Le secteur privé, moteur de croissance dans la région MENA

Le secteur privé peut être un moteur essentiel de la croissance et de la prospérité au Moyen-Orient et en Afrique du Nord (MENA), pour peu que des politiques efficaces soient mises en œuvre afin de répondre aux défis majeurs dans cette région, souligne un rapport publié lundi par trois des principales institutions financières et de développement internationales.

Résultat de recherche d'images pour "mena region"Selon ce rapport conjoint de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), de la Banque européenne d’investissement (BEI), ainsi que de la Banque mondiale (BM), "les pouvoirs publics de la région MENA ont tout intérêt à inscrire parmi leurs principales priorités l’adoption de stratégies pour accroître la productivité des entreprises, ainsi que la réaffectation des ressources aux plus productives d’entre elles".

Ce rapport élaboré suite à une enquête sur les entreprises à laquelle ont participé plus de 6.000 sociétés situées dans huit pays et territoires différents (La Cisjordanie et la bande de Ghaza, Djibouti, l’Egypte, la Jordanie, le Liban, le Maroc, la Tunisie et le Yémen), met en évidence quatre aspects qui nécessitent une action des autorités.

Il s’agit de l’amélioration du climat des affaires, de l’accroissement de l’accès au financement, de parvenir à une meilleure éducation, à de meilleurs emplois et compétences, et promouvoir le commerce, la concurrence et l’innovation.

Les entreprises ayant participé à l’enquête ont été nombreuses à mentionner l’instabilité politique, la corruption, l’alimentation électrique déficiente et l’accès inadapté au financement parmi les obstacles à leur développement.

"Il est primordial de trouver une solution pour combler le fossé entre les banques et les entreprises si l’on veut augmenter les perspectives de croissance dans la région. Or, les institutions de financement internationales disposent de l’expertise requise et de la volonté de venir en renfort des politiques nationales", a souligné Debora Revoltella, économiste en chef de la BEI, cité dans le rapport.

Les barrières commerciales et le manque de personnel entravent la croissance

Les entreprises ont également désigné les barrières commerciales et le manque de personnel qualifié comme des entraves à l’innovation et à la croissance.

Dans plusieurs pays, les participants à l’enquête constatent un décalage entre les entreprises et les canaux de financement formels, empêchant de saisir les opportunités de croissance.

"En identifiant les obstacles et les défis qui pèsent sur le secteur privé et sur la croissance économique de la région MENA, nous aiderons nos institutions respectives à soutenir des politiques pour améliorer le climat des affaires", a déclaré Sergeï Guriev, l'économiste en chef de la BERD, cité également dans le rapport.

"Dès les premiers temps de notre engagement dans la région, nous nous sommes concentrés sur le développement du secteur privé par des programmes ad hoc ainsi que par des investissements dans les infrastructures et les services. En parallèle, nous nous attachons à renforcer la compétitivité qui est la clé pour régler l’un des principaux problèmes de la région, le chômage, en particulier chez les femmes, les jeunes, et les diplômés", a-t-il ajouté.

Le rapport des trois institutions met en avant "une marge de progrès considérable" grâce à l’amélioration de l’éducation, de l’emploi et des compétences, en particulier pour les femmes et les jeunes. 

Il convient d’adopter des politiques pour supprimer les obstacles à l’entrée des femmes sur le marché du travail et pour cibler davantage les jeunes, ainsi que de mettre en place des incitations à développer la formation au sein des entreprises, préconise ce rapport qui soutient que des mesures pour soutenir l’émergence et la croissance de start-ups innovantes sont susceptibles d’avoir un effet particulièrement bénéfique sur l’emploi des jeunes.

En matière de commerce, de concurrence et d’innovation, le rapport observe que pour accroître leur productivité, les entreprises ont besoin d’une plus grande ouverture à l’international. 

Source de l'article Maghrebemergent

Éducation par l’art : un projet de l’UE aide les jeunes à développer leurs talents artistiques



Le projet « Education par l’art » (edART), financé et mis en œuvre par l’UE à Agadir, au Maroc, a tenu sa cérémonie de clôture le samedi 16 juillet, en mettant en valeur le travail des vingt jeunes talents soutenus par le projet.
 
Le projet a proposé des ateliers hebdomadaires portant sur la musique et les arts visuels.  Les participants ont également bénéficié de plusieurs cours de maître pendant lesquels ils ont eu l’occasion d’échanger avec des artistes professionnels.
 
Tout au long du projet, les participants ont créé et chanté 9 chansons sur des thèmes variés, mêlant musique locale et occidentale. Ils ont également produit 15 projets d’arts visuels dans les domaines de la photographie, de l’animation, du court métrage, du documentaire et une première expérience fructueuse en utilisant la technique Stop Motion
 
Pour en savoir plus
EU Neighbourhood Info Centre - Maroc 
Délégation de l’UE au Maroc – site internet et page Facebook

Rapport sur les résultats des instruments TAIEX et Jumelage réalisés en 2015


L’instrument d’assistance technique et d’échange d’informations (TAIEX) et Jumelage, l’instrument pour le renforcement des institutions à long terme, ont annoncé la publication d’un rapport annuel conjoint présentant les résultats et les activités mises en œuvre par ces deux instruments dans les pays du voisinage de l’UE et ceux visés par l’élargissement en 2015. 

« Aujourd’hui, TAIEX et Jumelage, son instrument frère à plus long terme, font toujours l’objet d’une forte demande en tant qu’outils performants et les plus efficaces pour le renforcement des capacités et la fourniture de conseils et d’orientations en matière de valeurs, de normes et de législation de l’UE, » a déclaré le commissaire européen pour la politique européenne de voisinage et les négociations d’élargissement, Johannes Hahn, dans la préface du rapport.
 
La publication explique l’essence des deux instruments, présente des infographies montrant les résultats de leurs travaux dans les pays du voisinage de l’UE et ceux visés par l’élargissement, des exemples de réussite dans la région et les impressions des experts qui y sont associés. Le rapport énumère également les domaines dans lesquels ces instruments fournissent une aide, et explique comment les pays éligibles et intéressés peuvent utiliser les deux instruments.
 
TAIEX est un outil motivé par la demande qui soutient les pays désireux de rejoindre l’Union européenne ou de renforcer leur coopération avec cette dernière dans le rapprochement des législations, des réglementations et des normes de qualité nationales de celles des États membres de l’UE dans le cadre d’accords de coopération ou d’association signés avec l’UE. Cette année, cet instrument de l’UE célèbre son 20e anniversaire.
 
Jumelage est un instrument de pair à pair unique qui met des fonctionnaires des États membres de l’UE à disposition des régions du voisinage et de celles visées par l’élargissement en vue de favoriser des échanges pratiques et de leur fournir des informations sur les normes et les meilleures pratiques de l’UE. Il sert également à établir une coopération directe sur le terrain entre les pairs des pays bénéficiaires et des États membres de l’UE. 
 
Pour en savoir plus
Rapport d’activité 2015 TAIEX et Jumelage
TAIEX – site internet
EU Neighbourhood Info Centre  Fiche projet TAIEX
EU Neighbourhood Info Centre  Fiche projet Jumelage

Projet MedFish : 14 pêcheries méditerranéennes sélectionnées pour une évaluation de leur durabilité WWF

Lancé en septembre 2015 dans l'objectif de comprendre et évaluer la durabilité des pêcheries méditerranéennes en France et en Espagne, le projet Medfish porté par le WWF et le MSC passe aujourd'hui à une nouvelle étape clé. 

14 pêcheries (7 françaises, 7 espagnoles) viennent d'être sélectionnées pour une première évaluation de leur durabilité selon le Référentiel de Pêche Durable du MSC.

Conformément aux règles du MSC, des organismes de certification indépendants accompagnés d'experts locaux seront ainsi en charge de pré-évaluer les performances de ces pêcheries sur la base du référentiel MSC. Des plans de progrès sur-mesure seront ensuite proposés aux pêcheries impliquées.

Comprendre la diversité de la pêche en Méditerranée

La première phase du projet MedFish a consisté à mieux connaître la structuration et le fonctionnement des pêcheries en Méditerranée. Réalisée par deux organismes de certification indépendants (SAI Global en France et Acoura Marine en Espagne), une première étape de recensement a tout d'abord permis de lister l'ensemble des pêcheries existantes dans les zones couvertes par le Projet Medfish : 337 pêcheries en France et 370 en Espagne.

Aujourd'hui, les 1400 bateaux de pêche français et les 3 646 bateaux espagnols enregistrés opèrent en Méditerranée via 11 types d'engins de pêche différents, avec une grande majorité de filets maillants dans les deux pays voisins.

Suite à ce recensement, une phase plus approfondie de cartographie a permis de répertorier les pratiques et l'environnement de 47 pêcheries en France et 50 en Espagne et de décrire respectivement les 41 et 42 espèces concernées par ces pêcheries : une cartographie représentative des caractéristiques de la pêche en Méditerranée, de sa gestion et de l'environnement marin méditerranéen dans son ensemble.

La petite pêche y est majoritaire, la flotte multi-spécifique et polyvalente : 90% des pêcheries françaises pratiquent une pêche artisanale en Méditerranée, utilisant principalement les métiers du filet en Languedoc-Roussillon et Provence-Alpes-Côte d'Azur et de l'hameçon en Corse. En Espagne, 65% des pêcheries sont artisanales.

En France, 5 espèces sortent du lot puisque l'anchois, la sardine, le merlu, le thon rouge et le poulpe représentent plus de 60% des débarquements en volume. Des fiches analytiques pour les 41 espèces recensées dans les 47 pêcheries françaises sont disponibles sur notre site web.

Abri d'une grande biodiversité, la Méditerranée compte par ailleurs 677 aires marines protégées dont 100 situées dans les eaux françaises, auxquelles s'ajoutent 20 récifs artificiels favorisant une recolonisation par la faune et la flore des sols marins.

Lors de ce travail de cartographie, les organismes de certification ont dû faire face à un obstacle majeur: le manque et l'hétérogénéité des données et la disparité des sources.

Ainsi, pour la France, les auditeurs de SAI Global ont recoupé des informations provenant entre autres de l'IFREMER, des CRPMEMs, des DDTMs, des DMLs, de la FAO, de la CICTA ou de la CGPM. Contrairement à l'Espagne, l'accès aux données sur les débarquements des pêcheries françaises n'a pas été possible. En Espagne, des évaluations de stocks de poissons sont disponibles pour 10 espèces, tandis qu'en France elles sont disponibles pour 6 stocks : le merlu, le rouget barbet, la sardine, l'anchois, le thon rouge et l'espadon.

Margaux Favret, Responsable Pêcheries chez MSC France commente : « Le manque et la fiabilité des données concernant la pêche ou le marché sont aujourd'hui un des freins à la durabilité des pêcheries en Méditerranée. Sans elles, on ne peut analyser avec précision les impacts d'une pêcherie sur une population de poisson et sur les écosystèmes. Les pré-évaluations MSC des pêcheries du Projet Medfish nous permettront d'y voir plus clair sur les données à développer. »

Évaluer un échantillon de pêcheries représentatives du secteur en Méditerranée

A l'issue de ce travail de cartographie, 14 pêcheries représentatives ont été sélectionnées, en fonction des espèces, des métiers, de leur intérêt sur le marché, du volume des captures et de leur motivation, et feront l'objet d'une évaluation. Nous pourrons par exemple en savoir plus sur la durabilité de la pêcherie de poulpe, pêché au casier dans le golfe du Lion, une espèce emblématique de la Méditerranée qui se répartit sur toute la côte française et très valorisé sur le marché des produits de la mer.

Dans le golfe du Lion, ce sont également les impacts de la pêche à la sardine à la senne, du merlu au chalut, du bar et de la dorade royale au filet maillant qui seront analysés. Chaque espèce concernée par ces pêches a été sélectionnée en fonction de son importance environnementale et sociale à l'échelle locale mais aussi de leur intérêt commercial sur le marché national. D'autres espèces moins connues, mais tout aussi importantes comme le Denti à la palangre de Corse, la telline pêchée à la drague à la main dans le Golfe du Lion ou la nasse changeante, pêchée à la nasse au large du Languedoc-Roussillon seront également pré-évaluées.

Les 7 pêcheries françaises et les 7 pêcheries espagnoles ont été choisies par le WWF et le MSC, sur les conseils d'un groupe consultatif français et d'un groupe consultatif espagnol composé de représentants de pêcheurs, d'entreprises du marché, de scientifiques ou encore de fondations.

« Le projet MedFish a pour vocation de donner des clés d'amélioration aux pêcheries sélectionnées. Il prend en compte les spécificités méditerranéennes et une des clés de son succès futur est l'appropriation de l'outil par les pêcheurs concernés. Face à l'inquiétante situation des stocks méditerranéens, le projet Medfish doit développer en complète collaboration avec les professionnels des plans d'action pour aller vers plus de durabilité » explique Joséphine Labat, chargée de projet pêche durable au WWF France.

Pour que le projet tienne ses promesses, il est important que pêcheries, ONG, instituts scientifiques, administrations publiques, entreprises commerciales et distributeurs se mobilisent à nos côtés. C'est la raison pour laquelle nous invitons toute personne intéressée par la gestion des pêcheries en Méditerranée à s'investir dans ce projet.

Le Projet Medfish a été rendu possible grâce au généreux soutien de la Fondation Daniel & Nina Carasso, du Resources Legacy Fund et de la Fondation Adessium.

Source de l'article Newspress

​Perspectives d’emploi en Euro-Méditerranée - l’harmonie de la région passe par des marchés du travail qui communiquent entre eux

L’emploi est un sujet majeur pour l’évolution de la région Euro-Méditerranée. Les pays du sud de la Méditerranée devront créer un nombre sans précédent d’emplois décents dans les prochaines années pour absorber le nombre considérable de nouveaux entrants sur les marchés du travail ainsi que tous les jeunes inactifs tout en développant la participation féminine à l’activité économique.


Pour la rive nord de la Mare nostrum, le défi est complétement différent : elle devra maintenir sa dynamique économique et de création d’emplois alors même que le nombre d’actifs va baisser.

Pour les pays des Balkans, actuellement dans une situation mixte, on peut les classer à la fois comme proches des pays sud-méditerranéens par leur activité et proches des pays européens par leurs perspectives démographiques.

Une croissance économique qui a du mal à créer des emplois

La capacité de l’ensemble de ces pays à créer des emplois va dépendre de la nature et du rythme de leur croissance. Pour que la croissance économique soit présente et génère des emplois, les économies doivent être bien dotées en facteurs de production (capital physique et capital humain) et/ou performantes. Or en Méditerranée, la dynamique de l’emploi est grevée par un faible apport des économies à la productivité globale des facteurs et par un secteur informel conséquent.

Miser sur la formation du capital humain

L’un des moteurs de la dynamique de l’emploi dans la région Euro-Méditerranée sera évidemment la formation du capital humain. L’éducation est une clé de l’évolution du marché de l’emploi dans la région mais son retour sur investissement est actuellement trop faible. C’est pourquoi on doit également investir sur ceux qui sont déjà hors du système éducatif et qui ont par exemple pris le chemin du secteur informel. La formation professionnelle et la formation continue seront donc elles aussi au cœur des changements à venir.

Répondre ensemble aux besoins des marchés du travail européens et sud-méditerranéens



Cette infographie reprend les 3 scénarios développés par l’Institut de Prospective Economique du Monde Méditerranéen (IPEMED) sur l’évolution de l’emploi en zone Euro-Méditerranée à l’horizon 2030. En combinant les scénarios développés, l’Europe connaitra un taux de chômage aux alentours de 6%. Même le scénario de crise ne présente pas d’effets trop lourds sur l'emploi pour les pays de la rive nord de la Méditerranée.

Pour ceux de la rive sud, les choses sont tout à fait différentes. Au mieux, le taux de chômage sera aux environs de 7,7% mais les actifs représenteront juste la majorité de la population (53,2%) alors qu’ils pourraient bien n’être que 42,8% en cas de crise. Au début des années 2000, le taux d’activité globale des populations algériennes, tunisiennes et marocaines étaient en moyenne de 47%, 53% juste pour le Maroc. Ces taux d’activité plutôt faible pour la période étaient surtout affectés par la très faible féminisation de l’activité : respectivement 17,1%, 26,8% et 23,8% en Algérie, au Maroc et en Tunisie d’après les chiffres des sites nationaux de statistiques.

Une solution pour remplir les défis respectivement rencontrés par l’Europe et les pays sud-méditerranéens serait la migration de la main d’œuvre. Mais les impacts de cette possibilité restent assez difficiles à prédire à l’horizon 2030. Une meilleure coopération des marchés du travail entre les deux rives de la Méditerranée se pose en tout cas comme l’une des clés pour assurer un développement harmonieux à la région, comme notre réseau professionnel Convergence le défend.

Par Ophélie Boucaud – Source de l'article Blog Convergence

Le FMI plus optimiste pour la croissance en Afrique du Nord et au Moyen-Orient

Le 19 juillet, le Fonds Monétaire International a actualisé ses perspectives économique, relevant à 3,4% sa prévision de croissance en 2016 pour le Moyen Orient, l’Afrique du nord, le Pakistan et l’Afghanistan, c’est-à-dire 0,3 point de plus que celle d’avril.

Résultat de recherche d'images pour "Afrique du Nord et au Moyen-Orient"Cependant, l’institution a abaissé de 0,2 point sa prévision de croissance pour 2017, estimée à présent à 3,3% pour cette région. Pour expliquer sa décision, le FMI justifie cette projection par les retombées du « terrorisme » et des tensions géopolitiques.

Autre facteur pris en compte par l’organisme basé à Washington, comment le prix du brut va évoluer. En effet, cette partie du monde comprend des pays exportateurs de brut comme ceux du Golfe, l’Irak, l’Iran et l’Algérie, et des pays importateurs comme l’Egypte ou le Maroc.

Et pour cause, les économies de l’Arabie saoudite et des pays du Golfe ont été durement touchées par la chute des prix du pétrole, entamée voici environ deux ans, accusant un manque à gagner de plusieurs centaines de milliards de dollars. Ces pays ont mis en place des mesures d’austérité et commencé à emprunter pour combler leurs déficits budgétaires.

Des politiques dont le FMI s’est félicité tout en recommandant d’en faire davantage.

Par Karl Demyttenaere 
Source de l'article Econewsmed

Culture indépendante dans les pays arabes : le projet Abbara

Le projet Abbara a été lancé en 2011 par la fondation Mawred, Culture Resource. 

Culture indépendante dans les pays arabes : le projet Abbara | projet Abbara, fondation Mawred, Culture Resource, formation professionnelle, initiatives culturelles indépendantes, Open Society, Stichting Doen, Ford

L’idée de fond était de fournir des instruments – non seulement économiques, mais aussi de formation professionnelle, assistance technique, travail en réseau – pour soutenir des initiatives culturelles indépendantes capables de promouvoir la liberté d’expression et le respect des diversités, tout en privilégiant la créativité artistique et la pensée critique au coeur du développement social et de la construction démocratique.

Soutenu par plusieurs fondations internationales– Open Society, Stichting Doen, Ford et par le Centro Mimeta per la cultura e lo sviluppo, le programme Abbara a lancé le 25 mai dernier un nouvel appel à propositions afin de soutenir la réalisation de projets culturels, de 2016 à 2017, dans les pays arabes.

L’objectif du programme est de renforcer au niveau administratif et technique les organisations porteuses d’initiatives artistiques et culturelles afin d’assurer leur développement sur le long terme. Il s’agit de soutenir des projets et des initiatives culturelles s’adressant à un large public et focalisés sur des thématiques liées à la liberté, la tolérance, la créativité et à la pensée critique; tout en créant un réseau informel entre les organisations séléctionnées par ce programme, afin d’alimenter l’échange d’expériences et la réalisation de projets collectifs.

Les demandes de soutien, rédigées exclusivement en arabe en utilisant le dossier disponible sur le site de l’organisation, doivent s’inscrire dans l’un des 4 domaines proposés : soutien financiers, formation à la gestion culturelle, assistance technique et networking, et être envoyées avant le 22 juillet.

Seuls, les ONG indépendantes et sans but lucratif, intervenant dans les secteurs culturels et artistiques peuvent participer. Elles doivent, en outre, opérer sur la scène culturelle locale et présenter un plan concret voué au consolidement de leur structure, avec pour objectif un engagement clair au sein de leur communauté afin de promouvoir la démocratie et le changement social.

L’originalité des actions artistiques se distinguant du panorama culturel local est également encouragée. Seuls les projets n’ayant jamais bénéficié d’une subvention du programme Abbara seront évalués.

Pour toute autre information, consulter le site de Mawred.

Source de l'article Babelmed

Sousse abritera la 4ème édition de la Med Cop

La ville de Sousse abritera la 4ème édition de la Medcop, a annoncé, mardi, le président du conseil de la région de Tanger Tetouane-Houceima-ELyes Omari à la clôture de la Med Cop 22. La prochaine édition de Med Cop (la troisième ) aura lieu en Sicile (Italie).

Résultat de recherche d'images pour "Sousse"Le choix de la ville de Sousse constitue “un message d’espoir pour nous tous”, a affirmé à l’Agence TAP, le gouverneur Fethi Bdira, ajoutant que cette édition aura lieu en 2018, “et c’est demain”. Beaucoup de travail attend les Tunisiens afin de garantir la réussite de la rencontre, a-t-il dit.

Invité à rejoindre la tribune aux côtés du président de la région de Sicile, Bdira a souligné l’importance des décisions adoptées à l’issue de la Med Cop 22, remerciant tous les responsables des régions méditerranéennes qui ont soutenu la candidature de la ville tunisienne.

Dans leurs déclarations de clôture de la conférence, les présidents des régions et autorités locales des grands territoires de la Méditerranée ont exprimé leur intention de soutenir 10 priorités et d’oeuvrer à les enrichir à travers des actions concrètes, datées, programmées et évaluées. Ces priorités sont l’Alliance “eau, énergie, sécurité alimentaire, le milieu maritime et le littoral, la santé publique et la qualité de l’air, la décarbonisation du transport maritime en Méditerranée et la dégradation du sol, la sécurité alimentaire et la précarité.

Il s’agit également de la valorisation des savoir-faire méditerranéens en matière de construction et d’habitat de créativité territoriale et de transition du tourisme, outre l’économie verte, la transparence et la performance des indicateurs climat et de la gestion efficace des ressources.

La Med Cop 22, qui s’inscrit dans le cadre de la préparation du prochain sommet sur les changements climatiques de Marrakech (7-18 novembre 2016) s’est tenue les 18 et 19 juillet courant et a rassemblé environ 7000 personnes, selon Omari.

Source de l'article Directinfo

La transition énergétique en Méditerranée : scénario 2040

Les pays du bassin méditerranéen(1) comptent aujourd’hui pour près de 7% de la population et de 8% de la consommation d’énergie primaire dans le monde.
 
Résultat de recherche d'images pour "La transition énergétique en Méditerranée : scénario 2040"Dans un scénario prudent de « laisser-faire » prenant en compte les tendances passées et les politiques actuelles, l'Observatoire méditerranéen de l'énergie (OME) envisage un doublement de la consommation d’énergie dans les pays de la rive Sud de la Méditerranée (et un triplement de celle d’électricité) d’ici à 2040. Une perspective peu compatible avec les attentes de la COP21(2).

Dans cette synthèse, l’OME présente un scénario de « transition énergétique pour la Méditerranée » à l’horizon 2040, élaboré avec l’Agence méditerranéenne des agences nationales de maîtrise de l'énergie (MEDENER) et l'Ademe. Ce scénario repose sur une prise en compte plus importante des actions d’efficacité énergétique et sur un développement soutenu des énergies renouvelables. Il pourrait, selon l'OME, permettre de limiter à 7% la hausse de la demande d’énergie primaire du bassin méditerranéen entre 2013 et 2040.

Les trajectoires seront très contrastées entre les deux rives de la Méditerranée : au Nord, la demande d’énergie primaire a déjà diminué de 4% entre 2010 et 2013 alors qu’elle a augmenté de 6% sur cette période dans les pays de la rive Sud. La croissance démographique est en outre bien plus forte dans les pays du Sud(3). Dans ces derniers, le scénario de transition énergétique prévoit tout de même une hausse de 55% de la consommation d’énergie à l’horizon 2040 (par rapport à 2013).

Le scénario parie sur une baisse des énergies fossiles dans la consommation méditerranéenne d’énergie primaire (avec un part de 64% en 2040 contre 76% en 2013) et une hausse de la contribution des énergies renouvelables (27% du mix en 2040 contre 11% actuellement). Les principaux moteurs du développement des énergies renouvelables seraient les énergies solaire et éolienne, alors que la biomasse et l’hydraulique ont traditionnellement été davantage exploitées dans cette région. Les pays du Sud de la Méditerranée présentent en particulier un fort potentiel en matière de solaire thermique pour la production d’eau chaude domestique et de solaire thermodynamique (CSP) pour la production d’électricité.

Les actions d’efficacité énergétique constituent un fil rouge du scénario de transition énergétique pour la Méditerranée. D’importantes économies d’énergies sont en particulier attendues dans les bâtiments qui comptent actuellement pour 35% de la consommation d’énergie finale de ces pays. Le scénario retient notamment pour hypothèse un potentiel d’économies d’énergie de 40% pour les bâtiments neufs remplaçant les bâtiments actuels et de 10% à 15% pour ceux faisant l'objet d'une rénovation.

Précisons que MEDENER et l’OME vont poursuivre leurs travaux portant sur le scénario de transition énergétique à l’horizon 2040 et en présenter de nouveaux résultats lors de la COP22 qui se tiendra à Marrakech en novembre 2016

Source de l'article Connaissance des Energies

Notes/Sources

  1. Correspondant ici à un grand ensemble de 25 pays, situés tant sur la rive Nord (incluant des pays de l’Union européenne comme l’Espagne, l’Italie ou la France mais aussi d’autres pays plus au sud comme la Macédoine ou la Serbie) que sur la rive Sud (aussi bien à l’ouest comme les pays du Maghreb qu’à l’est comme le Liban, la Jordanie ou la Turquie).
  2. L’Accord de Paris conclu en décembre 2015 fixe pour objectif de limiter le réchauffement climatique mondial à 2°C d’ici à 2100 par rapport aux températures préindustrielles.
  3. La population de l’ensemble du bassin méditerranéen pourrait augmenter de 105 millions d’habitants entre 2013 et 2040 selon les prévisions actuelles.