettent au défi ceux qui proposent des réponses faciles. »

Le prix est la première activité financée par l’UE qui aborde les différents défis auxquels les journalistes sont confrontés lorsqu’ils réalisent un travail de couverture impartial et fondé sur des faits pour traiter de la migration. Ces défis et obstacles ont été identifiés dans l’étude récemment lancée intitulée « How does the media on both sides of the Mediterranean report on migration? » (Comment les médias des deux côtés de la Méditerranée couvrent-ils les migrations ?), dans lequel des journalistes de 17 pays ont examiné la qualité de la couverture médiatique de la migration en 2015-2016.

Le projet OPEN Media Hub, financé dans le cadre du Programme OPEN Neighbourhood, a pour but de créer un pôle médiatique virtuel englobant les deux régions, afin de contribuer au développement des médias indépendants et à une présentation plus exacte des politiques de l'UE dans les régions du voisinage, via la création d'un réseau de journalistes. L'OPEN Media Hub fournira des compétences aux journalistes et aux gérants de médias grâce à la promotion des réseaux professionnels, à l'organisation d'ateliers pratiques, d'échanges de journalistes et à des aides à la production audiovisuelle et en ligne.

Le principal objectif d'Euromed Migration IV est d'aider les États membres de l'UE et les pays du sud de la Méditerranée partenaires de l'Instrument européen de voisinage à établir un dialogue approfondi, constructif et opérationnel, ainsi qu'un cadre de coopération. Une attention particulière est accordée au renforcement des instruments et des capacités visant à élaborer et à mettre en œuvre des politiques de migration et de protection internationale cohérentes et fondées sur des données factuelles.

Pour en savoir plus
OPEN Media Hub – site internet
Site web du projet Euromed Migration IV

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Humains et pas esclaves : La vidéo d’un projet aborde la traite des personnes en Tunisie

‘Breaking the chains: fighting against human trafficking in Tunisia’

Un projet financé par l’UE en Tunisie a réalisé un spot vidéo visant à sensibiliser la population sur la traite des personnes, et ainsi à briser un tabou social autour de cette question en Tunisie, un pays qui est en même temps un pays d’origine, de transit et de destination pour la traite des personnes.

Ce spot vidéo se veut aussi porte-parole des victimes. Il témoigne de la détresse des hommes, femmes et enfants, victimes du travail forcé et du commerce du sexe.

Le spot est réalisé dans le cadre du projet biennal « Briser les chaines : lutter contre la traite des êtres humains en Tunisie », financé par l'Union européenne. Ce projet cherche à lutter plus efficacement contre la traite des êtres humains en Tunisie par des actions de sensibilisation, de plaidoyer mais aussi de renforcement des capacités des acteurs concernés.

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Dialogue Nord-Sud : l'Algérie engagée à contribuer au renforcement du Dialogue

Dialogue Nord-Sud : l'Algérie engagée à contribuer au renforcement du Dialogue 

L'engagement de l'Algérie à ne ménager aucun effort pour renforcer le Dialogue Nord Sud à même de faire face aux défis communs dans un cadre inclusif, compréhensif et responsable a été réitéré, lors du 23e Forum de Lisbonne sur le renforcement du Dialogue Nord Sud, durant lequel l'Algérie a été représentée par le directeur de la Coopération avec l’Union européenne et les institutions européennes au ministère des Affaires étrangères, Ali Mokrani. 

Le Forum de Lisbonne, tenu, il y a deux jours, à Lisbonne sous le thème: "interconnecter les personnes, gérer les migrations, prévenir le populisme, construire des sociétés inclusives et renforcer le dialogue Nord Sud", a coïncidé avec l’approbation à l’unanimité par le Conseil des ministres du Conseil de l’Europe de la demande d’adhésion de l'Algérie à son organe.

M. Mokrani a saisi cette opportunité pour réitérer l'engagement de l'Algérie à "ne ménager aucun effort pour apporter une contribution pleine, effective et constructive au renforcement du Dialogue Nord Sud".

Après avoir dressé le constat d'une situation "alarmante" qui trouve son explication partiellement ou dans sa globalité dans "les ignorances, les préjugés, les peurs réciproques, accentués par les images tragiques de l’actualité, véhiculées par les médias et entretenu par la précarité sociale", le diplomate algérien a estimé que "c’est la raison pour laquelle le Nord et le Sud devraient œuvrer de concert pour trouver s’entendre sur des éléments de langage et les moyens nécessaires pour faire face aux défis 

communs afin de faire prévaloir un agenda positif dans le cadre d’un Dialogue inclusif, compréhensif, responsable et respectueux de l’éthique, des valeurs humaines et des intérêts mutuels".

Pour M. Mokrani, le Dialogue Nord-Sud "revêt un intérêt capital pour l’avenir de nos peuples et répond à une impérieuse nécessité qui vise à avancer un agenda commun basé sur l’éthique et les idéaux de la paix, de l’équité, du vivre ensemble, de la stabilité, du développement, de la démocratie et des droits de l’homme".

Il a dans ce sens, souligné l'importance du dialogue pour se mettre d’accord sur les questions et enjeux d’intérêt commun, pour une meilleure appréhension des défis collectifs au service de la stabilité et de la prospérité partagée de notre voisinage.

"L’objectif étant de faire face aux défis communs par des efforts collectifs Nord-Sud en apportant des réponses concertées communes, en vue de construire des sociétés inclusives et interdépendantes. Il s’agit d’encourager la solidarité, de promouvoir l’interdépendance et un partenariat gagnant-gagnant entre le Nord et le Sud", a-t-il indiqué.

Ainsi, pour M. Mokrani, "le Dialogue Nord-Sud ne devrait pas se limiter uniquement au Dialogue entre les Gouvernements, mais ses acteurs devraient être élargis à toutes les parties prenantes, en impliquant la société civile sous toutes ses formes (associations, fondations, réseaux ), les citoyens, particulièrement les jeunes et les femmes qui doivent voir leur rôle consolidé dans la société, les représentants et élus des peuples (parlementaires, maires), les autorités régionales et locales, les universitaires et les opérateurs du Monde économique".

De même, le Dialogue, a-t-il ajouté "devrait être transversal, participatif, inclusif et compréhensif de tous les domaines d’intérêt commun entre le Nord et le Sud. Il devrait être solidement ancré et façonné par l'éthique, le sens de justice et d’équité, et la solidarité à la hauteur des aspirations des peuples".

Promouvoir les "mesures de confiance" Nord-Sud

Dans le cadre de la lutte contre l'extrémisme et la radicalisation et parvenir à un consensus autour d’un Agenda positif Nord-Sud, M. Mokrani a estimé impératif de "promouvoir les mesures de confiance à travers la circulation des idées, des personnes et des biens dans le cadre d’une relation fondée sur le respect mutuel, la richesses de la diversité, la solidarité et l’équilibre des intérêts". 

"Nous devrions favoriser la circulation des idées, promouvoir la communication et l’échange d’informations et la connaissance mutuelle entre nos citoyens", a-t-il soutenu.

Dans ce contexte, selon M. Mokrani, les médias occupent et jouent un rôle fondamental en tant qu’outils devant véhiculer les idées positives de rapprochement et de convivialité, soulignant également leur rôle dans la dé-radicalisation et la lutte contre les dérives portées par certains courants négatifs de pensé qui constituent le terreau du terrorisme et du crime organisé transfrontalier. 

"Il s’avère indispensable de comprendre les points de vue divergents et de les faire connaître pour dépasser et éliminer les stéréotypes. Il est aussi primordial de valoriser les héritages culturels communs, marginalisés ou oubliés et de soutenir également le dialogue des religions. Se connaître mutuellement est essentiel pour favoriser un dialogue ouvert, franc et constructif entre les peuples du Nord et ceux du Sud", a ajouté le responsable.

En matière d'enrichissement cuturel et éducatif, M. Mokrani a jugé "crucial" l’apprentissage des langues pou permettre à tout un chacun de communiquer et de comprendre l’autre, et d’accéder à la culture des autres sociétés, et en promouvant les échanges entre universitaires, permettrait le partage des connaissances et du savoir faire en introduisant des enseignements de sensibilisation autour des dimensions historique et culturelle des pays des deux rives de la Méditerranée, en vue de promouvoir les idéaux de la paix et du vivre ensemble.

Dans le secteur économique, M. Mokrani a plaidé pour la poursuite du rapprochement économique à travers le renforcement des capacités, le développement des PME, le transfert de technologie et la promotion des écosystèmes de partenariat en vue d’une intégration réussie de la dimension Nord Sud dans la mondialisation et la globalisation des échanges. 

"Il est indiqué de promouvoir la mobilité à travers les échanges de jeunes, le tourisme, les voyages d’études, l’apprentissage des langues passe par la promotion d’une autre vision des questions migratoires dans les relations Nord-Sud", a-t-il enchainé.

M. Mokrani a également évoqué la question de la migration, pour laquelle l'Algérie "plaide en faveur d’une approche globale qui concilie les dimensions de sécurité de lutte contre les réseaux criminels de passeurs, de coopération au développement pour soustraire les causes profondes du phénomène avec les pays d’origine, de transit et d’établissement, et le respect de la dignité humaine et du droit international y afférent. 

A ce titre, il est recommandé que les pays du Nord considèrent la migration comme une opportunité et non pas une menace dans le cadre d’un deal fondé sur cette approche holistique de vivre ensemble et de partage des contraintes et des avantages dans le cadre d’une solidarité agissante.

Source de l'article APS

Coopération antiterroriste : Le Maroc, un partenaire privilégié pour les Etats-Unis et l’Europe

Coopération antiterroriste : Le Maroc, un partenaire privilégié pour les Etats-Unis et l’Europe

Les coups portés aux ambitions de certains groupes terroristes limitent leur expansion. Il n’en demeure pas moins que le danger existe, notamment en Libye où l’établissement d’institutions étatiques est toujours en question.

Le Maroc est un partenaire important pour l’Europe et les Etats-Unis dans la lutte contre le terrorisme. C’est la conclusion retenue dans un document récemment publié par OCP Policy Center. Intitulé «Challenges for transatlantic : Counterterrorism Cooperation in North Africa», le document met en avant la coopération étroite entre le Maroc et les Etats-Unis dans la lutte antiterroriste. En effet, le think tank a souligné que l’émergence de groupes terroristes en Libye, en Egypte, en Tunisie, en Algérie et au Mali continue d’être une préoccupation réelle pour la sécurité de toute la région. Dans la lutte antiterroriste, le Maroc a depuis longtemps été un partenaire privilégié aussi bien pour l’Europe que pour les Etats-Unis, et notamment depuis 2004 où le pays était érigé comme allié majeur non appartenant à l’OTAN.

La coopération entre le Maroc et les Etats-Unis a ainsi été fructueuse à plusieurs niveaux. Pour ainsi renforcer leur coopération dans le domaine sécuritaire le Maroc et les Etats-Unis ont concu des programmes tels que l’«African Lion». Ce type de coopération permet aux services de sécurité d’échanger leur savoir-faire dans le domaine. Dans le même sens, le document d’OCP Policy Center a mis en avant la politique interne du Maroc dans la lutte contre la radicalisation. Ce programme, selon ledit document, est un modèle à suivre dans la région Mena. Par ailleurs, le think tank évalue également la situation sécuritaire de la région et notamment en Libye où le Maroc a joué un rôle constructif.

Concernant la prolifération des cellules terroristes, le rapport d’OCP Policy Center met l’accent sur les facteurs pouvant aider à la croissance de ces groupes. Toutefois, le think tank souligne que les coups portés aux ambitions de certains groupes terroristes limitent leur expansion. Il n’en demeure pas moins que le danger existe, notamment en Libye où l’établissement d’institutions étatiques est toujours en question. Quant à l’Algérie, le rapport a pointé du doigt l’incertitude qui règne sur l’avenir du pays. Le rapport évoque entre autres une instabilité à venir due aux luttes des élites. Celles-ci pourraient mener à un effondrement interne soutenu par le mécontentement social toujours persistant, indique le rapport. 

Dans la même lignée, la sécurité régionale continuera d’être une préoccupation du côté de l’Europe et pourrait devenir une question cruciale pour les États-Unis au fil du temps, selon la même source. C’est dans cette perspective que le renforcement de la coopération entre l’Europe, les Etats-Unis et des pays comme le Maroc est essentielle, indique le rapport.

Plus en détails, le document soutient l’idée que les secteurs militaires de sécurité existants et d’autres programmes liés à la lutte contre le terrorisme devraient rester en place, en particulier dans des pays comme le Maroc ou la Tunisie, qui ont besoin davantage de soutien. En effet, cette approche vise essentiellement à parer aux problèmes de sécurité mais aussi à d’autres problèmes auxquels ces pays sont confrontés, souligne le think tank.

Source de l'article Aujourd'hui Maroc

Evènements Anima Réunion d'information DiafrikInvest à Milan

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Réunion d'information DiafrikInvest à Milan
Date : 1/07/2017 
Type d'événement : Rencontre d'affaires /Salon / Foire 

Description : 

Vous êtes d’origine marocaine, sénégalaise ou tunisienne ? Vous avez un projet de création d’entreprise au Maroc, au Sénégal ou en Tunisie dans les domaines de l’agro-alimentaire, la santé, l’éducation, l’environnement ou les technologies vertes ? Avec DiafrikInvest, vous pouvez bénéficier d’un accompagnement gratuit et personnalisé. 

Dans le cadre de DiafrikInvest, 50 projets de création d’entreprise portés par un membre de la diaspora vont pouvoir bénéficier d’un accompagnement à la fois en Europe et dans le pays de création de la société. La sélection des projets sera effectuée sur dossiers évalués par un comité de sélection international et un entretien. 

Nous vous invitons chaleureusement à participer aux réunions d’information à Milan :  Le 1er Juillet 2017. (lieu à définir) 

Les partenaires DiafrikInvest seront présents pour vous présenter les services et prestations offertes et répondre à toutes vos questions sur le dispositif d’accompagnement, les modalités de sélection et la réalisation de votre projet.


DiafrikInvest est un projet cofinancé par l’Union européenne et mené par un consortium de 6 partenaires : ANIMA Investment Network et ACIM en France, Startup Maroc, Am Be Koun et le CJD Sénégal, et la CONECT en Tunisie. Il vise à promouvoir la mobilisation des hauts talents, des entrepreneurs et des investisseurs de la diaspora pour dynamiser les relations d’affaires entre l’Europe, le Maroc, le Sénégal et la Tunisie, et ainsi contribuer au développement économique.

Source de l'article Animaweb

Pour une culture en tant que droit partout et pour tous

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Nous avons souligné précédemment l’intérêt porté par le président du Gouvernement, Youssef Chahed, au secteur culturel, non plus comme un secteur complémentaire et un élément de décor, mais comme un facteur structurel du développement et de la construction sociétale.

Cela a été on ne peut plus clair dans le discours de présentation de son équipe gouvernementale devant l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP), un discours dans lequel la nouvelle dénomination du secteur (Les Affaires culturelles) et la nomination de Mohamed Zinelabidine à sa tête étaient à interpréter dans le sens de ce renouveau souhaité et programmé.

Force est de constater que depuis, ce ministère a carburé au rythme fort, trop fort pour certains, pas assez pour d’autres, mais l’effort y est et c’est cela qui compte en ce moment de transition historique en Tunisie. On en donnerait une première preuve dans la liste des nouveaux textes juridiques, à différents stades de la chaîne procédurale entre le gouvernement et l’ARP, visant à moderniser les institutions culturelles et à assainir leur gestion pour plus de transparence et d’imputabilité. Sans doute convient-il de ne pas négliger la dynamique ininterrompue des « Places des Arts », des « Cités des Arts », des « Cités de Civilisation », etc. Il est vrai que ce grand projet a d’abord surpris plus d’un et a même suscité un certain scepticisme ; mais l’endurance aidant, et la persévérance, ajoutées à des effets tangibles de l’implication citoyenne généralisée dans le secteur culturel, tout cela a inversé la perspective d’évaluation et a gagné une assez large adhésion.

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D’aucuns inscrivent leurs critiques, de façon quelque peu paradoxale d’ailleurs, du côté de la démocratisation de la culture par une large répartition régionale qui devrait remplacer la Cité de la Culture, jugée trop coûteuse pour un intérêt centralisé. Sans doute, à ce propos, faudrait-il commencer par se libérer du complexe de ces gens qui prennent toute réalisation prestigieuse pour un goulag stalinien et se rappeler qu’à chaque moment important de leur histoire, les pays immortalisent ces temps fondateurs par des édifices de marques et les rattachent à des projets de créativité et de rayonnement nationaux. Par ailleurs, essayons d’imaginer l’interaction heureuse qui pourrait s’enclencher entre la Cité de la Culture et son rôle de grande vitrine et les différents d’actions culturelles partout dans le pays comme des matrices appelées à alimenter ce « grand espace du commerce culturel » !

En tout cas, l’intérêt essentiel et civilisationnel porté à la culture par l’actuel gouvernement nous paraît digne d’être salué et soutenu, d’autant plus qu’il ne semble pas relever d’un quelconque calcul démagogique comme cela a été souvent le cas. A ce titre, le dernier conseil des ministres ayant porté une attention active sur le secteur, ce conseil du 23 juin 2017, est à lire comme une autre consécration et une consolidation renforcée de la vision civilisationnelle conduisant la politique culturelle du gouvernement d’Union nationale.

Dans l’enthousiasme qu’on lui connaît et dans son inlassable désir de communiquer, le ministre des Affaires Culturelles Mohamed Zinelabidine a résumé, le jour-même sur sa page facebook, le point de l’ordre du jour concernant son secteur dans le conseil en question, un paragraphe à méditer à la lumière des interrogations légitimes que chacun est en droit de poser :

«Youssef Chahed, chef du gouvernement d'Union nationale, a décidé aujourd'hui en Conseil des ministres, de propulser davantage l'action des artistes et de la culture en accordant un budget supplémentaire pour l'aide à la création, aux espaces de médiation et aux festivals régionaux. Le ministère des Finances, attentif aux requêtes du ministère des Affaires culturelles, y a répondu favorablement. Lors de ce Conseil des ministres, le gouvernement d'Union nationale a aussi validé l'engagement de la Tunisie dans le programme de coopération et d'échange " Europe créative". Une première où la Tunisie est le seul pays maghrébin et arabe à bénéficier d'un tel programme européen à très grand budget pour la culture. Un bureau permanent sera installé à Tunis pour répondre à tous les projets tunisiens, au titre de 2017-2020. Grâce à cet engagement, la Tunisie bénéficiera des mêmes droits et avantages que les pays européens pour l'entreprenariat culturel, projets de création, mobilité artistique, création d'espaces indépendants.... Une grande chance pour les acteurs, opérateurs et artistes tunisiens qui devraient présenter leurs dossiers à partir de septembre 2017. Le slogan gouvernemental pour "Une culture, un droit partout et pour tous" déjà en place depuis dix mois commence à prendre forme, en même temps que l'arsenal juridique (une quinzaine de textes juridiques fin prêts), entre autres en faveur du statut des artistes et des métiers artistiques que la société civile artistique et culturelle à conçu et proposé en partenariat avec le ministère des affaires culturelles et l'entremise de nombreuses bonnes volontés nationales. Que le meilleur soit engagé, au travail! »

Par Mansour M’henni - Source de l'article Jawharafm