24e Festival du Cinéma Européen : L’Ambassadeur de l’UE remet des prix à des étudiants libanais

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A l'occasion de la clôture du Festival du Cinéma européen à Beyrouth le 4 février, l'Ambassadeur de l'Union européenne Christina Lassen a remis le Prix du meilleur court métrage d'étudiants libanais à deux courts métrages:
  • "Brine" de Line Itani, diplômée de la Lebanese American University. Le jury l'a félicitée pour son travail créatif et ambitieux à créer un univers singulier, pour ses plans et cadrages recherchés, sa direction artistique, et enfin pour son aptitude à utiliser le film de genre pour aborder des sujets importants. Line Itani sera invitée au Festival international de courts-métrages d'Oberhausen par Goethe-Institut Libanon.
  • "Fishing out of the Sea" de Hala el Kouch, diplômée de l'Université libanaise. Le film a impressionné le jury par la manière originale de raconter une histoire grâce à un scénario puissant, l'utilisation stylisée et fluide du montage, et enfin par sa capacité à dévoiler en douceur les éléments clé de son film. Hala el Kouch sera invitée par L'Institut français du Liban à un Festival international du film en France.
Douze courts métrages, présentés par douze écoles libanaises d'audiovisuel, étaient au programme du Festival du Cinéma européen.

Le jury était composé de: Elisa Nobel du Goethe-Institut Libanon; Cynthia Kanaan de L'Institut français du Liban; Sandra Khoury, journaliste critique de cinéma; Badih Massaad, réalisateur et distributeur; et Louise Malherbe de l'Association Metropolis.

Lors de la remise des prix, l'Ambassadeur Lassen a dit : "Cette année, le Festival du Cinéma européen a rendu hommage à Jean Chamoun, l'un des géants de sa génération de réalisateurs libanais. Etant donné qu'en Europe nous célébrons l'Année du patrimoine culturel, il est normal de vous considérer comme les gardiens de votre patrimoine culturel cinématographique libanais." "Nous sommes donc fiers non seulement de récompenser votre travail assidu et votre créativité, mais aussi de reconnaitre votre rôle en tant que bâtisseurs futurs du patrimoine culturel libanais," a-t-elle ajouté.

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Délégation de l’UE au Liban - Site internet

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La BERD et l’UE soutiennent le fabricant de glace tunisien, GIPA

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Le fabricant de glace GIPA fête ses 40 ans de succès en Tunisie et son PDG, Youssef Ghrib, a d’autres ambitions pour faire croître l’entreprise à l’avenir.

Avec le soutien du programme « Conseils pour l’agro-industrie » de la BERD, financé par l’Union européenne, la société a modernisé ses activités et est prête pour de nouveaux projets.

La Tunisie accueille plus de six millions de touristes étrangers chaque année, ce qui explique peut-être l’évolution constante de son industrie glacière. Pendant ce temps, parmi les gens du pays, les fabricants de crème glacée sont devenus si populaires que les marques de renommée mondiale ont été reléguées au second plan.

Étant l’un des plus anciens producteurs tunisiens, GIPA le sait très bien. L’entreprise a commencé la production de crème glacée en 1978 et est fière d’être l’une des entreprises les plus compétitives sur le marché tunisien.

Ses marques de glaces Selja et Olà figurent depuis des générations parmi les produits incontournables de l’été et comptent parmi les marques les plus appréciées des Tunisiens.

Grâce au soutien de la BERD et de l’Union européenne, l’entreprise s’est préparée à rencontrer un succès encore plus grand à l’avenir.

Il s’agit d’une bonne nouvelle pour l’économie locale et pour les quelque 1 000 employés de GIPA. L’entreprise est une source importante d’emplois pour ses fournisseurs et les personnes qui travaillent tout au long de la chaîne logistique.

« Nous trouvons la plupart de nos ingrédients localement », explique Youssef Ghrib, PDG de GIPA. « Par exemple, nous achetons du lait aux producteurs locaux de la région de Cap Bon et nous coopérons avec d’autres producteurs locaux. »

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Paris, 6 avril : Forum des diasporas africaines


Initié par l’Ipemed et son Président Jean-Louis Guigou, un important forum économique sera organisé à paris en avril prochain pour valoriser le rôle de la diaspora africaine en Europe afin de lui permettre d’entreprendre ou de lieux s’intégrer dans nos entreprises.

Dans la droite ligne du discours du président de la République à Ouagadougou fin novembre dernier, ce forum a pour objectif de trouver des solutions ou de faire remonter des idées pour faire en sorte que le monde économique et la diaspora africaine se rencontre et fasse des projets ensemble.

Dans ce discours Emmanuel Macron prônait une mobilisation des acteurs : « Ce n’est pas simplement un dialogue franco-africain que nous devons reconstruire ensemble, mais bien un projet entre nos deux continents, une relation nouvelle repensée à la bonne échelle… C’est en Afrique que se jouera une partie de la croissance du monde. Alors ici, cette jeunesse sera une jeunesse de réussite et de conquête parce qu’il y a tout à conquérir. Alors ce sera une ère de développement, de croissance et d’opportunités nouvelles pour les Africains comme pour toutes celles et ceux qui voudront à leurs côtés mener cette aventure. »

Plus d’un millier de participants sont attendus, une centaine de personnalités de premier plan, des conférences de réflexions et un grand nombre de stands et d’ateliers pratiques pour aider à la création et au financement d’entreprise, au recrutement dans les entreprises qui travaillent en Afrique …

L’initiateur est l’association Ipemed qui prône depuis des années un axe de développement Europe-Mahgreb-Afrique qui pour eux est la seule façon d’accélérer le développement de l’Afrique rapidement.

Rappelons que la diaspora est le 1er financier de l’Afrique loin devant les bailleurs de fonds internationaux et qu’il est sans doute de la chance que nous avons en France est de disposer d’une diaspora importante qui compte sans doute plus de 3 millions de personnes. Le pari de cette manifestation est de valoriser les atouts de cette diaspora comme un entremetteur dans les futurs projets qui peuvent être développés sur le continent africain.

Inscription et informations sur le site du Forum : 

Le vendredi 06 avril 2018 de 09:00 à 19:00 à Palais des Congrès - 2, place Porte Maillot 75017 PARIS

Source de l'article Classe Export

La Tunisie et l’Espagne signent plusieurs conventions de partenariat


Les travaux de la 8ème session de la réunion de Haut niveau tuniso-espagnole, tenue lundi 26 février au palais du gouvernement à la Kasbah, ont été couronnés par la signature de plusieurs conventions, mémorandums d’entente et protocoles de financement dans plusieurs secteurs.

La cérémonie de signature a été coprésidée par le chef du gouvernement tunisien, Youssef Chahed et son homologue espagnol, Mariano Rajoy.

Voici la liste des conventions signées dans le cadre de la réunion de Haut niveau tuniso-espagnole:
  • Convention dans le domaine de la sécurité notamment la lutte contre le crime organisé;
  • Convention de partenariat dans le domaine de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique;
  • Déclaration d’intention dans le domaine de la culture;
  • Accord de partenariat dans le domaine de l’agriculture, des eaux, de l’environnement et des changements climatiques;
  • Mémorandum d’entente pour le partenariat entre le domaine des technologies de l’information et de la communication;
  • Projet d’accord de partenariat entre le Centre de promotion des exportations et son homologue espagnol;
  • Mémorandum d’entente dans le domaine de la formation professionnelle;
  • Accord de partenariat dans le domaine de la protection civile;
  • Mémorandum d’entente pour le partenariat dans le domaine de lutte contre la violence à l’égard des femmes.
S’exprimant lors de la signature des conventions, le chef du gouvernement Youssef Chahed a souligné que cette réunion tenue sous le signe d’un partenariat stratégique innovant intervient dix ans après la dernière session (2008). Elle constitue une occasion pour intensifier le partenariat bilatéral tuniso-espagnol dans tous les domaines, a-t-il souligné.

“La réunion de Haut niveau a été sanctionnée par une déclaration commune visant la promotion de la coopération tuniso-espagnole dans tous les domaines”, a-t-il ajouté, faisant remarquer que la Tunisie s’est engagée dans un processus de grandes réformes économiques et de bonne gouvernance.

De son côté, le chef du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy a souligné le soutien de son pays au processus de transition démocratique et économique.

Il a, en outre, signalé que la lutte contre le terrorisme est aujourd’hui une priorité dès lors que ce phénomène touche tous les pays du monde.

Source de l'article Webmanagercenter

Union pour la Méditerranée - Fathallah Sijilmassi met en avant l’engagement du Maroc, sous l’impulsion de S.M. le Roi, en faveur de la paix, du dialogue et du développement régional

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Le secrétaire général de l’Union pour la Méditerranée (UpM), Fathallah Sijilmassi, a souligné, l’engagement régional du Maroc, sous l’impulsion de S.M. le Roi Mohammed VI, en faveur de la paix, du dialogue, du développement et de l’intégration régionale. 

Dans un entretien publié samedi par l’agence EFE, M. Sijilmassi, dont le mandat à la tête de l’UpM prend fin dans les prochains jours, a précisé que la consolidation de l’intégration régionale, à travers les infrastructures, le transport, l’énergie et l’économie numérique, est nécessaire pour apporter «des réponses appropriées» aux différents problèmes de la région. 

Le renforcement de la coopération régionale, a-t-il insisté, passe par la poursuite de la mise en œuvre d’un agenda «pragmatique et positif», basé sur des projets locaux qui peuvent être répliqués dans d’autres pays. Les pays du pourtour méditerranéen doivent renforcer leur intégration régionale au cours des prochaines années afin de garantir le développement économique et la sécurité, notamment dans la rive sud, a-t-il ajouté. 

Pour M. Sijilmassi, l’un des grands problèmes que doit affronter la région est le chômage des jeunes, qui touche non seulement les pays de la rive sud, mais aussi du nord de la Méditerranée, appelant à la mise en place d’un «agenda partagé» englobant d’autres questions comme les flux migratoires. 

«L’Union européenne doit comprendre que les migrations ne sont pas seulement un problème européen (…) Les pays de l’Afrique du Nord et subsaharienne font face aussi à ce problème», a-t-il rappelé. 

Source de l'article Le Matin

MedPorts forum : la Méditerranée se projette dans un schéma redimensionné

© Vincent Calabrèse

En organisant la seconde édition du MedPorts forum, les ports de Méditerranée ont assuré leur promotion dans le transport maritime mondial. Ils se sont projetés sur des axes Nord-Sud et Est-Ouest en songeant aux gisements de trafic que recèlent l'Afrique subsaharienne et l'Asie, avec les nouvelles routes de la soie (Obor).

La création de MedPorts association, le 8 février à Marseille, regroupant une vingtaine de ports méditerranéens, a constitué l'élément phare d'un second MedPorts forum, organisé à Marseille les 7 et 8 février derniers. 
Celui-ci a permis de mettre en commun une stratégie de développement. La première partie des échanges aura donné aux ports de l'Europe du Sud l'occasion de réaffirmer leur vocation de "gateways" vis-à-vis des ports du continent africain.

Car l'Afrique subsaharienne constitue toujours un gisement de trafic pour les ports méditerranéens. Reprenant les chiffres 2016 de CTS, Paul Tourret, directeur de l'Isemar, a indiqué que les flux conteneurisés en provenance d'Europe du Nord sur l'Afrique de l'Ouest ont représenté plus du double de ceux expédiés par les ports de Méditerranée occidentale et de Méditerranée orientale. Ainsi, l'Afrique de l'Ouest a importé 567.000 EVP nord-européens contre 275.000 EVP ouest-méditerranéens et 158.000 EVP est-méditerranéens. 
En Afrique du Sud, le marché est largement dominé par l'Europe du Nord puisque 346.000 EVP ont été importés en provenance de ces ports. En revanche, 75.000 EVP ont été enregistrés en sortie de Méditerranée occidentale et 40.000 EVP seulement sont arrivés en provenance de Méditerranée orientale. 

"Le Maghreb, une nouvelle porte de l'Afrique subsaharienne" 

Pour les portuaires d'Afrique du Nord, c'est le Maghreb qui doit jouer un véritable rôle d'interface vis-à-vis de l'Afrique subsaharienne. Les Tunisiens sont convaincus que "la Méditerranée doit être la porte de l'Afrique". Ils soulignent en outre l'existence d'un service de ligne régulière quotidien entre la Tunisie et Marseille. 
Pour le Marocain Mustapha El Khayat, président de l'Amlog, "des efforts ont été faits au Maghreb et en Égypte. Mais des problèmes d'infrastructures subsistent toutefois". Selon lui, au plan routier, "des solutions ont été proposées mais il reste des efforts à faire en matière de fluidité". Au plan ferroviaire, le Royaume chérifien a créé une agence. Et d'ajouter : "Des efforts ont été faits en matière de formalités douanières mais il reste à en fournir. Un programme de dématérialisation totale a été annoncé en février 2017 au Maroc". En somme, le Maghreb présente encore des carences pour devenir le "gateway" méditerranéen de l'Afrique. 

Autre piste de redimensionnement pour les ports méditerranéens à l'échelle mondiale, l'axe Est-Ouest. Les nouvelles routes de la soie constituent une autre opportunité de développement. Le projet "one belt, one road" (Obor ou belt and road), l'initiative lancée par la Chine, est coordonnée à "la stratégie du made in China 2025".
"Le belt and road, une stratégie coordonnée au made
in China 2025"
Après avoir rappelé les investissements de l'armateur chinois Cosco dans les ports méditerranéens, le directeur de Cooperans-OborEurope, Sébastien Goulard, explique : "L'objectif (de l'Empire du milieu) est d'exporter des produits innovants, ses normes et ses standards. La croissance ralentit (…) Le pays traverse un changement industriel. Il y a d'autres pays traversés par le belt and road qui subissent des changements". Et d'ajouter : "Toutes les provinces chinoises ont décidé de s'y connecter". 
Évoquant l'évolution de l'économie africaine, le consultant estime que l'Éthiopie, par exemple, a connu en 2016 une croissance de 7,6 %. Selon lui, cette nation fait partie des cinq premiers pays d'Afrique en termes d'investissements directs étrangers (IDE). Il explique que le groupe chinois China Merchants et des actionnaires de la région de Dalian (Nord de la Chine) ont pris des participations dans le port de Djibouti. 

À Marseille, la présidente du directoire du Grand Port maritime, Christine Cabau-Woehrel, souffle : "Nous, les ports méditerranéens, nous devons nous intégrer dans un rôle sans cesse en mouvement". Que ce soit sur l'axe Nord-Sud ou Est-Ouest, les membres de l'association MedPorts devraient se rencontrer régulièrement pour se tenir au courant des nouvelles opportunités de développement.

Par Vincent Calabrèse - Source de l'article Lantenne

Le plan d’investissement de l’UE pour la croissance économique et le développement durable dévoilé à Beyrouth

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Lors d’une conférence organisée à Beyrouth, l’Union européenne a dévoilé aujourd’hui un ambitieux plan d’investissement extérieur (PIE), qui vise à stimuler les investissements et à soutenir un développement plus inclusif et durable dans le voisinage européen et en Afrique.

« Le plan d’investissement extérieur est plus qu’un simple instrument de financement de l’Union européenne. Sa présentation aujourd’hui à Beyrouth est un signal très fort de la confiance que l’UE accorde au potentiel de ce pays », a déclaré l’Ambassadrice Christina Lassen dans ses remarques liminaires. « En outre, cela prouve que nous soutenons le Liban sur la voie d’une croissance économique durable et, enfin, que nous appuyons les efforts déployés pour répondre aux demandes des citoyens libanais en matière de débouchés économiques et de création d’emplois », a-t-elle ajouté.

La conférence a présenté le PIE aux secteurs privé et public. Les participants ont discuté des défis et du potentiel de certains des secteurs qui seront initialement couverts par le PIE. Il s’agit des secteurs de l’énergie et de la connectivité durables, des PME, de l’agriculture, des villes durables et de la numérisation. La conférence a été ouverte par l’Ambassadrice Lassen, le Vice-Premier ministre, Ghassan Hasbani, et le conseiller économique du cabinet du Premier Ministre, Nadim Munla. M. Michael Koehler, directeur de la direction Voisinage Sud à la Commission européenne, et Mme Flavia Palanza, directrice de la Banque européenne d’investissement pour les pays voisins, ont présenté les principales caractéristiques et innovations du PIE.

Par le biais du PIE, l’UE soutiendra directement les secteurs public et privé libanais et la croissance économique qui s’ensuivra, en améliorant l’accès au financement, mais aussi en permettant aux entreprises d’investir dans des projets d’infrastructure, en partenariat avec le gouvernement et les autorités financières. Le dialogue avec le secteur privé libanais jouera donc un rôle essentiel pour aider l’UE à identifier les obstacles aux investissements qui pourront ensuite être levés par divers moyens de soutien.

Le PIE vise à mobiliser un volume important d’investissements (en particulier en provenance du secteur privé) pour concrétiser le développement économique et social dans les pays partenaires de l’UE. Il dépend de l’amélioration du climat des affaires et de l’investissement dans ces pays, et repose donc sur une coopération étroite avec les institutions financières désignées et un dialogue renforcé. Afin de préparer le terrain au PIE, l’UE s’engage dans un dialogue renforcé avec ses partenaires, en particulier les milieux d’affaires, dans toute la région du voisinage. Au titre du PIE, l’UE devrait mobiliser une contribution de 4,1 milliards d’euros qui permettra de lever jusqu’à 44 milliards d’euros d’investissements auprès des secteurs public et privé entre 2017 et 2020.

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Lancement du volet marché public du programme d'appui à la réforme des finances publiques en Algérie

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La journée d'étude pour le lancement de l’assistance technique à la Division des Marchés Publics (DMP) du Ministère des Finances s’est tenu cette semaine. Cette assistance technique fournie par l'OCDE est l'une des composantes du Programme UE REFIN, le programme financé par l'Union européenne pour appuyer la réforme des finances publiques en Algérie. 

Elle a démarré formellement le 6 février et est destinée au renforcement des capacités dans le domaine des marchés publics, qui constitue un pilier fondamental de la bonne gouvernance et des prestations de services par les pouvoirs publics.

Doté d'un budget de 10 millions d'euros, le programme UE REFIN va contribuer à la mise en œuvre du Plan Stratégique de Modernisation des Finances Publiques (PSMFP), à travers non seulement la composante OCDE mais également deux autres volets:

i) une importante assistance technique de longue et courte durée auprès du Ministère des Finances pour la mise en place d'un système intégré de gestion, ainsi que l'appui à la réforme des systèmes budgétaires et comptables, et ;

ii) un volet dédié à la transparence fiscale et surveillance du budget. Le démarrage de ces activités est prévu courant 2018.

Monsieur ALVES-PEREIRA, attaché économie et finances de la délégation de l’UE en Algérie, a souligné l'importance du Programme UE REFIN d'appui à la réforme des finances publiques pour la bonne mise œuvre de l'Accord d'Association entre l'Union européenne et l'Algérie et, en particulier, l'impact positif qu'aura en termes de gouvernance, l'assistance technique fournie par l'Organisation pour la Coopération et Développement Economique (OCDE) qui est, a-t-il ajouté, "un partenaire privilégié de l'UE et de l'Algérie, et une institution dont le niveau d'excellence dans le domaine des marchés publiques est mondialement reconnu".

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Délégation de l’UE en Algérie - Site internet

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Vers une Méditerranée plus propre d’ici 2020 ?

La pollution d'un port à Malte
La pollution d'un port à Malte - Crédits : Alain Bachellier
Du latin "au milieu des terres", la Méditerranée est la plus grande mer intérieure du monde avec une surface de 2,5 millions de km2. Joyau de la biodiversité marine, elle est gravement menacée par la pollution en provenance des terres qui l’entourent. 

Une menace qui va croissante avec l’essor du tourisme et la littoralisation. En 2006, les principaux acteurs régionaux ont adopté l’Initiative Horizon 2020 pour lutter contre les principales sources de la pollution en Méditerranée : déchets municipaux, eaux urbaines résiduaires et pollution industrielle. En 2018, où en sont ces efforts ? 

Un joyau menacé

Berceau de l’humanité, la Méditerranée est aussi le berceau de nombreuses espèces marines. Représentant 0,8% de la surface des mers du globe, et 0,3% de leur volume, la Méditerranée abrite en revanche entre 8 et 9% de la biodiversité marine dans le monde. D’après WWF France, la Méditerranée est un "hot spot de biodiversité" : un quart des espèces de cétacés fréquentent cette mer, tandis que "plus d’un quart des espèces méditerranéennes sont endémiques", c’est-à-dire qu'elles n’existent nulle part ailleurs.

Cependant, ce joyau figure parmi les mers les plus polluées au monde. "Au milieu des terres", 80% de la pollution en Méditerranée provient justement des pays qui l’entourent.

D’une part, le boom démographique et la littoralisation placent cet écosystème sous pression. La population des pays méditerranéens a doublé, passant de 240 millions en 1960 à 480 millions en 2010. "La population urbaine de la région a connu une croissance significative : en 1960, elle représentait 4% de l’ensemble de la population des pays méditerranéens, alors qu’en 2010 environ 67% de la population vivait en zone urbaine. La majeure partie de cette urbanisation a eu lieu le long des côtes", explique Didier Sauzade, responsable du programme mer à l’Institut européen de la Méditerranée.

D’autre part, la région a également connu un boom économique. Dans son rapport "La relance de l'économie de la mer Méditerranée", publié en 2017, WWF met en garde contre les conséquences négatives de cette économie marine en pleine croissance. Le nombre de touristes dans la région devrait en effet dépasser les 500 millions en 2030, tandis que les littoraux artificiels vont augmenter de 5 000 km d’ici 2025, par rapport à 2003. Par ailleurs, l’ONG alerte aussi sur le fait que le trafic maritime en Méditerranée est appelé à doubler d’ici 2020, entraînant un accroissement de la pollution.

"Une Méditerranée pleine de plastique", titre même Greenpeace dans un rapport de 2017 sur la situation environnementale dans la région. "Entre 21% et 54% des particules micro-plastiques dans le monde sont dans le bassin méditerranéen", notamment dans les zones les plus urbanisées et touristiques. Une situation illustrée par les nombreux récipients plastiques géants que l’ONG a jeté symboliquement dans les eaux des îles Baléares.

La pollution industrielle joue aussi un rôle important. "Chaque année, la Méditerranée reçoit entre 400 000 et 500 000 tonnes de pétrole et résidus huileux", explique Ricardo Aguilar, directeur scientifique de l’ONG Oceana Europa. La situation est alarmante : les quantités d’hydrocarbures dissous dans l’eau atteignent les 5 grammes par litre, et parfois surpassent les 10 grammes par litre dans certaines zones particulièrement polluées. Une situation qui ne cesse de s’aggraver avec la croissance des exploitations pétrolières et de gaz offshore. Ces dernières, d’après WWF, devraient se multiplier par 5 d’ici 2030.

Cette "ruée vers l’or bleu", pour reprendre la formule de WWF, a un fort impact environnemental. Au cours des 50 dernières années, la Méditerranée a perdu 41% de ses mammifères marins et 34% de ses poissons. 34% des herbiers de posidonie (plantes à fleurs sous-marines, qui n’existent que dans le bassin méditerranéen) ont été endommagés et plus de 13% des coraux marins sont menacés d’extinction. Et le changement climatique ne fait évidemment qu’aggraver la situation. D’après WWF, le niveau de la mer pourrait monter jusqu’à 25 cm d’ici 2040-2050, menaçant les écosystèmes terrestres ainsi que la population habitant des littoraux de plus en plus urbanisés.


Infographie : WWF

Coopération régionale

Déchets urbains, eaux urbaines résiduaires et pollution industrielle : ensemble, ces facteurs représentent 80% de la pollution en Méditerranée. Ils sont aussi au centre de l’Initiative Horizon 2020, adoptée par les pays de la région lors de la conférence ministérielle euro-méditerranéenne qui s'est tenue au Caire en novembre 2006. Horizon 2020 met l’accent sur l’organisation de projets locaux, regroupés autour de 3 axes : investissements pour la réduction et prévention de la pollution, renforcement des capacités et examen et surveillance. Cette approche vise à identifier les points chauds de la pollution dans chacun des pays de la région. Et dans la mise en place et l'exécution des projets, les institutions européennes, les autorités nationales et la société civile sont impliquées.

Au cœur du dispositif se trouve également l’Union pour la Méditerranée (UpM). Depuis sa création en 2008, l’organisation a fait d’Horizon 2020 l’un des grands axes de son action dans la région et préside son comité directeur. A cet égard, le projet d’assainissement du lac Bizerte, en Tunisie, est probablement l'initiative phare de l’UpM dans le cadre de d'Horizon 2020.

"Ce programme contribuera dans les cinq prochaines années à assainir le lac de Bizerte, en améliorant non seulement les conditions de vie de la population de la région, mais aussi en réduisant les sources de pollution qui ont un impact sur l’ensemble de notre mer, la mer méditerranéenne", a fait valoir Federica Mogherini, haute représentante de l’Union pour les Affaires étrangères, lors de la présentation du projet le 1er novembre 2016.

L'un des succès d'ores et déjà visibles du programme Horizon 2020 pour la Méditerranée concerne la transformation de l’industrie de l’huile d’olive, produite à 95% dans la région. En effet, cette industrie est une importante source de pollution : les eaux usées des moulins qu'elle nécessite ont un impact très négatif sur l’environnement. Lorsqu’elles sont déversées dans les lacs ou directement dans la mer, ces eaux usées consomment de l’oxygène, mettent du temps à se décomposer et réduisent la biodiversité des écosystèmes.

Pour répondre à ce problème, un projet pilote a été lancé en 2014 en Andalousie, visant à démontrer que ces eaux pouvaient être réutilisées comme fertilisant, au lieu d’être déversées dans l’environnement. Le tout à un coût très bas. D’après Per Ekdunge, coordinateur du projet, un retour sur l’investissement sera possible au bout de dix ans seulement, ce qui prouve la viabilité du modèle.

Campagne de sensibilisation de Greenpeace en Méditerranée - Crédits : Pedro Armestre, Greenpeace
Quelle feuille de route d’ici 2020 ?

Toutefois des succès comme celui de l’huile d’olive ne doivent pas occulter le fait qu'Horizon 2020 n'accomplira probablement pas ses objectifs. "Des progrès ont été réalisés dans les traitements des eaux usées et, dans une moindre mesure, dans celui des déchets solides, mais beaucoup reste à faire pour la réduction des pollutions industrielles. Dans certains cas, les pressions dues à l’accroissement de la population et de l’industrialisation combinées aux effets émergents du changement climatique croissent plus vite que les effets des mesures prises", indique Didier Sauzade.

Pour sa part, Roland Courteau, sénateur de l’Aube, souligne les clivages entre les deux rives de la Méditerranée. Dans son rapport intitulé "La pollution de la Méditerranée : état et perspectives à l’horizon 2030", publié en 2016, ce dernier explique que si le Nord est très engagé en matière de lutte contre la pollution, les progrès restent encore très limités au Sud.

Face à des menaces qui ne cessent de se multiplier, l'accentuation des efforts et l'élaboration d'une nouvelle feuille de route commune apparaissent nécessaires. Il s'agit en tout cas de la conclusion principale de la conférence ministérielle de l’UpM sur l’environnement et les changements climatiques du 13 mai 2014 à Athènes. Les pays méditerranéens ont alors réaffirmé leur engagement pour l’Initiative Horizon 2020. Et de nouveaux projets avec un champ d’application plus large ont été adoptés, concernant notamment le tourisme durable.

Plus généralement, l’économie bleue gagne de plus en plus d’adeptes. Le programme SwitchMed Connect, lancé en 2015 par l’Union européenne et les Nations unies, a pour but la construction d’une économie méditerranéenne durable en rassemblant différents acteurs de la région (entrepreneurs, chercheurs, et membres de institutions nationales et régionales). C’est justement dans le cadre de ce programme que l'UpM a présenté sa "recette pour la Méditerranée" en 2015 à Barcelone : "soutenir l’adoption de modèles de consommation et de production durables et d’efficacité des ressources dans la région méditerranéenne".

"Malgré l'adoption à haut niveau de l'économie bleue en tant qu'objectif de l'élaboration des politiques et de l'investissement, il n'existe toujours pas de définition largement acceptée du terme", déplore par contre WWF dans un rapport consacré à la Méditerranée en 2017. L’ONG souligne notamment que cette économie bleue ne peut fonctionner que si elle est accompagnée d’une économie verte et respectueuse de l’environnement côté terre.

Pour Greenpeace, l'une des clés "est le changement de mentalités". L'ONG recommande ainsi d'interdire l'emballage et les couverts à usage unique et d'augmenter le prix des produits plastiques, afin de "mettre fin à la culture du jetable".

Enfin, selon Roland Courteau, c'est toute la coopération politique dans le bassin méditerranéen qui doit être renforcée afin d'éviter la fragmentation progressive des différents projets et acteurs impliqués. "Un des paradoxes de cette gouvernance commune est, qu’au fil des temps, les échelons de coopération se sont amoncelés sans que cette profusion d’interventions renforce réellement les réponses communes à la progression de la pollution dans le bassin", souligne-t-il dans son rapport pour le Sénat.

L'UpM peine en outre à accomplir son rôle de coordinateur en raison des tensions politiques dans la région, en particulier le conflit Israël-Palestine. "Il en résulte que même les réunions techniques (par exemple sur l’eau en 2010) ne peuvent déboucher, d’autant plus que les décisions doivent être prises à l’unanimité", regrette M. Courteau, qui soutient la création d’une Agence de protection de l’environnement, "sur la base d’un volontariat et d’une règle de majorité qualifiée".

Article dirigé par Toute l'Europe et réalisé avec des élèves de Sciences Po dans le cadre d’un projet collectif - Source de l'article Tout l'Europe

La saison culturelle France-Maroc sous le signe de la diversité

La saison culturelle France-Maroc sous  le signe de la diversité


Le coup d’envoi de la Saison culturelle France-Maroc 2018 a été donné, vendredi dernier, à la Résidence de France à Rabat, en présence de plusieurs personnalités du monde des médias, de l’art et de la culture. 

Une saison qui revêt un caractère exceptionnel avec, au menu, une programmation étalée sur 300 jours dans 12 villes du Royaume.

«Un monde ouvert» est le thème de la Saison culturelle France-Maroc 2018, dont le coup d’envoi a été donné à Rabat. Ce grand rendez-vous s’inscrit dans le cadre des relations privilégiées entre le Maroc et la France. Intervenant à cette occasion, Jean-François Girault, ambassadeur de France au Maroc, a précisé qu’«en 2018, la culture sera mise, encore plus, au cœur du dialogue d’exception entre la France et le Maroc. Parce qu’ils ont beaucoup à apprendre l’un de l’autre, de leurs artistes et de leurs intellectuels, qu’en un sens, le progrès de nos sociétés en dépend». 

Évoquant le thème de cette saison, Jean-François Girault n’a pas manqué de rappeler que dans un environnement mondial marqué par les crispations identitaires et les phénomènes de repli, le Maroc et la France ont fait le choix de l’ouverture. 

Lors de son allocution, la marraine de la Saison culturelle France-Maroc 2018, l’écrivaine franco-marocaine Leïla Slimani, a mis l’accent sur la richesse de baigner dans deux cultures, en évoquant son parcours personnel caractérisé par cette appartenance à deux identités, marocaine et française, dont l’une se nourrit et s’enrichit de l’autre. Elle a saisi cette occasion pour souligner l’importance de l’art et de la culture dans le rapprochement entre les peuples et dans la lutte contre les replis identitaires. «La culture et l’art, a-t-elle dit, ont cette capacité de changer le monde et de le rendre plus agréable et plus accueillant.» 
Forte d'une programmation riche et répondant aux goûts éclectiques d’un large public, la saison culturelle proposera plus de 800 événements. Musique, théâtre, danse, cinéma, arts visuels, littérature, débat d’idées et de grandes signatures françaises seront à l’affiche. Différents genres musicaux ont été programmés : classique, pop, rock, électronique et chansons de variété française. Une exposition-événement avec des noms prestigieux, Kandinsky, Braque, Dufy, Dali, Miro, Soulage, Klein, Arman, portée par la Fondation nationale des musées du Maroc et entièrement issue des collections du Centre Pompidou de Paris, proposera aux visiteurs de reconsidérer l’histoire de XXe siècle dans son rapport à l’espace et à l’imaginaire méditerranéen.

Le public aura également rendez-vous avec le meilleur du septième art français. À cet égard, une quarantaine de films récents et en exclusivité seront projetés, tout au long de l’année, dans les salles du réseau des Instituts français et dans les cinémas partenaires. Le débat d’idées occupe une place centrale dans la programmation de l’actuelle saison, avec «Le Forum des jeunes leaders d’Essaouira» et «La nuit des philosophes», en plus d’un cycle de conférences de professeurs du Collège de France à l’Académie du Royaume. Au menu également : des rencontres littéraires qui auront lieu dans toutes les villes où les Instituts français sont installés. Le public aura le plaisir d’assister au festival «Comédie française», ainsi qu’à des lectures d’auteurs et à des manifestations, telles que «Le printemps du livre et des arts» de Tanger. À souligner que la Saison culturelle a débuté avec un événement phare. Il s’agit du face-à-face littéraire entre Leïla Slimani et Kamel Daoud sur le thème «Écrire la liberté». Deux talentueux écrivains dont les prises de position, de part et d’autre de la Méditerranée, ont ouvert de nouvelles pistes de réflexion sur des sujets d’actualité. 

Par Driss Lyakoubi -Source de l'article Le Matin

La BERD tiendra son sommet régional d’investissement en Tunisie, en novembre 2019


Le président de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), Suma Chakrabarti, a annoncé lundi 19 février que la Banque envisage “d’organiser la prochaine édition de son sommet régional d’investissement en Tunisie, en novembre 2019, en tant que pôle émergent de développement et d’investissement”.

Chakrabarti, qui était reçu par le président de la République, Béji Caïd Essebsi au palais de Carthage, a également affirmé que “la coopération avec la Tunisie revêt une importance symbolique pour la Banque qui soutient l’expérience démocratique tunisienne à travers l’appui de sa transition économique”, selon un communiqué de la présidence de la République.

“La BERD continuera à soutenir l’économie tunisienne à travers le financement d’un nombre de projets de développement dans les régions intérieures et le renforcement des capacités des entreprises, notamment les PME, pour accéder aux marchés africains et européens”, a-t-il ajouté.

De son côté, le président de la République a souligné l’importance accordée par la Tunisie à sa coopération avec la BERD, appelant à renforcer la coopération et les financements mobilisés par la banque au profit de l’économie tunisienne, en ciblant davantage la consolidation des capacités des jeunes en matière d’investissement, le renforcement du rôle des PME dans l’économie et le développement des régions intérieures via des projets dans les domaines d’infrastructures et d’énergies renouvelables.

Source de l'article Webmanagercenter

L’UE renouvelle son soutien financier à MEDREG pour renforcer la capacité des régulateurs à développer le marché méditerranéen de l’énergie

EU Neighbours South

Depuis sa création en 2007 et avec le soutien continu de l’Union européenne (UE), MEDREG travaille à développer une culture réglementaire commune et à favoriser l’intégration progressive du marché de l’énergie dans la région méditerranéenne. 

S’appuyant sur 10 ans de coopération fructueuse entre ses membres, MEDREG a défini de nouvelles activités pour la période biennale 2018-2019, inscrites dans un nouveau contrat de subvention récemment approuvé par la Commission européenne.

Le nouveau plan d’action prévoit des activités visant à stimuler l’intégration régionale, à améliorer les conditions d’investissement dans les infrastructures, à accroître l’efficacité des industries d’approvisionnement en électricité et en gaz tout en promouvant les énergies renouvelables, à concevoir une approche commune de la protection des consommateurs et à renforcer les capacités, les compétences et les connaissances en matière de réglementation dans la région. L’accent sera mis sur la communication du travail réalisé et des résultats obtenus aux membres, aux partenaires extérieurs et à la presse.

M. Michael Köhler, directeur de la direction Voisinage Sud à la DG NEAR de la Commission européenne, a déclaré : « L’harmonisation des cadres législatifs et réglementaires en matière d’énergie constitue une priorité essentielle de la politique européenne de voisinage dans le domaine de l’énergie. En renouvelant son partenariat avec MEDREG, l’UE espère renforcer le dialogue et la coopération en Méditerranée dans le secteur de l’énergie, lequel est vital pour l’économie et le bien-être des ménages, tout en contribuant à lutter contre le changement climatique. »

Doté d’un budget de plus de deux millions d’euros pour deux ans, le nouveau contrat de l’UE permettra à MEDREG de poursuivre l’élaboration de rapports techniques et de lignes directrices en matière de bonnes pratiques, la fourniture d’une assistance technique, ainsi que la réalisation d’activités de renforcement des capacités et d’exercices d’évaluation par les pairs. Un cadre a déjà été mis en place pour soutenir les réformes réglementaires, et l’organisation continuera d’aider ses membres, en leur offrant une combinaison d’outils souples, personnalisés et sur mesure, adaptés à leurs besoins, tels que l’échange d’informations, les visites d’étude et la formation du personnel des régulateurs. À titre d’exemple, MEDREG aidera le régulateur énergétique algérien CREG à développer une méthodologie pour l’estimation des prix de l’électricité produite à partir d’énergies renouvelables (RES) et procédera à un examen par les pairs du régulateur énergétique jordanien EMRC, en évaluant ses procédures d’accréditation de l’électricité.

MEDREG, qui bénéficie du soutien financier de l’Union européenne, regroupe 25 régulateurs de 21 pays, couvrant l’Union européenne (UE), les Balkans et l’Afrique du Nord. Les régulateurs méditerranéens coopèrent pour promouvoir une harmonisation accrue des marchés énergétiques régionaux et des législations, en vue d’une intégration progressive du marché dans le bassin euro-méditerranéen. Grâce à une coopération et à un échange d’informations permanents entre les membres, MEDREG entend promouvoir les droits des consommateurs, l’efficacité énergétique, l’investissement dans les infrastructures et le développement, sur la base de systèmes énergétiques sûrs, sécurisés, rentables et respectueux de l’environnement.

Pour en savoir plus
Site internet de MEDREG

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Soutient l'élaboration d'un cadre de régulation moderne et efficace en matière d'énergie dans les pays partenaires méditerranéens et renforce leur coopération avec les régulateurs de l'énergie de l'…

L’équipe de l’AESM effectue un audit préparatoire au Liban

EU Neighbours South

Du 22 au 25 janvier, une équipe de l’AESM et un auditeur principal expérimenté de l’OMI provenant de l’autorité maritime danoise ont effectué un audit préparatoire au Liban dans le cadre du système d’audit des États membres de l’OMI (IMSAS). 

L’objectif était d’aider l’administration maritime libanaise à préparer l’audit de l’OMI qui sera réalisé en juillet 2018.

L’activité s’inscrit dans le cadre du projet d’assistance technique que l’AESM fournit aux pays méditerranéens partenaires voisins de l’UE, à savoir SAFEMED IV.

L’audit préparatoire a eu lieu dans les locaux de la Direction générale des transports terrestres et maritimes (DGLMT) à Beyrouth. L’équipe d’audit a également eu l’occasion de visiter les locaux et d’interroger le personnel d’autres entités et organisations privées jouant un rôle clé dans l’organisation de l’État du pavillon, du port et du littoral de l’administration maritime libanaise.

La bonne coopération entre les auditeurs et les entités auditées, ainsi que l’approche ouverte adoptée par les autorités libanaises à l’égard de l’audit préparatoire, ont apporté des éléments utiles dans la perspective du prochain audit de l’OMI.

Pour en savoir plus
Agence Européenne pour la Sécurité Maritime (AESM) – Site internet

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L’Ecole 42 traverse la Méditerranée et débarque en Tunisie


Emmanuel Macron est en Tunisie pour une visite d’Etat de deux jours centrée sur les questions économique et sociale. Accompagné d’une délégation d’entrepreneurs comprenant notamment le PDG d’Orange, Stéphane Richard et Xavier Niel le fondateur de Free, le président de la République participe aujourd’hui à la première édition du Forum Tunisie-France, sur le thème "Réussir ensemble aujourd’hui et demain".

Hier, Emmanuel Macron a annoncé toute une série d’initiatives avec par exemple la mise en place d’une "université franco-tunisienne pour l’Afrique et la Méditerranée", un prêt souverain et la conversion de 30 millions d’euros de dettes en projets de développement.

Parmi ces annonces, il y a aussi la création d’un fonds de “soutien au développement, à l’entreprise et aux initiatives de la jeunesse” de 50 millions d’euros qui s’intègre dans le cadre du plan d’aide à la Tunisie qui prévoyait 1,2 milliard d’euros d’aides débloquée entre 2016 et 2020. Ce fonds de soutien, annoncé comme un “plan d’urgence”, doit permettre de lutter contre le chômage des jeunes diplômés (35% dans le pays). 

Il financera notamment les cours dispensés dans une "antenne" de l’Ecole 42 sur le sol tunisien qui proposera des formations aux métiers du numérique. Pour l’instant, les financements sont là mais “il faut trouver le bâtiment”. Comme le rapporte le journaliste au service politique du quotidien Le Monde, Cédric Pietralunga, ce n’est pas une nouvelle école, mais plutôt une extension de l’Ecole 42 “L’Elysée précise que des profs de l’Ecole 42 viendront donner des cours en Tunisie et qu’il ne s’agit pas de l’ouverture d’une école à proprement parler”.

Pour rappel, lors de la visite de "travail et d’amitié" du président de la République en Algérie, Xavier Niel avait également accompagné Emmanuel Macron et la création d’une petite sœur de l’Ecole 

Par Tristan Peyrotty - Source de l'article Universfreebox

29ème anniversaire de la création de l’Union maghrébine : un bilan mitigé (contribution)


Espace géostratégique, pont entre l’Europe et l’Afrique, le Grand Maghreb est en récession économique avec des tensions sociales à l’horizon 2020.

Espace géostratégique, pont entre l’Europe et l’Afrique, le Grand Maghreb est en récession économique avec des tensions sociales à l’horizon 2020, selon les derniers rapports du FMI, en cas de non redressement socio-économique. Or, le 17 février 2018, l'Union du Maghreb arabe (UMA) fête son 29e anniversaire. Pourquoi je suis un défenseur de la construction du grand Maghreb sous segment de l’Afrique ? 
 L’idée remonte à très loin, lors de l’élaboration de ma thèse de doctorat d’Etat en sciences économiques soutenue en 1974. Mais le déclic a été ma conférence au siège de l’Unesco à Paris en 1992 où, à l’invitation de Pierre Moussa, grand ami de l’Afrique qui avait initié une rencontre internationale présidée par l’ex-président de l’Afrique du Sud, Thabo Mbeki en présence de nombreux amis maghrébins notamment marocains et tunisiens, sous le thème «l’Europe et l’Afrique», thème que j’ai développé par la suite dans une conférence au siège du Ministère des Affaires Etrangères devant les ambassadeurs accrédités à Alger ( ronéotypé recueil MAE 1995). 
Je suis intervenu à l’époque sur le thème « l’Afrique et les enjeux de la stratégie euro-méditerranéenne». Plus récemment, entre 2011 et 2016 plusieurs publications sur ce thème (IFRI, Paris, France, 8e think tank mondial) ainsi que sous ma direction ainsi que de celle du Dr Camille Sari, enseignant à la Sorbonne, regroupant 36 experts algériens-marocains-tunisiens-mauritaniens, libyens et 10 experts internationaux européens de différents horizons (politologues, juristes-économistes-sociologues et experts militaires) nous avons publié en 2015 en deux tomes un ouvrage collectif intitulé «le Maghreb face aux enjeux géostratégiques» (1).


1.-Le Maghreb correspond à l'Afrique du Nord-Ouest, délimitée au Nord par la Méditerranée et au Sud par le Sahara. La superficie totale de l'UMA est de 5.8 millions km2 représentant 4,3 % de la superficie mondiale et dépassant de près de 80% la superficie de l'Union européenne. 
En 2016, l’Algérie a un produit intérieur brut (source Banque mondiale) de 156,1milliards de dollars , le Maroc 101,4 milliards de dollars, la Tunisie 42,0 milliards de dollars , la Mauritanie 4,6 milliards de dollars, et la Libye 34,7 milliards de dollars donnant un total de 338,8 milliards de dollars. Le PIB est en régression en référence au dollar par rapport à 2015 ou le PIB global dépassait 400 milliards de dollars alors que le PIB mondial pour 2016 est estimé à 75 544 milliards, pour une population mondiale ayant franchi le cap des 7,442 milliards.   
Pour la population 2016 au 01 janvier 2016, elle est de 40,4 millions d'habitants pour l'Algérie, 34,7 pour le Maroc, 10,9 pour la Tunisie, 6,2 pour la Libye et 3,6 millions d'habitants pour la Mauritanie soit au total près de 96 millions d'habitants. Force est de constater que depuis sa création, l'UMA malgré toutes les résolutions et les discours politiques, n'arrive toujours pas à se concrétiser et le bilan est très mitigé. Ainsi, chaque pays de la région procède dans la gestion de ses relations extérieures avec les divers pays et blocs, en l'absence d'une coordination avec les autres pays de la région. 
Certains pays du Maghreb tentent d'assurer leurs propres intérêts et réaliser des acquis au détriment des autres pays maghrébins, alors que les autres blocs tels que l'Union européenne négocient en groupe leur partenariat avec ces pays (ceux du Maghreb) séparés. Cela fait que les rapports deviennent déséquilibrés. Les peuples de la région paient l'incapacité des élites à concevoir un projet commun. Alors que le monde connaît des bouleversements sans précédent depuis la fin de la seconde guerre mondiale (1945), le Maghreb reste aux abonnés absents. 
Le constat est donc très mitigé, des échanges intermaghrébines d'environ 3% Un rapport de la Banque mondiale 2009 souligne que l'intégration maghrébine pourrait permettre une croissance du Maghreb de plus de 3/4% du PIB par an gagnant ainsi plusieurs points qui auront une répercussion positive sur la création d'emplois et donc sur le niveau du taux de chômage. Alors on pourrait imaginer les importantes économies d'échelle, les gains de productivité si l'intégration maghrébine pouvait se réaliser. L'UMA a perdu plus de la moitié de son poids économique dans le monde entre 1980 et 2017, ses exportations qui représentaient environ 2% des exportations mondiales en 1980, contre moins de 0,50% en 2017. 
Une étude réalisée par le Secrétariat de l'Union du Maghreb arabe (UMA) montre que la non 'intégration économique dans la région lui fait perdre plusieurs dizaines milliards de dollars US en investissement dont les IDE et des centaines de milliers d'emplois dans une zone constituée de plusieurs millions de chômeurs qui constituent. Uniquement pour le secteur électrique, il pourrait économiser près de 25% de sa production si les centrales électriques maghrébines étaient intégrées

2.-Le Maghreb est confronté à l'émergence d'une économie et d'une société mondialisées et la fin de la guerre froide depuis la désintégration de l'empire soviétique, remettent en cause d'une part la capacité des Etats-nations à faire face à ces bouleversements et d'autre part les institutions internationales héritées de l'après-guerre. 
Pièce maîtresse dans la région euro-méditerranéenne, le Maghreb est sollicitée par l'Union européenne par les USA et la Chine dans le cadre d'une compétition entre ces trois pôles, en fait de deux pôles n'existant pas de divergences stratégiques USA/Europe, dans leur recherche d'une hégémonie économique. Trois pays de l'UMA, le Maroc, la Tunisie et l'Algérie ont signé des accords « euro méditerranéens d'association » allant bien au-delà de la simple libéralisation des échanges telle qu'initiée dès la fin des années 1960 dans le cadre des premiers accords commerciaux euromaghrébins. 
Force est de reconnaître que les résultats de cet Accord d'association sont mitigés. Mais depuis nous avons une nouvelle donnée qui est celle de l'Union pour la Méditerranée qui tend à être supplantée actuellement par le sommet des 5+5 qui inscrit comme priorité la coopération économique et l'intégration maghrébine. Ce principe de l'intégration économique (par le marché) des pays du Maghreb, l'idée est venue au cours des deux conférences des Ministres de l'Economie du Maghreb, la première le 26 septembre 1964 et la seconde le 26 novembre de la même année à Tanger (Maroc) 
Ces deux conférences ont abouti à la création du Comité permanent consultatif maghrébin (CPCM) ; chargé d'étudier l'ensemble des problèmes afférents à la coopération économique dans le Maghreb. Après trois années de tâtonnements, la problématique communautaire maghrébine se précise et en 1967. Le CPCM produit un rapport dans lequel trois types de solutions sont avancées dans la perspective intégrationniste. 
Il dégage trois types de solutions possibles. La solution maximum qui impliquerait la signature d'un traité instituant l'Union économique maghrébine sur le modèle du traité de Rome avec fixation d'un calendrier relatif à l'élimination des droits de douanes et des restrictions contingentaires, établissement d'un tarif extérieur commun, harmonisation des politiques économique, fiscales, monétaires et enfin mise en place d'institutions communes dotées de pouvoir de décisions. La solution minimum qui ferait de la création progressive d'une union économique une simple déclaration d'intention, les seuls engagements juridiques se limitant à la participation périodique à des négociations sur les concessions tarifaires ou sur les choix des lieux d'implantation d'industries nouvelles. 
La solution intermédiaire qui est fondée sur l'interaction entre la libéralisation commerciale et l'harmonisation industrielle. Cette solution devrait couvrir une période de 5 ans au cours de laquelle les pays maghrébins s'engageraient : à des réductions linéaires (10 % par exemple par an) des droits de douanes et des restrictions quantitatives frappant les produits échangés, à l'établissement d'une liste d'industries à agréer et dont les produits seraient assurés de la libre circulation et de la franchise sur le marché maghrébin, à la création d'une Banque maghrébine d'intégration pour financer les projets d'intérêt commun et favoriser cette industrialisation simultanée et équitable, à l'institution éventuelle d'une union des paiements et enfin à l'harmonisation de leurs politiques commerciales à l'égard des pays tiers pour ne pas compromettre plus tard l'institution d'un tarif extérieur commun.

3.-L'intégration économique consolidée du Maghreb est conçue, du moins dans les textes a trois objectifs stratégiques : premièrement, tirer un meilleur parti ou bénéfice des ressources complémentaires des différents pays ; deuxièmement, créer un marché de taille plus vaste susceptible d'entraîner de significatives économies d'échelle, indispensable dans un univers de compétitivité économique ouverte ; troisièmement, créer un climat économique plus favorable au Maghreb dans les échanges économiques internationaux. 
La mise en œuvre de l'intégration renforcée devait passer par les quatre conditions suivantes : premièrement, le contrôle renforcé de la croissance démographique au delà des évolutions "naturelles" ; deuxièmement, la reconquête des marchés intérieurs sur les produits intermédiaires où le Maghreb dispose, simultanément des ressources naturelles, des ressources énergétiques, des ressources humaines et des compétences technologiques, des capacités de financement; troisièmement, la spécialisation des pays dans les secteurs d'activités où ils disposent d'un avantage "naturel", du fait de leurs ressources, de leur situation géographique ou de leur capacité de financement, avec un souci affiché d'équilibrer les développements économiques entre régions ; quatrièmement, l’harmonisation progressive des modes de vie et des spécifications technique des équipements et des produits. 
Il existe des atouts pour concrétiser ces objectifs, atouts susceptibles de leur permettre d'enclencher, assez rapidement, de fortes croissances de leurs économies analogues à celles observées dans d'autres régions du monde, notamment en Asie. 
Parmi ces avantages on peut citer : une population jeune éduquée et en pleine expansion, sur un vaste territoire ; une homogénéité culturelle que renforce l'unité linguistique; l'existence d'une élite importante et de qualité; des moyens financiers appréciables - même en situation de crise - qui placent la région en position confortable par rapport aux autres régions en développement; un potentiel énergétique, industriel et agricole prometteur, même s'il est inégalement réparti; la proximité de l'énorme marché européen et africain; la disponibilité de la communauté internationale et spécialement de l'Union européenne et les USA pour soutenir les gouvernements de la région (aides financières, délocalisations industrielles, ouverture des marchés, etc.).

4.-Globalement outre une meilleure gouvernance passant par la démocratisation des sociétés maghrébines, tenant compte de leur anthropologie culturelle, sur le plan économique s'impose une nouvelle culture pour inculquer l'esprit d'entreprise afin d'intégrer la sphère informelle qui occupe plus de 50% de la superficie économique des pays du Maghreb et libérer l'ensemble des énergies créatrices loin des entraves bureaucratiques. Au niveau des pays du Maghreb notamment, cela passe par la coordination des politiques monétaires, commerciales, fiscales, douanières, Il y a lieu d'accorder une attention particulière à l'action éducative car l'homme pensant et créateur devra être à l'avenir le bénéficiaire et l'acteur principal du processus de développement. C'est pourquoi nous préconisons la création d'une université maghrébine ainsi qu'un centre culturel de la jeunesse méditerranéenne comme moyen de fécondation réciproque des cultures, et la concrétisation du dialogue soutenu pour éviter les préjugés et les conflits sources de tensions inutiles. 
Dans ce cadre l'émigration maghrébine ciment des liens culturels peut être la pierre angulaire de la consolidation de cette coopération. C'est un élément essentiel de ce rapprochement du fait qu'elle recèle d'importantes potentialités humaines, économiques et financières. Elle peut contribuer par des actions concrètes de promouvoir la synergie de systèmes privés, politiques et administratifs, pour développer une approche "coopération" avec l'Europe qui pourrait être mieux perçue par l'interlocuteur maghrébin qu'une approche purement commerciale. Le chemin de la croissance ne peut être retrouvé que pour autant que l'appareil productif est modernisé et managé selon les techniques actuelles. 
Deux conditions qui ne peuvent être remplies que si le Maghreb se met en partenariat avec des firmes qui participent à l'innovation. Pour que de telles firmes s'intéressent au Maghreb, il s'agit d'acquérir la crédibilité sur le plan institutionnel et politique, donc aller vers l'intégration, et offrir un Etat de droit , évitant l'instabilité juridique, une cohérence et une visibilité économique qui autorisent le calcul économique. 
 C'est donc dans ce contexte que doit s'insérer la compréhension de la dynamique économique et sociale tenant compte tant de la stratégie des réseaux internes et externes ainsi que de l'urgence de nouvelles structures pour placer le Maghreb comme vecteur actif au sein de l'économie mondiale. Devant laisser de coté les problèmes politiques pour l'instant, l'on peut faire avancer cette intégration par des synergies cultuelles et économiques comme cela s'est passé entre l'Allemagne et la France grâce au programme Schumann du charbon et de l'acier. 
A l'avenir, il y a lieu de penser à dynamiser la banque maghrébine d'investissement, la création d'une monnaie maghrébine conditionnée par la résolution de la distorsion des taux de change, la création dune banque centrale maghrébine et également penser la création une bourse maghrébine qui devrait s'insérer horizon 2020 au sein du projet de création de la bourse euro-méditerranéenne

5.-En résumé, la stabilité de l'ensemble de la région, notamment au Sahel, suppose une entente régionale et une coopération active avec l'ensemble de la communauté internationale, car le terrorisme est une menace planétaire ( voir notre interview 28/12/2016 à l’American Herald Tribune USA) . 
L'objectif stratégique pour les maghrébins est de se rassembler et non de se diviser, de réaliser ce vieux rêve d'intégration du Maghreb, afin d'éviter la marginalisation de cet espace stratégique au sein de l'économie mondiale. 
La dynamisation des relations entre les pays du Maghreb ne sera possible que si les dirigeants ont une vision commune du devenir commun de leur population et des enjeux géostratégiques mondiaux, afin de peser dans les grandes décisions internationales, les micros Etats en ce XXIème siècle n'ayant que peu d'impacts. Certes, c'est encore un rêve, mais il est possible de le réaliser, tous ensemble, en dépassant les divergences conjoncturelles. Les défis sont nombreux et les obstacles ne sont pas à négliger mais la société civile, les entrepreneurs ont un rôle stratégique à jouer pour dépassionner les relations. 

Par Abderrahmane Mebtoul -Source de l'article Maghrebemergent 

(1)-Voir deux contributions du professeur Abderrahmane Mebtoul « Institution de renommée mondiale - Institut des relations internationales IFRI « les relations Europe/Maghreb face aux enjeux géostratégiques » novembre 2011 « le Maghreb face au poids de la sphère informelle, Paris Décembre 2013 - ouvrage collectif sous la direction du Pr A. Mebtoul et du Dr Camille Sari avec la collaboration de 36 spécialistes (algériens, marocains, tunisiens , mauritaniens, libyens et européens ) dont des économistes, des sociologues, des politologues, des anthropologues, des experts militaires, et juristes «quel avenir pour le Maghreb face aux mutations géostratégiques » paru aux Editions Harmattan Paris France /2015 deux tomes (1050 pages) , l'un volet politique, social et institutionnel, l'autre le volet économique.

Chakib Benmoussa : «La coopération entre le Maroc et l'Occitanie au service du développement»

Chakib Benmoussa, ambassadeur de Sa Majesté le Roi du Maroc en France, reçu par Jean Michel-Baylet président du Groupe Dépêche./ Photo DDM M. Labonne
Au cours de sa visite à Toulouse, jeudi, son Excellence Chakib Benmoussa, l’ambassadeur de Sa Majesté le Roi du Maroc en France, accompagné du consul général à Toulouse Meryem Nagi, a rencontré Carole Delga, la présidente de région, Jean-Luc Moudenc, le maire de Toulouse, ainsi que Pascal Mailhos, préfet de région. 
Il a été également reçu à la Dépêche du Midi par le PDG du groupe Jean-Michel Baylet. Entretien.
L'industrie aéronautique est un enjeu prioritaire pour le Maroc et l'Occitanie. Votre visite a-t-elle pour objectif de renforcer les coopérations, notamment entre Toulouse et Casablanca, en privilégiant  une approche de co-investissement entre les deux rives de la Méditerranée ?
Oui, car nous sommes convaincus que cette approche est profitable pour chacune des parties. C’est un rapport gagnant-gagnant. L’industrie aéronautique est un marché en forte croissance au sein duquel la concurrence est forte. L’enjeu, pour le Maroc, la France ou la région Occitanie, c’est de développer une compétitivité globale, de permettre aux entreprises de se développer et de créer de l’emploi. Le Maroc a mis en place des leviers pour accompagner ces investissements et créer les conditions de cette compétitivité. 
Ainsi, à Casablanca, des zones ont été spécialement créées pour accueillir des entreprises aéronautiques, et un écosystème favorisant les synergies et les complémentarités entre les opérateurs a été mis en place. Le Maroc a également développé un institut des métiers de l’aéronautique pour répondre aux besoins des compétences de ce secteur; cet institut est géré par des professionnels et donne des résultats très positifs. En 2017, l’activité de la filière aéronautique au Maroc a augmenté de près de 18%.


Lors d'une visite au Maroc en octobre 2017, Carole Delga, à la tête d'une délégation composée de chefs d'entreprise et d'universitaires de la région Occitanie, a noué des partenariats stratégiques avec les régions de Casablanca-Settat, l'Oriental et Fès-Meknès. Peut-on d'ores et déjà faire le bilan de ces coopérations décentralisées ?
Il serait prématuré de faire un bilan. Mais ce que je peux vous dire, c’est que la coopération décentralisée est considérée comme stratégique pour les deux pays comme cela a été indiqué lors de la dernière rencontre à Rabat entre les gouvernements français et marocain. Cette coopération entre l’Occitanie et plusieurs régions du Maroc porte sur les secteurs industriels, agroalimentaires, des nouvelles technologies et des énergies renouvelables, mais elle est aussi institutionnelle puisque Le Maroc est dans une dynamique de décentralisation dans le cadre de ce que l’on appelle la régionalisation avancée. 
Ainsi, lors de la visite de Mme Delga au Maroc, un accord a été  trouvé avec l’association des régions du Maroc pour la formation des cadres et des élus marocains, et renforcer ainsi la capacité des régions à mettre en œuvre leur plan de développement régional. Cette coopération qui concerne aussi des volets culturels ou de sauvegarde du patrimoine est très pertinente car elle est en prise avec la réalité des territoires.


En quoi la problématique du transport ou de la logistique, notamment avec les ports de Tanger et de Sète, représente-t-elle un enjeu de la relation entre le Maroc et la région Occitanie ? 
Ces questions de logistique et de connectivité sont essentielles. Leur efficacité repose sur un accroissement de la compétitivité, de la fiabilité mais aussi sur une  réduction des coûts. Pour ne prendre que l’exemple du port de Tanger Méditerranée, les investissements réalisés vont permettre de tripler la capacité d’accueil des conteneurs et, en même temps, de rendre cette plateforme portuaire plus compétitive. La connectivité, c’est aussi ce qui permet le transport  des passagers. Que ce soit pour le tourisme, ou pour permettre les déplacements de la communauté marocaine installée à l’étranger, des liaisons comme Sète-Tanger répondent à ces besoins à côté des liaisons aériennes qui se sont développés depuis Toulouse ou Montpellier. 
Le Maroc est une porte pour les entreprises françaises et d’Occitanie vers l’Afrique, notamment subsaharienne. L’objectif de votre pays est-il devenu un hub continental raccordant l’Afrique à l’Europe ?
Le Maroc a des liens historiques avec plusieurs pays du continent africain. Au cours des dernières années, le Royaume a déployé une politique africaine très active qui s’est traduite par de multiples déplacements de Sa Majesté le Roi en Afrique et par la signature d’un grand nombre de conventions. Cette dynamique a permis de développer une coopération multidimensionnelle sud-sud et une augmentation des investissements directs du Maroc en Afrique, au point que le Maroc est devenu le 2ème investisseur africain en Afrique et le premier en Afrique de l’ouest. 
Ces investissements ont concerné  les secteurs de la finance, des infrastructures, de l’agriculture, de l’énergie, des mines ou les télécommunications. Les banques marocaines sont présentes dans une trentaine de  pays du continent. Elles participent à l’augmentation du taux de bancarisation et à la transformation de l’épargne locale en investissement. Le développement de Casablanca Finance City ces dernières années en a fait la première  place financière africaine. De même que la multiplication des liaisons aériennes à partir de Casablanca fait du Maroc une plate-forme attractive pour de nombreuses entreprises européennes qui s’intéressent à l’Afrique et a son potentiel de développement. 


Un an après votre retour à l’UA, le Maroc a été récemment élu au Conseil de Paix et de Sécurité. Au-delà de son action en faveur du maintien de la paix en Afrique, quelles sont les ambitions du Maroc pour ce continent ?
Les ambitions du Maroc sont d’abord de contribuer à relever les défis du continent et de participer activement à la réalisation des objectifs de développement durable 2030 ou de l’agenda africain 2063. Le Maroc est actif sur les opérations du maintien de la paix et sur les médiations de sortie de crise dans certains pays. Sa Majesté le Roi Mohammed VI a été désigné par ses pairs, rapporteur de l’agenda africain de la migration et a présenté un rapport avec un diagnostic et de nombreuses propositions sur le sujet. 
Sur le plan économique, le Maroc partage l’expérience qui l’a acquise dans sa politique de développement et dans la conduite de ses  réformes avec les autres pays, comme il participe à des projets de Co-développement. Sur le plan de la lutte contre les changements climatiques et en marge de la COP22 qui s’est tenue à Marrakech, de nombreuses initiatives ont été lancées comme celle de l’adaptation de l’agriculture africaine qui concerne une large partie de la population africaine ou comme les projets de l’énergie renouvelable qui répondent à des besoins d’électrification ou d’énergie propre. 
Enfin sur le plan culturel et cultuel, une coopération en matière de formation de jeunes est très active et concerne aussi la fondation des imams afin de lutter contre la radicalisation ou l’instrumentalisation de l’islam à d’autres fins.

Par Serge Bardy - Source de l'article La Dépêche