Le "Sommet des deux rives" accueillera dix pays du Nord et du Sud le 24 juin au Pharo
Novembre 2008. L'Union pour la Méditerranée est officiellement baptisée lors d'une réunion de 43 ministres des Affaires étrangères à Marseille. Le projet, voulu en France par le Président Nicolas Sarkozy, est d'importance. Ni plus ni moins qu'une sorte d'Union européenne centrée sur le bassin méditerranéen. Las. Le conflit israélo-palestinien et les Révolutions arabes, ainsi que les conflits qui s'ensuivirent à partir de 2011, mirent à bas cette idée, qui vivote depuis sans réelle ambition.
En 2019, les hommes ont changé, mais certaines idées persistent. C'est Emmanuel Macron qui a remis le sujet des relations entre Nord et Sud sur le haut de la pile, à la fin de l'été dernier. "Dix ans après l'Union pour la Méditerranée, il nous faut retrouver le fil d'une politique méditerranéenne", affirmait-il devant les ambassadeurs réunis à Paris.
"Il nous faut retrouver le fil d'une politique méditerranéenne"
Le 24 juin, donc, Marseille accueillera "le" grand moment de diplomatie sur le sol français de l'année 2019, avec ce "Sommet des deux rives" de Méditerranée occidentale. Au palais du Pharo, dix délégations, sur la forme 5+5 (cinq pays d'Europe, cinq d'Afrique), se retrouveront pour évoquer économie et l'innovation, développement durable, éducation ou culture. Auparavant, des conventions thématiques se seront déroulées dans les pays participants : Espagne, France, Italie, Malte et Portugal d'un côté et Algérie, Lybie, Maroc, Mauritanie et Tunisie de l'autre.
Ce ne sera "pas un sommet classique, puisqu'il fera appel à la société civile et réidentifiera la Méditerranée", précisait dans nos colonnes, il y a quelques semaines Jean-Yves Le Drian, ministre des Affaires étrangères. Les événements des dernières années - qu'on pense à la crise migratoire ou à la menace terroriste en provenance du Levant et de Libye - ont montré que ce qui se passait en Méditerranée concernait tous les Européens. C'est pourquoi le président de la République a tenu à associer au Sommet des deux rives de juin prochain non seulement les États et les sociétés civiles du bassin occidental de la Méditerranée, mais aussi toutes les grandes voix du dialogue euroméditerranéen."
Emmanuel Macron pourrait être tenté d'y participer, tout juste un mois après des européennes pour le moins incertaines.
Par Sylvain Pignol - Source de l'article La Provence
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