L’air méditerranéen va-t-il bénéficier d’une respiration ? Ce vendredi, dans les locaux de la direction départementale des territoires et de la mer, la préfecture a présenté devant l’ensemble des acteurs liés au maritime, son étude sur une zone ECA en Méditerranée.
Autrement dit une zone d’émissions contrôlées pour les navires. Le dispositif, qui contraint les armateurs à réduire leur pollution en soufre ou en azote, est déjà en vigueur en mer Baltique et mer Nord notamment depuis 2011.
Tandis qu’il doit encore convaincre les partenaires des pays du pourtour méditerranéen et l’Organisation maritime internationale, l’État français mise sur une entrée en vigueur en 2022. Pour Marseille, selon l’étude présentée, la mise en place correspondrait à une baisse annuelle de 5 microgrammes par m³ de la concentration dans l’air en dioxyde d’azote (NOx), contre une moyenne de 25 à 75 microgrammes/m³ selon les zones. L’impact serait plus limité (0,3 microgramme/m³) pour les particules fines.
Pour les associations de riverains ou de défense de l’environnement, il ne s’agit que d’une entrée tardive dans les clous des normes européennes. Ces dernières étant jusqu’à présent régulièrement dépassées en matière de pollution de l’air en France : en juillet dernier le Conseil d’État a enjoint le gouvernement à prendre des mesures plus strictes afin de les faire respecter. Cette fois-ci, l’État français veut jouer les bons élèves… dans sa classe méditerranéenne au moins. Marseille pourrait légèrement en bénéficier.
Par Violette Artaud - Source de l'article Marsactu
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire