Journée franco-tunisienne de la société civile


Sept ans après la révolution et le 1er forum de la société civile organisé par la France en mai 2011, la journée franco-tunisienne pour la société civile a pour objectif de présenter les actions conduites par la France en appui aux associations tunisiennes et de rassembler les associations qui comptent sur l’ensemble du territoire tunisien pour leur donner la parole.

Cette journée accueillera environ 80 associations tunisiennes à l’Institut français de Tunisie, au cœur de Tunis, qui auront l’opportunité de présenter au grand public leurs activités, aux côtés des partenaires institutionnels français de la coopération (AFD – Agence Française de Développement, Expertise France, Business France, Campus France Tunisie, l’Office Français De L’Immigration Et De L’Integration (OFII), AEFE – Agence pour l’enseignement français à l’étranger, L’IRD en Méditerranée/Cirad – La recherche agronomique pour le développement, Institut de Recherche sur le Maghreb Contemporain (IRMC)).

Cette rencontre permettra de réunir des acteurs œuvrant dans de nombreuses thématiques : Plateformes associatives et renforcement de capacité ; Défense des droits humains et des libertés individuelles ; Jeunesse éducation et citoyenneté ; Solidarité et lutte contre les inégalités ; Patrimoine, culture et audiovisuel ; Protection de l’environnement et développement local ; Numérique et entreprenariat…

Programme

15h00-18h30 : Ouverture de la journée au public – déambulation du public et rencontre avec les associations – Cour de l’Institut français
15h30-17h30 : Ouverture de la Table ronde « Éducation et Citoyenneté – Quel Rôle pour la société civile ? » – Hall de l’Institut Français
Introduction des débats puis animation par Ahmed Galai, Institut Arabe des 

Droits de l’Homme – Ligue tunisienne de défense de droits de l’Homme autour de deux grandes questions :
– Comment l’éducation peut-elle préparer les générations futures à une vie citoyenne active ?
– Quel rôle pour les associations en matière de changement / influence des politiques de l’éducation, notamment en région ?

Source de l'article Tekiano

Euromed Capital - Karim Trad (AfricInvest, Tunis) : « Nous souhaitons mettre l’accent sur le partage des retours d’expérience »

Karim TRAD, cofondateur du Groupe AfricInvest (Tunis) ©OnsAbid
Avec plus de 1 milliard d’euros d’actifs sous gestion, AfricInvest a réalisé à ce jour près de 150 investissements dans près de 30 pays en Afrique. Notamment cofondateur de l’association EuroMed Capital (www.euromed-capital.com), c’est à ce titre que AfricInvest participe au VIe EuroMed Capital Forum dédié à la numérisation des entreprises, à Barcelone, les 17 et 18 janvier.

Pionnier et leader du Private Equity en Afrique, AfricInvest (www.africinvest.com ) est un gestionnaire de fonds de capital investissement panafricain fondé en 1994 en Tunisie, qui cible la PME en croissance, opérant dans des secteurs structurants, et pour lesquels la demande anticipée des marchés ciblés est en croissance.
Soutenu par des investisseurs privés et institutionnels, ainsi que des agences de développement internationales de premier ordre, AfricInvest est un investisseur généraliste de long terme intervenant dans le segment du mid-market et qui accompagne, pour ses activités en Afrique, le développement des PME africaines dans la mise en œuvre de leurs projets de développement en vue de créer des « champions » de stature régionale voire continentale au terme de l’horizon d’investissement.
Avec plus de 1 milliard d’euros d’actifs sous gestion, AfricInvest a réalisé à ce jour près de 150 investissements dans près de 30 pays en Afrique et s’appuie sur une équipe d’une soixantaine de collaborateurs de 12 nationalités différentes présentant un spectre de compétences complémentaires, et opérant à partir de 8 bureaux établis à Abidjan, Alger, Casablanca, Lagos, Le Caire, Nairobi, Paris et Tunis.
AfricInvest est membre de l’AFIC et cofondateur de son Club Afrique, ainsi que de l’African Venture Capital Association (www.avcanet.com), de l’Emerging Markets Private Equity Association (www.empea.org). 
Également cofondateur de l’association EuroMed Capital (www.euromed-capital.com), c’est à ce titre que AfricInvest participe au VIe EuroMed Capital Forum dédié à la numérisation des entreprises, à Barcelone, les 17 et 18 janvier.
Interview exclusive de Karim TRAD
Cofondateur du Groupe AfricInvest (Tunis)
Quel est l’objectif du Fonds d’investissement Franco-Africain (FFA) 
– 77 M€ sur dix ans –, premier fonds transfrontalier entre le continent africain et la France, que vous gérez depuis sa création avec Bpifrance, il y a un an ?
Karim Trad - L’objectif du FFA est d’investir pour moitié au capital de PME françaises ayant un fort tropisme africain, cela au travers de prises de participation en co-investissement, principalement minoritaires. Pour l’autre moitié, le FFA investira, au travers du fonds Africinvest III, dans des PME africaines à fort potentiel de croissance en vue de créer des « champions » de stature régionale, voire continentale. Au-delà des performances financières, une attention particulière sera portée à l’impact positif des investissements en termes de gouvernance, de transparence, de création d’emplois stables et de respect des valeurs sociales et environnementales.
Qui a souscrit au FFA ?
Karim Trad - Le FFA a été impulsé notamment par Bpifrance et souscrit par des investisseurs français publics tels Bpifrance et Proparco (Groupe AFD), par deux groupes privés français de premier plan, Société Générale et Orange, par, et pour plus de 25 % par des investisseurs africains : la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale de Côte d’Ivoire, l’assureur marocain Saham, le groupe industriel et financier marocain Financecom, le Fonds de pension de la Banque Centrale du Kenya, des investisseurs privés kenyans et nigérians, et bien sûr AfricInvest.
Des exemples de sociétés dans lesquelles vous avez déjà investi en cette première année de fonctionnement du FFA ?
Karim Trad - Je citerai deux exemples. Le premier investissement, de 6 millions d’euros, a été réalisé dans la société française PIEX. Avec un CA de 90 M€, elle est un acteur clé du marché de la distribution de produits pharmaceutiques et parapharmaceutiques en Afrique subsaharienne francophone.
Le second exemple est celui d’AFITEX, autre société française implantée à Chartres, et qui dispose de deux filiales, l’une en Algérie et l’autre au Maroc. Spécialiste du géotextile, l’entreprise réalise environ 20 M€ de CA dans ses activités de traitement des sols, depuis le bâtiment et l’environnement jusqu’au génie minier. Nous y avons investi autour de 4 M€, en minoritaire.
Dans les deux cas, l’objectif est d’accélérer la croissance de ces entreprises et de leur faciliter l’accès à de nouveaux marchés.
Outre le financement, nous leur apportons l’expérience et l’expertise de nos équipes en France et en Afrique pour en accélérer la croissance, et leur faciliter l’accès à de nouveaux marchés en favorisant les partenariats commerciaux, industriels, technologiques et/ou financiers pertinents. Nous intervenons donc dans le cadre d’une démarche entrepreneuriale, comme un investisseur engagé, dans une perspective de création de valeur, sur un horizon classique de quatre à six ans.
Qu’attendez-vous de ce VIe Forum EuroMed Capital de Barcelone, dédié au thème de la révolution digitale ?
Karim Trad - Nous considérons que l’avenir sera digital ou ne sera pas. Nos économies connaissent des bouleversements profonds, provoqués par l’essor du numérique et notre objectif, au travers de ce forum, est de sensibiliser les participants sur les enjeux et défis du digital sur l’industrie du Private Equity ; le rôle assigner au capital-investissement dans cette transformation numérique des entreprises ; la manière avec laquelle réinventer son business model et élargir son écosystème ; l’open innovation comme vecteur d’une croissance disruptive ; les fintech et l’industrie 4.0 ainsi que le « capital investissement d’entreprise » [corporate venture] comme une nouvelle impulsion au financement des startups… la liste des sujets d’intérêt est longue ! 
Et l’idée du Forum, c’est d’en faire un tour d’horizon aussi complet que possible, grâce à des panels de haut niveau et à de nombreux ateliers. 
En fait, chacun sait aujourd’hui que la révolution numérique est incontournable. L’enjeu est de savoir quand, comment et avec quelle intensité on bascule. Et c’est pour cette raison que nous avons préféré mettre surtout l’accent sur le partage des retours d’expérience plutôt que d’aborder le sujet sur le volet théorique.
Certes, il n’y a plus de débat sur la nécessaire mutation numérique des entreprises. Reste que l’on est très surpris par cette récente étude de Bpifrance Le Lab, présentée en détail lors de votre VIe Forum, et par laquelle on découvre que 87 % des 1 800 dirigeants français de PME et ETI interrogés ne considèrent pas la numérisation comme une priorité… Qu’en pensez-vous ?
Karim Trad - C’est assez surprenant en effet. Ne pas considérer aujourd’hui l’importance de la transformation digitale, c’est ne pas anticiper les effets des changements technologiques, des usages et des business model et par ricochet mettre en péril son entreprise. Aujourd’hui, nous sommes en train de vivre une vraie révolution digitale qui va transformer des pans entiers de notre économie et changer beaucoup de business model. Des secteurs d’activité entiers vont devoir s’adapter ou mourir.
Chez AfricInvest, nous sommes conscients de ces enjeux auxquels nous nous efforçons de sensibiliser notre portefeuille d’entreprises, et surtout de les préparer et les accompagner dans cette transformation. Cela fait partie intégrante de notre mission.
C’est dans la gouvernance, facteur clé de réussite de ces projets de transformation, que nous intervenons. Cela va de la désignation d’un administrateur indépendant affuté dans le digital, à la création d’un poste de responsable numérique [chief digital officer] au recours à des cabinets de consultants spécialisés pour accompagner la mutation jusqu’à la mise en place de process de monitoring des projets à leurs différents stade de vie … Nous considérons que c’est un élément essentiel et déterminant dans notre démarche de création de valeur que nous cherchons à optimiser, tant pour l’entreprise que pour ses actionnaires.
Une dernière question, à propos de l’actualité, AfricInvest étant basé à Tunis… Sept ans après la révolution du 14 janvier 2011, la Tunisie connaît depuis plusieurs jours d’importantes manifestations de protestation contre la situation économique dégradée, le chômage, la vie plus chère à la suite de l’augmentation de la TVA et de la suppression des subventions d’État à certains produits de base, décisions issues de la loi de finances 2018 et entrées en vigueur au 1er janvier. Quelle est votre analyse de la situation ?
Karim Trad - Effectivement, la situation est un peu compliquée en ce moment avec un pays qui vit au-dessus de ses moyens… En fait, il faudrait que l’on en finisse avec une transition qui dure depuis 2011. Le manque de stabilité, la succession des gouvernements et l’important retard pris dans l’engagement des réformes ont empêché que la transition économique s’accomplisse en phase avec la transition démocratique.
Aujourd’hui, l’enjeu est essentiellement économique et la relance économique nécessite un retour de l’investissement à même de générer de la croissance et de créer des emplois mais elle demeurera insuffisante si le gouvernement ne s’astreint pas à réduire son train de vie et à dégraisser dans la fonction publique. Les mains ne doivent plus trembler : il faut de l’autorité pour remettre tout le pays au travail, et réaliser les réformes structurelles indispensables. C’est ce qui fait défaut aujourd’hui à la Tunisie. Les fondamentaux du pays ont été trop altérés et nous n’avons plus le choix.
Par Alfred Mignot - Source de l'article Afripresse

L’UE se félicite du plan de distribution des Nations Unies approuvé par le Gouvernement jordanien dans la région de Rukban

EU Neighbours South

La délégation de l’Union européenne publie la déclaration suivante, en accord avec les chefs de mission de l’UE en Jordanie :

Du 8 au 12 janvier 2018, après approbation du Gouvernement jordanien, l’Organisation des Nations Unies a fourni une aide humanitaire au peuple syrien coincé dans la région de Rukban, concernant 9 740 familles, soit environ 49 000 personnes.

La délégation de l’Union européenne se félicite de l’approbation du plan de distribution des Nations Unies par le Gouvernement jordanien et de sa coopération en vue de faciliter l’opération.

La situation humanitaire entre les murs de sable (« bermes »), à la frontière entre la Syrie et la Jordanie, est critique. Il est essentiel de fournir une aide humanitaire pour répondre aux besoins d’environ 50 000 personnes.

Pour en savoir plus
Délégation de l’UE en Jordanie – Site internet

Également disponible en

Macron en Tunisie et la diplomatie de convenances

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La visite du président Macron en Tunisie, au cours de la semaine prochaine, doit dépasser les thèmes éculés de la diplomatie classique et les rengaines éculées. 

Le président français Emmanuel Macron est en visite d’État en Tunisie le 31 janvier accompagné d’une importante délégation de ministres et d’hommes d’affaires et inaugurera, avec le chef du gouvernement, Youssef Chahed, le Forum économique franco-tunisien organisé par la Chambre tuniso-française de commerce et d’industrie (CTFCI). Malgré son importance, surtout économique et politique, cette visite n’aura pas grand intérêt pour l’aspect symbolique, valeur stratégique aujourd’hui où tout est érigé en symbole et qui ne doit pas être négligée. Or, moyennant un minimum de courage politique, la visite de notre hôte pourrait augurer d’une sortie de l’actuelle diplomatie de convenances.

Sortir du partenariat de parade 

Le jeune président de la France est supposé incarner le renouveau de son pays et de la politique; il pourrait donc être le mieux disposé au renouveau nécessaire de cette diplomatie. Cependant, dans le discours qu’il prononcera devant l'Assemblée des représentants du peuple (ARP), il ne dépassera pas les thèmes éculés de la diplomatie d'un autre temps se limitant à aborder les rengaines classiques éculées.

Même l’éventuelle annonce de conversion d’une nouvelle partie de la dette tunisienne en projets de développement ne suffira pas, la situation critique de la Tunisie imposant la conversion de l’intégralité de la dette ou la décision courageuse d’un moratoire à son remboursement, sinon son effacement pur et simple. C’est ce que n’ose pas demander la Tunisie; comment espérer alors l’obtenir de la France trop heureuse d'une pareille pusillanimité diplomatique ?

C’est un aspect essentiel de la coopération bilatérale et pour le développement de la Tunisie qu’on néglige ainsi au profit d’un pathétique usage de langue de bois ne trompant plus personne sur les sempiternels laïus en matière d’économie, de sécurité et surtout des tragicomiques questions migratoires. 
Tragicomiques, car, objectivement, on crée la clandestinité avec notre refus d’appeler à user de l’arme fatale pour l’immigration clandestine qu’est le visa biométrique de circulation. 

La dernière péripétie d’inscription de la Tunisie sur la liste noire des paradis fiscaux est une bonne illustration de cette diplomatie qui n’honore pas un pays méritant tant de réussir sa transition démocratique. Certes, on a parlé de «décision injuste»; mais qu’a-t-on fait? Rien ou presque, la Tunisie étant toujours stigmatisée, puisque la liste grise est à peine meilleure que la liste noire, et notre pays y est pour une année au moins. 

Si Khémaies Jhinaoui, notre ministre des Affares étrangères, dans une récente déclaration à France 24, dit espérer «se conformer aux conditions proposées par la partie européenne», il n’ignore pas que le seul partenariat de nature à aider la Tunisie à sortir de sa dépendance actuelle sans droits est celui de l’adhésion à l’Union européenne (UE) qui serait de nature à équilibrer notre dépendance par les droits d’État membre. Soit donc un statut de partenariat véritable et non l’actuel mensonger. 

On le voit d’ailleurs avec les négociations de l’Accord de libre échange complet et approfondi (Aleca) dont M. Jhinaoui dit souhaiter y arriver «à une formule qui permettra de répondre aux sollicitations des conditions européennes». Ce n’est pas avec un tel discours qu’on réussira à obtenir gain de cause face à une Europe rivée à ses privilèges exorbitants, refusant même d’équilibrer cet accord en le transformant en Alecca (Accord de libre échange et de circulation complet et approfondi). 

Le pis est que nos diplomates ne le demandent même pas alors que c’est bien à ce niveau qu’il faut agir, là où ils peuvent vraiment manœuvrer, étant le seul susceptible d’aider à faire changer la situation actuelle devenue dramatique. 

La France, pour peu qu’on le lui demande, pourrait bien y aider au-delà des slogans vides de sens qui ne font plaisir qu’aux crédules et/ou serviles. C’est même le devoir du premier partenaire de la Tunisie; et si la France entend le rester, comme l’assure M. Macron, elle doit le démontrer concrètement. Mais cela impose d’abord, bien évidemment, de réinventer notre propre politique étrangère, sortant enfin des sentiers de traverse que nous pratiquons, cette diplomatie de convenances

Une diplomatie d’un autre temps 

Dans un pays jeune, en un monde nouveau en gestation avec le renouvellement partout des mentalités et des élites, la diplomatie en général, et en Tunisie en particulier, ne peut demeurer scotchée au temps passé. Elle y est à l’exemple du chef de l’État, vieux à la tête d’un pays jeune; ce qui n’est pas en soi une mauvaise chose, la vieillesse étant un gage de compétence, d’expérience et de sagesse. À la condition, toutefois, de n’être pas la locomotive du pays, l’axe autour duquel tout tourne — être vieux imposant forcément les aléas de l’âge —, mais juste un référentiel n’excluant point d’innover, oser en ces temps de retour de l’esprit de conquête partout dans le monde. 

En Tunisie, la diplomatie est le propre du prince; et ce dernier est un vieil homme qui, malgré son talent et sa ruse d’animal politique, est prisonnier de son passé, des concepts de son temps. Aussi ne tient-il pas compte assez des réalités du pays ni de celles du monde nouveau; ses yeux étant rivés sur ce dont il avait l’habitude de voir et de pratiquer d’art, consommé certes, mais de politique politicienne d’un monde révolu. 

En cela, le chef suprême de la diplomatie tunisienne, le président Béji Caïd Essebsi, est une autre forme de l’autre gourou de la politique en Tunisie, cet islamiste dont l’univers relève de l’âge d’or bien fini de l’islam, Rached Ghannouchi. D’où cette alliance plus que privilégiée entre nos supposés modernistes et nos intégristes islamistes. Certes, elle est inévitable, mais non pas comme on la pratique en une alliance de faussetés : d’un modernisme laïque de forme et d’une caricature d’islam modéré. 

Cela ne serait pas dommageable pour le pays si le président pouvait compter sur des conseillers ayant un rayonnement personnel et osant prendre des initiatives, innovant là où sa vision antique ou sa mentalité marquée par le passé ne le permet pas. Ce qui est parfaitement possible eu égard aux véritables compétences qui existent dans le pays; mais ce n’est pas encore le cas, en diplomatie surtout.

Ainsi, malgré sa pointure et son talent propre, étant un diplomate de carrière au talent avéré, l’actuel ministre des Affaires étrangères a pour principe catégorique de n’être que l’ombre du président de la République qui demeure le seul chef de la diplomatie. De la sorte, la Tunisie a beau ne pas manquer d’atouts pour innover diplomatiquement, faire montre de véritables initiatives courageuses, elle ne pratique pas moins du surplace en diplomatie, les choix actuels du pays la réduisant à n’avoir que la diplomatie des convenances que nous déplorons. 

Certes, la convenance peut signifier, en général, ce qui convient, une sorte de bon goût, et même la bienséance; mais cela convient à la diplomatie antique. En diplomatie de notre temps, elle n’est, au mieux, que semblable au mariage de convenance, déterminé par les rapports de fortune ou par la position sociale des conjoints; et ce n’est même plus un mariage de raison, mais de déraison. 

Ce qui manque à la diplomatie actuelle de notre pays, c’est qu’elle n’agit pas dans l’intérêt de la patrie à travers ses masses, sa jeunesse en premier, dont le premier souci est de circuler librement, d’avoir la jouissance de ses droits et libertés. Notre diplomatie est plutôt conforme aux vues de la classe dirigeante, relevant d’un temps fini, selon une politique à l’antique. 

C’est bien le cas pour les rapports développés avec la France, notre partenaire historique, où rien de véritablement bon n’est fait au profit de notre communauté expatriée, la plus importante à l’étranger. On ne se soucie que d’expédients, négligeant l’essentiel pour aller dans le sens de la politique française, forcément égoïste. Pour cela, on se satisfait des slogans creux de l’amitié et du support à la transition démocratique, continuant à servir la politique occidentale en matière de maintien du pays en une sorte de réserve aux frontières cadenassées vivant d’aumônes et non de fonds structurels de l’Union européenne. 

Car la dépendance actuelle de la Tunisie, qu’on le veuille ou non, en fait un membre informel de l’UE qu’on a tort de ne pas revendiquer par souci, non point de souveraineté, mais d’alignement sur les intérêts, sinon les exigences, d’autrui, aussi bien d’Occident que d’Orient. 

Refonder la francophonie 

Outre ce qui a été évoqué ci-dessus, et pour en finir avec la diplomatie de convenances, que pourrait-on faire en plus à l’occasion de la visite de M. Macron? Se rappeler, par exemple, qu’en plus d’être le premier partenaire économique et politique de la Tunisie, la France est le chef de file de la francophonie, un mouvement dont on n’use que pour l’épate au niveau culturel. N’est-il pas venu le temps de transformer ce mouvement en levier politique au moment où rien n’échappe à la politique? 

M. Jhinaoui dit, à propos de la visite de l’hôte de la Tunisie, avoir préparé plusieurs feuilles de route fixant des axes de la future coopération souhaitée avec la partie française; mais cela tourne quasi exclusivement autour de l’augmentation des investissements. Ce qui n’est ni suffisant ni réalisable dans le contexte actuel de frontières fermées et de tête-à-tête avec la France. Pourquoi donc ne pas proposer une coopération étendue dans un espace francophone où la liberté de circulation humaine sera garantie aux humains, les seuls créateurs des richesses, du moment qu’ils sont ressortissants de pays francophones ayant réussi leur transition démocratique ou étant en train de la réussir? Le mouvement francophone, dont la Tunisie est un éminent membre, pourrait se révéler très utile. D’autant que les drames récurrents en Méditerranée n’autorisent plus de se satisfaire de l’actuelle politique sécuritaire. Bien comprise, celle-ci suppose et impose même le droit à la libre circulation avec l’outil précité, respectueux des réquisits sécuritaires, et que l’Europe ne saurait continuer à refuser sans faire montre de mauvaise foi. Il reste cependant que la Tunisie doit le demander au préalable. 

Bien que les occasions pour le dire à nos partenaires d’Europe, y compris et surtout historiques, n’ont pas manqué, notre diplomatie ne l’a pas fait. Le fera-t-elle à l’occasion de la visite de M. Macron? À défaut d’appeler l’Union européenne à transformer le visa actuel en visa de circulation dans le cadre d’un espace méditerranéen de démocratie, pourquoi donc ne pas appeler la France à un espace francophone de démocratie qui soit un espace de libre circulation entre démocraties francophones? 

Assurément, le monde a changé et les mentalités populaires bougent à vitesse hallucinante; il est bien temps que nos responsables arrêtent de l’ignorer et de ne pas tenir compte, du coup, de l’esprit de la Tunisie nouvelle, ce qu’il impose surtout en termes d’innovation politique et diplomatique. . 

Par Farhat Othman (Ancien diplomate, écrivain) - Source de l'article Kapitalis

Algérie-UE: maîtriser les règles d'origine pour bénéficier des exonérations douanières

Algérie-UE: maîtriser les règles d'origine pour bénéficier des exonérations douanières

Les exportateurs algériens hors hydrocarbures sont tenus de maîtriser les règles d'origine pour bénéficier des opportunités commerciales et de l'exonération douanière, ont soutenu lundi à Alger les participants à un séminaire sur les règles d’origine préférentielle pan-euro-méditerranéennes.

Les règles d'origine sont des critères permettant de déterminer le pays d'origine d'un produit. Elles sont importantes du fait que les droits et restrictions applicables dépendent dans bien des cas de la provenance des produits importés.

Dans ce cadre, un séminaire a été organisé par le ministère du Commerce et la Délégation de l'Union européenne en Algérie pour élargir les connaissances sur la mise en oeuvre de ces règles ainsi que les techniques de négociation des cadres des administrations du commerce et des douanes et des opérateurs économiques.
L’objectif de cette rencontre est d'assurer une meilleure compréhension des règles d’origine et des procédures douanières applicables, de sorte que les exportateurs algériens hors hydrocarbures potentiels puissent effectivement bénéficier des opportunités commerciales préférentielles et profiter des exonérations en terme de droits de douanes grâce à ces règles, ont expliqué les organisateurs.
"On ne peut pas promouvoir les exportations sans la maîtrise des règles d'origine", a affirmé le directeur général du commerce extérieur au niveau du ministère du Commerce, Saïd Djellab.

Selon lui, ces règles sont un élément essentiel pour que les produits algériens, accédant aux marchés de l'UE, puissent bénéficier des exonérations douanières, rappelant que l'Algérie est liée à l'UE par un Accord d'association entré en vigueur en 2005.
Les entreprises potentiellement exportatrices doivent connaître les règles d'origine préférentielle, a-t-il insisté en citant celles activant notamment dans l'électroménager, les téléviseurs, la téléphonie mobile, les produits agroalimentaire et agricoles.
Ainsi, une centaine d'opérateurs économiques ont pris part à ce séminaire au cours duquel des exposés techniques ont été présentés par des experts de l'UE sur les critères qui déterminent les règles d’origine préférentielle.

Ces explications devraient permettre aux exportateurs potentiels de mieux élaborer leur stratégie d'exportation, sachant que les règles d'origine sont définies dans le cadre d'un protocole appelé "protocole 6" de l'Accord d'association Algérie-UE.

Pour les produits industriels, la règle d'origine préférentielle stipule que la part des composants étrangers utilisés dans la fabrication du produit fini ne doit pas dépasser les 70% pour pouvoir bénéficier des exonérations douanières dans les marchés de l'UE.

Pour sa part, M. Pawel Szatkowski, représentant de la commission de l'UE en Algérie, a présenté l'état des lieux du commerce Algérie-UE tout en faisant savoir que le cumul des investissements directs étrangers de l'UE en Algérie est de 14 milliards d’euros.
Il a, en outre, indiqué que la valeur d'échange commerciaux entre les deux parties avait connu une baisse depuis les trois dernières années en raison de la chute des prix du pétrole, précisant que les exportations algériennes vers l'UE sont composés majoritairement de pétrole et de gaz, suivis des produits chimiques et d'une petite quantité de produits agricoles. 
Pour rappel, la zone pan-euro-méditerranéenne est une convention fondée au milieu des années 2000 sur un réseau d'accords de libre-échange dont les protocoles sur l'origine comprennent des règles identiques.

Un processus de négociation pour la révision de cette convention avait été entamé en 2007 en vue d'assouplir et de moderniser les règles commerciales avec des facilités et la généralisation de certaines notions et la définition d'une nouvelle durée du certificat d'origine.

Selon M. Djellab, un travail est en cours d'élaboration pour la mise en place d'un seul protocole qui définit les règles d'origine entre les pays liés par un accord d'association avec l'UE. Ce protocole vise à simplifier les règles d'origine et devrait intervenir en fin 2018, a-t-il précisé.

Appelé aussi zone de cumul d'origine pan-euro-méditerranéenne, cet espace concerne initialement les 28 Etats de l'UE, la Turquie, l'Association européenne de libre-échange (AELE), les îles Féroé ainsi que les pays signataires de la déclaration de Barcelone dont fait partie l'Algérie.

L'Algérie, qui a ratifié cette convention en septembre 2016, mise sur cette zone pour bénéficier de ses règles préférentielles en vue d'augmenter ses exportations hors hydrocarbures.

Source de l'article APS

Edito : Imprévisible Europe

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Décidément la gestion du partenariat avec l’Europe n’est pas une tâche de tout repos.

Et quand on décortique cet ensemble de plus près on peut comprendre les raisons de ses attitudes erratiques pour ne pas dire instables. C’est que l’Union européenne n’est d’abord pas ce bloc monolithique homogène qu’on pourrait croire. L’Union est même l’exemple type de l’organisation polycéphale cacophonique. Entre le Conseil, la Commission, le Parlement ou encore d’autres acteurs marginaux qui viennent se joindre à la mêlée de temps à autre, comme la Cour de justice récemment, les positions des 27 varient en fonction des dossiers, des intérêts en jeu et surtout de ceux qui, à Bruxelles, à Strasbourg ou ailleurs, s’activent à faire du lobbying pour défendre ces intérêts.

Depuis toutes ces décennies que durent les relations du Maroc avec l’Europe, il est aujourd’hui plus établi que la logique européenne en la matière est basée sur une démarche à géométrie variable guidée uniquement par les intérêts et rien d’autre. Quand il s’agit d’un accord aussi vital pour l’Europe que celui qui la lie au Maroc au sujet de la pêche, l’Union n’hésite pas à faire tout ce qu’il faut pour presser l’administration marocaine de signer le plus tôt possible. C’est que de l’autre côté, il y va du quotidien de milliers d’opérateurs européens, voire de la paix sociale, particulièrement dans des pays comme l’Espagne. Il y a quelques semaines, aussi, on se rappelle cette décision farfelue de la Commission quand elle voulut mettre le Maroc sur la liste de pays qu’elle considère comme des paradis fiscaux.

Résultat de recherche d'images pour "Maroc Saâd Benmansour"Il est grand temps que le Maroc apprenne aussi à dépasser les considérations d’ordre protocolaire, amical ou relevant de la cordialité de voisinage pour ne faire parler que ses intérêts et à tous les niveaux, que ce soit du côté institutionnel ou du côté des opérateurs du privé. Si, par exemple, nos produits rapportent commercialement plus sur d’autres marchés comme la Russie, l’Amérique du Nord ou l’Asie, pourquoi alors continuer à les écouler en Europe avec toutes les petites misères qu’on connaît? Intérêts pour intérêts et c’est au mieux-disant…

Par Saâd Benmansour - Source de l'article Aujourd'hui Maroc

Colloque international sur la Méditerranée, les 19 et 20 février à Carthage

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Des chercheurs et universitaires tunisiens et italiens plancheront, les 19 et 20 février 2018, sur le mythe de la Méditerranée. 

Ce 4e Colloque international des études méditerranéennes, qu’abritera l’Académie tunisienne des sciences, des lettres et des arts (Beit al-Hikma), sera organisé par le département d’Italien de la Faculté des lettres de la Manouba en collaboration avec l’Association internationale pour les études de la langue et la littérature italiennes (AISLLI), la Chaire Vincenzo Consolo pour le dialogue culturel et citoyen et le Club culturel Tahar Haddad, sous la supervision des professeurs Meriem Dhouib et Alfonso Campisi, président de l’AISLLI et directeur la Chaire Vincenzo Consolo en Sicile. 

Ce colloque international sera précédé, le 18 février 2018, par un autre événement culturel tuniso-italien, sous le titre «Tunisie et l’appel des origines oubliées sur les rives de la Méditerranée, espace de création et de partage», qui se tiendra au Club Tahar Haddad, dans la médina de Tunis. 

Outre les spécialistes du dialogue des cultures et des religions, cette manifestation verra notamment la participation du musicien et compositeur tunisien Jamel Chebbi, de Ilaria Guidantoni, la journaliste, blogueuse et écrivaine italienne, spécialiste de la culture méditerranéenne et du monde arabe, et Flaviano Pisanelli, professeur de littérature italienne à l’Université Paul Valéry de Montpellier 3 (France), poète et traducteur

Source de l'article Kapitalis

Depuis la Libye, des corridors humanitaires à enjeux multiples

Entre 5 000 et 10 000 réfugiés devraient être évacués grâce aux corridors 
humanitaires reliant la Libye à l’Europe en 2018. AFP/Safin Hamed
Jusqu’à 10 000 réfugiés pourraient être évacués en 2018, grâce à ce système de couloir reliant l’Afrique à l’Europe.

Testés avec réussite au Liban, des corridors humanitaires reliant la Libye à l’Europe ont été mis en place depuis la fin de l’année 2017. L’objectif est de créer des parcours légaux, qui permettent aux États de gérer l’afflux de réfugiés, tout en assurant la sécurité de ces derniers durant leur déplacement. « En 2018, nous essaierons d’évacuer entre 5 000 et 10 000 individus », explique à L’Orient-Le Jour Roberto Mignone, représentant du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) en Libye. Seules les personnes les plus vulnérables provenant d’Afrique subsaharienne seront concernées. 

Souhaitant coûte que coûte se rendre en Europe, des dizaines de milliers de personnes ont recours à des passeurs pour quitter l’Érythrée, l’Éthiopie, la Somalie, le Yémen ou encore la Syrie. Les conditions de voyage sont terribles, les actes de violence sont fréquents et l’extorsion financière est routinière. En novembre 2017, un documentaire de CNN révélait les conditions de vie des migrants en Libye, en rapportant notamment que certains étaient vendus aux enchères comme des esclaves. Une situation que les accords conclus en 2011 puis en juillet 2017 entre la Libye et l’Europe n’ont fait qu’entériner. Un fonds européen est versé à Tunis pour empêcher les migrants de traverser la Méditerranée et les protéger. 

Les corridors interviennent dans l’idée d’agir en amont, directement en Libye. « Le but est de leur éviter de risquer leur vie durant leur migration en Libye et à travers la Méditerranée  », précise Roberto Mignone. Ce système est inspiré des couloirs instaurés en décembre 2015 depuis les camps libanais de réfugiés syriens et irakiens, créés à l’initiative d’associations religieuses italiennes comme l’association catholique Sant’Egidio. Au Liban comme en Libye, ces organisations travaillent en étroite collaboration avec le HCR pour repérer et enregistrer les réfugiés à évacuer directement dans les centres de détention et les camps. 
Les plus « vulnérables » sont priorisés : les familles, les mères seules, les mineurs isolés, les femmes enceintes, les personnes âgées ou malades. Cette sélection varie selon les individus, explique Maria Quinto, responsable des corridors humanitaires au Liban pour Sant’Egidio, à L’OLJ : « Chaque situation est différente : certains ont un besoin urgent de partir, d’autres ont des problèmes de papier. Nous devons donc rencontrer les personnes plusieurs fois. »

L’architecture d’un couloir

Les migrants interceptés en mer par les gardes-côtes libyens «  sont arrêtés et placés au sein de centres de détention gérés par la Libye  », détaille Roberto Mignone. Conjointement, associations et HCR se rendent dans ces centres pour enregistrer les réfugiés, leur proposer des soins médicaux et une certaine protection. En 2017, 1 424 personnes ont été libérées et envoyées dans des infrastructures onusiennes à Tripoli. Ils sont ensuite emmenés soit aussitôt en Europe, soit placés dans un centre de transit au Niger. 

Le processus d’asile commence par l’interrogation et l’évaluation des situations individuelles des individus. Les ambassades des pays d’accueils intéressés se rendent directement dans les centres pour les rencontrer. « Or l’Italie est le seul pays à avoir établi une ambassade à Tripoli », précise Roberto Mignone. Parce que Rome ne peut accueillir tout le monde, certains attendent à Niamey d’être interrogés et régularisés par les ambassades présentes et volontaires. 

Entre novembre et décembre 2017, le couloir entre la Libye et l’Europe est inauguré par l’évacuation depuis Tripoli d’environ 390 réfugiés « vulnérables ». 162 ont directement été transportées à Rome, les 228 autres ont dû transiter par le Niger. Tout ce processus peut durer trois mois « si tout va bien », précise Roberto Mignone. Et l’encadrement se poursuit jusqu’aux pays d’accueil. « Nous demandons aux familles d’accueil de la communauté de prendre en charge les réfugiés syriens pendant un an après leur arrivée en Italie », explique Maria Quinto avec fierté. Depuis fin 2015, ces familles tutrices sont en charge de les aider dans leur intégration sociale et professionnelle. Ils sont hébergés dans des appartements privés et leur sont garantis des soins médicaux, des cours d’italien et la scolarisation de leurs enfants.

Un système gagnant pour tout le monde

« Actuellement, le système est perdant pour tout le monde, sauf pour les trafiquants. Nous voulons qu’il soit gagnant pour les pays, comme pour les réfugiés  », insiste Roberto Mignone. La Libye, la France, l’Italie et la Belgique sont déjà convaincues. Au-delà d’un accompagnement total des individus, les couloirs humanitaires sont un moyen de contrôle du flux migratoire. 

D’un côté, l’Europe filtre les individus en dehors de ses frontières. De l’autre, la Libye reçoit de l’aide financière, infrastructurelle et humaine pour gérer le passage des migrants et aider ces derniers à se stabiliser suite à la guerre civile de 2011. Pour ce qui est de la protection des populations, Maria Quinto assure en se basant sur son expérience au Liban que le système porte ses fruits. « Cela sera un bon moyen d’éviter le trafic et de sécuriser les migrants, quand les corridors seront plus récurrents et qu’ils transporteront davantage de personnes », précise la responsable de Sant’Egidio. Du reste, l’objectif de 10 000 personnes prises en charge promu par l’Italie, ainsi que la lutte contre l’immigration illégale sont conditionnés par la volonté et les capacités d’accueil des pays européens.