Vers un sommet méditerranéen sur la paix au Proche-Orient

La France et l'Egypte ont dit lundi leur volonté de réunir un sommet de l'Union pour la Méditerranée (UPM) en novembre pour conforter le processus de paix au Proche-Orient, en complément des négociations directes qui s'ouvrent cette semaine à Washington
A l'issue d'une rencontre d'une heure à l'Elysée, les présidents Nicolas Sarkozy et Hosni Moubarak sont tombés d'accord sur la nécessité d'une participation européenne à ce processus, qui passera par la convocation d'un tel sommet.
"Nous avons proposé avec le président Moubarak que puisse se tenir aux alentours de la mi-novembre un sommet de l'Union pour la Méditerranée auquel participeraient l'ensemble des intervenants nécessaires pour obtenir la paix au Proche-Orient", a déclaré le président français lors d'une conférence de presse commune avec son homologue égyptien.
Ce sommet, a-t-il indiqué, devrait avoir lieu le 20 novembre à Barcelone et tous les protagonistes du conflit, y compris Israël, devraient être présents autour de la table.
"Je pense que le rôle des Etats-Unis est très important mais qu'il ne peut pas être le seul", a-t-il ajouté en soulignant que l'Union européenne était le premier bailleur de fonds des Palestiniens et qu'il était important, pour faire avancer les choses, "que tout le monde tienne le même discours".
Hosni Moubarak a estimé de son côté que le début des négociations de Washington était en soi un succès. "Ce n'est pas la fin du chemin. (Mais) ce qui est important, c'est qu'elles se poursuivent en toute bonne foi afin de remettre le processus de paix dans le droit chemin. Je souhaite que toutes les parties puissent saisir cette occasion", a-t-il déclaré.
Pour le président égyptien, un sommet de l'UPM permettra de "conforter la relance" du processus de paix, les Etats-Unis ayant besoin du soutien des Européens pour régler notamment le problème "compliqué" de l'arrêt de la colonisation dans les territoires occupés.
Evoquant les négociations de Washington, il a déclaré qu'il aurait souhaité la présence de tous les pays du quartet "et d'un certain nombre de présidents européens".
Coprésidée par la France et l'Egypte, l'UPM n'a pu se réunir en sommet depuis son lancement en 2008 en raison du blocage du processus de paix israélo-palestinien.
Nicolas Sarkozy a plaidé lundi pour que les négociations avancent vite.
"Des bonnes discussions, ce sont des discussions qui seront rapides. Depuis le temps qu'on parle de ce conflit, tout le monde connaît les paramètres de la paix. Des mois et des mois de discussions n'amèneront rien de plus", a-t-il dit.
"Le temps travaille contre les partisans de la paix. La longueur des pourparlers et l'absence de compromis feraient le lit de tous les extrémistes partout dans le monde, et notamment dans cette région."
Par Reuters et Lexpress.fr - le 30 août 2010
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Eric Besson chez Ahmad Massadeh, SG de l’UPM, pour promouvoir l’OMJ et le projet Erasmus-Med

Intervenant en présence du Premier ministre François Fillon, lors de la XVIIIe conférence des Ambassadeurs qui se tenait à Paris jeudi 26 août, Eric Besson, ministre de l’Immigration et du développement solidaire a réitéré son engagement en faveur des projets d’Office méditerranéen de la jeunesse (OMJ) et d’un Erasmus-Med, et annoncé un voyage à Barcelone cette semaine, afin de présenter le projet à Ahmad Massadeh, secrétaire général de l’Union pour la Méditerranée (UPM).
L’idée de la création d’un Office méditerranéen de la Jeunesse (OMJ), lancée en décembre dernier à l’initiative d’Eric Besson, rassemble déjà 16 pays du nord et du sud de la Méditerranée – Maroc, Tunisie, Egypte, Liban, Turquie, Chypre, Grèce, Albanie, Monténégro, Bosnie-Herzégovine, Croatie, Slovénie, Italie, Malte, Espagne, France – rappela le ministre.
Un premier objectif de l’OMJ est de de mettre en œuvre un projet pilote pour la mobilité des jeunes, soit un « Erasmus méditerranéen", indiqua le ministre.
« Dès la rentrée 2011-2012, précisa-t-il, nous proposerons aux meilleurs étudiants des formations co-diplômantes dispensées en partenariat par les universités des pays participants :
_ des bourses méditerranéennes, un parrainage professionnalisant et l’accès à une plate-forme de stages et d’emplois, en partenariat avec les entreprises ;
_ des actions de mobilisation de leurs compétences au profit du développement de leur pays d’origine ;
_ des facilités en matière de visa, de séjour et d’exercice d’une première expérience professionnelle dans le pays de leur choix, qui constitueront une première étape vers la création d’un espace méditerranéen de libre circulation du savoir et des compétences. »
Ainsi, en quelques mois, le projet a beaucoup avancé, et Eric Besson a annoncé qu’il se rendrait dès cette semaine à Barcelone pour présenter l’Office méditerranéen de la Jeunesse au Secrétaire général de l’UPM, Ahmad Massadeh. « Et le 17 septembre, je réunirai les 16 opérateurs nationaux de la mobilité étudiante qui sont parties prenantes à ce projet.
Nous préparerons ensemble le processus de labellisation des mastères et des doctorats co-diplômants qui sera lancé à l’automne. Un comité d’orientation interministériel, associant les conférences d’universités et des grandes écoles, a été mis en place. Campus France, dont mon ministère est le deuxième contributeur, juste derrière celui de l’enseignement supérieur, accompagne mes équipes dans la conduite de ce projet » ajouta-t-il.
Ce projet d’un Erasmus-Med, notons-le, s’inscrit dans la stratégie de développement de la coopération UPM en matière d’enseignement et de recherche, l’une des six priorités d’action que s’est fixée de l’Union pour la Méditerranée lors de son Sommet fondateur du 12 juillet 2008 à Paris, à savoir : dépollution de la Méditerranée ; autoroutes maritimes et terrestres ; développement de l’énergie solaire ; enseignement et recherche ; protection civile ; développement des petites et moyennes entreprises.
Source Alfred Mignot pour leJMED.fr - le 30 août 2010

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La CE affecte 5 millions d’euros au soutien à la coopération audiovisuelle avec les pays tiers

La direction générale de l'éducation et de la culture de la CE a lancé un appel à propositions à hauteur de 5 millions d’euros au titre du programme Media Mundus. Le programme soutient des projets de coopération associant des professionnels d’Europe et de pays tiers, pour le bénéfice mutuel des secteurs audiovisuels en Europe et dans ces pays.
Media Mundus 2011-2013 a pour objectif d'accroître la compétitivité de l’industrie audiovisuelle européenne, de permettre à l’Europe de jouer plus efficacement son rôle culturel et politique dans le monde ainsi que d’élargir le choix des consommateurs et d’accroître la diversité culturelle. Le premier appel MEDIA Mundus se concentre sur les actions mises en œuvre entre le 01/02/2011 et le 31/03/2012 dans les domaines de la formation, de l’accès aux marchés et de la distribution et de la circulation d'oeuvres audiovisuelles :
Action 1 – Soutien à la formation : cette action vise à renforcer les aptitudes des professionnels d’Europe et de pays tiers
Action 2 – Soutien à l’accès aux marchés : cette action soutient des projets destinés à promouvoir l’accès des oeuvres audiovisuelles aux marchés internationaux. Ces projets concernent les phases de développement et/ou de pré-production (par exemple les marchés de co-production internationale) et les activités en aval (activités facilitant la vente des oeuvres au niveau international).
Action 3 – Aide à la distribution et à la circulation : cette activité vise à encourager la distribution, la promotion, la projection et la diffusion d’œuvres européennes sur les marchés de pays tiers et d’œuvres audiovisuelles provenant de pays tiers en Europe dans des conditions optimales.
Le montant disponible au titre de cet appel à propositions d’élève à 4.939.835 euros. Le concours financier de la Commission, attribué sous la forme d’une subvention, ne peut excéder 50 %, 60 % ou 70 % du total des coûts éligibles, selon la nature de l’action concernée.

Pour pouvoir être financés au titre de MEDIA Mundus, les projets doivent être proposés et mis en oeuvre conjointement par des professionnels européens et des professionnels de pays tiers.
La date limite pour l’envoi des candidatures est fixée au 15 octobre 2010.
ENPI Info Centre - le 26 août 2010
Plus dinfo : http://ec.europa.eu/culture/media/mundus/index_fr.htm
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Financement du co-développement en Méditerranée »

Le rapport très attendu de la commission Milhaud sur le « financement du co-développement en Méditerranée » a été remis entre les mains du Président Nicolas Sarkozy ce mercredi 24 août 2010.
Charles Milhaud, ancien président du directoire de la Caisse nationale des Caisses d’épargne françaises a été chargé en mars 2009 par le Président de la République française d’une mission spéciale aux fins de savoir comment organiser les financement du co-développement de la Méditerranée et dans quelle mesure une banque de co-développement pourrait voir le jour et serait susceptible d’accélérer le développement économique des pays méditerranéens.
Pour ce faire, une commission de dix experts, issus des pays des deux rives de la Méditerranée, nommés à titre personnel (issus d’institutions comme la BEI, BERD, Caisse de Dépôts italienne, Banque centrale d’Egypte etc.) a été constituée.
La commission a commencé à travailler au début de l’année 2010 en faisant l’analyse de tous les financements bilatéraux, multilatéraux qui existaient, s’est confié Charles Milhaud lors d’un entretien avec le journal d’informations marocain « le Matin » en mai 2010. « Notre souci était d’analyser les financements existants, de regarder sur le terrain ce qui fonctionne et ce qui pose des difficultés, d’étudier les pays méditerranéens, et d’en déduire les solutions qui y répondront ». La commission s’est également rendue dans de nombreux pays du pourtour méditerranéen dont le Maroc, la Tunisie, l’Egypte, la Syrie, Israël ou le Liban pour se faire une idée des attentes.
A cette occasion la commission a constaté que « dans tous ces pays il existe une épargne locale importante, mais liquide et non transformée en financements longs », poursuit Charles Milhaud. Il y a donc une forte adhésion à ce projet avec pour dénominateur commun l’idée de transformer l’épargne liquide en épargne longue afin de soutenir les PME et faire en sorte que qu’elles soient exportatrices et puissent investir dans le Nord.
En ce sens, le rapport rendu ce mercredi au Président Nicolas Sarkozy, fait ressortir que le dispositif actuel de financement prend peu, ou mal en compte les difficultés de financement de long terme des entreprises, et surtout des PME.
Selon le rapport, ces objectifs ne pourront être atteints que lorsque des marchés financiers efficients existeront.
Ainsi, le rapport met en exergue la nécessité d’accroitre le transfert de compétences du Nord au Sud par la formation d’experts et préconise la poursuite des réformes entreprises en vue de créer un cadre juridique des affaires adapté et protecteur pour les investisseurs.
Enfin, s’appuyant sur les principes de complémentarité et de subsidiarité par rapport aux institutions existantes, la commission a conclu ses travaux en proposant la création d’une institution destinée à financer le développement des projets autour de la Méditerranée.
Car, en effet, si les aides actuelles atteignent 20 milliards d’euros par an (dont 5 milliards provenant de la BEI), le rapport révèle un déficit de financement dans certains secteurs stratégiques. Les grands projets régionaux, tels que le Plan Solaire Méditerranéen, Eau ou Développement urbain durable, rencontrent des difficultés de financement de long terme.
Cet établissement devra, selon Chrles Milhaud, « permettre l’activation des marchés que ce soit dans le capital risque, le capital développement mais également dans la dette ». L’accélération du co-développement se ferait au moyen d’obligations publiques ou privées qui, émises, puis revendues favoriseront la profondeur des marchés. Cet établissement devra également apporter sa garantie ou contre-garantie au niveau de l’établissement de crédit pour faciliter les financements des projets.
Ainsi, aux termes d’un communiqué de presse, l’Elysée décrit cette institution comme devant être conforme au principe de co-développement et de la coresponsabilité en associant les pays du Sud au capital et à la gestion. En outre, elle devra recevoir une notation AAA pour pouvoir fournir des financements adaptés.
La commission a ainsi retenu trois scénarios d’évolution possibles :
- La création d’une banque de la Méditerranée à partir de la filiation des activités FEMIP de la BEI ; la BEI deviendrait actionnaire avec une participation de l’ordre de 35% pouvant aller jusqu’à 50%.
- La création d’une banque ex-nihilo exigeant une mobilisation importante de capital ;
- La mise en place d’une institution de taille plus restreinte à partir des caisses de dépôts et consignations méditerranéennes.
Ces conclusions seront présentées prochainement au Sommet des Chefs d’Etats et de Gouvernement de l’Union pour la Méditerranée qui se tiendra en novembre 2010 à Barcelone.
Par Frédéric Ichay - LeFigaro.fr - le 27 aout 2010

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Méditerranée - ANIMA dresse le bilan de l’investissement direct étranger au 1er semestre 2010

La dynamique reprend, avec des projets plus modestes
D’après l’Observatoire de l’Investissement et des Partenariats en Méditerranée ANIMA-MIPO,soutenu par le programme Invest in Med, le nombre d’annonces de projets d’Investissement Direct Etranger (IDE) repart à la hausse dans les pays MED1 avec 392 projets au premier semestre 2010 (S1 2010) contre 532 au total en 2009, soit +47%.
En revanche, la baisse du montant moyen des annonces d’IDE se poursuit et s’accélère : 34,6 millions d’euros (M€) par projet au S1 2010, contre 55,7 M€ en 2009et 87,4 M€ lors de l’année record 2006.

Le montant total des annonces d’IDE demeure ainsi relativement stable par rapport à 2009 : 13,6 milliards d’euros (Mds €)au S1 2010, contre 29,6 Mds € en 2009, soit -8%.
Les partenariats d’entreprises poursuivent pour leur part leur augmentation :
- 246 annonces au S1 2010, contre 302 au total pour l’année 2009 (+63%).
L’année 2010 s’inscrit donc dans la continuité des tendances enregistrées en 2009 : la reprise des décisions d’investissement des entreprises étrangères se confirme au gré des prévisions économiques rassurantes pour les pays MED (4% de croissance pour les pays arabes en 2010 d’après le FMI), mais avec des projets plus petits, moins risqués.
Elle témoigne de l’adaptation des entreprises au monde de l’après-crise : après l’âge d’or des méga-projets dans les télécoms, la banque, et l’immobilier (2005-2007), puis la crise financière et économique (2008-2009), les investisseurs ne renoncent pas à leurs projets mais en limitent l’envergure, et ont plus volontiers recours à des partenaires pour développer leurs activités au sud de la Méditerranée.

Cette situation ouvre une fenêtre d’opportunité pour les entreprises des pays MED, qui pourraient bénéficier d’un meilleur partage de la valeur ajoutée s’ils sont à même d’apporter les relais commerciaux, techniques et financiers nécessaires au développement des projets portés par leurs partenaires étrangers.

Les pays émergents se positionnent en Méditerranée
Un élément nouveau vient néanmoins modifier les tendances enregistrées en 2009 : l’origine des projets d’IDE varie significativement, avec l’arrivée des pays émergents comme nouvel acteur incontournable de l’IDE dans les pays MED. Ils apportent 29% des montants annoncés au S1 2010 (soit 3,9 milliards d’euros), contre 11% en moyenne depuis 2003.

La Chine arrive en tête de peloton, avec un portefeuille de projets variés (énergie, distribution, BTP, automobile, eau, etc.) bénéficiant à l’Egypte, Israël, la Syrie et la Turquie. Les pays émergents bousculent ainsi le palmarès habituel, ravissant la deuxième place aux pays du Golfe. Les entreprises européennes, qui fournissent en moyenne plus de 40% des montants annoncés d’IDE dans la région depuis 2003, et qui ont bien résisté en 2009 avec 54% des flux d’IDE vers MED, n’apportent que 4,1 Mds € au S1 2010 (30% du total).

Ce repli des européens ne semble cependant pas augurer un désengagement dans la région :
les investisseurs européens sont toujours largement en tête en nombre de projets initiés dans la région, avec 42% du nombre d’annonces d’IDE et la moitié des partenariats au S1 2010.
Les IDE européens sont en moyenne plus modestes que ceux en provenance des pays émergents (22 M€ de montant moyen contre 112 M€ pour les pays émergents au S1 2010), mais offrent un portefeuille plus diversifié de projets, dont près du quart sont portés par des PME sur la période 2003-2010, contre moins de 10% pour les pays émergents.

L’est de la Méditerranée bénéficie mieux de cette relance
Israël et la Turquie, les deux économies les plus ouvertes et donc les plus exposées de la région, rebondissent de façon assez marquée après leur mauvaise année 2009 : +75% en nombre de projets d’IDE et +13% en montants, avec des annonces respectives de 1,5 et 4,5 Mds € au S1 2010. La Turquie, qui prévoit d’atteindre une croissance de 6%en 2010 après la récession de 2008-2009, enregistre une forte hausse des investissements en provenance des Etats-Unis et des pays émergents (Chine, Japon, Russie).

Le Machreq suit également une dynamique encourageante : +40% en nombre de projets d’IDE et 5,7 Mds € annoncés soit +14% par rapport à l’année 2009. Les plus fortes hausses concernent le Liban, qui attire au S1 2010 le montant total des annonces de 2009, et la Syrie, qui enregistre des annonces de 2,2 Mds € au S1 2010 contre 0,9 Mds € pour toute l’année 2009, notamment grâce à l’investissement du chinois CNPC, qui rachète les actifs syriens de Shell, et de l’émirati Majid Al Futtaim (MAF) qui lance la construction d’un second centre commercial à Damas. Les partenariats augmentent également significativement dans les pays du Machreq, qui rattrapent ainsi leurs voisins du Maghreb en attirant un bon tiers du total des projets de partenariats au S1 2010.

La situation du Maghreb est plus mitigée : +29% en nombre d’annonces d’IDE
mais une baisse de 20% des montants au S1 2010 rapportés à l’année 2009. Ce sont au total 1,7 Mds € qui sont annoncés en un semestre, un chiffre historiquement bas en comparaison du montant annuel moyen depuis 2003 qui s’élève à 8,8 Mds €.
La baisse des montants atteint 60 à 80% pour l’Algérie, la Libye et le Maroc, alors que la Tunisie fait figure d’exception avec des annonces multipliées par 3,5 grâce au méga-projet de l’émirati Gulf Finance House (GFH), qui se lance dans la construction du Port Financier de Tunis après avoir acquis le terrain dédié en 2009. Sans cette annonce (3 milliards de dollars investis dans les 7 ans à venir), la Tunisie enregistrerait toutefois une baisse analogue à celle de ses voisins maghrébins.
La situation est beaucoup plus contrastée en termes de nombre de projets annoncés : la Tunisie est largement en tête (+76%) ; le Maroc enregistre également de bons chiffres (+29%) et c’est le statu quo pour la Libye. La baisse est notable en Algérie (-23%), mais elle est entièrement imputable au secteur énergétique, qui représente le tiers de son portefeuille d’IDE depuis 2003, tandis que les annonces dans les autres secteurs sont stables par rapport à 2009.

A l’échelle régionale, les décisions d’investissements sont en hausse dans plusieurs secteurs stratégiques pour les pays MED :
la banque : la Syrie rafle la mise en attirant 10 projets au S1 2010, après l’adoption en janvier dernier d’une loi permettant aux investisseurs étrangers de détenir jusqu’à 60% du capital des banques syriennes, contre 49% précédemment ;
l’ingénierie et les services aux entreprises : après le ralentissement net enregistré en 2009, les opérateurs relancent leurs stratégies d’implantation, notamment au Maroc et en Tunisie, qui attirent la moitié des 29 projets annoncés. Le secteur enregistre égalementune hausse notable des partenariats ;
les équipements électriques et électroniques : porté par les prises de participationsd’entreprises américaines en Israël, le secteur attire 24 projets au S1 2010 contre 22 pour toute l’année 2009 ;
la distribution : la reprise des décisions d’investissement dans le secteur, après uneannée 2009 très moyenne, profite surtout à la Turquie (8 annonces sur 19), avec l’arrivée de nouveaux acteurs comme le chinois Li & Fung Group, qui choisit la Turquie comme implantation de son centre d'opérations Europe, Afrique et Moyen-Orient ;
les médicaments : alors qu’Israël continue d’attirer les groupes occidentaux (5 projets annoncés au S1 2010), la Tunisie poursuit le développement de son secteur pharmaceutique en attirant au cours de la même période 2 investisseurs européens mais aussi 2 Jordaniens.

Séminaire « Coopération industrielle et échange de bonnes pratiques dans l’innovation en Euro-Méditerranée »

Le séminaire « Coopération industrielle et échange de bonnes pratiques dans l’innovation en Euro-Méditerranée » se tiendra le 27 octobre 2010 à Liège.
Ce séminaire co-organisé par La présidence belge du Conseil de l’Union Européenne, et par Invest in Med (1), est adossé à la 3ème Conférence Europe Innova le principal évènement de la Commission européenne sur l’innovation qui se tiendra à Liège les 28 -29 octobre.
Une centaine de représentants de réseaux d’affaires, d’innovation, d’entrepreneuriat et de développement économiques en Europe et Méditerranée sont attendus. Le séminaire sera organisé autour d’une présentation de projets de terrain et d’offres de partenariats sur 3 thèmes clés :
- Vers des industries euro-med du design et de la créativité
- Développer des industries durables et innovantes entre les deux rives de la Méditerranée
- Soutenir les start-ups à forte croissance en Euro-Méditerranée.
Dans le cadre du projet MedVentures, la sélection des 10 meilleures start-ups méditerranéennes à fort potentiel 2010 sera annoncée par un jury euro-méditerranéen de réseaux d’affaires, d’entrepreneuriat et d’innovation.
Contact et informations : Séminaire Innovation Invest in Med
http://www.invest-in-med.eu/fr/agenda/fiche-S%C3%A9minaire+Innovation+Invest+in+Med+-+MedVentures-1287.html
(1) Le programme Invest in Med vise à développer durablement les relations d’affaires, les investissements et les partenariats d’entreprises entre les 2 rives de la Méditerranée. Financé aux trois-quarts par l’Union européenne sur la période 2008-2011, il est piloté par le consortium MedAlliance, qui réunit des agences de développement économique (ANIMA, leader du programme), des CCI (ASCAME, EUROCHAMBRES) et des fédérations d’entreprises (BUSINESSMED). Avec les membres de ces réseaux et leurs partenaires associés (ONUDI, GTZ, EPA Euroméditerranée, Banque Mondiale etc.), un millier d’acteurs économiques sont ainsi mobilisés au travers d’initiatives pilotes centrées sur des filières méditerranéennes d’avenir. Chaque année, une centaine d’opérations de terrain associent les 27 pays de l’Union européenne et leurs 9 partenaires du sud : Algérie, Autorité Palestinienne, Égypte, Israël, Jordanie, Liban, Maroc, Syrie et Tunisie.
Par France-moyenorient.com - le 4 aout 2010

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Spectale Méditerranée - Un Balcon sur la Mer

MUSIQUES et CHANTS des Pays de la Méditerranée occidentale et orientale (Espagne, Tunisie, France, Italie, Grêce, Turquie, Liban, Israël, Egypte....)
Le concert est basé sur le fait que tous les musiciens sont des solistes et des concertistes qui se rencontrent occasionnellement et d'une manière aléatoire au fil du spectacle pour former des duos ou des trios, mêlant leurs talents respectifs.
Ces musiciens offrent leur talent au service du Répertoire interprété par TRIXIE, née en FRANCE, de descendance italienne et espagnole, et qui, grâce à une carrière internationale et chantant en 8 langues (en l'occurrence : français, italien, espagnol, judéo-espagnol, hébreu, yiddish, arabe), représente à elle seule « l'union entre les peuples méditerranéens »
Plus d'information : https://sites.google.com/site/unbalconsurlamer/

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e-MedExpo 2011 - premier salon Méditerranée du Webmarketing en Tunisie

Après le succès de MondialExpo, Xpert-Net et ses partenaires étrangers vont créer l’évènement inédit « e-MedExpo 2011 », premier salon Méditerranée du Webmarketing en Tunisie.
Le salon professionnel méditerranéen du webmarketing est un véritable espace de communication dédié aux professionnels et fans du métier des talents. Trois jours d’expositions, de conférences et de partages d’expertises et d’expériences des différents participants locaux et étrangers qui ne font que partager les e-tendances de demain.
« e-MedExpo 2011 » se déroulera les 09, 10 et 11 Février au centre des expositions siège de l’UTICA Tunis. Un choix qui ne manque pas d’importance vu l’importance du Webmarketing dans les nouvelles modèles du business en Tunisie. Le visiteur peut s’informer sur les grandes tendances webmarketing et présenter des solutions opérationnelles et innovantes au service des entreprises.
Le salon sera marqué par une forte présence étrangère qui représente les grandes boites internationales pour booster le métier en Tunisie. Professionnel des réseaux d’affaires, Xpert-Net n’a pas négligé l’aspect relationnel en mettant à la disposition des exposants/visiteurs, un espace B2B conforme aux attentes des marketeurs.
Les dernières tendances du Webmarketing feront l’objet de plusieurs présentation et échanges par les pionniers du domaine. Les réseaux sociaux, les nouveaux modèles de référencement et autres créneaux seront présents à Tunis pour trois jours « IN ».
En marge du salon, les visiteurs et professionnels auront l’occasion d’assister à des conférences de calibre en présence d’experts à renommé international. Les principaux thèmes seront :
• La place occupée désormais des stratégies e-marketing dans l’entreprise,
• Les nouveaux leviers du commerce en ligne,
• Le développement des applications web,
• Les nouvelles pratiques de diffusion et de la transmission de l’information,
• Les évolutions majeures des technologies informatiques et leurs impacts stratégiques sur le management et la rentabilité des entreprises.
Le salon rassemblera tous les prestataires présentant des solutions en : E-commerce, e-marketing, référencement, liens sponsorisés, CRM, emailing, affiliation, e-pub, solutions web, marketing mobile, e-tourisme, rich media et 3D, e-retail, social-marketing, networking, e-réputation, journal en ligne, portails, hébergement, nom de domaine, services e-marketing, open source…
Un salon qui se présente pertinent dés sa jeunesse tout en ouvrant ses portes devant les régulateurs des choix commerciaux. Soyez au rendez-vous.
Par Investirentunisie.info - le 17 aout 2010

Forum international « Villes nouvelles, pour des métropoles durables

Le Secrétariat d’Etat français chargé de la Politique de la Ville organise, à Marseille, un Forum international « Villes nouvelles, pour des métropoles durables », le 30 septembre et le 1er octobre 2010.
La rencontre se tiendra à l’espace Villeneuve Bargemon, à l’Hôtel de ville de Marseille.
Pour répondre aux défis de la croissance urbaine, de nombreux pays de la Méditerranée se tournent vers l’édification de villes nouvelles.
Les villes nouvelles sont donc un enjeu prioritaire des stratégies de développement des villes et des régions métropolitaines méditerranéennes. Mais pour éviter que ces villes nouvelles deviennent les ghettos de demain, elles doivent s’inscrire dans une démarche de développement durable.
Fadela Amara, Secrétaire d’Etat chargée de la politique de la ville, a souhaité organiser ce Forum pour engager une réflexion, entre tous les acteurs concernés, sur les politiques de rénovation urbaine et d’édification de villes nouvelles en Méditerranée. Un forum, qui doit conduire la ville nouvelle à s’inventer un modèle de développement durable et à construire une culture de l’urbanité.
Ce Forum est organisé en collaboration avec la Présidence franco-égyptienne de l’Union pour la Méditerranée, la Ville de Marseille, la Caisse des Dépôts et Consignations française, Véolia, EDF et la Banque Européenne d’Investissement.
Le programme : http://www.commed-cglu.org/IMG/pdf/Programme_Forum_30_sept_-_1er_oct_Marseille_2_.pdf
Inscription en ligne : http://com.lacse.fr
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Réunions d’affaires MED Cosmetics

Les rencontres d’affaires MED Cosmetics, pour développer la coopération Europe-Méditerranée dans le secteur de la cosmétique.
La Chambre de commerce et d’industrie de Paris (CCIP) organise les rencontres d’affaires MED Cosmetics, les 13 et 14 septembre 2010 à Paris, à l’occasion du Salon Beyond Beauty 2010, un événement européen majeur du monde de la beauté et du bien-être.

Les PME françaises du secteur de la cosmétique, à la recherche d’accords commerciaux ou de partenariats, auront ainsi l’opportunité de rencontrer des entreprises libanaises, syriennes et jordaniennes, disposant d’un savoir-faire traditionnel reconnu.
Afin de favoriser le développement économique des pays de la Méditerranée, la CCIP a en effet lancé MED Cosmetics, en partenariat avec la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Beyrouth et le Syrian Enterprise & Business Centre (SEBC), avec le soutien du pôle de compétitivité Cosmetic Valley.
Cette initiative, cofinancée par le programme européen Invest in Med, a pour ambition de jeter les bases d’une coopération à long terme entre les pays de la Méditerranée, en particulier entre la France, le Liban, la Syrie et la Jordanie, en favorisant le développement de partenariats technologiques, industriels, commerciaux entre des entreprises du secteur de la cosmétique.
L’objectif de MED Cosmetics : permettre aux producteurs du bassin méditerranéen d’augmenter leurs niveaux de production, leurs exportations, de créer des emplois, et aider à promouvoir en Europe des produits traditionnels, tels que le savon d’Alep ou les huiles essentielles.
Grâce à une étude conduite par un expert français, MED Cosmetics va également établir un diagnostic du secteur de la cosmétique au Liban et en Syrie afin d’identifier des niches de marché. Un atelier thématique est organisé à Damas les 7 et 8 juin 2010 autour des thèmes des niches de marché au Mashrek et des normes et régulations européennes en matière de cosmétique. L’occasion pour les participants d’élargir leur réseau de contacts.
Des recommandations seront émises pour renforcer et pérenniser la coopération entre les acteurs européens et méditerranéens du secteur.
Inscriptions : http://www.ccip.fr/international-entreprise/v2009/asp/inscription-seminaire.htm
Pour en savoir plus sur le programme européen Invest in Med : http://www.invest-in-med.eu

La Méditerranée est la chance du textile français

A l'heure où les préoccupations environnementales et sanitaires viennent renforcer la réglementation en vigueur dans l'industrie textile, les leaders chinois et indiens commencent à craindre pour leur avenir.
De nouveaux acteurs issus de pays émergents font leur apparition sur le marché du prêt-à-porter, proposant des prix défiant toute concurrence et des créations prêtes à la vente, où le créateur n'a plus qu'à ajouter la touche finale en les personnalisant.
Après le bas de gamme, ce mode de fonctionnement commence à conquérir le moyen comme le haut de gamme. Pour répondre à une demande grandissante du consommateur, le créateur est obligé de se remettre sans cesse en question, de rivaliser d'innovations avec ses concurrents, et bien évidemment d'adapter ses prix vers une baisse significative tout en restant compétitif.
Comment le secteur du textile français peut-il aujourd'hui concilier productivité, qualité, proximité et respect de l'environnement sans tomber dans l'excès généré par les leaders asiatiques ? Du fait de sa proximité géographique mais également culturelle, le bassin méditerranéen nous est apparu comme la solution. Contrepoids aux géants asiatiques, la Tunisie, le Maroc, l'Egypte, l'Italie, l'Espagne et aussi la Turquie représentent une grande diversité de potentiels en matière de « sourcing » pour l'industrie du textile.
Là où nous autres industriels souhaitons réaliser des économies, nos voisins méditerranéens nous le permettent. Les coûts de transport sont alors considérablement réduits au profit d'un gain de temps et d'un environnement plus préservé.
D'une qualité de confection et d'assemblage égale aux leaders voire supérieure pour un coût quasi similaire, les pays du bassin méditerranéen commencent à inquiéter leurs concurrents dans le monde, plus axés sur le profit au détriment de la qualité.
La Chine ne bénéficie pas actuellement d'une bonne publicité, notamment en termes de respect des travailleurs : le salaire horaire minimal en euro étant pour la Turquie de 1,76, de 0,88 pour le Maroc et de seulement de 0,25 pour la Chine. D'autant plus que l'activité textile dans le bassin méditerranéen est vecteur de progrès social et notamment un facteur d'émancipation pour les femmes, ce qui n'est pas le cas en Chine, compte tenu de conditions de travail extrêmement difficiles.
Viennent s'ajouter à cela des relations souvent tendues ou litigieuses avec les leaders asiatiques du fait de la barrière de la langue ou d'un manquement aux engagements qui n'ont pas lieu d'être en Euro-Méditerranée. Issus d'une même culture, nous partageons des valeurs et un patrimoine commun, d'où nous puisons notre savoir-faire.
Cette intégration européenne par le « sourcing » se poursuit par le bénéfice du paneuromed (cumul des franchises de douanes) soutenu par la Direction des douanes françaises, l'image d'une production euroméditerranéenne est ainsi valorisée. A Marseille, un pôle de compétitivité est en train de se constituer afin de favoriser les échanges et les synergies entre la France et les autres pays du bassin.
Avec le lancement de la résidence des designers en 2010 au sein de la Cité euroméditerranéenne de la mode sous l'impulsion de Maryline Bellieud-Vigouroux, les jeunes créateurs euroméditerranéens bénéficient d'un accompagnement professionnel, d'un réseau d'experts de la mode, leur permettant de développer leurs compétences.
Sélectionnés par leurs fédérations respectives, ces jeunes talents évoluent dans le respect d'une culture méditerranéenne. La cité renforce donc les échanges et le dialogue d'une rive à l'autre de la Méditerranée par le biais de ces jeunes entreprises pour établir le berceau du « sourcing » textile de demain.
Par Jean-Brice GARELLA PDG du Groupe Textile GARELLA.
Source les Echos.fr - le 6 aout 2010

PAM 2010 Congrès international Plantes Aromatiques et Médicinales

Organisé à l'initiative du Pôle de compétitivité PASS et de l'association Tunisienne des Plantes Médicinales, et après le succès de PAM 2009 au Maroc, plus de 300 participants, universitaires, scientifiques et industriels sont attendus à Hammamet pour le Congrès international PAM 2010, du Jeudi 11 Novembre 2010 au Samedi 13 Novembre 2010.
L’objectif est de faire le point des avancées scientifiques et technologiques sur les plantes aromatiques et médicinales, mais aussi de favoriser les échanges entre les acteurs de la filière, de part et d’autre de la Méditerranée.
Pour plus d'information :

Atelier de management culturel MELOPEE dédié aux opérateurs culturels de la région Euro-Méditerranéenne

L'association l'AMUNI, en collaboration avec l'Echangeur, proposent une OFFRE DE PARTICIPATION A UN ATELIER DE MANAGEMENT CULTUREL pour les opérateurs culturels de la région EURO-MEDITERRANEENNE.
C'est un Atelier de management culturel destiné à de jeunes opérateurs culturels résidant dans la
région euro-méditerranéenne développant ou initiant un projet sur leur territoire.
Lieu : L’échangeur, Fère en Tardenois, région Picardie (France)
Dates : du 11 (arrivée) au 17 (départ) octobre 2010
Sélection : Les participants sont sélectionnés sur projet et CV par un comité de
sélection composé de formateurs et professionnels du monde culturel euroméditerranéen.
Fanny Bouquerel - AMUNI - info@amuni.org

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La Méditerranée, mer la plus menacée au monde

La faune et flore de Méditerranée, parmi les plus riches au monde, sont aussi les plus menacées, indique une étude publiée lundi, qui pointe du doigt la dégradation des habitats, la surpêche, et l'augmentation des espèces invasives favorisée par le réchauffement climatique.
Cette mer est l'une des plus étudiées au monde. Et pourtant, alors que "les évaluations précédentes faisaient état de 8.000 à 12.000 espèces", ce Recensement de la vie marine, qui rassemble des études de centaines de scientifiques, en répertorie désormais 17.000.
Et bien d'autres restent à découvrir, indique le rapport, publiée dans la revue scientifique en ligne, Plos One.
Une riche biodiversité exposée à de nombreuses menaces, plus fortes en Méditerranée qu'ailleurs.
"Les impacts des activités humaines sont proportionnellement plus importants dans la Méditerranée que dans les autres mers du monde", écrit ce rapport. L'explication? Son histoire --une région habitée depuis des millénaires--, et sa géographie --une mer quasiment fermée--.
Les mammifères marins, comme les cachalots et les dauphins, ont déjà payé un lourd tribut. Et certaines espèces emblématiques, comme le phoque moine de Méditerranée, ont quasiment disparu.
Parmi la liste de menaces, "la dégradation et la perte de l'habitat est la plus répandue aujourd'hui", écrivent les experts, citant comme causes "le développement des côtes" du bassin méditerranéen ou encore la pollution.
La surpêche est la seconde menace pour la biodiversité, et devrait croître encore dans les 10 prochaines années, indique le rapport.
Mais la particularité de la Méditerranée est la présence particulièrement importante d'espèces invasives, "un facteur crucial qui va continuer à modifier la biodiversité".
Venues d'autres mers, elles sont estimées à plus de 600, soit 4% du total des espèces recensée.
Ces espèces exogènes, "dont le nombre a augmenté ces dernières décennies", ont été principalement transportées en Méditerranée par bateaux -- via l'eau utilisée comme ballast-- par le Canal de Suez, mais aussi le détroit de Gibraltar.
Et le rapport de rappeler que "la dispersion de la Mnemiopsis Leidyi (méduse américaine) depuis Israël jusqu'à l'Espagne en 2009 a provoqué de grandes inquiétudes en raison de son impact connu sur les écosystèmes et zones de pêche".
Des espèces, comme l'huître ou la palourde japonaises, ont aussi été volontairement introduites avec le développement de l'aquaculture. "Les fermes à huîtres sont devenues de véritables portes d'entrées dans les eaux côtières" pour toute une série d'algues, soulignent les experts.
Et le réchauffement climatique va encore accentuer le phénomène.
Un mer plus chaude va attirer de nouvelles espèces tropicales, et leurs populations déjà présentes en Méditerranée vont migrer vers de nouvelles zones, qui pour l'heure ne leur sont pas favorables, écrit le rapport, qui décrit un phénomène de "tropicalisation".
Sans aucun doute "une menace" pour la biodiversité, mais aussi une nouvelle richesse dans certaines zones, écrivent les experts.
Mais "de manière générale, l'établissement d'espèces exogènes d'origine tropicale pourrait entraîner la perte du caractère particulier des communautés méditerranéennes".
Et les chercheurs de conclure qu'il "est nécessaire de développer une vaste analyse des initiatives à prendre en matière de conservation pour préserver la biodiversité méditerranéenne", ajoutant que cette mer peut devenir, à ce sujet, "un modèle pour les océans du monde".
Source AFP – le 2 août 2010