La troisième édition de "La Méditerranée du futur" a réuni plus d'un millier de personnes à Marseille. En face des porteurs de projets, une soixantaine d'investisseurs.
Dynamiser les relations économiques entre les deux rives de la Méditerranée. Tel a été l'enjeu de la manifestation "La Méditerranée du futur", dont la 3e édition s'est tenue à Marseille à la fin du mois de novembre.
Après avoir travaillé sur le climat, puis la jeunesse, c'est sur les projets qu'ont porté les rencontres dont l'objet a été d'ancrer un peu plus la Région dans une démarche proactive et de valorisation. Avec notamment la présentation à cette occasion, d'une quarantaine de projets labellisés dont le président Renaud Muselier a souligné qu'ils sont à la recherche "de 250 millions d'euros pour faire progresser leur ambition". Une étape pragmatique qui ne vise nullement à prendre la place de la diplomatie, "mais se veut complémentaire, avec une place spécifique". Place aux projets.
Alseamar, une entreprise de Rousset filiale du groupe Alcen, produit des drones "planeurs" sous-marins à même de servir l'exploration océanographique. Le projet porté consiste en un service de surveillance de larges zones maritimes. Le besoin de financement évalué entre 3 et 5 millions d'euros.
À Marseille, le projet Giptis soutenu par l'Assistance publique des hôpitaux de Marseille, vise à renforcer la lutte contre les maladies génétiques. Initialement prévu pour 2020, cet Institut verra finalement le jour en 2023, sur le site de l'hôpital de la Timone. Besoin de financement : 22,7 M€.
Autre projet que celui d'Hynovar, un consortium dont le coeur est la Chambre de commerce du Var. Objectif : développer le carburant hydrogène dans les transports et notamment le maritime. Le budget est évalué à 18 M€ dont 7 M€ de fonds publics.
Modulo dont le coût total est chiffré à 2,6 M€, vise à valoriser les restes alimentaires dans l'agglomération marseillaise par microméthanisation.
Dans un autre registre, Upcycle qui entend favoriser le retour à la terre de déchets organiques, s'apprête à installer sept sites pilotes pour gérer des biodéchets grâce à des composteurs électromécaniques.
Autre exemple d'innovation, que le projet de la société italienne Greenrail qui propose une traverse béton-composite hybride durable. Le besoin de financement a été évalué à 2 M€.
La société Aedificare, basée à Marseille, propose de déconstruire et réutiliser les matériaux pour bâtir autrement.
BuyCo, acteur numérique de l'économie maritime lui aussi marseillais, poursuit le développement de sa plateforme collaborative qui permet de simplifier la gestion des expéditions de conteneurs maritimes. Le besoin de financement est chiffré à 2 M€.
Toujours dans le maritime, MGI qui joue la carte du smart port, nourrit le projet "data mare nostrum". Une plateforme d'échanges d'informations intra-méditerranéenne. Trois ports sont concernés.
Maritime toujours, avec Eco nautisme qui développe le système "stop ancre" pour un mouillage plus rapide.
Dans les airs cette fois, Hovertaxi (aérodrome du Castellet) souhaite développer une prestation de transport à partir d'un aéronef 100 % électrique.
Pur produit de coopération, la plateforme digitale Transpare qui se partage entre Marseille et Casablanca, vise à optimiser la collaboration entre importateurs et exportateurs, ainsi que les spécialistes du transport international.
WindPulse technologies (Nice) qui intervient dans le secteur des énergies renouvelables, propose une turbine éolienne verticale inédite, mue par la seule force des fluides.
Enfin, Iadys (Roquefort-la-Bédoule), a mis au point Jellyfishbot. Un robot qui collecte des macro-déchets présents à la surface de l'eau.
Autant d'exemples qui attestent de possibilités de coopérations et de développement en Méditerranée.
Coopérer et aménager
Africa Digital hub porté par Tunisie groupement DTA et France icone, est un démonstrateur comprenant deux data center. L'un à Bizerte, l'autre à Marseille, les deux ayant en commun d'être alimentés en énergie renouvelable. Le projet est évalué à 3,1 M€.
Mediterranea, porté par le Centre méditerranée de la communication audiovisuelle, cible les jeunes avec pour objectif de créer de nouveaux formats. Un besoin de financement chiffré à 10 M€.
Eco Town, autre exemple porte sur la transition écologique de petites villes du littoral afin qu'elles deviennent des écocités en coopération avec des ONG locales. Cassis est concernée.
D'autres projets portent sur la lutte contre les inondations (Maroc), la protection du patrimoine ou le traitement des eaux grâce à des micro-stations (Algérie).
Source de l'article La Provence
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