L’Algérie et l’Union européenne jugent positif le bilan de leur coopération en 2012


Entre l’Algérie et l’Union européenne, tous les sujets politiques sont abordés. Il n’y a plus de sujets tabous dans leurs discussions bilatérales, y compris ceux des droits de l’Homme, de la société civile et des réfugiés. C’est ce qu’a affirmé, le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, jeudi à Bruxelles, où il a représenté l’Algérie à la 7e Session du Conseil d’association Algérie-UE.  

image «Tous les sujets sont abordés dans le sous comité du dialogue politique algéro-européen, il n’y a plus de sujets tabous y compris ceux des droits de l’Homme, de la société civile et des réfugiés», a déclaré M. Medelci, lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue chypriote, Mme Kozakou Marcoulis, dont le pays assure la présidence de l’UE.«Ces questions, considérées pendant plusieurs années comme des sujets tabous, exclues du dialogue, sont aujourd’hui intégrées au dialogue. L’Algérie progresse dans ces domaines d’une manière volontariste car elle considère que c’est son droit d’avancer dans la consolidation des droits de l’Homme», a-t-il précisé.
M. Medelci a indiqué avoir discuté avec la partie européenne, au cours de cette réunion, de la question de la circulation des personnes qui reste à consolider, selon lui, malgré les efforts enregistrés dans ce domaine. Il précise que la question de sécurité évoquée par l’UE, et qui est à l’origine du refus d’octrois de visas est bien prise en charge à travers le bon fonctionnement des accords de réadmission que l’Algérie a conclus avec la plupart des pays européens.  Pour la nouvelle politique européenne de voisinage, M. Medelci s’est dit optimiste sur l’aboutissement des négociations entre Alger et Bruxelles sur un accord consensuel. «Les premières discussions exploratoires nous mettent dans une position qui nous rend particulièrement optimistes quant à l’issue de ces négociations et nous allons, au cours du premier semestre 2013, avancer dans ces négociations pour aboutir à un programme d’action consensuel», a-t-il dit.
Globalement, le bilan de cette coopération durant les 18 derniers mois a été «fructueux», a indiqué Mourad Medelci, notamment sur le plan économique, marqué, en 2012, notamment par la conclusion d’un accord sur le démantèlement tarifaire et de la Convention régionale Pan-Euromed sur les règles d’origine. Les relations énergétiques stratégiques entre l’Algérie et l’UE devraient également se consolider à la faveur d’un mémorandum d’entente qui va renforcer la coopération entre les deux parties, aussi bien dans le domaine des énergies conventionnelles que des énergies renouvelables, a indiqué M. Medelci. Pour autant, M. Medelci a plaidé pour un retour des investissements européens en Algérie, qui se prépare à renforcer dès 2013 son climat des affaires, saisissant cette occasion pour faire un appel aux opérateurs européens pour venir investir dans le pays. Pour sa part, la ministre chypriote des Affaires étrangères, Mme Erato Kozakou Marcoulis, dont le pays assure la présidence tournante de l’UE, a indiqué que «la coopération algéro-européenne a été riche en développements positifs durant 2012», et a particulièrement souligné la décision de l’Algérie de négocier une adhésion à la 
Nouvelle politique du voisinage. La chef de la diplomatie chypriote a salué par ailleurs les réformes menées par l’Algérie, notamment sur le plan politique, en indiquant avoir évoqué avec son homologue algérien les moyens de renforcer le rôle de la société civile. Mme Kozakou Marcoulis s’est félicitée, au passage, du renforcement des échanges politiques entre l’Algérie et l’Union européenne, marqués cette année par la visite en Algérie de Catherine Ashton, Haute représentante de l’UE pour les Affaires étrangères et la Politique de 
sécurité et de M. Stefan Füle, Commissaire européen à l’élargissement et à la politique de voisinage. Ces échanges se sont également renforcés par la participation d’une mission d’observation européenne aux élections législatives du 10 mai dernier, relève-t-elle. Au plan régional, elle a souligné que l’UE et l’Algérie sont toutes les deux préoccupées par la situation au Sahel. 
Par Amar Rafa - Source de l'article La Tribune d'Algérie

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