Rabat renforce sa coopération agricole avec les pays européens - Plusieurs conventions ont été signées avec l’Allemagne et la Belgique


Dans le cadre du développement des partenariats win-win, le Maroc multiplie ses accords avec ses partenaires du Vieux Continent. Et ce, sur les diverses facettes de développement agricole. Ainsi deux conventions portant sur l'appui technique aux coopératives et la création d'entreprises ont été paraphées avec la partie allemande. 

Un accord-cadre et une convention en matière d'agriculture solidaire et de protection sanitaire des produits alimentaires ont été également signés avec les Belges. 
A propos de la première portant sur les actions de coopération avec la Fondation allemande Senior Experts Service (SES), le secrétaire général du ministère fédéral allemand de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Protection des consommateurs, Bernd Udo Hahn, nous a déclaré : «La coopération entre l’Allemagne et le Maroc porte également sur la formation et la coopération allemande», en soulignant que dans cet objectif, le programme des experts apportera sa contribution pour le développement des capacités des coopératives marocaines. 
 Les actions prévues par cette convention visent, outre la formation par apprentissage au niveau des établissements de formation professionnelle agricole, l'appui technique aux coopératives des produits du terroir, ciblant la production de fromage de chèvre ainsi que le packaging et la commercialisation de la production. 
En ce qui concerne la deuxième, elle porte sur la promotion de l'investissement et la création d'entreprises, ainsi que la réalisation de projets de coopération commerciale entre entreprises locales allemandes et coopératives agricoles notamment des produits du terroir, en vue de leur exportation vers le marché allemand, via un réseau d'entreprises allemandes ou de MRE installés en Allemagne. 
Pour ce qui de la coopération avec les Belges, un accord-cadre de coopération entre le Crédit agricole du Maroc (CAM) et l'Agence belge de développement (CTB), portant sur le développement d'une agriculture solidaire durable et d'une économie rurale créatrice d'emplois et sur la valorisation des produits, l'innovation des méthodes et la promotion de l'investissement, a été signé jeudi à Meknès. 
 Il faut souligner dans ce sens que les investissements agricoles mobilisés pour la réalisation de projets et programmes solidaires, ont atteint 12 milliards de dirhams. En effet, depuis le démarrage du Plan Maroc Vert, 80% des projets d’agriculture solidaire ont été lancés au profit de 56% de la population cible. Des projets solidaires qui ont pour objectif le remplacement des cultures existantes par d’autres à forte compétitivité. 
Outre cet accord-cadre, une convention a été signée entre l'Office national de la sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) et l'Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA) en vue de renforcer la coopération à long terme en matière de contrôle sanitaire des produits alimentaires. 
A travers cette convention, les deux organismes vont échanger leurs expertises en matière de contrôle de la santé animale et végétale pour une protection efficace de la santé des consommateurs. Conformément au même accord, les deux institutions vont œuvrer pour le contrôle des intrants agricoles et l'amélioration de la gestion et de la prévention des crises sanitaires et phytosanitaires.
Par Mohamed TALEB - Source de l'article Libération Maroc

Séminaire à Rabat sur les relations Euro-Maghrebines


130325_Rabat_EuromescoL'atelier «Comment renforcer la coopération avec la société civile dans les relations UE-Maghreb?" a eu lieu le 25 et 26 Mars à Rabat.

Il a été le résultat de la collaboration entre EuroMeSCo, l'IEMed et le GERM. 
Cet atelier visait à analyser les relations entre l'Union européenne et les pays du Maghreb ainsi que de discuter la voie à suivre pour renforcer la coopération avec la société civile. 


Les experts et les décideurs ont débattu sur l'intégration régionale et le soutien de l'UE aux réformes politiques dans le nouveau cadre euro-méditerranéen. Ces sessions ont également exploré le rôle de la société civile, des groupes de réflexion et des instituts de recherche en matière de réformes politiques et dans l'approfondissement des relations entre l'UE et le Maghreb.
Voir le programme
Voir le rapport
Source de l'information IeMed

Les Marocains positifs quant aux liens avec l'UE et à la situation dans leur pays


Plus de trois quarts des Marocains estiment que l'Union européenne est un partenaire crucial de leur pays, un chiffre significativement plus élevé que dans d'autres pays partenaires méditerranéens. 

Les Marocains aimeraient d'ailleurs que l'UE joue un rôle encore plus important dans leur pays dans différents domaines. Il s'agit là d'une des conclusions clés du baromètre du voisinage de l’UE pour le Maroc (automne 2012), publié récemment et mené dans le cadre d'un projet de sondage d'opinion dans le voisinage financé par l'UE.
 
L'enquête, basée sur 1 000 interviews réalisées en novembre et décembre 2012, révèle que 77 % des Marocains considèrent l'UE comme un partenaire crucial et que 75 % estiment que l'UE et le Maroc partagent suffisamment de valeurs communes pour pouvoir coopérer – deux chiffres significativement plus élevés que les moyennes dans la région de l'IEVP Sud (respectivement 46 % et 43 %). Trois quarts exactement des Marocains trouvent que le soutien de l'UE contribue beaucoup au développement de leur pays, 58% des personnes interrogées affirment que l'UE a soutenu les populations locales lors du Printemps arabe et 68 % pensent que l'UE a apporté paix et stabilité à la région (pour l'ensemble de la région de l'IEVP Sud, ces chiffres s'élèvent respectivement à 40, 32 et 37 %).
 
Plus de huit personnes interrogées sur dix (83 %) souhaitent que l'UE joue un rôle plus important au niveau du développement économique, du commerce (80 %) et des droits de l'homme (62%).
 
Une grande majorité des personnes interrogées (69 %) ont une vision positive de l'UE, contre à peine 4 % qui en ont une image négative. En effet, le sondage révèle que près de trois quarts (72 %) des Marocains font confiance à l'UE – plus qu'aux autres institutions internationales comme la Ligue arabe (51 %) ou l'ONU (46 %) –  autant qu'à leur gouvernement (73 %) et bien plus qu'à leur Parlement (38 %) ou aux partis politiques (29 %).
 
Une écrasante majorité (86 %) des personnes interrogées estime que l'UE entretient de bonnes relations avec le Maroc, contre une moyenne de 54 % dans la région de l'IEVP Sud.
 
La majorité (78%) des Marocains interrogés dans le cadre de ce sondage se sont dits généralement satisfaits de la vie qu'ils mènent – plus que dans d'autres pays de la région.
 
Les Marocains sont aussi beaucoup plus optimistes que les autres populations de la région par rapport à la direction que prend leur pays, avec 51 % des répondants qui estiment que le Maroc va dans la bonne direction, contre seulement 24 % qui pensent le contraire ; 71 % trouvent que la situation économique est bonne et 59 % sont convaincus qu'elle va encore s'améliorer ; 73 % sont satisfaits du fonctionnement de la démocratie au Maroc, soit bien plus que les 57 % pour l'ensemble de la région.
 
Un pourcentage impressionnant (72 %) des personnes interrogées trouvent que suffisamment d'informations sont disponibles sur l'UE et 66 % déclarent qu'elles sont faciles à comprendre, des chiffres bien supérieurs aux moyennes régionales (respectivement 41 et 37 %).
 
Des fiches d'information résumant les conclusions du baromètre du voisinage de l'UE ont été publiées en même temps que les rapports de suivi 2012 des pays couverts par la politique européenne de voisinage (PEV).
 
Le baromètre du voisinage de l'UE (sondages d'opinion et veille médiatique) s'inscrit dans le cadre du programme régional de communication financé par l'UE et a pour objectif d'évaluer les connaissances et la perception de la politique de voisinage de l'UE et de ses activités et programmes de coopération.
 
Un graphisme d’information conçu pour l’EU Neighbourhood Info Centre met en lumière quelques-unes des principales conclusions à travers la région du voisinage Sud.
 
Pour en savoir plus
Baromètre du voisinage de l'UE – Fiche d'information sur le Maroc, automne 2012
Baromètre du voisinage de l'UE – Présentation des conclusions de l'automne 2012
Graphisme d’information de l’EU Neighbourhood Info Centre illustrant les résultats dans la région du voisinage Sud – Télécharger en haute résolution
Baromètre du voisinage de l'UE – Site internet
Page web EU Neighbourhood Info Centre – Maroc
Programme régional de communication – Fiche
 
 

20e Conférence annuelle de la COPEAM


La 20e Conférence plus de 200 délégués en provenance de 27 pays du pourtour de la Méditerranée s’est clôturée à Cagliari. Au centre de la discussion le rôle des médias dans la région méditerranéenne qui est en train de vivre à la fois une grave crise économique et des profonds changements sociopolitiques.

De nombreuses personnalités de la région ont apporté leur contribution dans différents panels, parmi lesquelsle Secrétaire Général du Ministère des Affaires Etrangères, Michele Valensise, la Présidente de la Rai, Anna Maria Tarantola, le Secrétaire Général adjoint de la Ligue ArabeSamir Al Kassir, le Sous-ministre de AffairesEtrangères de Chypre, Andreas Mavroyiannisl’Ambassadeur du Maroc, Hassan Abouyoub, la Présidente de la HACAAmina Lemrini Elouahabi, la Membre de la Commission Culture du Parlement européen, Silvia Costa, le Vice-président de l’UER, Claudio Cappon.

Le Secrétaire Général de la COPEAM, Pier Luigi Malesanilors de la conclusion des travaux, a exprimé sa satisfaction due à la forte participation du public et au niveau élevé du débat et a annoncé que la prochaine Conférence annuelle se tiendra à Tunis au printemps 2014.

Source de l'article COPEAN


Kick-Off Conference for the project Young Women as Job Creators


The Secretariat of the Union for the Mediterranean will hold the Launching Conference of the Young Women as Job Creators project on Tuesday, 30 April 2013, at its headquarters in Barcelona.
The Conference will be attended, among others, by the Secretary General of the Union for the Mediterranean, Fathallah Sijilmassi, the President of the Association of Organisations of Mediterranean Businesswomen (AFAEMME), Maria Helena de Felipe Lehtonen, the Spanish General Deputy Director for Women’s Professional Promotion at the Ministry of  Health, Social Services and Gender Equality, Begoña Suárez Suárez, the Coordinator for Africa of the Norwegian Ministry of Foreign Affairs, Arne Gjermundsen, the representative of Gas Natural Fenosa, Enrique Berenguer Marsal, and the Secretary for Foreign Affairs of la Generalitat de Catalunya, Roger Albinyana.
Young Women as Job Creators is promoted by the Association of Organizations of Mediterranean Businesswomen (AFAEMME) and endorsed by the 43 Member States of the UfM. The project promotes self-employment and entrepreneurship among young female university students who are about to graduate from the University and have an interest in starting their own business. The project’s core events are Women Entrepreneurship Days (WEDs). They will consist of seminars which will provide the participants with specific training and coaching to start their own businesses. The seminars will be hosted by local universities, faculties, businesswomen associations and partner institutions.
The project’s presentation is open to the media and will be followed by press declarations by the Secretary General of the Union for the Mediterranean, Fathallah Sijilmassi, and the President of the Association of Organisations of Mediterranean Businesswomen (AFAEMME), Maria Helena de Felipe Lehtonen.

More information on the project hereBy UfmSecretariat

La croissance bleue comme réponse à la crise méditerranéenne


La 12e conférence FEMIP à Athènes a mis à l'honneur la croissance bleue en Méditerranée. Ce modèle de développement utilisant les ressources variées de la mer disposerait d'un potentiel de 500 à 600 mrds €.

Philippe de Fontaine-Vive incite à créer des clusters maritimes (photo F.Dubessy)BEI, Commission européenne et OMI s'affirment aujourd'hui comme une troïka pour la croissance ! " Le trait d'humour de Philippe de Fontaine-Vive, vice-président de la Banque européenne d'investissement (BEI), a fait mouche dans un pays soumis à la diète du FMI et de l'Union européenne. Et a même esquissé un sourire du premier ministre grec, Antonis Samaras, présent dans la salle.

Organisée à Athènes les 18 et 19 avril 2013 par la BEI, la Commission européenne et l'organisation maritime internationale (OMI), la 12e conférence de la FEMIP (Facilité euroméditerranéenne d'investissement et de partenariat) rassemblait politiques, avec pas moins de huit ministres, et experts autour du thème " une économie bleue pour la Méditerranée : renforcement de la coopération marine et maritime. " Ce sujet ouvrait sur un optimisme, pourtant peu de rigueur sous les nuages économiques. Avec la volonté des trois initiateurs d'"affirmer leur engagement à travailler collectivement et en partenariat pour soutenir une économie bleue durable dans la région méditerranéenne " et de " développer au maximum la coopération dans la région entre tous les pays riverains."

" L'Europe ne peut pas se contenter d'être synonyme de crise. La croissance bleue est un message d'espoir " lance Maria Damanaki, membre de la Commission européenne chargée des affaires maritimes et de la pêche. " Il faut donner des images positives de l'économie maritime qui reste une source d'espoir pour les Méditerranéens. Nous disposons de pépites qui se développent de plus en plus" renchérit Philippe de Fontaine-Vive. "La mer est une ressource que nous pouvons exploiter à condition de conjuguer nos efforts " prévient Antonis Samaras.

Des perspectives économiques de 600 mrds €

Tasos Mitsopoulos, ministre chypriote des Communications et des Travaux publics depuis seulement un mois, confirmait "un besoin d'approche commune, d'actions vers une gestion intégrée et intelligente des ressources de la mer. " Et insiste sur la nécessité d'urgence. Pour Kostis Moussouroulis, ministre grec chargé de la marine marchande et de la mer Égée, "les peuples méditerranéens peuvent se rassembler sur trois priorités : le renforcement des transports maritimes, le développement des infrastructures pour le maritime et la formation."

Frédéric Cuvillier s'essaie même au pronostic : "les perspectives économiques que peut apporter la mer s'élèvent entre 5 et 600 mrds €. Quel secteur est susceptible d'offrir un tel potentiel de croissance ?"

Cette unanimité fut à peine entachée par quelques phrases issues de discours et rappelant, malheureusement, que le chemin vers l'union méditerranéenne reste encore long. Chypre y allait de son couplet sur l'embargo turc, Ali Zedan Abu Zuhri, ministre palestinien des Transports, n'oubliait pas à nommer Israël qui freine ses projets et ses exportations... Mais l'essentiel se trouvait bien ailleurs et la tribune offerte après les discours politiques aux experts fut exclusivement utilisée pour souligner un avenir de coopération pour des nations réunies par la Méditerranée. " Le bassin méditerranéen offre de nombreuses opportunités, l'aquaculture, le transport maritime, l'exploitation de ressources naturelles. Nous avons besoin d'investissements" lance Edouard Zammit Lewis, secrétaire parlementaire maltais chargé de la compétitivité et de la croissance économique auprès du ministère de l'Économie dont le pays organise les 21 et 22 mai 2013 à La Valette les journées maritimes européennes.

Clusters maritimes

Plusieurs grands chapitres émergent de ces différentes interventions de la conférence d'Athènes et permettent d'irriguer le concept de croissance bleue : Le lancement de pôles maritimes (clusters) et la promotion de la mise en réseau des instituts de formation, l'élimination des divergences pour une sécurité et une surveillance efficace, l'exploitation des synergies entre les projets.
 
Le premier point repose sur la consolidation des pôles maritimes en les fédérant et en encourageant tout en facilitant leur création là où ils n'existent pas encore. "Faites des clusters dans les pays méditerranéens et faites des réseaux avec tout ce qui existe en Europe" exhorte Philippe de Fontaine-Vive.

"Nous constatons encore beaucoup de différences entre les clusters européens. Nous essayons de les harmoniser, mais aussi d'engager des coopérations avec d'autres clusters en dehors de l'Europe" explique Francis Vallat, président du European Network of maritime Clusters. Pour Iolanda Piedra, présidente du Cluster maritimo de Baleares, " le potentiel pour créer un cluster maritime en Méditerranée occidental existe. Reste à savoir quel territoire couvrir, qui doit en faire partie les organisations patronales, syndicales, gouvernementales, les centres d'investissements... Nous pensons que tous doivent y être pour que la mise en œuvre d'une politique soit plus rapide et efficace en cas de consensus. " C'est bien l'avis de Frédéric Cuvillier qui prône "la promotion du développement des clusters maritimes par la relance des échanges,entre les différents pays méditerranéens, quelque soit la rive !"

"Ces clusters devraient porter sur la promotion de l’entrepreneuriat. Il faut attirer les investissements dans tous les secteurs de l'économie bleue" affirme Kristian Krastev rejoint par le ministre grec : "le secteur privé doit embrasser cette initiative car le bassin méditerranéen s'offre aux investissements massifs. " Et de pointer une industrie pourtant lucrative, celle des croisières. "Le tourisme de la mer est une locomotive qui manque encore d'allumage. La Grèce est le troisième pays mondial en nombre d'arrivées, mais seulement le sixième en terme de dépenses."

Vers un centre méditerranéen de la connaissance maritime

Le second chapitre, l'élimination des divergences pour une sécurité et une surveillance efficace, doit répondre à la croissance constante de l'activité maritime en Méditerranée, qui représente 15% du trafic maritime mondial. Déjà des conventions avec l'IMO permettent aux pays méditerranéens de mieux assurer la sécurité des transports sur mer. Les intervenants suggèrent de définir les routes de navigation et les dispositifs de séparation de trafic pour renforcer la sécurité de la navigation. Il faut penser également aux incidences environnementales des activités économiques et là encore, la surveillance s’avère essentielle.
 
La croissance bleue ne peut s'appuyer que sur une croissance verte. "La collecte de données et la surveillance par satellite, de même que l'application à venir de la navigation électronique, sont deux ressources qui peuvent être utiles à des fins de protection de l'environnement" commente ainsi Andrew Winbow, secrétaire général adjoint de l'OMI.

Autre grande revendication, l'établissement d'un centre méditerranéen de la connaissance maritime qui permettrait de concentrer virtuellement toutes les données pour mieux les partager. Zdendo Antesic, ministre adjoint croate chargé des Affaires maritimes, des transports et des infrastructures souligne ainsi que " le secteur maritime doit être plus attrayant avec des acteurs très qualifiés. "Pour Kristian Krastev, ministre bulgare des Transports, de l'informatique et des communications, " dans le domaine maritime, le rôle de l'UE n'est pas assez développé." Il suggère de "renforcer les liens maritimes avec les voisins européens."

Synergie obligatoire pour les projets

Enfin, la synergie doit vraiment se développer en Méditerranée pour réussir une croissance bleue qui profite à tous. Comme l'expliquait Ahmed El Wakil, président des chambres de commerce égyptiennes : " ces projets sont trop importants pour ne pas être réalisés. Malheureusement beaucoup ne se connaissent pas entre eux ou insuffisamment. Nous réinventons sans cesse la roue. "Flavia Palanza, directrice de la FEMIP, appelle à ne pas oublier le "développement de l'hinterland avec notamment l'interconnexion de transports respectueux du développement durable."

 Autant de suggestions qui serviront à abreuver les discussions des ministres des transports européens et méditerranéens en novembre 2013 à Barcelone. "Car c'est à ce niveau que se prennent les décisions. Notre conférence donne aujourd'hui du grain à moudre aux ministres. Nous posons des jalons.  Nous avons donc sept mois pour progresser sur ce chemin" souligne Philippe de Fontaine-Vive. Même si, comme l'affirmait Frédéric Cuvillier, ministre délégué français auprès de la ministre française de l'écologie, du développement durable et de l'énergie, en charge des transports, de la mer et de la pêche, "la Méditerranée reste une des régions du monde les plus frictionnelles et les plus interdépendantes, il faut une Méditerranée commune." Là se situe bien le challenge de l'économie bleue.

Par Frédéric Dubessy, à Athènes – Source de l’article Econostruminfo

SIAM 2013 : La sécurité alimentaire en Méditerranée en question


C’est dans une ambiance champêtre, au milieu des plus beaux spécimens d’animaux de ferme, que le pôle d’élevage a retrouvé du 24 au 28 avril 2013 la ville impériale de Meknès, à l’occasion du SIAM.

Pôle-élevageCe fut un rendez-vous ludique, animé et gourmand pour le grand public. Les plus beaux spécimens de l’étable de Meknès ont défilé sous le regard admirateur du grand public et des professionnels. Les éleveurs étaient venus certes de Meknès et des autres voisines, mais également, pour près d’une centaine d’entre eux, de nombreux pays à travers le monde. Ce mode opératoire est désormais incontournable pour la commercialisation et le développement des races à travers le monde. La visite des professionnels du secteur a aussi été marquée par différents conférences, et par les conventions signées lors de ce rendez-vous annuel.

Ainsi, le 25 avril, le Crédit Agricole et l’Institut de Prospective Economique du monde Méditerranéen (IPEMED) ont organisé une conférence de presse sous le thème ‘’ Quelles solutions pour une plus grande sécurité alimentaire en Méditerranée ? ‘’.  Cette rencontre constructive a été animée par Lucien Bourgeois, consultant économiste, Miguel Angel Moratinos, ancien Ministre et Conseiller Diplomatique du Qatar National Food Security Program et Michel Petit, ingénieur agronome.

Si de nos jours nous mangeons pour la plupart à notre faim, cela risque de changer d’ici quelques années, à cause de l’accroissement des populations. Près de 150 millions d’habitants vivent au Sud de la Méditerranée. Même si la transition démographique est engagée, les pays concernés représenteront 200 millions d’individus dans 30 ans. Dans le même temps, l’expansion des centres urbains et des activités économiques rognent les terres arables. A cela s’ajoutent l’épuisement des sols, les problèmes d’héritage (de nombreuses exploitations sont dans l’indivision), les conséquences des nationalisations (Algérie, Egypte) mais aussi la raréfaction des ressources hydrauliques.

« Le déséquilibre alimentaire des pays du Sud et de l’Est de la Méditerranée est manifeste, tous les exercices de prospective convergent pour annoncer une aggravation de leur déficit alimentaire. En 2003, la couverture de la consommation par la production alimentaire dans cette zone était de 65%, en 2050 elle pourrait tomber à 42%, ce qui en ferait la région la plus vulnérable au monde du point de vue la sécurité alimentaire » nous explique Jean-Louis Rastoin, fondateur de l’IPEMED.

La hausse des températures et la raréfaction des ressources en eau vont modifier le paysage agricole. A cela s’ajoutent la facture alimentaire en devises (importations) des pays sud et l’est de la Méditerranée, qui a doublé entre 2006 et 2008 pour atteindre 25 milliards de dollars, ainsi que le prix des produits alimentaires qui sont en effet yo-yo.  Il y a donc une priorité d’améliorer la sécurité alimentaire.

Pour Miguel Angel Moratinos, « il faut continuer à sensibiliser les professionnels, les politiciens, les agricultures et les consommateurs, puisque quand les prix des produits agricoles augmentent la crise se ressent. » Il ajoute qu’il n’y a pas de solution miracle, et qu’à son avis « il faut créer une nouvelle charte sur la sécurité alimentaire, c’est la seule façon de réussir ».

« Quand il y a une bonne récolte [il est bon] de faire des stocks, car la sécurité alimentaire peut être une force politique » annonce pour sa part Lucien Bourgeois.

Pour améliorer la sécurité alimentaire, il faut passer par des accords commerciaux internationaux pour assurer des approvisionnements stables et à prix lissés en produits alimentaires stratégiques (cadre institutionnel euro-méditerranéen) et par des partenariats inter-entreprises d’autant plus pertinents que les produits échangés sont complémentaires plus que concurrents, comme les céréales et les produits laitiers dans le sens Nord-Sud et les fruits et légumes du Sud vers le Nord.  Il faudra aussi que les pays du Maghreb cessent de s’ignorer et ouvrent leurs frontières aux produits de leurs voisins plutôt que de les importer d’Europe ou même d’Amérique latine. Tout cela nécessitera non seulement un plan agricole global pour l’ensemble de la région mais aussi et avant tout une volonté politique de part et d’autre de la Méditerranée.
Par Fatimazahraa Rabbaj – Source de l’article la Nouvelle Tribune

Liban : les officiers des Forces de sécurité intérieure terminent la formation financée par l'UE



Des membres des Forces de sécurité intérieure (FSI) libanaises ayant suivi la formation du projet « Sécurité et État de droit » (SAROL), financé par l’UE, ont organisé la semaine dernière une démonstration pratique de techniques d’intervention policière. Par la suite, une cérémonie célébrant l’achèvement des six mois de formation de 25 agents des FSI a eu lieu.
 
Avec un budget total de 8 millions d’euros, le projet SAROL soutient depuis 2009 la professionnalisation des FSI et se concentre sur l’amélioration des capacités en matière d’enquête pénale ainsi que sur l’amélioration des structures et ressources de formation interne. L’objectif est de préparer le bon fonctionnement des futurs Académie des FSI et Centre de formation pratique pour la police judiciaire, qui seront aménagés à Aramoun.
 
M. Maciej Madalinski, le chef de la section développement durable de la délégation de l’Union européenne, s’est adressé aux formateurs diplômés des Forces de sécurité intérieure et a mis l’accent sur l’importance de leur rôle dans la modernisation des méthodes de leur institution ainsi que dans leur mise en conformité avec des normes policières respectueuses des droits de l’homme. Il a souligné que les formateurs seraient en première ligne des efforts déployés pour forger le professionnalisme de leurs collègues, augmenter leurs capacités à renforcer l’état de droit et protéger les citoyens. Enfin, il a également remercié les FSI pour leur engagement et leur coopération avec l’UE.
 
L’assistance de l’UE au Liban dans le domaine de la sécurité et de l’état de droit entre dans le cadre du plan d’action UE-Liban établi d’un commun accord entre le gouvernement libanais et l’Union européenne. Cette assistance s’élève à 26,5 millions d’euros sur les six dernières années. Un montant supplémentaire de 8 millions d’euros pour soutenir le secteur de la sécurité libanais ainsi que sa réforme est actuellement débattu. 
 
Pour en savoir plus
Délégation de l’UE au Liban – site web
Délégation de l’UE au Liban – page Facebook

Appel à Contribution - Routes migratoires africaines et dynamiques religieuses au Maghreb-Machreq


Année du Maghreb, 2014, XI.
Ce numéro de l’Année du Maghreb interrogera le rôle des institutions religieuses dans les dynamiques migratoires africaines au nord du Sahara ainsi que les transformations religieuses et leurs incidences politiques.
Ainsi, les expériences des migrants africains au Maghreb et au Machreq seront mises en perspective avec les changements profonds qui sont à l’œuvre dans ces sociétés en plein bouleversements politiques.

Date limite : 30 juin 2013 - réception des résumés de communication et sélection (10-15 contributions retenues)

Projet de numéro : Année du Maghreb, 2014, XI.
Dossier coordonné par Sophie Bava (IRD, Lped, AMU) et Katia Boissevain (CNRS, Idemec, AMU).

Echéances :
  • 15 avril 2013 : publication de l’appel à communication
  • 30 juin 2013 : réception des résumés de communication et sélection (10-15 contributions)
  • 30 janvier 2014 : réception des contributions et début du processus d’évaluation
  • 30 novembre 2014 : parution du numéro XI de l’Année du Maghreb

Appel à contribution
Routes migratoires africaines et dynamiques religieuses au Maghreb-Machreq.
Quels enjeux sociaux ?

Depuis les années 1990, la migration africaine au Maghreb et au Machreq a une incidence tangible sur les sociétés arabes, et ce à différents niveaux. A partir des années 2000, les contrôles croissants aux frontières européennes et africaines contraignent les migrants à prolonger leur séjour dans certaines villes au Nord du continent africain.
L’installation d’un nombre conséquent de migrants originaires d’Afrique subsaharienne dans ces pays –considérés jusqu’à lors comme des espaces de transit – donne lieu à des nouvelles configurations sociales, économiques, politiques, et culturelles en même temps qu’il réactive la profondeur historique des relations entre « Afrique noire » et « monde arabe ». L’ancrage de ces migrants vient également modifier les représentations de cette zone géographique qui devient une région d’immigration à part entière.
Parmi les nombreuses transformations sociales accompagnant cette nouvelle réalité, c’est la dimension religieuse qui retiendra notre intérêt pour ce numéro de L’Année du Maghreb. Aussi, nous avons la volonté de réunir des contributions d’historiens, de sociologues, d’anthropologues, de géographes, de juristes ou de politistes qui analyseront les dimensions religieuses de la migration subsaharienne au Maghreb et au Machreq.
En effet, l’arrivée de migrants africains dans les pays arabes engendre une nouvelle cartographie religieuse , en ce qui concerne les pratiques des acteurs (qu’ils soient musulmans ou chrétiens, catholiques ou protestants, réformés ou pentecôtistes), les implantations et le dynamisme des lieux de cultes et de formation cultuelle, le redéploiement d’activités caritatives d’ONG confessionnelle ou d’origine confessionnelle, mais également les dynamiques sociales au sein de la société. De plus, la présence de ces populations migrantes, concomitantes aux transformations politiques et sociétales profondes que traversent les pays arabes portés par les révolutions depuis janvier 2011, permet d’étudier les phénomènes complexes et parfois contradictoires de pluralisations religieuses, de revendications politiques, de refonte des frontières identitaires et de réagencements symboliques de diverses histoires coloniales.
Par ailleurs, des travaux récents ont remis en lumière la place centrale du Sahara dans les échanges et les circulations entre les “deux Afriques” , et depuis une dizaine d’années, on remarque que le théâtre et le cinéma , voire la littérature , accompagnés par la réflexion sur ces expressions artistiques, tendent à penser de concert les processus en cours au Nord et au Sud du Sahara .

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Source de l’information LAMES