Le Plan national de prévention et de lutte contre le cancer (NCPCP) a établi comme
priorité stratégique la détection précoce des cancers du sein et du col de l'utérus.
Identifier des moyens spécifiques pour vaincre le cancer chez les femmes à l’échelle locale, régionale et internationale et partager les meilleures pratiques en la matière.
Telle est l’ambition des journées du cancer chez les femmes. Un congrès scientifique de haut niveau qui se déroule en marge de la Journée mondiale de la santé, du 5 au 7 avril à Marrakech.
«Faciliter l’accès à la prévention, au dépistage précoce et au traitement des cancers des femmes est indispensable pour contribuer à l’autonomisation des femmes dans la région du sud et de l’est de la Méditerranée, où de nombreuses femmes meurent des cancers du sein, du col de l’utérus et de l’ovaire, des décès pourtant évitables». Tel est l’objectif fixé par les journées du cancer chez les femmes organisées du 4 au 7 avril à Marrakech sous l’égide du ministère de la Santé et dans le cadre de la journée internationale de la Santé.
La Société Panarabe de recherche en oncologie gynécologique (Sparog), l’Union pour la Méditerranée (UpM), le Centre collaborateur de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour le diagnostic et le dépistage précoce du cancer/CPO Piemonte Turin/Italie, l’hôpital universitaire de Berlin Charité et l’hôpital universitaire de Hassan II de Casablanca ont joint leurs efforts dans le cadre d’un partenariat pour débattre de toutes les thématiques liées à cette pathologie qui touche une grande partie de femmes dans le monde. Plus de 100 experts nationaux et internationaux en prévention, en dépistage et en traitement des cancers des femmes ont fait le déplacement à la ville ocre pour informer et sensibiliser à la nécessité de la prévention, du dépistage précoce et du traitement des cancers des femmes. Des actions indispensables pour assurer l’autonomisation des femmes dans la région du sud et de l'est de la Méditerranée, où meurent de nombreuses femmes victimes des cancers du sein, du col de l'utérus et de l'ovaire.
«Le diagnostic et le dépistage précoce du cancer du col utérin et du sein dans la région euro-méditerranéenne» est l’une des thématiques débattues dans le cadre d’un séminaire régional qui a eu lieu le 5 avril. Les représentants des ministères de la Santé et les experts internationaux dans le domaine de la prévention du cancer ont échangé des expériences et de bonnes pratiques ainsi que des moyens de créer un réseau régional fort dans ce domaine. Compte tenu de la gravité de cette maladie, ce séminaire était l’occasion pour l'UpM et l'OMS de présenter le projet «Droit des femmes à la santé» (WoRTH). Mis en œuvre dans le cadre de l’agenda UpM en faveur de l’autonomisation des femmes, ce projet initié par le Centre pour la prévention du cancer du Piémont en Italie, Centre Collaborateur OMS pour le diagnostic et le dépistage précoces du cancer, vise à soutenir les États dans le développement de programmes nationaux pour accroître l’accès aux services permettant la prévention et le suivi des cancers féminins.
Dans le cadre de ce projet, plus de 45.000 femmes défavorisées âgées de 25 à 65 ans devraient subir un test de dépistage du cancer du col de l'utérus et du sein, et être sensibilisées aux risques et à l'importance de la prévention. Plus de 300 professionnels dans le domaine de la santé impliqués dans les programmes de détection précoce/dépistage seront formés.
Rappelons que pour réduire la morbidité et la mortalité dues aux cancers, la Fondation Lalla Salma de lutte contre le cancer œuvre, avec l’ensemble de ses partenaires, depuis sa création en 2005, à ériger la lutte contre le cancer en priorité nationale et régionale. Le Plan national de prévention et de lutte contre le cancer (NCPCP) a établi comme priorité stratégique la détection précoce des cancers du sein et du col de l'utérus. Pour être efficaces, les activités de détection précoce des cancers du sein et du col de l'utérus doivent être intégrées dans le système national de santé, qui est divisé en trois niveaux d’intervention : 1er niveau : centres de santé, cabinets de médecins généralistes. 2e niveau : hôpitaux de district et de province, centres de diagnostic, bureaux de spécialistes et hôpitaux privés. 3e niveau : hôpitaux universitaires, centres régionaux d'oncologie, hôpitaux privés de cancérologie.
Notons l'élaboration d'un guide de détection précoce des cancers du sein et du col de l’utérus destiné à tous les professionnels de la santé des domaines public et privé. Ce guide pratique a pour but de : disposer d’un référentiel pour la gestion des différentes étapes de la détection précoce des cancers du sein et du col utérin, de normaliser les actes du dépistage et du diagnostic précoce des cancers du sein et du col utérin, et de spécifier les tâches des professionnels de santé à différents niveaux de compétences et de responsabilité.
Par Najat Mouhssine - Source de l'article Le Matin
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