Décidément la gestion du partenariat avec l’Europe n’est pas une tâche de tout repos.
Et quand on décortique cet ensemble de plus près on peut comprendre les raisons de ses attitudes erratiques pour ne pas dire instables. C’est que l’Union européenne n’est d’abord pas ce bloc monolithique homogène qu’on pourrait croire. L’Union est même l’exemple type de l’organisation polycéphale cacophonique. Entre le Conseil, la Commission, le Parlement ou encore d’autres acteurs marginaux qui viennent se joindre à la mêlée de temps à autre, comme la Cour de justice récemment, les positions des 27 varient en fonction des dossiers, des intérêts en jeu et surtout de ceux qui, à Bruxelles, à Strasbourg ou ailleurs, s’activent à faire du lobbying pour défendre ces intérêts.
Depuis toutes ces décennies que durent les relations du Maroc avec l’Europe, il est aujourd’hui plus établi que la logique européenne en la matière est basée sur une démarche à géométrie variable guidée uniquement par les intérêts et rien d’autre. Quand il s’agit d’un accord aussi vital pour l’Europe que celui qui la lie au Maroc au sujet de la pêche, l’Union n’hésite pas à faire tout ce qu’il faut pour presser l’administration marocaine de signer le plus tôt possible. C’est que de l’autre côté, il y va du quotidien de milliers d’opérateurs européens, voire de la paix sociale, particulièrement dans des pays comme l’Espagne. Il y a quelques semaines, aussi, on se rappelle cette décision farfelue de la Commission quand elle voulut mettre le Maroc sur la liste de pays qu’elle considère comme des paradis fiscaux.
Par Saâd Benmansour - Source de l'article Aujourd'hui Maroc
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