HOMERe essaime dans toute la Méditerranée

Les représentants des différents HOMERe de Méditerranée. Photo HOMERe

L'association HOMERe pré-sélectionne des étudiants de la rive sud de la Méditerranée et les propose à des entreprises qui les formeront pendant six mois en France, dans leur siège social, avant de leur proposer un emploi de cadre dans leur filiale basée dans le pays d'origine du stagiaire. 
Une aide européenne d'un million d'euros sur 18 mois permet à HOMERe de financer en partie l'organisation de 250 stages internationaux entre la France, le Maroc, la Tunisie et l’Égypte.
 
Pour réussir son pari, HOMERe France a déjà essaimé dans quatre pays, avec la création entre le printemps 2018 et aujourd'hui (9 octobre 2019) d'HOMERe Maroc, d'HOMERe Tunisie, d'HOMERe Égypte via l'AIFE (association des ingénieurs francophones d’Égypte) et d'HOMERe Italie. Avant la fin de l'année 2019, l'Algérie et l'Espagne devraient également voir éclore une association HOMERe. Puis suivront la Jordanie, le Liban, la Grèce et la Palestine.
 
« Ces structures nationales sont très importantes et doivent être représentatives de leur pays » insiste le président d'HOMERe France, Léo Vincent. « Elles disposent d'une forte autonomie. Seuls des locaux peuvent prendre en compte les réalités de terrain, que ce soit au niveau juridique, politique ou économique. La notion de stage reste très différente entre la France, l'Italie et l’Égypte. De plus, les associations doivent travailler avec les ministères ».

Convaincre les entreprises

HOMERe réunit 34 membres, essentiellement des réseaux académiques et des confédérations d'entreprises. Les différents HOMERe sont le plus souvent créés par des universités, mais Léo Vincent, voit dans les entreprises une composante essentielle. « Ce n'est pas toujours facile, mais la réussite d'HOMERe suppose qu'universitaires et chefs d'entreprises se parlent, travaillent ensemble ».
 
Les forums constituent un outil indispensable pour faire se rencontrer entreprises et futurs stagiaires au cours d'entretiens de recrutement. « Il faut convaincre les décideurs économiques de l'intérêt des stages rémunérés. Certains pays ne connaissent que les stages gratuits, généralement sur de courtes périodes » précise Léo Vincent. Le Maroc organisera son premier rendez-vous fin 2019. La Tunisie suivra dans la foulée.
 
HOMERe met en avant deux impératifs. Tout d'abord, le stage, rémunéré au moins à hauteur de 800 € par mois, doit se dérouler sur au moins six mois. Deuxièmement, l'embauche se fait dans le cadre d'un retour au pays une fois le stage terminé. « C'est pourquoi nous ciblons prioritairement les entreprises disposant d'un siège en France, en Espagne ou en Italie, et d'une filiale sur la rive sud de la Méditerranée » explique Léo Vincent.
 
Jusqu'à présent, plus de 90% des stages HOMERe concernait le secteur des technologies de l'information. Mais la demande commence aujourd'hui à s'étendre aux métiers du tourisme, des transports maritimes, de la pêche, de l'administration.

Source de l'article Econostruminfo

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