Quelles performances énergétiques pour le patrimoine architectural et urbain en Europe et en Méditerranée ?



« Le patrimoine: un modèle de développement durable - Quelles performances énergétiques pour le patrimoine architectural et urbain en Europe et en Méditerranée? » Du 04 au 05 Octobre 2010 à Paris.
Troisième atelier thématique organisé par ICOMOS et EUROMED HERITAGE 4
L'objet de ce colloque est de dresser un panorama comparatif entre différents pays européens au regard des obligations conjuguées de conservation du patrimoine architectural et urbain et de performances énergétiques des bâtiments existants. Le développement durable des villes devient un impératif majeur auquel la protection et la mise en valeur du patrimoine apporte une contribution essentielle. Néanmoins, la plupart des solutions proposées pour réaliser des économies d’énergie s'inspirent des normes de la construction neuve et ne sont pas toujours compatibles avec les spécificités architecturales et techniques du bâti ancien et de l'architecture vernaculaire.
Les interventions attendues des différents comités européens de l'Icomos, d'Icomos France et d’Euromed Heritage, la participation de représentants de régions et de villes ainsi que d'experts du patrimoine témoigneront des efforts entrepris dans l'ensemble de l'Europe et dans les pays méditerranéens. Débats et propositions à partir d’études de cas devront constituer un ensemble de références, à la fois théoriques et pratiques, pour des politiques publiques à l'initiative des Etats membres et des collectivités territoriales.
Renseignements:
ICOMOS France, Palais de Chaillot, avenue Albert 1er de Monaco, 75116 Paris
Tel : 01 47 55 19 07 Fax : 01 47 55 19 61
Mail : icomos.france@wanadoo.fr

Méditerranée - 3e Forum économique arabo-grec à Athènes

Un grand rendez-vous d'affaires au plan international, le 3e Forum économique arabo-grec, est organisé conjointement par la Chambre arabo-grecque de Commerce et de Développement et la Fédération des Entreprises et Industries (SEV) du 23 au 25 septembre à Kavouri (banlieue balnéaire d'Athènes.
Ce congrès, dont c'est la 3e édition après 2006 et 2008, vise au renforcement des relations économiques et entrepreneuriales de la Grèce avec l'ensemble des pays arabes qui s'étendent depuis la Méditerranée occidentale jusqu'au Golfe.
Le Forum sera placé cette année sous le signe des opportunités d'investissements et d'affaires dans de nombreux pays arabes qui, malgré la conjoncture internationale défavorable, conservent une dynamique de développement en raison des richesses naturelles, des travaux d'infrastructures réalisés et des capitaux disponibles.

En tenant compte que la présence entrepreneuriale grecque dans le monde arabe reste à ce jour encore limitée et assurément en deçà des possibilités existantes, cette région dynamique des pays arabes peut offrir une issue d'extraversion pour les sociétés grecques, et une compensation ainsi à la récession actuelle sur le marché intérieur.
Par entités thématiques, il sera à l'ordre du jour 1. les opportunités d'affaires pour les entreprises grecques dans les pays du Golfe et 2. dans les pays du Proche-Orient et du Sud de la Méditerranée, 3. une présentation aux hommes d'affaires arabes des secteurs ouverts à des investissements en Grèce, avec une mention spéciale à la croissance verte, 4. le développement économique de la Palestine et, enfin, 5. la présentation par des sociétés grecques et arabes de projets spécialisés pour lesquels elles recherchent des collaborations.
Le premier ministre, Georges Papandréou, sera représenté par le vice-premier ministre, Théodore Pangalos, qui prendra la parole lors du dîner officiel, alors que d'autres interventions des membres du gouvernement sont attendues, en particulier celle des ministres du Développement régional et de la Compétitivité, Michalis Chryssoïdis, et de la Culture et du Tourisme, Pavlos Geroulanos, du secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères, Spyros Kouvelis.
Seront présents également à ces travaux, la ministre de l'Emploi, Louka Katseli, le secrétaire d'Etat à l'Environnement, Yannis Maniatis, ainsi que le responsable des Affaires économiques de la Nouvelle Démocratie, Christos Staïkouras.
Sont attendus le ministre d'Etat libanais, Adnan Kassar, de l'Economie et du Commerce, Mohamad Safadi, et le ministre du Tourisme, Fadi Abboud, des Etats arabes unis, le ministre de l'Economie, Sultan bin Saeed al-Mansoori, de Syrie, le ministre et le secrétaire d'Etat de l'Electricité, Ahmad Kusay Kayyali et Hesham Mashfej, des Territoires palestiniens, le minisre de l'Economie, Hasan Abu-Libdeh, d'Egypte, le secrétaire d'Etat à l'Industrie et au Commerce, Mamdouh Mostafa, et de Libye, le ministre des Infrastructures, Matouq Mohamed Matouq.
Pour plus d’information vous pouvez consulter le site du forum : www.arabgreekforum3.gr
Par Web.ana-mpa.gr - le 26 septembre 2010
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Méditerranée - Euromed Héritage IV prépare la Journée européenne du tourisme

Le 27 septembre, à l’occasion de la Journée européenne du tourisme qui aura cette année pour thème le rôle du patrimoine culturel dans la politique touristique européenne, le programme Euromed Héritage IV, financé par l'UE, a publié une nouvelle fiche thématique.La fiche «Tourism development : a cultural heritage perspective » présente les actions élaborées par le projet dans le domaine du tourisme et du patrimoine culturel.
Cette fiche met en avant le débat autour de l’impact positif et négatif du tourisme culturel sur les sites et monuments historiques. Le bassin méditerranéen, peut-on y lire, absorbe un tiers des recettes du tourisme international mais aussi de son impact, notamment sur le patrimoine culturel.
« Pour éviter des décisions hâtives et à court terme qui conduisent à des pratiques inadéquates et contraires au développement durable, il est urgent de mobiliser des groupes locaux autour de programmes de développement intégré axés sur les éléments du patrimoine culturel et de promouvoir le tourisme communautaire. Tel est l’angle d’approche adopté par Euromed Héritage en matière de tourisme. »
La publication souligne le rôle particulier du programme Euromed Héritage que l’Union européenne finance depuis 1998. Sa dernière phase, Euromed Heritage IV, représente une étape cruciale dans le processus visant à voir dans la culture un catalyseur de la compréhension mutuelle et à faciliter l'appropriation du patrimoine culturel par les communautés grâce à un meilleur accès à l'éducation et à la formation dans ce domaine.
« Le programme [Euromed Heritage ] se propose d'identifier des solutions pour faire du tourisme un instrument de rencontre, de respect et de compréhension mutuelle qui permet aussi de découvrir comment d’autres se projettent dans l’avenir.Il encourage dès lors une approche qui dépasse les simples visites de sites archéologiques, de monuments et de villes historiques dans le cadre du tourisme de masse, pour en faire une expérience d’échanges entre les deux rives de la Méditerranée. »
La dernière page de la fiche énumère les activités de projets directement axés sur le développement touristique.
EuroMed Heritage IV, un programme financé par l’UE à hauteur de 17 millions d’euros, contribue à l’échange d’expériences sur le patrimoine culturel, crée des réseaux et encourage la coopération avec les pays méditerranéens partenaires.
Pour information : http://www.euromedheritage.net/
Par ENPI Info Centre - 24 septembre 2010

Marseille - hub de référence de l'Europe et de la Méditerranée pour la distribution de produits halal.

Pas moins de 150 stands sur le site prestigieux du Palais du Pharo à Marseille, les 22 et 23 septembre 2010, pour la 19e édition de Top Transport Europe.
Un salon qui se renouvelle tous les ans et donne l'opportunité de trouver du business, de se développer, de rencontrer des prestataires de services transport et logistique, chargeurs, confrères et divers partenaires... y compris de sa propre entreprise, nous confie Laurent Arnaud, un Marseillais qui vient de faire la connaissance d'un collègue lyonnais. Ce jeune attaché commercial (26 ans) débute dans sa carrière chez BBL Shipping, une entreprise de transports internationaux overseas et by air, dont le réseau couvre cinq continents.

Le secteur des Transports est très dynamique et ouvert aux personnes qui maîtrisent la logistique et parlent plusieurs langues, précise-t-il. Il a décroché sa licence logistique transport international à l'issue d'études à l'Isteli de Marseille (Institut Supérieur du Transport Et de la Logistique Internationale), une filière de formation supérieure qui dispose d'un Réseau d'écoles réparties dans toute la France.

Laurent assiste pour la première fois au Top Transport Europe, un événement qui se renouvelle d'année en année. On vient de plus en plus loin pour établir des contacts fiables, motivés et ciblés, comme cette délégation de chargeurs et transporteurs Malaysiens. Dans le cadre de ce salon, comme les autres participants, il a assisté le mercredi 22 septembre à la signature d'un important accord par les directeurs généraux du Port de Marseille Fos et de Port Kelang (Malaisie).

Les deux ports sont les premiers maillons d'un réseau mondial de plateformes de distribution de produits halal, « Halal Hub to Hub Network » et, sur ce marché, le Grand Port Maritime de Marseille peut prétendre servir plus de 220 millions de consommateurs. Et devenir le hub de référence de l'Europe et de la Méditerranée pour la distribution de produits halal.

Net avantage pour les professionnel des transports
Une société sur 3 participait pour la première fois à l'évènement et pas moins de 16% de prestataires étrangers inscrits au Top Transport 2010. Grâce à des rendez-vous préprogrammés, une société réalise en deux jours l'équivalent de plusieurs mois de prospection !

Elle est au courant des dernières avancées technologiques et bénéficie d'un programme complet de conférence et d'ateliers animés par des experts. L'édition 2010 a mis l'accent sur l'ICS (Import Control System), une procédure qui impliquera pour les opérateurs du commerce international de transmettre des déclarations préalables d'entrée portant sur l'ensemble des marchandises non communautaires transportées.

L'agrément OEA (Opérateur Économique Agréé) était aussi au menu des conférenciers. C'est un nouveau dispositif qui doit permettre de renforcer le niveau de protection offert par les contrôles douaniers, pour des marchandises entrant ou sortant du territoire de l’Union européenne... et d'engendrer à terme un net avantage commercial pour le professionnel des transports.

Top Innovation
Temps fort de la convention, le Top Innovation récompense un prestataire participant. Cette année, le prix a été décerné à la société franco-danoise PØ Scandex, un leader scandinave du groupage implanté en Europe et en Asie, précise sa directrice commerciale, Frédérique Minot, présente sur le stand. À ses côtés, Alain Trici, le directeur d'exploitation, donne quelques détails sur l'innovation primée. Il s'agit d'un matériel GPS de positionnement de semi-remorque décrochée-accrochée, un boitier de 20 cm par 10, totalement intégré et indécelable, disposant d'une forte autonomie, autoprotégé et multifonction, permettant l'envoi (automatique ou à la demande) de données de géolocalisation mais d'autres encore, comme l'ouverture de portes ou la température.
Pendant deux jours, transporteurs et sociétés logistiques ont évolué dans le cadre de rendez-vous pré-programmés et ciblés, tout en se tenant au courant des dernières exigences et évolutions de leurs métiers, grâce à des experts et une veille technologique. En l'espace de 48 heures, de nouvelles relations commerciales, fiables, se sont nouées avec des sociétés qualifiées et clairement identifiées... Pour un business prometteur !
Source Philippe LEGER - Mediapart.fr - le 24 septembre 2010
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Méditerranée - 4ème Edition des "Rencontres à Bonifacio" 24 & 25 septembre 2010

Aujourd'hui et demain, se tient la 4ème édition des rencontres à Bonifacio.
L'objectif de ces rencontres est avant tout de réunir et faire dialoguer chaque année les meilleurs talents de la Méditerranée.

Elles sont produites et organisées par une Association créée à cet effet, et réalisées avec le soutien de la ville de Bonifacio, de la Collectivité Territoriale de Corse, du Conseil Général de Corse du Sud avec le concours de L’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS), de l’Université Pascal-Paoli et avec l’appui du Conseil culturel de l’union pour la Méditerranée.
« Les Rencontres à Bonifacio 2010 » s’efforceront d’éclairer la place de la Famille dans les cultures méditerranéennes, et son incidence sur nos modes de vie et nos structures sociales et politiques.
Par la-corse-travel.blogspot.com - le 24 septembre 2010
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Union pour la Méditerranée - La fin du rêve

L’enthousiasme qui avait accompagné le lancement de l’Union pour la Méditerranée est retombé. En cause, note l’intellectuel français Sami Naïr, l’absence d’un projet sérieux .
Deux ans après la fondation de l'Union pour la Méditerranée (UPM), il est évident que la politique méditerranéenne de l'Europe s'enfonce lentement dans la vase. Les grands projets annoncés à grand renfort de tambours et trompettes en juillet 2008 – la dépollution de la Méditerranée, le développement des autoroutes de la mer pour faciliter les échanges commerciaux, le programme commun de protection civile pour prévenir les catastrophes naturelles, le développement de l'énergie solaire, la création d'une université euro-méditerranéenne et l'initiative méditerranéenne de développement des entreprises – semblent de plus en plus lointains.
La présidence espagnole de l'Union européenne n'est pas parvenue à relancer le processus, ni à empêcher l'échec de la Conférence sur l'eau à Barcelone (qui s'est tenue le 13 avril dernier) ou le report du sommet de l'UPM.

La déception vient non seulement de la non-exécution de travaux concrets, vu qu'il y a toujours de bonnes excuses aux difficultés matérielles, mais surtout du fait que tout se passe comme si le projet lui-même, l'idée générale, l'horizon teinté d'espoir d'une Méditerranée solidaire, étaient vains. En un mot : l'enthousiasme est retombé.
Pour quelles raisons ? La première, comme toujours, est le conflit palestino-israélien, qui paralyse tout en général et peut faire échouer n'importe quelle action concrète. Il s'agit d'un conflit aux conséquences mondiales dans lequel l'Europe n'a pas beaucoup de poids. Et les relations euro-méditerranéennes vont en être l'otage encore longtemps.

Aucune orientation stratégique de l'Europe
La deuxième raison est l'absence d'un projet sérieux de l'Union européenne en Méditerranée. Il est aujourd'hui évident que le plan de création d'une zone de libre-échange élaboré à Barcelone en 1995 (qui devait se concrétiser en 2010) n'était pas un projet de développement solidaire. De même, on ne peut pas considérer les axes définis par l'UPM comme une véritable réorientation stratégique de l'Europe. Ils donnent plutôt l'impression d'être un mal mineur après l'enlisement du processus de Barcelone.
Il faut désormais ajouter à cela un nouvel élément, lié à la crise économique mondiale et ses conséquences en Europe. L'Europe est en train de changer sous nos yeux. Le projet européen est en crise, l'idée d'une Europe politique semble s'évanouir en fumée, et la crise de l'euro a montré la fragilité de la solidarité entre les nations européennes. Il va maintenant falloir attendre (entre trois et cinq ans) avant que l'avenir économico-financier de l'UE ne soit dégagé.
Mais les dynamiques géopolitiques, qui obéissent plus ou moins au théorème de Napoléon selon lequel "un pays a la politique de sa géographie", viennent déjà à nouveau imposer leur loi. L'Allemagne partage un espace mitteleuropéen de plus en plus restreint avec le reste de l'Europe.
Elle tourne même les yeux vers l'Est, vers la Russie, où l'avenir de ses intérêts de puissance continentale est en jeu. La France, qui a secouru la Grèce et l'Espagne surtout pour des motifs bancaires mais dont l'intérêt bien compris serait de renforcer ses liens avec les pays du Sud de l'Europe, semble pour le moment sans voix.

Les pays du Sud doivent se prendre en charge eux-mêmes
La dernière raison est due à la situation des pays du Sud et de l'Est de la Méditerranée. La Turquie a longtemps frappé à la porte de l'Europe, et l'Europe a longtemps fait la sourde oreille. La Turquie semble maintenant changer de stratégie lentement mais sûrement. Elle se consolide de plus en plus comme puissance régionale, capable de jouer un rôle indépendant en Méditerranée et même en Asie de l'Ouest. Elle sait aussi que c'est son meilleur argument pour inviter l'Europe à avoir davantage de considération pour elle.
La crise actuelle de l'UE peut-elle être une occasion de relancer le processus d'adhésion de la Turquie ? Non, si l'Europe décide de se réorganiser en cercles concentriques, avec un noyau dur de pays à l'intérieur de la zone euro et des pays européens en dehors de la zone euro. Oui, si l'Europe, à l'apogée de la crise de l'euro, opte pour constituer une vaste zone de libre-échange intégrée et originale.
Une sorte de marché unique sans monnaie unique mais avec une monnaie commune (la différence n'est pas anecdotique, comme le savent les banquiers), comme celui que nous avions entre 1993 et 1999, avant la création de l'euro. La Turquie y aurait alors une place, importante et solide.
Une chose est sûre, et c'est que l'économie méditerranéenne et la stabilité politique de la région bénéficieraient énormément de l'entrée de la Turquie dans l'UE telle qu'elle est. Il faut renforcer cette option.
Mais ce qui soulève les questions les plus difficiles, c'est la situation des pays du Sud de la Méditerranée. Il est clair pour tous que l'Europe ne peut plus être le moteur central du développement des pays du Maghreb et du Machrek. Elle peut aider ces pays à s'intégrer dans la répartition inégale du travail et de la production en Méditerranée, mais ce n'est pas la solution miracle pour leur développement. Ils doivent se prendre en charge eux-mêmes. Et ils ne pourront le faire que s'ils sont capables de former des blocs régionaux viables, cohérents et solidaires.
Par Sami Naïr - Article paru dans El PAIS - Presseurop.eu - le 23 septembre 2010
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Office Méditerranéen de la Jeunesse

Office Méditerranéen de la Jeunesse : lancement d'un projet pilote de mobilité dans l'espace méditerranéen
La deuxième conférence d'experts pour la création de l'Office Méditerranée de la Jeunesse (juin 2010) donne les contours du futur Office, et lance un projet pilote de mobilité

La première conférence "Migrations en Méditerranée : construire un espace de prospérité partagée", organisée en décembre 2009 par le Ministère de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du Développement solidaire à Paris, a abouti à la déclaration commune des Etats participants pour la création d'un l'Office Méditerranéen de la Jeunesse.
Ainsi, 16 pays du pourtour méditerranéen s'associent pour donner priorité à la jeunesse dans la construction d'un espace méditerranéen de la circulation des personnes, du savoir et des compétences et créer l'Office Méditerranéen de la Jeunesse. Sa création effective est envisagée pour le 1er janvier 2011.
Ces 16 pays sont l'Albanie, la Bosnie-Herzégovine, Chypre, la Croatie, l'Egypte, l'Espagne, la France, la Grèce, l'Italie, le Liban, le Maroc, Malte, le Monténégro, la Slovénie, la Tunisie la Turquie.
Au niveau français, le Ministère de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du Développement solidaire, la Mission interministérielle de l'Union pour la Méditerranée, le Comité d'orientation et CampusFrance sont parties prenantes de l'Office. Ce dernier bénéficie également de la contribution active de la Commission Européenne.
CampusFrance sera l'opérateur français de l'Office Méditerranéen de la Jeunesse.


1.Projet « paquet mobilité OMJ »
Objectifs: assurer la promotion de :
- la mobilité des meilleurs étudiants de niveau Master et Doctorat
- une première expérience professionnelle
- la mobilisation des compétences au profit du développement du pays d'origine

Pour cela, un appel à projets sera lancé le 1er octobre 2010 pour les établissements d'enseignement supérieur, qui visera à labelliser des double-diplômes, formations conjointes (Master et Doctorat) entre deux établissements de pays participants à l'OMJ, en priorité concernant les domaines suivants (issus de l'Union pour la Méditerranée):
- dépollution de la Méditerranée
- autoroutes maritimes et terrestres
- développement de l'énergie solaire
- enseignement et recherche
- protection civile
- développement des petites et moyennes entreprises

Le « paquet mobilité » comprend :
- une bourse OMJ pour le financement d'une période de mobilité universitaire d'un ou deux semestres (octroyés aux meilleurs étudiants des formations labellisées)
- des facilités d'entrée et de séjour
- un parrainage professionnalisant
- l'accès à une plateforme de stages et d'emplois
- la possibilité d'exercer une première expérience professionnelle dans le pays participant de son choix

2. Le Centre de ressources sur les mobilités méditerranéennes
Il vise au recensement sur le site de l'Office Méditerranéen de la Jeunesse de l'ensemble des informations sur les programmes de bourses des pays participants et des organisations internationales
Par univ-nantes.fr - le 22 septembre 2010
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Entente franco-allemande autour du solaire au sud de la Méditerranée

Le Plan solaire Méditerranée manque encore de contenu mais il a tenu son premier salon cette semaine à Paris.
Début d'une nouvelle ère », « démarche de paix fondée sur les énergies renouvelables comme en son temps la Ceca sur le charbon »... Jean-Louis Borloo, ministre de l'Environnement, et Henri Guaino, conseiller spécial de Nicolas Sarkozy et inspirateur de l'Union pour la Méditerranée (dont le Plan solaire est « l'initiative la plus avancée »), ont rivalisé de lyrisme mercredi en ouverture de SolarMed, un salon visant à faire se rencontrer acteurs privés et publics autour du plan solaire Méditerranée (PSM).

« Union des peuples, du privé et du public, des transports et de la production » aux yeux du ministre, le PSM consiste concrètement (« La Tribune » du 6 juillet) à installer 20 gigawatts d'énergies renouvelables (solaire, mais aussi petit hydroélectrique ou éolien) dans la région Mena (Afrique du Nord et Moyen-Orient).
Un quart de cette énergie devra alimenter l'Europe via les câbles sous-marins du projet Transgreen. Lancé en grande pompe le 5 juillet, ce dernier a été largement interprété comme une riposte à Desertec. D'abord fondation rassemblant des universitaires autour du réassureur Munich Re, Desertec (qui prévoit que les énergies renouvelables produites dans le désert couvrent 15 % des besoins européens à l'horizon 2050) a pris un tour plus industriel en se transformant en Desertec Industrial Initiative en juillet 2009.
Transgreen comme Desertec reposent sur une mutualisation de l'information et des efforts de promotion et se donnent trois ans pour affiner leurs projets sur la base d'installations pilotes.
À SolarMed, les deux entités, qui vont signer bientôt un accord, se sont présentées comme complémentaires (à Desertec la production, à Transgreen le transport). Dans la réalité, la distinction n'est pas aussi claire, mais « es relations se sont apaisées depuis quelques mois », témoigne un membre du conseil d'administration de la Fondation Desertec. D'ailleurs, plusieurs entreprises adhèrent aux deux entités.

« Facilitateurs »
Quant au PSM en tant que tel, « nous devons avoir une identification plus précise et mieux mobiliser les bailleurs », concède Jean-Louis Borloo. La France a proposé à cet effet la création d'une Banque pour la Méditerranée. « Le PSM favorise l'émergence de plans solaires nationaux dans la région », explique Philippe Lorec, qui le pilote au ministère de l'Environnement. « Nous sommes des facilitateurs, qui intervenons en cas de problème technologique, politique ou financier », ajoute-t-il.
« Il n'y a pas de problème d'argent, mais de structuration financière, précise-t-il. Les bailleurs peinent à s'entendre sur ce type de projets non rentables nécessitant de la dette subventionnée. » Parmi les 150 projets recensés, « nous allons nous concentrer sur les vingt meilleurs ». À commencer par celui de Ouarzazate, 500 MW divisés en tranches de 125 MW, l'appel d'offres pour la première étant lancé le 5 octobre. L'examen des offres par les techniciens des bailleurs devra être suivi d'une décision politique, indispensable pour débloquer les financements. « Si Ouarzazate ne marche pas, le PSM ne marchera pas », prévient Philippe Lorec.
Par Dominique Pialot - LaTribuen.fr - 17 septembre 2010
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Les agences méditerranéennes de maîtrise de l'énergie mettent en place un programme d'actions communes

A l'occasion de la conférence Solarmed du 15 au 17 septembre à Paris, Philippe Van de Maele, Président de l'ADEME et Saïd Mouline, Directeur général de l'agence marocaine ADEREE et président en exercice de l'association MEDENER, ont réuni leurs homologues méditerranéens.
L'objectif de cette rencontre ? Déterminer les synergies entre les membres de l'association et les priorités d'interventions conjointes dans le domaine de l'efficacité énergétique et des énergies renouvelables sur les 2 années à venir. Des mesures indispensables pour pallier une situation complexe qui prévoit une augmentation de 65 % de la demande en énergie et de 160 % des émissions de CO2 des pays méditerranéens d'ici 2025.


Un programme d'actions a été adopté, se déclinant en 3 axes majeurs :
1. Le renforcement des politiques et des mesures en matière d'efficacité énergétique dans les pays de MEDENER, à partir d'échanges sur les initiatives et les bonnes pratiques adoptées, notamment en matière de mécanismes innovants de financement.
2. La mise en oeuvre de projets emblématiques dans les domaines de l'efficacité énergétique et des énergies renouvelables tels que :
- La relance des mesures d'efficacité énergétique et d'utilisation de l'énergie solaire dans le bâtiment, secteur en forte croissance dans la région ;
- L'accompagnement concerté du Plan solaire méditerranéen notamment à partir de la mise en oeuvre des plans solaires nationaux ;
- La généralisation de l'étiquetage énergétique à partir d'une extension des dispositifs d'étiquetage adoptés par les pays de la rive Nord ;
- La mise en place de formations et le renforcement des capacités ;
3. La mise en place d'un « observatoire de maîtrise de l'énergie » grâce à :
- Une extension de la base de données européenne d'indicateurs d'efficacité énergétique aux pays de la rive Sud de la Méditerranée à partir de celle mise en place dans le cadre du projet européen ODYSSEE
- La création d'une base de données sur les énergies renouvelables permettant un suivi des évolutions dans ce domaine.
Cette synergie et ces actions contribuent à la mise en oeuvre du Plan Solaire Méditerranéen, initié dans le cadre de l'Union pour la Méditerranée, qui vise 20 GW d'électricité d'origine renouvelable à l'horizon 2020, ainsi que des engagements en matière d'économies d'énergie.

Focus sur... MEDENER
L'association méditerranéenne des agences nationales de maîtrise de l'énergie a été créée en 1997 sous la forme d'une association internationale sans but lucratif. Elle réunit 12 organisations : 5 de la rive Nord du bassin méditerranéen (Espagne, France, Grèce, Italie, Portugal) et 7 de la rive Sud (Algérie, Jordanie, Liban, Maroc, Palestine, Syrie, Tunisie).
L'échange d'expériences, de savoir-faire et de bonnes pratiques entre les membres du réseau, dans les domaines de l'efficacité énergétique et de la promotion des énergies renouvelables, a permis des avancées significatives dans les politiques de maîtrise de l'énergie nationales. Bon nombre de pays ont adopté des objectifs ambitieux, à l'image du paquet énergie climat européen, en agissant conjointement sur la gestion de la demande et la diversification de l'offre énergétique. Les synergies entre les membres ont largement contribué à renforcer le partenariat régional sur les questions de maîtrise de l'énergie spécifiques à la Méditerranée.
MEDENER s'est par ailleurs investie dans plusieurs projets collectifs, pour la plupart sur financements européens, notamment dans le domaine du solaire et de l'efficacité énergétique. Les actions mises en oeuvre ont concerné tant les domaines réglementaires et techniques que le développement des connaissances, la formation et la communication.
Elles ont à la fois facilité la mise en réseau des acteurs du marché - en favorisant des partenariats public/privé et la mise en place de mécanismes de financements -, et conduit au renforcement des capacités de l'ensemble des acteurs concernés, ainsi qu'au développement des technologies solaires en réponse aux besoins en électricité et en énergie, propres à l'ensemble de la région.
* Le projet européen ODYSSEE dresse les données des indicateurs d'efficacité énergétique permettant d'évaluer les tendances européennes par secteurs et par usages.
Par Newspress.fr - le 17 septembre 2010
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Les médias vus par les Méditerranéens

Les médias encouragent et améliorent l’image des Européens. C’est ce que pense la majorité des répondants du Sud et de l’Est de la Méditerranée concernés par l’enquête sur les tendances interculturelles commandée par la Fondation Anna Lindh. Dans l’ensemble des 13.000 ménages ils étaient 31% à partager cette opinion.
Le quart des répondants en Syrie et quatre sur dix au Liban en ont fait une évaluation positive, alors que les trois quarts 74% en Syrie et six sur dix au Liban 59%, ont nié cet impact des médias.
La majorité de ceux qui ont répondu au sondage de Gallup n’avaient pas l’impression que les médias avaient amélioré l’image de l’autre groupe de pays. Cette évaluation critique était prépondérante chez les Européens.
Huit participants à l’enquête sur dix en Europe ont dit que les médias dans leurs pays n’encourageaient pas les images positives des peuples du Sud et de l’Est de la Méditerranée (79%). Cette proportion variait de 71% en Hongrie à 86% en Suède, alors que la proportion de ceux qui croyaient que les médias ont changé positivement l’image des
peuples des pays du Sud et de l’Est de la Méditerranée, variait entre 23% et 12% dans ces pays.
Pour les pays du Sud et de l’Est de la Méditerranée, ce sont ceux qui ont le plus haut niveau d’éducation, les habitants des métropoles et les étudiants se rappelaient avoir lu, entendu ou vu des informations positives concernant les Européens.
Les répondants qui pensaient que les médias améliorent l’image de l’autre groupe de pays ont été questionnés sur les sources de cette image positive. La source d’information la plus citée dans les deux groupes de pays était la télévision à hauteur de 58% dans les pays européens et 55% dans les pays du Sud et de l’Est de la Méditerranée.
Par ailleurs, le rapport d’Anna Lindh rappelle que la source d’information la plus citée ensuite était la presse écrite (27%) dans les pays européens, et les films (20%) dans les pays du Sud et de l’Est de la Méditerranée.
Les films documentaires figuraient en troisième position dans les deux groupes (20% et 13% respectivement). Environ un répondant européen sur dix a mentionné les livres (11%), Internet (11%) et les films (9%). Les émissions radios ont été mentionnées par 6%, 1% a cité les blogs et 13% d’ « autres » sources.
Tout comme dans les pays européens, l’Internet (11%) et, dans une moindre mesure, les blogs (2%) ont été mentionnés dans les pays méditerranéens, mais les livres (4%), la radio (2%) et les « autres » sources ont été moins fréquemment citées (6%). Si l’on s’attache aux différences sociodémographiques, on note, par exemple, que la télévision a été le plus souvent citée, dans les deux groupes de pays, par les répondants qui ont quitté l’école plus tôt, ceux vivant dans les villages ou les zones rurales, les retraités et les sans-emplois.
Parmi les répondants européens, les femmes au foyer ont cité la télévision plus souvent que les autres groupes socioprofessionnels.
Par Lesoir-echos.com - le 16 septembre 2010
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Euro-Méditerranée - L’Algérie s’essaye à une ruralité verte

De 2005 à 2009, un vaste plan de construction de 450 000 logements a visé au maintien et à la réinstallation des populations dans l’espace rural algérien. Afin d’y associer une optimisation des pratiques, un projet pilote a été mis en place à Souidania, privilégiant l’utilisation de matériaux locaux et de sources alternatives d’énergie. Un projet pouvant intéresser l’ensemble du bassin méditerranéen.
La gestion de l’urbanisation nécessite des politiques de grande envergure, et celles-ci sont parfois peu soucieuses de rentabilité financière, de développement local ou encore d’efficacité énergétique. Le projet pilote MED-ENEC de Souidania a été pensé afin de réunir ces trois conditions, du stade de la construction à celui de l’utilisation.

Au service du développement rural
Le professeur Hamid Afra, Directeur du Centre National d’Études et Recherches Intégrées du Bâtiment (CNERIB), avoue son contentement devant l’évolution des mentalités: «un intéressement à ce projet des pouvoirs publics et des citoyens se fait ressentir de jour en jour. C'est un début, la culture de l'économie d'énergie dans le bâtiment commence à se mettre en place à différents niveaux.»
Le CNERIB et le Centre algérien de Développement des Énergies Renouvelables (CDER) se sont associés afin d’élaborer une construction-type de 80 m², résidentielle, pouvant porter des enseignements intéressants pour le plan national de construction. Et grâce à une «coopération très positive entre les différents acteurs et notamment avec l’Union Européenne», des résultats instructifs ont été obtenus.
La consommation énergétique du bâtiment a été réduite de 56%, tout en mettant en valeur les techniques de constructions traditionnelles, souvent optimales en matière énergétique. Ainsi, l’utilisation d’adobes (briques de terre séchée), de la lumière naturelle, l’orientation optimale du bâtiment ou encore la ventilation naturelle en période estivale ont permis d’allier au sein d’un même projet les aspects culturel, écologique et économique.

Un projet «tout à fait adaptable»
Aujourd’hui, le projet a un temps de rentabilité important (86 ans) dû à un surcoût de plus de 40%. Mais M. Afra insiste sur le fait que «le projet est tout à fait adaptable aux différents segments de logements.»
Une des raisons pour laquelle le projet a une période de rentabilité aussi longue est que l’État subventionne le secteur de l’énergie. Mais cela, affirme le Directeur du CNERIB, n’est pas rédhibitoire car «il y a lieu de considérer le prix réel du marché de l'énergie pour apprécier la faisabilité de ce projet à grande échelle», ce qui permet de tirer des enseignements non seulement pour des pays où le secteur énergétique n’est pas subventionné, mais même pour l’Algérie elle-même.

«La subvention de l'Etat accordée aux produits énergétiques n'est que transitoire. […] D'ailleurs, un premier programme de 600 logements à haute performance énergétique est en cours de lancement par le ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme.»
Une initiative constructive donc, et qui ne conquiert par seulement architectes et urbanistes. Si M. Afra reconnaît que «c'est un début», il se réjouit que «la culture de l'économie d'énergie dans le bâtiment commence à se mettre en place à différents niveaux.»
Alors qu’en 2008 notamment, l’État algérien annonçait une série de mesure privilégiant à la fois le crédit immobilier rural et le logement social participatif, le projet pilote MED-ENEC ne peut que servir d’exemple. Le secteur de la construction, notamment en milieu rural, est une des priorités du président Bouteflika. Ce dernier a ainsi appelé le gouvernement algérien à atteindre, pendant son mandat de 2010-2014, «un million de logements.» Sur la période 2004-2009, 42% des 920 000 nouveaux logements construits l’étaient en zone rurale.

Une dynamique de coopération
Vus les impératifs du logement et les similitudes climatiques dans le pourtour méditerranéen, ce projet n’a pas vocation à rester confiné en Algérie. Selon la FAO, la population agricole décroit sur chaque rive de la Méditerranée, mais moins vite en Afrique du nord qu’ailleurs. Cette région peut donc encore limiter cette évolution qui appauvrit les régions rurales tout en accroissant la pression démographique des centres urbains.
La coopération sud-sud dans ce domaine était d’ailleurs une priorité de l’Union du Maghreb Arabe (UMA) dès 1992. La Charte Maghrébine pour la Protection de l’Environnement et le Développement Durable stipulait déjà la nécessité «d’intégrer la dimension environnementale dans les politiques de développement économique, social et culturel et à lui accorder la priorité dans les plans de développement», «d’étudier l’impact écologique des projets et des travaux», ou encore de «protéger [le] patrimoine [naturel et culturel] et à lui accorder un intérêt particulier dans les plans de développement et d’aménagements urbains.»
Pour l’ONU également, il est indispensable, à travers la Stratégie Méditerranéenne de Développement Durable du ‘Plan bleu’, «d’encourager les efforts nationaux pour promouvoir des programmes et plans de développement agricole et rural durable sur une base de développement local et participatif, en vue d’atténuer les déséquilibres territoriaux et sociaux et d’améliorer les conditions de vie des ruraux.»
Qu’il s’agisse donc d’une perspective régionale (UMA), de coopération euro-méditerranéenne (MED-ENEC), ou de programmes onusiens (Plan bleu), la particularité du projet algérien de Souidania va clairement dans le sens de la recherche et du partage de bonnes pratiques alliant plan de logement, développement rural, efficacité énergétique et habitat écologique.
Doté d’un budget de 100 000 Euros, ce projet-pilote intervient dans le cadre du programme européen MED-ENEC (phase I) ; de fait, 10 projets ont été sélectionnés comme exemples de pratiques réussies à même d’être développées dans le futur.
Par Julien Théron - Eurojar.org

Le plan solaire méditerranéen est "une grande démarche de paix"

Le plan solaire lancé il y a deux ans par l'Union pour la Méditerranée (UPM) représente "une grande démarche de paix" pour la région, a estimé mercredi le ministre français de l'Ecologie Jean-Louis Borloo, en ouverture du salon "SolarMed" qui se tient jusqu'à vendredi à Paris.
"C'est par le charbon qu'on a créé l'Union européenne, c'est probablement par les énergies renouvelables, notamment le solaire, que se fera l'union des pays méditerranéens", a-t-il déclaré, soulignant la difficulté de l'accès à l'énergie du continent africain.
Le plan solaire méditerranéen (PSM) prévoit la construction, d'ici 2020, au sud et à l?est du bassin méditerranéen, de capacités de production d?électricité renouvelable, notamment solaire, de 20 gigawatts (GW). Sur ce total, environ un quart (5 GW) serait exporté vers l'Europe.
Quelque 150 projets sont à l'étude, dont deux majeurs portés par deux consortiums: la création d'un vaste réseau d'installations éoliennes et solaires en Afrique du nord et au Moyen-Orient, censées fournir à terme jusqu'à 15% de la consommation d'électricité de l'Europe (projet Desertec) et la construction d'un réseau sous-marin de transport d'électricité entre l'Afrique et l'Europe (projet Transgreen).
"D'un côté la solidarité internationale, de l'autre la nécessité de faire évoluer notre mix énergétique" justifient ces projets, a rappelé M. Borloo.
"Parmi tous les projets (de l'UPM), le plan solaire est sans doute le plus avancé", a confirmé Henri Guaino, chef de la mission interministérielle de l'UPM, qui compte 43 Etats membres.
Le salon SolarMed, qui se tient au Palais des congrès de Paris, vise à faire se rencontrer représentants de gouvernements, d'organismes publics et d'entreprises impliqués dans des projets d'énergie solaire autour de la Méditerranée. Environ 150 participants sont attendus jusqu'à vendredi aux tables rondes et sur les stands d'exposition, selon les organisateurs.
Source AFP. le 16 septembre 2010

MED-MEM - La vitrine audiovisuelle du patrimoine Méditerranéen

En avant première sur le site méditerranéen de l’INA, les premières images du futur site web du projet Mémoire de la Méditerranée (Med-Mem du programme Régional Euromed Heritage 4 de l'Union européenne, ont été mises en ligne. Présentation de cette plateforme révolutionnaire.
C’est autour du concept d’un site éditorial, à vocation culturelle, éducative, scientifique que le projet Med-MEM a été construit. Au service d’un dialogue interculturel, ce site dessert le grand public, en faveur notamment d’une meilleure connaissance du patrimoine matériel et immatériel de la Méditerranée. Le visiteur peut personnaliser son itinéraire, pour découvrir le patrimoine méditerranéen, en quelques clics.

Méditerranée, berceau des civilisations
L’ambition de Med-Mem est de transmettre une histoire commune aux peuples de la Méditerranée, à la fois à travers les thèmes couverts (arts, culture, héritages historiques, sciences, économie, société...), mais aussi à travers des modes de navigation et de visualisation, chronologiques et cartographiques, innovants et ludiques.
Selon Mireille Maurice, chef du projet, Med-Mem “a particulièrement le souci de couvrir l’ensemble de l’histoire de la Méditerranée, berceau des civilisations.”
Grâce à la navigation chronologique, on pourra repérer sur une fresque les
documents en fonction de la date de tel ou tel événement et s’apercevoir qu’il concerne plusieurs pays.

Une démonstration vidéo est disponible sur le site accessible en 3 langues: anglais, arabe et français. Celle-ci invite le visiteur à découvrir ses fonctionnalités de différentes façons: navigation intuitive, interface moderne et attractive, accès thématique, géographique ou historique, à la découverte d’un patrimoine à partager...

Vitrine Audiovisuelle Méditerranéenne
Piloté par l’INA (Institut national de l’audiovisuel de France), Med-Mem réunit 4 organismes partenaires, la SNRT - Société Nationale de Radiodiffusion Télévision, EPTV - Etablissement Public de la Télévision Algérienne, RAI – Radiotelevisione Italiana, la COPEAM - Conférence Permanente pour L’Audiovisuel Méditerranéen et JRTV - Jordan Radio&TV, ainsi que plusieurs associés dont 10 télévisions du pourtour de la Méditerranée, 3 organismes professionnels et des partenaires culturels et scientifiques de haut niveau.
Le site facilitera la découverte au grand public d’un patrimoine culturel partagé et une meilleure compréhension des enjeux historiques et contemporains de la Méditerranée, via la disponibilité de 4000 vidéos.
“Il y a un vrai pari dans ce projet : donner une visibilité la plus large possible aux archives audiovisuelles pour les sauver, et ainsi les transmettre aux générations futures”, Mireille Maurice

Programme EUROMED
Financé à 68% par l’Union européenne dans le cadre du programme Euromed Heritage IV, Med-Mem, qui signifie “Mémoires audiovisuelles de la Méditerranée”, est un projet de site web gratuit consacré à la mise en valeur du patrimoine méditerranéen. L’ouverture du site est programmée courant 2012.
L’ambition de ce projet dépasse largement l’aspect professionnel archivistique; il a pour vocation de produire un travail éditorial autour d’archives, ou encore de favoriser une rencontre des regards croisés de chercheurs des deux rives de la Méditerranée.
Pour information : http://www.medmem.eu/
Par Lamia Kaghat - aufaitmaroc.com - le 16 septembre 201

Un rapport inédit épingle les grands défis culturels en Méditerranée

Selon un rapport inédit sur les défis en matière de relations humaines et culturelles dans la région méditerranéenne, les habitants de l’Europe et du Sud et de l’Est de la Méditerranée sont victimes de perceptions mutuelles déformées et stéréotypées.
Le rapport met en évidence les grandes différences de comportement face aux croyances religieuses entre les habitants des rives sud et nord de la Méditerranée mais il souligne également qu’une majorité de personnes reconnaissent les avantages d’une collaboration régionale basée sur le principe d'une Union pour la Méditerranée.
Le rapport, intitulé « Tendances Interculturelles EuroMed 2010 », se base sur la toute première enquête d’opinion réalisée par l’Institut Gallup sur les Tendances et Valeurs Interculturelles, sur un échantillon de 13 000 habitants de la région. Le rapport, qui a mis deux ans à voir le jour, a impliqué des experts venant de 22 pays, sous la coordination de la Fondation Anna Lindh.
S’exprimant à l’occasion du lancement officiel du rapport aujourd'hui à Bruxelles, dans le cadre de la Présidence belge de l'UE, Štefan Füle, commissaire européen pour l’élargissement et la politique de voisinage a salué la publication du rapport. « Le rapport que nous présentons aujourd’hui donne matière à réflexion.
Il donne ainsi une nouvelle dimension au débat sur l’identité méditerranéenne, qui quitte ainsi les cercles intellectuels et se recentre sur les communautés. Il faut y voir un message porteur de tous les espoirs et un outil clé pour la poursuite du renforcement des relations euro-méditerranéennes. »
André Azoulay, président de la Fondation Anna Lindh a déclaré pour sa part : « Grâce aux conclusions du rapport, nous serons en mesure de faire face efficacement à l’ensemble des enjeux qui ont fragilisé les aspects institutionnels et idéologiques dans les précédentes tentatives de construire une Union entre les deux rives de la Méditerranée. »
« Choc de l’ignorance »
Parmi les principales conclusions du rapport, on note une augmentation des interactions et l'existence de valeurs compatibles entre les peuples d'Europe et de la Méditerranée mais on observe également la persistance d’un grand fossé en terme de perceptions mutuelles.
L’enquête révèle en effet que, bien qu’une personne sur trois/quatre des deux côtés de la Méditerranée ait eu l’opportunité de rencontrer durant l’année passée des habitants d’autres pays de la région, la méconnaissance et les perceptions erronées demeurent entre les populations, en particulier en ce qui concerne la perception des systèmes de valeur de l’autre.
La principale valeur commune identifiée est la solidarité familiale : en tête de liste chez les européens et obtenant un pourcentage significatif dans les pays du sud et de l'est de la Méditerranée.
Les Européens émettent également des jugements erronés sur leurs voisins quand il s’agit des valeurs transmises aux enfants, en particulier en sous-estimant l’importance de la croyance religieuse pour les peuples du sud et de l’est de la Méditerranée. Les Européens ont aussi sous-estimé l’importance de la curiosité, de l'indépendance et de l'obéissance dans l'éducation des enfants des pays du sud et de l'est de la Méditerranée.

Propositions d’action
Pour faire face à ces problèmes, le rapport a formulé un certain nombre de directives et de propositions, dont :
• Investir dans l’apprentissage interculturel
• Soutenir les médias dans l’amélioration de la connaissance et du respect
• Soutenir la dimension interculturelle des espaces urbains
• Développer les outils pour une interaction de qualité

Rôle central de la religion
La divergence de valeur la plus prononcée entre les pays européens et ceux du sud et de l’est de la Méditerranée concerne l’importance accordée à la foi.
Une majorité des habitants des pays du sud et de l’est de la Méditerranée placent en effet la religion à la première ou la seconde place dans l’ordre d’importance des valeurs qu'ils souhaitent transmettre à leurs enfants, devant l'ensemble des autres valeurs proposées. À l’opposé, les européens placent la religion en dernière position.
« Les divergences importantes sur le terrain des valeurs religieuses représentent le défi le plus important que ce groupe de pays devra affronter », explique Dalia Mogahed, directrice exécutive du Centre Gallup pour les Études musulmanes, qui a contribué au rapport en tant qu’experte.
« Si l’on considère la religion comme un élément central, alors que l’autre la perçoit comme quelque chose de non important, voire de dangereux, alors la relation pourrait déboucher sur des incompréhensions ou des disputes. »

Propositions d’action
• Encourager le dialogue entre les personnes de religions différentes
• Investir dans l’apprentissage interculturel
• Développer les outils pour une interaction de qualité

Soutien en faveur d’une Union pour la Méditerranée
Selon le rapport, les populations de la région ont l’espoir qu’un projet commun, basé sur le principe d’une Union pour la Méditerranée, puisse apporter des résultats positifs pour l’avenir.
Toujours selon l’enquête, l’innovation et l’entreprenariat sont les bénéfices les plus cités par les personnes interrogées vivant dans les régions au sud et à l'est de la Méditerranée lorsque le projet pour une Méditerranée partagée est évoqué. Le respect des autres cultures, la solidarité sociale et le dynamisme de la jeunesse sont les bénéfices les plus appréciés par les Européens.
Le Rapport Anna Lindh révèle également que la « Méditerranée » en tant que catégorie socioculturelle existe pour la majorité des habitants de la région, avec quatre personnes sur cinq interrogées associant la région à des notions telles que l'hospitalité, le style de vie, le patrimoine commun et l'histoire.
Environ 80 % des personnes interrogées ont associé la Méditerranée à des valeurs positives et ont exprimé une réelle curiosité pour la région et un désir sincère de découvrir l'autre, ainsi que la conviction qu’il existe une proximité qui tire ses racines de l’héritage commun de l’histoire. Plus de 80,5 % reconnaissent ainsi le patrimoine commun que représente la Méditerranée.
D’un autre côté, les personnes interrogées ont associé la Méditerranée à une source potentielle de préoccupations, avec près de 68 % de ces derniers considérant la région comme pouvant être à l'origine de conflits.
Propositions d’action
• Relayer les images et valeurs clés associées à la région
• Améliorer le rôle des jeunes et des femmes en tant qu’acteurs clés de l’Union pour la Méditerranée
• Développer des outils pour des interactions de meilleure qualité

Le Rapport Anna Lindh
L’enquête d’opinion Gallup / Anna Lindh 2010 a été réalisée sur un échantillon de 13 000 personnes représentant 13 pays d’Europe et du sud et de l’est de la Méditerranée. C’est la toute première fois qu’une telle enquête euro-méditerranéenne a lieu sur les tendances interculturelles et les valeurs.
Les questions et les conclusions clés du rapport abordent les points suivants : l’intérêt des gens pour les populations des autres pays à travers la Méditerranée ; les niveaux et méthodes d'interaction entre les populations ; la vision de l'Union pour la Méditerranée; le rôle des médias dans la promotion de la diversité culturelle.
Les 13 pays euro-méditerranéens couverts par l’enquête Gallup / Anna Lindh 2010 sont : l'Allemagne, la Bosnie-Herzégovine, l’Espagne, la France, l’Égypte, la Grèce, la Hongrie, le Liban, le Maroc, le Royaume-Uni, la Suède, la Syrie, et la Turquie.
La Fondation Anna Lindh pour le dialogue entre les cultures, projet financé par l’Union européenne avec un budget de 7 millions d’euros, œuvre au rapprochement des peuples et des organisations de la région en leur offrant des occasions de travailler main dans la main sur des projets dans les domaines de la culture, de l’éducation, des sciences, des droits de l’homme, du développement durable, du renforcement de pouvoir des femmes et des arts. La Fondation est la première institution créée conjointement et cofinancée par tous les membres du Partenariat euro-méditerranéen.
Source ENPI Info Centre - le 16 septembre 2010
Site Internet des Tendances en Méditerranée : http://www.euromedalex.org/fr/trends/new
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Méditerranée - Les jeunes Maghrébins à la découverte de leur patrimoine grâce au projet Montada

Durant l’année scolaire 2010-2011, le projet Montada organisera au Maghreb une activité éducative autour du thème « L’école et le patrimoine ». L’objectif est de sensibiliser les écoliers à leur patrimoine culturel.
Selon un communiqué de presse, l’activité « L’école et le patrimoine » déployée tout au long de l’année scolaire 2010-2011 à Salé et Marrakech, au Maroc, Ghardaïa et Dellys, en Algérie, Kairouan et Sousse, en Tunisie, a été spécifiquement conçue pour des écoliers de huit à douze ans, afin de leur faire découvrir et ensuite promouvoir le patrimoine de leur ville.
« Cette activité s’inscrit dans le cadre d’une dynamique participative plus large, impliquant activement les communautés locales.Grâce au concours des différents acteurs de la société civile et des institutions au sein de forums locaux – véritables espaces de consultation et d’échange sur les problématiques et leurs éventuelles solutions – nous favorisons l’engagement direct des populations dans l’action de préservation et de valorisation de leur patrimoine », explique Montserrat Casado, coordinatrice du projet.
Environ quatre cents élèves et quatre écoles par ville participeront à cette expérience. « L’école et le patrimoine » se fonde sur un outil pédagogique flexible, élaboré par des spécialistes de l’éducation.
Facilement adaptable au système éducatif et à la spécificité de chaque ville, il sera ultérieurement développé à partir de l’expérience acquise par les professeurs et les éducateurs qui l’auront appliqué au cours de l’année scolaire.
«Aidés de leurs enseignants, les jeunes seront amenés à définir et exprimer leurs idées sur des éléments patrimoniaux appartenant à leur quotidien – la ville, le quartier, la médina, la maison.
Par l’usage des connaissances acquises dans diverses disciplines – langues, mathématiques, histoire, géographie, art… – ils parviendront ensuite à formuler des propositions concrètes en faveur de leur valorisation », explique encore Montserrat Casado
Les résultats de cette phase d’activités, qui doit se terminer en mai 2011, seront comparés et partagés entre les villes de chaque pays respectif.Suite à cela, des rencontres au niveau national permettront d’ouvrir des voies permettant la généralisation de l’outil pédagogique à travers le territoire.L’action éducative dans son ensemble se conclura par une rencontre internationale qui se tiendra fin 2011, et durant laquelle les résultats de l’expérience seront plus largement diffusés, en vue d’une éventuelle extension de l’outil au pourtour méditerranéen.
Montada est un projet financé par l'UE au titre du programme EuroMed Héritage IV. Doté d'une enveloppe de 1,8 million d'euros pour une période de trois ans, il est mis en œuvre en Algérie, au Maroc et en Tunisie, et vise à promouvoir le patrimoine bâti traditionnel en renforçant son identité à travers l’appropriation par la population.
EuroMed Héritage IV, un programme financé par l’UE à hauteur de 17 millions d’euros, contribue à l’échange d’expériences sur le patrimoine culturel, crée des réseaux et encourage la coopération avec les pays méditerranéens partenaires.
Source ENPI Info Centre - le 16 septembre 2010
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Le Salon International du Patrimoine Culturel 2010 : le patrimoine méditerranéen à l’honneur

Le Salon International du Patrimoine Culturel 2010 : le patrimoine méditerranéen à l’honneur - du 4 au 7 novembre 2010, Paris, France)
Rendez-vous incontournable de l’agenda patrimonial européen, le Salon du Patrimoine Culturel de Paris constitue à la fois une vitrine des métiers d’excellence, des lieux et sites patrimoniaux, et le point de rencontre privilégié pour les professionnels et le grand public intéressé au patrimoine.

Le thème pour 2010 est « Le patrimoine méditerranéen ».
Devenu désormais un rendez-vous incontournable de l’agenda patrimonial européen, le Salon du Patrimoine Culturel de Paris constitue à la fois une vitrine des métiers d’excellence, des lieux et sites patrimoniaux, et le point de rencontre privilégié pour les professionnels aussi bien que le grand public intéressé au patrimoine.
En 15 ans, le salon a accueilli environ 280.000 visiteurs, plus de 3.600 exposants, et organisé 368 conférences sur des importants thèmes liés au patrimoine. Cette intense activité, alliant culture et économie, contribue autant au développement économique des entreprises travaillant dans le secteur qu’à la diffusion des acquis scientifiques les plus récents parmi les professionnels et, least but no last, à la sensibilisation du grand public au patrimoine.
En s’inscrivant au cœur de la dynamique politique, économique et culturelle actuelle autour de la Méditerranée, le thème du Salon 2010 est « Le patrimoine méditerranéen », comme l’explique Serge Nicole, président du salon : « Le bassin méditerranéen est un gisement culturel d’une variété exceptionnelle, et un réservoir inépuisable de talents et de savoir-faire. C’est ce patrimoine plus que millénaire que le Salon veut mettre à l’honneur cette année, par la présence d’exposants œuvrant pour sa protection et sa conservation, un cycle de conférences animées par des spécialistes, et la présentation d’expositions. Tout cela permettra également d’aborder des nombreuses questions et de présenter les réalisations liées au patrimoine méditerranéen ».
En tant qu’initiative principale de l’Union européenne pour le développement patrimoniale dans la région, le programme Euromed Heritage a été invité à participer au Salon en contribuant à alimenter la réflexion des professionnels et appuyer l’action de sensibilisation du grand public sur les enjeux actuels du patrimoine méditerranéen. En outre de la présentation des activités menées dans la région par le programme depuis sa création en 1998

– mise en réseau de professionnels et d’institutions culturels, activités pédagogiques et de sensibilisation des populations et communautés locales, renfort des institutions et de la société civile, création de circuits touristiques durables, réhabilitation et conservation…

–, Euromed Heritage animera la conférence « Les espaces du patrimoine récent et moderne, un atout pour les villes méditerranéennes » sur le patrimoine architectural urbain de la fin du XIXème – début du XXème siècles. « Les héritages architecturaux et urbains de la période récente et moderne en Méditerranée proposent des thèmes de réflexions qui sortent des schémas patrimoniaux habituels.

Cette conférence entend présenter une partie de ce patrimoine récent et notamment des architectures et des quartiers réalisés en situation coloniale et actuellement noyau vitaux des leurs agglomérations - Casablanca, Rabat, Alger, Tunis, Port Said, Damas... », déclare l’architecte Romeo Carabelli qui tiendra la conférence le 4 novembre à 10 h 30.
Par Euromedheritage.net - septembre 2010
Le Salon International du Patrimoine Culturel 2010 : http://www.patrimoineculturel.com/
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Les cinéastes Méditerranéennes sont à l'honneur pendant toute une semaine

Depuis sa création en 2006, le festival Films, Femmes et Méditerranée( FFM pour les intimes) s'attache à mettre en lumière un cinéma issu d'Europe, d'Afrique et du Moyen-Orient. Un cinéma qui fait la part belle aux femmes à travers une semaine de projections et de rencontres.
" Ma vie sera la tienne, Méditerranéenne" Hervé Vilard,1983

Tout le pourtour méditerranéen, carrefour des civilisations, est riche de ses différents cinémas: De Fellini à Youssef Chahine, d'Amos Gitai à Guédiguian , ils ont filmés leurs histoires autour de cette mer qui nous unit et d'une certaine manière nous façonne.
Mais qu'en est-il d'un cinéma de Femmes dans cette région où le machisme à quasiment été créé ?
Pour la cinquième année consécutive le festival Films, Femmes et Méditerranée entreprend de nous faire découvrir des réalisatrices, des actrices et des productrices qui filment de manière différente et souvent pertinente la culture méditerranéenne.
Dans de nombreux pays où la femme a encore un rôle subalterne, le Cinéma devient alors un formidable outil d'émancipation en permettant l'expression dans la démarche artistique.
Mais ne nous y trompons pas, le festival FFM est avant tout un lieu de convivialité et de rencontre. Avant chaque projection les spectateurs seront acceuillis par un buffet, un apéro qui dans la grande tradition Méditerranéenne permettra d'échanger, de discuter autour d'un verre avec les artistes venus présenter leurs films.
Cette année le festival s'ouvrira au cinéma Le prado par un mini-concert de Gli Ermafroditi (tarentelle sauvage parait-il!) suivi d'un film Italien Questione di cuore de Francesca Archibugi. Puis suivront au fil des jours et des vagues les Cinémas Tunisien, Libanais, Irakien et Iranien, Français et turc.
De drames en comédie, de fictions en documentaires, Films, Femmes et méditerranée nous offre un voyage autour de la mer piloté par les femmes.
Un festival en toute simplicité qui permet de découvrir une facette particulière de ce cinéma du Sud dans une ambiance chaleureuse.
Du 28 Septembre au 5 Octobre 2010 le festival présentera ses films à Marseille puis ils voyageront HORS DES MURS du 7 au 15 octobre en passant par Hyères Martigues, la Ciotat et Miramas
Pour la programmation , les réservations et toutes les informations ça se passe sur le très complet site officiel
Par Daniel Ouannou - Marseillecapitale.fr - le Mercredi 15 Septembre 2010

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Le soleil d'Afrique du Nord et du Proche-Orient à la rescousse de l'Europe

Comment développer la production d’électricité solaire en Afrique du Nord et au Proche-Orient ? Comment ramener cette énergie en Europe ? C’est l’objet des discussions qui se tiennent à Paris jusqu’à vendredi dans le cadre du salon SolarMed.
"C'est par le charbon qu'on a créé l'Union européenne, c'est probablement par les énergies renouvelables, notamment le solaire, que se fera l'union des pays méditerranéens", a déclaré, ce mercredi matin, à Paris, Jean-Louis Borloo, le ministre français de l’Environnement, lors de l’ouverture de la conférence SolarMed, organisée dans le cadre du Plan solaire méditerranéen, un des projets phare de l’Union pour la Méditerranée (UPM), lancée en grande pompe par le président Nicolas Sarkozy, à la mi-2008.
Le Plan solaire prévoit la construction, d’ici à 2020, de capacités de production d’électricité renouvelable de 20 gigawatts en Afrique du Nord et au Proche-Orient. Objectif : exporter vers l’Europe un quart de l’électricité produite dans cette partie du bassin méditerranéen.
"Une démarche de paix", a salué Jean-Louis Borloo, ce mercredi. Mais aussi et surtout la possibilité pour l’Union européenne (UE) de diversifier ses sources d’approvisionnement énergétique et de remplir son objectif de 20 % d’énergie renouvelable dans sa consommation d’ici à 2020.


Lenteur
Deux types d’installations sont envisagées : les installations photovoltaïques (les cellules des panneaux solaires produisent directement de l’électricité en captant le rayonnement solaire) et des installations thermo-dynamiques (la chaleur du soleil est récupérée par des miroirs, elle chauffe un fluide qui sert à produire de la vapeur, qui, à son tour, fait tourner une turbine et permet la production d’énergie).
"Les choses avancent lentement, elles ne sont pas bloquées mais il ne s’est rien passé de spectaculaire depuis 2008, rapporte Francis Perrin, directeur de SolarMed. L’objectif de cette conférence est de faire rencontrer les différents acteurs pour faire progresser concrètement les projets et rationnaliser les investissements."
Il s’agit à la fois de mettre sur pied les capacités de production, mais aussi les infrastructures permettant le transport de l’électricité. Pour l’instant, l’heure est à la finalisation des projets, les premières constructions pourraient débuter dans l'année qui vient, précise Francis Perrin.
Les forces sont toutefois dispersées. "Il y a le Plan solaire méditerranéen, explique Francis Perrin, mais aussi des initiatives privées émanant des entreprises européennes, comme les projets Desertec et Transgreen, ainsi que les plans nationaux des pays en question, le Maroc et la Tunisie par exemple." Le dialogue "n’est en outre pas simple au Maghreb et au Moyen-Orient, la politique s’invite souvent dans les débats", poursuit-il.


Soupçons d’"écolonialisme"
"Tous ces projets ne visent pas seulement à amener de l’électricité en Europe, il s’agit aussi de satisfaire les besoins énergétiques des populations locales", explique-t-il.
Car des soupçons d’"écolonialisme" pointent. "Nous sommes bien sûr favorables à l’exploitation de l’énergie solaire, explique Marie-Christine Gamberini, de l’association Les Amis de la Terre, mais il s’agit ici encore d’un fonctionnement très centralisé, de pratiques néocoloniales au service des intérêts industriels." Les organisations écologistes prônent dans l'ensemble une production locale de l'électricité notamment pour éviter les pertes durant le transport.
Alors que le gouvernement français a annoncé ces dernières semaines plusieurs mesures pour éviter l’emballement de la filière photovoltaïque dans l’Hexagone (baisse des tarifs de rachat et diminution du crédit d’impôt sur les installations des particuliers), "Jean-Louis Borloo a tenu ce mercredi matin à rassurer l’assistance sur l’implication de la France dans l’énergie solaire", rapporte Francis Perrin. Est-ce que cela coûte moins cher à l’État d’inciter la production d’énergie solaire en Méditerranée plutôt qu’en France ? "Il ne s’agit pas de choisir entre l’un ou l’autre", estime ce spécialiste de l’énergie.
Par Aurélie BLONDEL - France24.com - le 15 septembre 2010

Méditerranée - Forum Meditour 2010 «1 Mer, 1001 Destinations»

La ville de Malaga accueillera, le 23 et le 24 septembre, le 4éme Forum Méditerranéen de l’industrie touristique « Meditour 2010 » qui est organisé conjointement par la Chambre de commerce, d’industrie et de navigation de Malaga et l’Association des chambres de commerce et d’industrie de la Méditerranée « ASCAME » avec la collaboration du Centre Euro méditerranéen de connaissance, d’innovation et de formation touristique.
La Tunisie prendra part à ce Forum du tourisme en Méditerranée qui sera axé sur le thème «1 Mer, 1001 Destinations». En effet, Meditour 2010 se veut être un lieu de débat, de réflexion ainsi que d’échange d’idées quant aux nouveaux défis, à la saine concurrence internationale et aux opportunités de développement économique régional et d’affaires du secteur touristique. Il réunira des professionnels, des experts, des chambres de Commerce, des administrations publiques, des chefs d’entreprises…de tous les pays riverains de la Méditerranée.
Le Forum sera composé de plusieurs conférences, dirigées par un modérateur, avec la participation de divers conférenciers originaires des pays de la Méditerranée, qui viendront y proposer des sujets du plus grand intérêt pour la durabilité, lesquels seront prétexte aux débats et échanges de points de vue. Parmi les thèmes qui seront abordés : « le tourisme en Méditerranée, De la durabilité au changement global », « Les tendances et scénarios du futur du tourisme méditerranéen », « l’impact de l’énergie et du transport dans le développement de l’industrie touristique », ou «l’industrie hôtelière en Méditerranée: évolution, nouveaux challenges ».
Une session singulière sera celle de la présentation de «la marque du Tourisme de la Méditerranée: l’alliance méditerranéenne, une clef pour la promotion touristique », au cours de laquelle les organisateurs insisteront sur la nécessaire union des pays de la Méditerranée au moment de coordonner certaines actions dans le but de gagner, ou pour le moins de conserver les parts de marché actuelles et la compétitivité dans le secteur touristique des pays.
Cette manifestation coïncidera avec la 7ème édition du Salon International du Tourisme Culturel et City Break, qui se déroule, une fois par an dans le Palais des Salons et Congrès de Malaga. Cette manifestation a reçu plus de 8.000 visiteurs lors de la précédente édition, a bénéficié de la présence de 70 tour-operators de 20 pays et de 90 journalistes de revues spécialisées et génériques.
Toutes ces activités devraient faire du Meditour 2010 un endroit de rencontres réussies et d’échange de connaissance entre Chambres de Commerce de la Méditerranée, experts et professionnels du tourisme, administrations publiques du tourisme, et surtout entreprises du secteur touristique. Par ailleurs, on formalisera une Déclaration du Tourisme Durable en Méditerranée qui servira de guide pour tous les pays de la Méditerranée.
Actuellement, la prise de conscience, dans les pays de la Méditerranée, en ce qui concerne la durabilité touristique, est évidente, bien que chacun des pays s’y attèle de façon différente, sans coordination au moment d’établir des politiques communes ou des actions concrètes.
Le Forum Meditour 2010 devient l’endroit idéal pour susciter la rencontre des responsables de tourisme et de durabilité des pays de la Méditerranée, et commencer à coordonner les politiques et les lignes de conduite pour travailler conjointement, ce qui amènerait à la Déclaration du Tourisme Durable de la Méditerranée.
Source Infotunisie.com - Septembre 2010

D’Ulysse à l’Union pour la Méditerranée.

Les 16èmes Controverses de Marciac… Cette année, il s’agit d’une invitation à une plongée dans l’univers méditerranéen… Un univers avec lequel j’entretiens des intimités depuis 40 ans, par mes activités de chercheur consacrées à l’élevage des brebis, à leurs éleveurs et bergers, à leurs pâturages et à leurs produits. D’où mon rapport affectif au sujet de ces trois journées. Je pourrais par exemple vous commenter par le détail que le récit que fait Homère de la rencontre d’Ulysse avec le Cyclope révèle que le fils de Poséidon est en fait un berger fromager professionnel.
Il y a une semaine exactement, je me trouvais encore à Tunis, à l’invitation d’une équipe de recherche sur les productions animales. Sur la terrasse d’un café de l’avenue Habib Bourguiba, au pied de la statue d’Ibn Khaldoun, premier sociologue et premier théoricien de l’histoire des civilisations au 14ème siècle, je commençais à lire le livre que je venais d’acheter dans une librairie proche, familière de mes visites tunisiennes : « Carthage », par Daniel Rondeau (1).
Méditerranée, une mer au milieu des terres, une mer intérieure. Un univers délimité par la rencontre de 3 continents. Avec Tunis et Carthage à la charnière des deux Méditerranées décrites par Fernand Braudel, le bassin occidental et le bassin oriental décalé du premier vers le sud. Un lieu symbolique des conflits historiques au sein de ce monde : Rome et Carthage.
Aujourd’hui, nos controverses sont placées sous le signe de « L’Europe au cœur de la Méditerranée ». Des controverses qui s’annoncent foisonnantes !

Rêves de Méditerranée
Tout d’abord, quand nous disons « Méditerranée », qu’est-ce que cela évoque ? Un univers de rêve. Un univers de lumière, de soleil, de saveurs, de parfums, de liberté… Un rêve méditerranéen.
Plus objectivement, une ambiance façonnée par ce climat singulier qu’est le climat méditerranéen parmi les climats du monde. Il conditionne les systèmes agricoles et les couverts végétaux naturels avec le développement de la vigne et de l’olivier, et qui donne l’avantage, de préférence aux vaches, à l’élevage des brebis et des chèvres que les ancêtres ont domestiquées. Les agneaux et leurs bergers qui ont nourri abondamment les symboliques religieuses.
Ces territoires ruraux et leurs peuples partagent aussi les mêmes cuisines par lesquelles se reconnaissent parents les méditerranéens provenant de lieux différents lorsqu’ils se retrouvent à l’autre bout du monde, reconnaissant des odeurs et des parfums qui leur sont familiers quels que soient les murs et les litiges qui les séparent.
Un rêve d’unité… La Méditerranée, ce territoire cerné par les terres, c’était tout le monde connu à son époque. Très tôt dans l’histoire de l’humanité, la Méditerranée a été un territoire où l’idée de mondialisation s’est faite jour. D’abord, celle qui a généré les mythes fondateurs de notre civilisation et à qui nous devons les fondements de la philosophie… Ulysse, Platon. La conception de l’homme, de la vie, de la mort, du jeu des forces occultes. Et aussi de la volatilité des perceptions, telle que l’illustre Ovide et ses métamorphoses.
En fait une succession de mondialisations ont investi l’espace méditerranéen. Celle des Phéniciens et de Carthage, par la maîtrise de la mer au milieu des terres. Puis celle des Romains par les terres autour de la mer. Sans oublier que l’Asie n’est pas loin, conquise avec fulgurance par Alexandre : un rêve d’Orient inondé de culture grecque. S’ensuit la mondialisation par les religions monothéistes, d’abord judéo-chrétienne puis musulmane, celle-ci conduisant à la mondialisation arabe et berbère d’une grande partie des terres méditerranéennes, relayée par l’installation de l’espace ottoman. Pour arriver à la Méditerranée « européenne » du 19ème siècle, conséquence de la révolution industrielle, une colonisation qui appelle, dans le même mouvement généralisé, la décolonisation.

Fractures d’hier, Fractures d’aujourd’hui
Rêve d’unité conviviale, rêve de parenté paisible, rêve de village partagé… Et si ces rêves, souvent évoqués avec lyrisme, nous aveuglaient ? Nous empêchaient de voir les fractures qui meurtrissent aujourd’hui les peuples de cette région du monde, et les murs qui les séparent. Comme si le fait de vivre dans un espace aux caractéristiques physiques communes empêchaient les conflits humains tels qu’ils se manifestent dans d’autres régions du monde.
Les fractures d’hier expliquent les fractures d’aujourd’hui dans un monde humain lui-même soumis aux jeux des failles et des plaques tectoniques par la rencontre de trois continents, générant éruptions volcaniques et tremblements de terre, fréquents et dévastateurs. Une géophysique dont les îles sont aussi le produit. Les nombreuses îles « maritimes » de la Méditerranée, tout autant que les isolats des massifs montagneux. La Méditerranée, à la fois maritime et terrestre…
Ayons bien conscience que ce désir de mondialisation est d’abord un désir de domination et de conquête. Avec son lot de cités détruites comme le commente Daniel Rondeau : Troie, Carthage, puis Rome, Constantinople.
Alors, nous sommes invités, durant ces trois jours à sonder les fractures, comme des médecins qui tentent d’identifier la nature des dégâts qui ébranlent un corps disloqué por tnter de les réparer. Des fractures… s’agit-il de la manifestation du choc des civilisations promis par Samuel Huntington ? Des murs aussi : les chemins historiques et les routes traditionnelles de cette région du monde sont aujourd’hui bloqués par des murs : Chypre, Israël Palestine, Jérusalem, le Golan, et même la frontière Maroc Algérie. Sans oublier les fossés, ceux des inégalités de niveau de vie entre les habitants des pays de la rive nord et ceux de la rive sud.
Ces controverses ont pour projet de « sonder les fractures », pour « dévoiler les failles » dans l’espoir de « révéler les convergences », en toute lucidité par les échanges entre tous les participants et avec nos invités.

Une angoisse ! De quelle Méditerranée parle-t-on ?
« La Méditerranée au cœur des préoccupations de l’Europe… » dit-on. Mais l’Europe est-elle au cœur des préoccupations du sud de la Méditerranée ? Ce n’est pas sûr !
Il y a tout d’abord des indices formels que le reste du monde ne voit pas forcément les choses avec les mêmes yeux que les européens. Il y a certes le CIHEAM, émanation de l’OCDE à l’origine, une organisation gouvernementale consacrée à la formation et à la recherche dans les domaines de l’agriculture et de l’alimentation, unique en son genre, qui réunit presque tous les pays méditerranéens. Mais, pour les USA, la région « Méditerranée » n’existe pas. Cette partie du monde est vue composée d’une région « Europe » et d’une région « WANA » (West Asia North Africa).
Sans oublier la progression d’accords de coopérations avec d’autres pays du monde dans le sud : Chine en Algérie, Japon en Tunisie, USA au Maroc… Un collègue tunisien me disait : nous n’attendons pas grand chose de l’Europe.
Alors ? « A chacun sa Méditerranée ? ». Nous sommes invités à y répondre.
Finalement, l’Union pour la Méditerranée… s’agit-il d’un rêve mobilisateur ? Ce n’est pas sûr ! Car une question surgit… Et s’il s’agissait d’un avatar, un nouvel épisode de la domination de l’Europe sur les pays du sud de la Méditerranée ? Une Europe qui pose problème, qui est aux origines du conflit israélo-palestinien. Ou, au contraire, y-a-t-il une chance que ce « précipité » des problèmes du monde, selon l’expression de Bertrand Hervieu, parvienne à gérer ses différends culturels et politiques, de telle sorte qu’il paraisse comme un modèle exemplaire, par la manière de faire de ses peuples et de ses gouvernants pour parvenir à gérer le village « monde » ?
Il n’est plus possible de raisonner l’espace « Méditerranée » en l’isolant de l’espace « Monde ». Aujourd’hui, à l’échelle « planète », la mondialisation par le marché et par la transmission instantanée des informations est devenue incontournable. Alors quelle place dans ce contexte inédit pour la conception du monde « Méditerranée » ? Mais peut-on ignorer le conflit israélo-palestinien ? Pourrait-on faire « la Méditerranée » sans eux, sans attendre le temps qu’ils vont mettre à résoudre leur contentieux dramatique ?
Une dernière question à débattre… Et si les défis de l’agriculture, de l’alimentation et de l’environnement pouvaient constituer le ciment du monde méditerranéen entre ses trois rives ? La réorganisation de la PAC européenne pourrait-elle tenir compte d’une telle exigence ? Ou alors, faut-il se résoudre à concevoir « La Méditerranée sans l’Europe ? » selon la formule de Sébastien Abis.
Pour terminer par une question existentielle qui interpelle le choix que nous avons fait : « La Méditerranée existe-t-elle ?(2) » .
Une brassée de controverses que vous êtes invités à prendre à bras le corps durant trois jours !
(1) Folio Gallimard, 2008
(2) Michel Foucher
Par Jean-Claude Flamant, Mission d’Animation des Agrobiosciences. Marciac, 30 juillet 2010.
Plus d'informations sur Agrobiosciences.org - septembre 2010
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