L'écrivain marocain, Tahar Benjelloun, a plaidé pour un projet civilisationnel afin de véhiculer à l'Occident les véritables valeurs de dialogue et d'ouverture qui prévalent au Sud de la méditerranée, loin des clichés et autres images stéréotypées.
S'exprimant à l'ouverture du colloque "Dimension culturelle de l'Union pour la Méditerranée: le Maghreb et l'Europe", le Prix Goncourt 1987 et membre de l'Académie Goncourt, a relevé que les Européens, notamment le milieu politique et les médias, méconnaissent les réelles potentialités dont regorge le Sud de la méditerranée, soulignant qu'il est primordial de changer la vision que "nous portons sur nous-mêmes", afin de faire aboutir le dialogue entre les deux rives.
"Nous avons besoin d'une autocritique, et pas forcément une auto-flagellation", a-t-il ajouté, estimant que "le regard que les Européens posent sur nous, pays du Maghreb, reste mitigé, parfois biaisé, rarement serein ou positif".
"Nous devons faire le pari de la culture", a relevé M. Benjelloun, notant que les blessures de l'histoire sont toujours présentes entre les deux rives de la Méditerranée.
"Nous ne pouvons pas nous présenter forts et unis à l'autre rive alors que l'on n'a pas réussi à créer des échanges culturels fructueux entre les pays du Maghreb", a-t-il fait remarquer.
Pour sa part, M. Abdellah Saâf, directeur du centre des Etudes et des Recherches en Sciences Sociales, et ancien ministre de l'Education Nationale et de l'Enseignement Supérieur, a souligné que les projets culturels se font rares dans le domaine de l'Union Pour la Méditerranée (UPM), relevant que les nouvelles particularités du système euro-méditerranéen sont les questions politiques, culturelles et sécuritaires.
Lors de ce colloque initié dans le cadre de la 24ème session de l'université d'été Al Moatamid Ibn Abbad, le secrétaire général de la Fondation du Forum d'Assilah, M. Mohamed Benaïssa, a fait remarquer que le rythme des travaux de l'UPM est encore lent à cause de la conjoncture actuelle.
Le moment d'évaluation est encore loin, a-t-il estimé, notant que le projet de l'UPM n'est que dans la phase de mise en place de ses structures.
La dimension culturelle est marquée par la complexité dans ce projet méditerranéen, a ajouté M. Benaïssa, indiquant qu'il faudra du temps avant de parler d'espace méditerranéen avec ses particularités et diversités ou de mettre en place un projet de coopération en faveur de tous les partenaires.
Quant au ministre de la culture, M. Bensalem Himmich, il a indiqué à cette occasion que la culture au Maroc reflète nos attentes et aspirations, formant le voeu que le Royaume soit "un phare, une locomotive et un exemple pour le reste des pays du Maghreb".
Il s'est dit confiant que l'Union du Maghreb réussira dans l'avenir à l'instar de l'Union européenne puisque les deux institutions ont les mêmes objectifs et visions.
Ce colloque, organisé les 7 et 8 août, en collaboration avec la Maison des Cultures du Monde, est consacré notamment au rôle de l'intelligentsia et des créateurs dans l'espace méditerranéen.
Le débat est axé sur trois thèmes : "La culture méditerranéenne : quelles particularités?", "Comment comprendre sur chacune des deux rives la problématique de la diversité culturelle ?" et "Quel rôle culturel peut jouer l'Union pour la Méditerranée dans le rapprochement entre l'Europe et le Maghreb?".
MAP ES Fadwa El Ghazi - biladi.ma - le 8 août 2009
S'exprimant à l'ouverture du colloque "Dimension culturelle de l'Union pour la Méditerranée: le Maghreb et l'Europe", le Prix Goncourt 1987 et membre de l'Académie Goncourt, a relevé que les Européens, notamment le milieu politique et les médias, méconnaissent les réelles potentialités dont regorge le Sud de la méditerranée, soulignant qu'il est primordial de changer la vision que "nous portons sur nous-mêmes", afin de faire aboutir le dialogue entre les deux rives.
"Nous avons besoin d'une autocritique, et pas forcément une auto-flagellation", a-t-il ajouté, estimant que "le regard que les Européens posent sur nous, pays du Maghreb, reste mitigé, parfois biaisé, rarement serein ou positif".
"Nous devons faire le pari de la culture", a relevé M. Benjelloun, notant que les blessures de l'histoire sont toujours présentes entre les deux rives de la Méditerranée.
"Nous ne pouvons pas nous présenter forts et unis à l'autre rive alors que l'on n'a pas réussi à créer des échanges culturels fructueux entre les pays du Maghreb", a-t-il fait remarquer.
Pour sa part, M. Abdellah Saâf, directeur du centre des Etudes et des Recherches en Sciences Sociales, et ancien ministre de l'Education Nationale et de l'Enseignement Supérieur, a souligné que les projets culturels se font rares dans le domaine de l'Union Pour la Méditerranée (UPM), relevant que les nouvelles particularités du système euro-méditerranéen sont les questions politiques, culturelles et sécuritaires.
Lors de ce colloque initié dans le cadre de la 24ème session de l'université d'été Al Moatamid Ibn Abbad, le secrétaire général de la Fondation du Forum d'Assilah, M. Mohamed Benaïssa, a fait remarquer que le rythme des travaux de l'UPM est encore lent à cause de la conjoncture actuelle.
Le moment d'évaluation est encore loin, a-t-il estimé, notant que le projet de l'UPM n'est que dans la phase de mise en place de ses structures.
La dimension culturelle est marquée par la complexité dans ce projet méditerranéen, a ajouté M. Benaïssa, indiquant qu'il faudra du temps avant de parler d'espace méditerranéen avec ses particularités et diversités ou de mettre en place un projet de coopération en faveur de tous les partenaires.
Quant au ministre de la culture, M. Bensalem Himmich, il a indiqué à cette occasion que la culture au Maroc reflète nos attentes et aspirations, formant le voeu que le Royaume soit "un phare, une locomotive et un exemple pour le reste des pays du Maghreb".
Il s'est dit confiant que l'Union du Maghreb réussira dans l'avenir à l'instar de l'Union européenne puisque les deux institutions ont les mêmes objectifs et visions.
Ce colloque, organisé les 7 et 8 août, en collaboration avec la Maison des Cultures du Monde, est consacré notamment au rôle de l'intelligentsia et des créateurs dans l'espace méditerranéen.
Le débat est axé sur trois thèmes : "La culture méditerranéenne : quelles particularités?", "Comment comprendre sur chacune des deux rives la problématique de la diversité culturelle ?" et "Quel rôle culturel peut jouer l'Union pour la Méditerranée dans le rapprochement entre l'Europe et le Maghreb?".
MAP ES Fadwa El Ghazi - biladi.ma - le 8 août 2009
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