Le Secrétariat de l’UpM (Union pour la Méditerranée) lance, conjointement avec l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), un projet de restauration des forêts en Méditerranée qui sera initialement mis en œuvre au Maroc et au Liban.
Baptisé « Renforcer la restauration des forêts et des paysages pour restaurer la biodiversité et promouvoir des approches communes d’atténuation et d’adaptation en Méditerranée », ce projet aura un impact direct sur la population locale, en particulier dans les zones rurales bénéficiant d’écosystèmes plus riches, indique un communiqué de l’UpM, publié jeudi à l’occasion de la Journée internationale des forêts, célébrée le 21 mars de chaque année.
La mise en œuvre de cette initiative contribuera à la restauration des écosystèmes, à l’adaptation au changement climatique et à la préservation de la biodiversité, grâce à l’Initiative internationale sur le climat du ministère fédéral allemand de l’Environnement, de la Conservation de la nature et de la Sécurité nucléaire (BMU).
Ce projet a été approuvé par les 43 pays de l’Union pour la Méditerranée en décembre 2018. Il implique de multiples partenaires dans la région et prévoit, dès son lancement, une mise en œuvre potentielle dans d’autres pays méditerranéens.
Le projet se déroulera sur une période de quatre ans, tant au niveau régional que national. Au niveau national, des activités seront menées dans des sites présélectionnés au Maroc et au Liban, dans le but de mettre en œuvre la restauration des forêts et des paysages.
Au niveau régional, des activités d’assistance technique et de renforcement des capacités seront proposées aux États membres de l’UpM souhaitant mettre en œuvre la restauration de forêts et de paysages dans leur propre pays afin de réaliser leurs contributions nationales déterminées dans le cadre de l’Accord de Paris.
La 6ème Semaine forestière méditerranéenne du Liban (Broummana, 1-5 avril 2019) sera l’occasion de présenter le contexte régional du projet.
Cité dans le communiqué, Miguel García-Herraiz Roobaert, secrétaire général adjoint de l’UpM pour l’Environnement et l’Eau, souligne que « la région méditerranéenne comprend plus de 25 millions d’hectares de forêts et environ 50 millions d’hectares de terres boisées. Cependant, les facteurs sociaux et institutionnels sont aussi importants que les facteurs biologiques dans la construction et la mise en œuvre de ces projets ».
Avec ce projet, a-t-il ajouté, « nous construisons des approches innovantes en matière de gestion des terres, qui sont essentielles à la réalisation des contributions déterminées nationales (NDC) que les gouvernements ont soumises dans le cadre de l’Accord de Paris sur l’environnement ».
Tiina Vähänen, chef de la Division des politiques et des ressources forestières de la FAO à l’ONU, a relevé que, « conformément à l’adoption internationale récente de l’initiative des Nations Unies sur la restauration des écosystèmes 2021-2030, la 6ème Semaine forestière méditerranéenne au Liban offre une opportunité pour les pays méditerranéens, à travers la restauration au niveau régional des écosystèmes dégradés, pour lutter contre le dérèglement climatique et promouvoir la biodiversité, l’approvisionnement en eau et la sécurité alimentaire ».
« Grâce à ce projet financé par l’Initiative internationale sur le climat, la région méditerranéenne renforcera ses capacités nationales, régionales et sa volonté politique de planifier avec succès, mettre en œuvre et surveiller des programmes à grande échelle intégrant la restauration des forêts et des paysages afin d’atteindre les contributions déterminées nationales dans le contexte de l’Accord de Paris ».
Le communiqué relève que le bassin méditerranéen est le deuxième écosystème au monde le plus riche en termes de biodiversité, notamment en diversité végétale avec plus de 25.000 espèces de plantes.
Les forêts méditerranéennes et les autres terres boisées de la région apportent une contribution vitale au développement rural, à la réduction de la pauvreté et à la sécurité alimentaire, ainsi qu’aux secteurs de l’agriculture, de l’eau, du tourisme et de l’énergie.
Cependant, les espaces protégées ne couvrent que 9 millions d’hectares, soit 4,3% de la superficie totale de la région.
Les forêts ont un rôle majeur à jouer pour combattre et améliorer la capacité de résilience au changement climatique.
Source de l'article Infomédiaire
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