La Commission européenne et le gouvernement palestinien, en partenariat avec l’Union pour la Méditerranée (UpM), ont accueilli aujourd’hui à Bruxelles une conférence internationale de bailleurs de fonds, dans le but de consolider le soutien politique et financier au projet phare de l’UpM depuis 2011, à savoir la construction dans la bande de Gaza d’une usine de dessalement à grande échelle et de ses infrastructures d’approvisionnement en eau associées.
La conférence a été ouverte par le chef de l’Autorité palestinienne de l’eau, le ministre Mazen Ghunaim et le Commissaire européen à l’élargissement et à la politique européenne de voisinage, Johannes Hahn, en la présence du Secrétaire général adjoint de l’UpM chargé de l’Eau et de l’Environnement, Miguel García-Herraiz. Elle a rassemblé des représentants nationaux et acteurs internationaux majeurs, notamment la Banque islamique de développement (BID), la Banque européenne d’investissement (BEI), la Banque mondiale (BM) et le Bureau du représentant du Quartet.
Les acteurs internationaux ont salué les progrès accomplis à ce jour. Ils ont exprimé leur soutien au projet et ont engagé un total de 456 millions d’euros sur les 562,3 millions d’euros requis (plus de 80% du coût total), ce qui permettra d’aller de l’avant avec les étapes suivantes de mise en œuvre. Le succès de la conférence ouvre la voie au lancement de la phase de conception et de construction. La BEI lancera la procédure d’appel d’offres le 15 avril.
Cette opération d’envergure sera le plus grand projet d’infrastructure jamais construit dans la bande de Gaza. Il est constitué de trois projets intégrés : la construction d’une usine de dessalement par osmose inverse (SWRO) de 55 millions de mètres cube, d’un système de transport Nord-Sud, d’un projet de réduction de l’eau non facturée ainsi qu’une centrale solaire associée. Les étapes cruciales dans toutes les phases préparatoires ayant été franchies, le projet est désormais prêt pour sa mise en œuvre. Ces étapes concernent notamment la gouvernance, la réalisation des études de faisabilité exigées, les solutions à l’approvisionnement énergétique et le dispositif de financement pour les contributions de bailleurs de fonds.
L’accès à l’eau douce dans la bande de Gaza est parmi les plus faibles au monde, alors qu’il s’agit de l’un des endroits les plus densément peuplés de la planète. Actuellement, deux millions de Palestiniens à Gaza comptent presque exclusivement sur l’aquifère côtier comme seule source d’eau douce dans la région, alors que celui-ci ne répond pas convenablement à la demande en termes à la fois de quantité et de qualité. Seulement 3 % de l’eau pompée dans l’aquifère, et consommée par une population de plus en plus nombreuse, respecte les normes de qualité de l’eau potable fixées par l’Organisation mondiale de la Santé.
Le Commissaire Hahn a déclaré : « Ce projet répondra aux besoins en eau les plus urgents à Gaza, en fournissant de l’eau potable et en même temps en contribuant à la croissance économique, à la durabilité environnementale et à la stabilité. Je suis fier que l’UE ait engagé 70 millions d’euros pour l’usine de dessalement ainsi que 7,1 millions d’euros pour les coûts de gestion. La conférence d’aujourd’hui nous rapproche un peu plus de la mise en œuvre de ce projet et de l’amélioration des conditions de vie à Gaza, ainsi que l’élimination des obstacles au développement économique. »
Pour en savoir plus
L’Union pour la Méditerranée (UpM) - Site internet
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