Lancé en juillet 2018 pour une durée de quatre ans et demi, Hydrousa cherche des solutions innovantes aux îles méditerranéennes en matière de traitement et de gestion de l'eau.
Lors de deuxième réunion générale (du 31 janvier au 1er février 2019 à Nice au Centre universitaire méditerranéen sous l'égide du Semide*), les vingt-sept partenaires issus de dix pays de ce projet européen ont souhaité les étendre à d'autres zones.
Pour le consortium, "l'agriculture est le principal consommateur d'eau en Méditerranée (> 72% de la consommation totale). Les réserves d’eau sont rares, tandis que la forte activité touristique des mois d’été impose un stress important aux réserves d’eau limitées en quantité et en qualité. Les régions éloignées n'ont souvent même pas accès à l'eau du robinet".
Il travaille sur des technologies capables de se substituer à celles actuelles, comme les usines de dessalement (transformation de l'eau de mer en eau douce) qui exercent une forte pression sur le réseau énergétique et conduit à la production de grandes quantités de saumure, non valorisés, ou encore les pompages excessif d'eau souterraines pour l'irrigation entraînant l'intrusion d'eau de mer dans les aquifères.
Une économie circulaire de l'eau
Hydrousa préconise un cycle circulaire fermé de l'eau (graphique : Hydrousa)
Hydrousa préconise de "fermer le cycle de l'eau et de renforcer les productions agricoles énergétiques" en adoptant un concept d'économie circulaire de l'eau. Doté de 12,01 M€ de budget, le projet s'appuie sur des solutions inspirées par la nature et développe treize innovations sur six sites de démonstrations situés dans trois îles méditerranéennes : Lesvos, Mykonos et Tinos.
Il s'intéresse à toute source d'eau, y compris les eaux usées, les eaux de pluie, les eaux souterraines, les vapeurs d’eaux atmosphériques et les eaux de mer. L’eau douce produite peut ensuite être traitées pour l’approvisionnement en eau domestique, augmenter la production agricole et stimuler les activités économiques des régions méditerranéennes où l’eau est rare.
Lors de leur réunion à Nice, les membres du consortium, regroupant des Pme, des centres de recherche, des municipalités et des associations, ont décidé d'évaluer, pour les vingt-cinq premiers utilisateurs, "la possibilité de transfert des solutions Hydrousa dans des zones côtières, des îles de la Méditerranée et dans plusieurs zones rurales et isolées non méditerranéennes soumises à des stress hydriques. Ainsi, Hydrousa assistera les gestionnaires territoriaux de ces régions en Italie, Espagne, Chypre, France, Egypte, Croatie, Israël, Turquie, Palestine, Liban, Maroc, Tunisie mais aussi Bulgarie, Chine, Émirats Arabes Unis, Australie, Mexique, Chili, Malaisie et Argentine, pour adapter les solutions proposées aux besoins locaux et aux contextes réglementaires, ainsi qu’à la recherche de financement.
* Système Euro-Méditerranéen d'Information sur les savoir-faire dans le Domaine de l'Eau, partenaire français du consortium et basé à Sophia-Antipolis, près de Nice.
Par Eric Apim - Source de l'article Econostruminfo
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