Algérie-UE : lancement de la phase opérationnelle du Programme d’appui jeunesse-emploi

La phase opérationnelle du programme d'appui jeunesse-emploi (PAJE), co-financé par l’Algérie et l’Union européenne (UE), a été lancée mardi à Alger par ses promoteurs, qui ont mis en exergue son impact sur l'"intersectorialité" des actions menées en direction de l’insertion professionnelle des jeunes.

Premier séminaire de lancement du Programme d'appui jeunesse-emploi (PAJE), co-financé par l’Algérie et l’Union européenne (UE)Initié en 2012 et devant prendre fin en 2018, le programme d’appui jeunesse-emploi (PAJE) est co-financé à hauteur de 26 millions d’euros, dont 23,5 millions consentis par l’UE et 2,5 millions d’euros par l’Algérie.

Il est désormais passé de la phase de lancement et de préparation à celle d’exécution sur le terrain avec l’engagement de 95, 8 % des fonds qui lui sont alloués

Le PAJE est un mécanisme d'accompagnement du gouvernement algérien dans sa politique en faveur de la jeunesse et pour "l’employabilité et l’insertion" de celle-ci, a indiqué le chef de cabinet du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Nasreddine Bouguerra, à l’ouverture du premier séminaire de lancement de ce programme.

Expliquant la particularité de ce programme, le même responsable a souligné qu’il "contribuera au renforcement de l’intersectorialité" dans la prise en charge des problèmes de la jeunesse et accroîtra l’impact des actions développées par les pouvoirs publics en direction de celle-ci, à travers notamment le développement des outils et pratiques de concertation et de coordination intersectorielle".

L’intervenant a fait savoir, à ce titre, que l'entrée en vigueur de la phase opérationnelle se concrétisera par l’accompagnement d’associations en information, en formation et en financement de leurs projets.

Ce programme, a ajouté M. Bougeuerra, devra contribuer à la "dynamisation de l’espace social et de l’environnement des jeunes et à la promotion de la vie associative et de la participation citoyenne" et ce, grâce à une "démarche innovante, intégrée et transversale".

De son côté, le directeur de l'emploi au ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Fodil Zaidi, a déclaré, en marge de cette rencontre, que "l'originalité" de ce programme est qu’il contribue à créer une "synergie" entre les différents intervenants dans le domaine de l’emploi des jeunes, ainsi qu’une coordination entre les diverses actions y afférentes.

Il a fait savoir que la mise en œuvre du PAJE se concrétisera, dans un premier temps et à titre expérimental, au niveau des quatre wilayas-pilotes retenues que sont Annaba, Oran, Khenchela et Béchar, avant d’être démultipliée à travers le reste du territoire national.

"Il s’agira de définir des mécanismes sur la base d’informations recueillies sur le terrain et relatives aux préoccupations exprimées par les différents intervenants et les association impliquées sur la problématique de l’emploi des jeunes", a-t-il explicité, ajoutant que des "guichets de proximité" seront mis à la disposition de ces derniers pour les orienter dans leur quête d’emplois.

Le PAJE est un instrument "très important" dans la politique de l’UE s’agissant de la prise en charge des préoccupations de la jeunesse qui constitue un axe "essentiel" du partenariat qui lie l'Union à l'Algérie, a déclaré, pour sa part, Manuela Navarro, chef des opérations de coopération à la Délégation de l'UE en Algérie.

Avec un taux de chômage parmi les plus élevés au monde en 2012 dans les pays d'Afrique et du Moyen-Orient, l’emploi des jeunes s’avère un "véritable défi", a-t-elle ajouté, déplorant qu'une large proportion d’emplois dans ces régions soit "précaire".

Outre la participation des jeunes dans la vie active, le PAJE œuvrera à améliorer l’employabilité de cette catégorie de la société et développer la politique intersectorielle pour la mise en œuvre de la politique nationale de la jeunesse, a-t-elle poursuivi.

L’intervenante a relevé que l’Algérie et l’UE ont décidé de faire de la jeunesse un axe "prioritaire" de leur coopération pour les prochaines années.

Source de l'article APS

Investissements directs étrangers : l’Algérie fait aussi bien que le Maroc

Contrairement à une idée reçue, le Maroc n’attire pas plus d’investissements européens que l’Algérie. 

Résultat de recherche d'images pour "http://www.tsa-algerie.com/20160125/8930/"À la fin 2014 – il s’agit des statistiques les plus récentes – les stocks d’Investissements directs étrangers (IDE) de l’Union européenne (UE) en Algérie étaient de 14,1 milliards d’euros, selon les chiffres officiels obtenus par TSA auprès de l’organisme Eurostat.

À la même période, le stock des IDE de l’UE au Maroc était de 14,5 milliards d’euros. La Tunisie arrive loin derrière avec 4 milliards d’euros d’IDE européens. L’Égypte est le pays africain qui attire le plus d’IDE européens, avec 54 milliards d’euros.

Dans le sens inverse, les stocks d’Investissements directs étrangers de l’Algérie dans les pays de l’Union européenne étaient de 1,8 milliard d’euros. Eurostat a refusé de communiquer les détails de ces investissements algériens dans les 28 pays de l’UE. Le Maroc détient 1,2 milliard d’euros de stocks d’IDE en Europe et la Tunisie seulement 200 millions d’euros.

Source de l'article TSA Algérie

Le Maroc et l'Italie signent un accord de coopération universitaire

Le ministre de l'Education, Lahcen Daoudi et son homologue italienne, Stefania Giannini ont signé aujourd'hui un accord de coopération universitaire pour le compte de l'Université Al Akhawayn d'Ifrane et l'Università Telematica Internationazionale Uninettuno, rapporte ANSAmed.


Campus de l'Université Al Akhawayne (DR)
L'accord paraphé porte sur des programmes de recherche, des échanges de professeurs; la création d’académies conjointes. Il prévoit de mettre en place des commissions mixtes pour créer des programmes communs et la délivrance de diplômes d'enseignement qui seront reconnus au Maroc, en Italie et dans le reste de l'Europe. 

L'accord devrait également permettre aux deux universités d'élaborer des programmes pour l'Université euro-méditerranéenne d'e-learning de Fès. L'objectif de ce point de l'accord est de permettre aux étudiants d'Afrique, d'Europe et de la Méditerranée ne pouvant pas se déplacer physiquement, de pouvoir suivre des programmes élaborés par les deux universités. 

"Nos deux universités ont basé leurs activités didactiques sur le principe d'un accès démocratique à la connaissance et le partage de connaissances de sorte que tout le monde soit reconnu comme ayant droit à l'éducation et à la formation, indépendamment de son sexe, de sa religion, de sa langue ou de ses conditions économiques ou sociales", a commenté la rectrice de l'université italienne, Maria Amata Garito. Elle ajoute, "nos deux universités sont fermement engagées à l'élaboration de programmes universitaires modernes et à l'utilisation de nouvelles technologies pour mieux répondre aux besoins du marché du travail".

Source de l'article Yabiladi

Lutte contre le terrorisme : nécessité d’une coopération étroite entre l’UE et l’Algérie (Europol)

Le directeur de l’Office européen de police (Europol), Rob Wainwright, a souligné, mardi à Bruxelles, la nécessité d’une coopération étroite entre l’Union européenne(UE) et les pays tiers dans la lutte contre le terrorisme et en particulier avec l’Algérie, qui a acquis une expérience dans ce domaine.

Le directeur de l’Office européen de police (Europol), Rob Wainwright" L’UE souhaite renforcer sa coopération avec les pays tiers en matière de lutte contre le terrorisme, notamment avec l’Algérie qui a engrangé une expérience dans ce domaine. Nous voulons profiter de l’expérience de ces pays", a-t-il déclaré lors d’un séminaire organisé au Parlement européen sur la réponse de l’UE au terrorisme.

Selon le premier responsable d’Europol, l’office coopère avec plusieurs partenaires européens, ainsi qu’avec des pays et organisations tiers.

" L’échange d’informations avec ces partenaires se fait sur la base d’accords de coopération ", a-t-il expliqué, regrettant que " l’Algérie n’ait pas conclu d’accord formalisé avec Europol ".

Deux types d’accords déterminent la nature de la coopération d’Europol avec les tiers. Les accords stratégiques permettent aux deux parties impliquées d’échanger toutes les informations, à l’exception des données à caractère personnel, tandis que les accords opérationnels autorisent également l’échange de données à caractère personnel.

" Notre collaboration se fait par le biais d’Interpol " qui figure dans de nombreux aspects du travail opérationnel d’Europol, a-t-il indiqué.

Le Conseiller du Coordinateur de l’UE dans la lutte anti-terroriste, Gunther Sablatting, a plaidé, de son côté, pour le renforcement des liens de coopération entre les pays tiers puis entre ces pays et l’UE en matière de lutte contre le terrorisme.

" Il est important de tisser les liens entre les différents pays d’une même région et entrer en contact avec les services européens ", a-t-il déclaré au cours de ce séminaire, mettant l’accent sur la nécessité de " disposer d’un dialogue dans la lutte contre le terrorisme ".

Selon cet expert, de nouvelles initiatives et projets seront lancés prochainement dans l’objectif de renforcer la coopération de l’UE avec les pays tiers en matière de lutte contre le terrorisme notamment avec les pays d’Afrique du Nord, du Moyen Orient, des Balkans et avec la Turquie.

" Il y a lieu de conclure des accords avec ces pays. Mais la conclusion d’accords pour le partage des informations prends du temps ", a-t-il averti.

" Nous essayons de trouver des solutions pour coopérer avec les pays tiers ", a-t-il ajouté, soulignant l’impérieuse nécessité d’une coopération entre les Etats pour combattre le phénomène de la radicalisation et des jeunes européens partis rejoindre les rangs du groupe autoproclamé Etat islamique et qui concerne plus de 5.000 cas.

La Commission européenne a proposé dans le programme européen en matière de sécurité 2015-2020 qu'elle a présenté en avril 2015 d'amplifier le rôle d'Europol en établissant un centre européen de la lutte contre le terrorisme, qui fera office de plateforme permettant aux Etats membres de renforcer l'échange d'informations et la coordination opérationnelle.

Source de l'article APS

Egypte : opportunités d’affaires et réforme du marché du gaz



Une « session de sensibilisation », organisée par la délégation de l'Union européenne en Égypte a débuté mercredi 27 janvier à Héliopolis, au Caire, portant sur la réforme du marché du gaz égyptien. 

Des changements de la loi sur le marché du gaz sont attendus suite à l’approbation préliminaire, le 28 Octobre 2015, d’un projet de loi spécifique. 
L'Egypte est un exportateur de gaz en expansion et il est, de plus en plus, un pays de transit pour l'énergie en provenance des pays du Golfe, selon des experts européens.  L’Egypte « a toujours été un exportateur de GNL » et « a été un important fournisseur de l'UE », mais « l'augmentation de la demande intérieure l’a forcé à détourner la plupart de sa production vers son propre marché », indique un rapport de la Commission européenne(2015).  Ce même rapport  relevait qu’en « août (de la même année), la société italienne Eni annonçait la découverte dans les eaux égyptiennes d'un gisement de gaz ‘supergéant’ » qui serait « le plus grand jamais trouvé en Méditerranée ».

La « session de sensibilisation offre ainsi une occasion importante pour les secteurs publics et privés égyptiens et les opérateurs de l'industrie gazière, les investisseurs internationaux dans les infrastructures et l'énergie, de recevoir des informations de première main et des avis sur la réforme du marché du gaz égyptien, associée à des opportunités d'affaires et de défis », a déclaré la délégation de l'UE au Caire.
 
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Méditerranée : face à des défis sans précédent dans le secteur de l'énergie



MEDREG (Association of Mediterranean Energy Regulators) a présenté lundi 25 janvier une publication qui expose les principaux résultats en termes de régulation dans le domaine de l’énergie.  

Ce rapport sur « l’évolution du secteur méditerranéen de l’énergie » porte sur la période 2013-2015.
« Les rapports publiés par les groupes de travail au sein de MEDREG indiquent de façon pertinente l’axe de travail dans le soutien apporté aux pays de la rive sud dans la poursuite de leurs objectifs d’harmonisation de la régulation dans la région et témoigne du rôle de MEDREG », note l’association. 
« Alors que les pays méditerranéens sont confrontés à des défis sans précédent dans le secteur de l'énergie, cette publication présente des informations détaillées sur la politique énergétique et de la réglementation, deux facteurs clés nécessaires en vue de relever les défis de l'efficacité énergétique de la région », affirme sur son site Web l’association des régulateurs.
 
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Maroc - Union Européenne : Les relations maintenues, mais...

Les relations entre le Maroc et l’Union européenne ‘ne sont pas suspendues », a souligné, lundi à Bruxelles, M. Menouar Alem, ambassadeur chef de la Mission du Royaume du Maroc auprès de l’Union européenne.

Résultat de recherche d'images pour "Maroc - Union Européenne : Les relations maintenues, mais..."‘Il n’y a pas de rupture de relations avec l’Union européenne, ni de mesures de rétorsion », suite à la décision du tribunal de l’Union européenne concernant l’accord agricole.

‘Nous sommes cependant dans une situation où l’agenda bilatéral marque nécessairement une pause jusqu’à ce que le Maroc ait une visibilité quant à la sécurité juridique de la relation qui le lie à l’Union européenne et il est de la responsabilité de cette dernière d’assurer cette sécurité dans toutes ses dimensions stratégique, politique, économique et sociale », a précisé le diplomate marocain dans une interview.

M. Alem a affirmé que les adversaires du Maroc tentent de polluer cette relation par leurs manœuvres au niveau des institutions européennes, ‘ce dont l’UE doit prendre pleinement conscience ».

‘L’Algérie se livre à un lobbying dangereux dans l’objectif de porter atteinte aux alliances stratégiques du Maroc avec ses partenaires et à saturer l’agenda européen par une question qui relève exclusivement du ressort des Nations unies », a relevé l’ambassadeur.

Il a précisé que »le Maroc demeure le seul pays de la région du voisinage de l’UE à tenir régulièrement toutes les sessions des sous-comités et groupes de travail dans le cadre de son statut avancé avec l’Union européenne », sans compter l’apport du Royaume dans la coopération dans le domaine de la migration où le Maroc s’illustre avec sa politique migratoire et en sa qualité de président du processus de Rabat. Le Maroc, a-t-il indiqué, s’est distingué par son leadership en organisant et en participant de manière active à plusieurs réunions préparatoires du sommet de la Valette, y compris celles du Comité de rédaction de la Déclaration politique et du Plan d’action dudit Sommet.

L’Union européenne, a-t-il noté, ne saurait minimiser l’impact de tous ses engagements avec le Maroc, sans oublier le rôle du Royaume dans la région en tant que facteur de stabilisation et un rempart contre les menaces sécuritaires aux portes de l’Europe. Elle est donc invitée à »sécuriser sa relation avec le Maroc contre toutes les manœuvres et les dérives qui risquent de porter atteinte à sa crédibilité vis-à-vis de ses partenaires », a ajouté M. Alem.

A rappeler qu’à l’occasion de la tenue, le 15 décembre dernier à Bruxelles, du Conseil d’association Maroc-UE, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Salaheddine Mezouar a souligné la nécessité pour l’UE de préserver la sécurité juridique de ses accords avec le Maroc.

‘Nous avions de l’ambition pour ce partenariat. Nous en avons toujours. Mais pour être à la hauteur de cette ambition, l’UE et ses institutions doivent faire preuve de cohérence dans leur attitude à l’endroit du Maroc », avait affirmé M. Mezouar lors d’une conférence de presse conjointe avec la haute représentante de l’UE pour les Affaires étrangères et la sécurité, Federica Mogherini.

Source de l'article MAP & LTN

En Tunisie, «la jeunesse déshéritée n’est pas prise en charge par les politiques»

Le chercheur Pierre Vermeren souligne le faible engagement de l'Europe aux côtés des démocrates après des émeutes qui pourraient bénéficier aux islamistes d'Ennahdha.

Vendredi à Ettadhamen, près de la capitale tunisienne, après des pillages.

Pierre Vermeren enseigne l’histoire du Maghreb contemporain à l’université Paris-I-Panthéon-Sorbonne. Spécialiste des mondes arabes et africains du Nord et de la décolonisation (1), il analyse les pires émeutes depuis cinq ans en Tunisie.

N’a-t-on pas un sentiment de déjà-vu dans cette «géographie» des émeutes ?

Absolument. Les embrasements se sont déroulés dans ces zones déshéritées de l’intérieur du pays, à fort chômage et dans lesquelles les jeunes diplômés n’ont ni avenir ni perspective d’émigration. Ces événements rappellent d’ailleurs les émeutes du pain, dans les années 80. Malgré la révolution qui s’est déroulée il y a cinq ans, il n’y a pas eu de rattrapage. Même s’il y a des associations et des ONG dans lesquelles certains chômeurs se sont investis, cette jeunesse des déshérités, des candidats à l’émigration ou au jihad, des diplômés chômeurs n’est pas représentée ni prise en charge par les partis politiques. Que cela débouche sur des émeutes n’est pas surprenant. Je note que ces révoltes ne touchent pas le Grand Sud, où le vote islamiste Ennahdha est fort. On peut imaginer que le commerce avec la Libye permet à ces populations de tenir économiquement, pour le moment.

Ces jeunes ne sont donc pas politiquement représentés à gauche ?

La gauche n’a jamais réussi à s’unir et la seule force qui représente les ouvriers insérés est l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), une force syndicale qui rassemble plutôt les 40-50 ans qui ont un emploi. Les tentatives de fonder un parti de gauche, ou du moins représentant les diplômés chômeurs, n’ont pas fonctionné car les dirigeants des partis ont 60  ans ou plus, et une culture politique des années 70-80, en décalage par rapport aux jeunes élevés sous Ben Ali, où il n’y avait apparemment plus de politisation.

On a l’impression que l’UGTT est resté muette sur ces émeutes…

Le syndicat essaie aujourd’hui de temporiser, de calmer le jeu car ces émeutes menacent un édifice déjà extrêmement fragile, contrairement à 2011, où elle fut un acteur de premier plan de la transition politique et de la démocratisation. Le risque, c’est que les islamistes prennent la balle au bond vu l’état de délitement économique du pays.

Ennahdha fait-il profil bas ?

Le parti islamiste s’est mis en réserve de la République il y a un an et demi. En fait, il y a aujourd’hui deux partis de droite. Nidaa Tounes d’un côté, un parti de cadres avec des gens de l’ancien régime, mais aussi des opposants aux différentes tendances idéologiques : libéraux, socialistes. C’est le grand parti de droite nationaliste. Et de l’autre côté Ennadha, qui représente une droite conservatrice religieuse, et qui n’est pas entré dans la lutte.

Pourquoi selon vous ?

Pour le moment, Ennahdha n’a pas pris d’initiative. Il y a un an, on leur a jeté à la figure : «Vous ne savez pas gérer, vous avez mis l’économie par terre.» Mais voilà, l’économie est toujours au même point. Les islamistes se sont mis au point mort pour capitaliser en attendant un retour en grâce, et c’est un risque important pour le pouvoir actuel. Cela dit, les islamistes joueront la carte de la légalité. Ils n’ont aucun intérêt à rentrer dans un processus révolutionnaire dans lequel ils auraient beaucoup à perdre. En revanche, ce mouvement social est un bon moyen pour faire progresser l’argument : «Vous voyez bien que les gens au pouvoir aujourd’hui sont aussi incompétents. Ce reproche, on nous l’a fait. Si on nous avait laissés demander de l’argent au Qatar ou à l’Arabie Saoudite, eh bien on n’en serait pas là aujourd’hui.» Et c’est là que se situe le chantage.

François Hollande a promis 1 milliard d’euros…

Le gouvernement tunisien pense obtenir de l’argent des Européens qui ne vient toujours pas. Hollande a certes débloqué 1 milliard… sur cinq ans. Mais il faudrait que l’UE débloque 10 ou 20 milliards ! Or elle lâche des sommes dérisoires. Et si les islamistes reviennent au pouvoir, ils auront beau jeu de ressortir les promesses saoudiennes ou qataries. Et c’en sera fini de la démocratisation sur un modèle constitutionnel et pluraliste similaire au nôtre. Mais personne ne bouge : ni les Allemands ni les Britanniques, alors que la Tunisie est le seul pays arabe qui essaie de construire quelque chose en rapport avec l’Etat de droit et la démocratie représentative. C’est incompréhensible.

Par Jean-Louis Le Touzet - Source de l'article Libération
(1) Dernier ouvrage paru : le Choc des décolonisations, de la guerre d’Algérie aux printemps arabes (Odile Jacob, 2015).

Europac Packaging Med inaugure une usine au Maroc

Europac Packaging Med intègre le marché marocain du carton. La première usine du groupe hors Europe, qui a nécessité un investissement de 30 millions de d’euros, s’étend sur 30.000 m2 et s’installe à Tanger.

EuropacPremière usine hors Europe pour Europac. Dans son édition du jour, L’Economiste annonce que le spécialiste du carton vient d’inaugurer ce site de production de carton ondulé destiné à l’emballage. La société révèle, dans les colonnes du journal, que «l’investissement avoisine les 30 millions d’euros (l’équivalent de 330 millions de DH). Il s’agit d’ailleurs du «plus important investissement consenti par le groupe depuis 2010». Le tiers de cet investissement est financé par un prêt de 10 millions d’euros accordé par la Banque européenne d’investissement.

L’usine Europac Packaging Med devrait atteindre, à terme, une capacité de production de 100 millions de m2 de carton ondulé. Il faut dire que le site devrait profiter, selon le quotidien, d'«un équipement à la pointe de la technologie avec des presses automatisées de marque Fosber ne nécessitant qu’une supervision humaine réduite au strict minimum». Il n’empêche que le site, qui s’étend sur une surface de 30.000 m2, devrait permettre de créer quelque 120 emplois directs. Pour le président d’Europac, José Miguel lsidro, cité par le journal, c’est «l'accomplissement d'une feuille de route planifiée en 1998», alors que le groupe définissait sa vision future. Feuille de route dont les principaux enjeux étaient «d’assurer la croissance de l’entreprise sur les marchés naturels du groupe, qui sont l'Espagne, le Portugal, la France et le Maroc». Justement, le choix du Maroc est justifié à plus d’un titre, pour le patron du groupe. Son taux de croissance et la structure du PIB, dont les 50% proviennent des secteurs de l'industrie et de l'agro-alimentaire, gros consommateurs de carton, sont deux bonnes raisons qui motivent ce choix.

Avec cette usine, le groupe Europac veut «renforcer l'activité dans le secteur industriel, en élargissant le service offert à l’automobile et à son industrie auxiliaire, et s’attaquer à l’agro-alimentaire». Justement, José Miguel lsidro ne tarit pas d’éloges à propos du Plan Maroc Vert, mis en place par le ministère de l’Agriculture et de la pêche maritime du Maroc. Pour lui, il s’agit «d’une stratégie ambitieuse qui se propose d’augmenter la compétitivité de l'agriculture et de la convertir en un moteur du développement social et économique du pays». Il y voit d’ailleurs une opportunité, puisque cela permettra de créer une forte demande pour des emballages en carton. En attendant, Europac Maroc est déjà actif depuis 2013.

Par Rachid Al Arbi - Source de l'article Le360

Eau et assainissement: le programme algéro-européen EAU II couronné de succès

Le programme d'appui au secteur de l'eau et de l'assainissement (EAU II), initié dans le cadre d'un partenariat entre l'Algérie et l'Union européenne et qui vient d'être clôturé, a été couronné de succès, a indiqué lundi à Alger Hassina Hammouche directrice du programme.

Eau et assainissement: le programme algéro-européen EAU II couronné de succès"Le bilan de ce programme réalisé entre 2012 et 2016 a été très positif", a-t-elle affirmé au cours d'une journée d'information destinée à la presse sur le programme qui a nécessité 40 millions d'euros dont 30 millions d'euros accordés par l'Union européenne à l'Algérie. La partie algérienne a contribué pour sa part de 10 millions d'euros.

"Le programme prévoyait 67 actions visant à améliorer la prise en charge de la gestion de l'eau et de l'assainissement. Des actions qui ont été achevées à 100%", a assuré la directrice du programme.

"Une enveloppe de 10 millions d'euros a été allouée à l'assistance technique et à la formation. Nous avons réussi à atteindre les objectifs fixés en consommant 99,91% de cette somme, soit 9,38 millions d'euros", a-t-elle expliqué. Le reste de la somme sera restitué à l'Union européenne, selon cette responsable.

Le programme a permis également de mettre en place un système de gestion informatique couvrant 13.500 km de réseau d'assainissement.

"EAU II prévoit 17 indicateurs de performance de différentes natures, nous avons déjà atteint 12 indicateurs. (les actions liées) aux 5 autres sont en cours", a-t-elle ajouté.

D'autres part, quatre études prévues dans le cadre de ce programme ont été finalisées. Il s'agit d'études relatives au plan de lutte contre les inondations, à la stratégie nationale d'assainissement, à la stratégie d'assainissement en zones rurales et à l'amélioration des performances des stations d'épuration.

La journée d'information organisée par le ministère des Ressources en eau et de l'environnement a compris des visites guidées aux stations d'épuration de Baraki et de Reghaia.

Des stations où l'eau usée est séparée d'une boue organique susceptible d'être utilisée comme engrais dans le domaine agricole, mais qui ne l'est toujours pas en raison de l'absence d'un cadre juridique le permettant.

Une procédure a été engagée récemment pour fixer une norme algérienne relative à cette boue afin de pouvoir l'utiliser dans le secteur agricole, a déclaré Mme Hammouche à l'APS.

"Nous avons soumis un dossier à l'Institut algérien de normalisation (IANOR) pour définir la qualité de la boue à utiliser dans l'agriculture", indique la directrice du programme qui considère cette démarche comme l'un des défis immédiats à relever.

De son côté, Manuela Navarro, chef de la coopération à la Délégation européenne en Algérie a elle aussi souligné la réussite du programme.

Tout en rappelant que c'est le deuxième programme du genre en Algérie, Mme Navarro n'a pas écarté la possibilité d'un troisième programme "pour peu que la partie algérienne en fasse la demande".

Le programme précédant, également menée dans le cadre d'un partenariat avec l'UE concernait exclusivement l'eau potable.

Source de l'article APS