L’Union européenne (UE) passe à la vitesse supérieure au sujet d’implantation de camps pour les migrants dans les pays maghrébins. Cela s’explique par le débarquement diplomatique européen dans les pays maghrébins, dont l’Algérie.
En effet, les préparatifs de la 2e session de dialogue stratégique entre l’Algérie et l’Union européenne (UE) ont démarré lundi à Alger, sachant que tant de questions seront mises sur la table, notamment celles liées à la sécurité, à la lutte antiterroriste ainsi que la migration clandestine qui constitue un casse-tête pour les deux parties.
Si le communiqué du ministère des Affaires étrangères (MAE) n’a pas cité la question des migrants dans l’ordre du jour de cette rencontre, des sources auprès de la commission des affaires étrangères au Parlement européen a évoqué les dossiers de la migration, de la sécurité qui seront au centre de débat, sachant que l’Algérie avait rejeté, par la voix du Premier ministre Ahmed Ouyahia, du MAE Abdelkader Messahel et du ministre de l’Intérieur Noureddine Bedoui, l’idée d’accueillir sur son sol des centres de rétention pour les migrants.
Cette rencontre intervient en vérité en prélude à la 2e session de dialogue stratégie entre l’Algérie et l’UE prévue à Alger en octobre prochain. Elle sera coprésidée par le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel et la cheffe de la diplomatie européenne, Federica Mogherini. Il s’agit de la deuxième session après celle tenue en octobre dernier à Bruxelles.
Dans le même contexte, le ministre belge de la Sécurité et de l’Intérieur, Jan Jambon se rendra la semaine prochaine en Tunisie dans l’espoir d’arracher des dirigeants tunisiens un accord pour l’installation de camps pour migrants dans le voisin de l’Est. D’après le quotidien britannique “Financial Times”, cette visite s’inscrit dans le cadre des entretiens avec le gouvernement tunisien pour la réalisation de centre d’accueils pour les migrants interceptés en Méditerranée.
Rappelons que l’idée défendue par les Européens quant à l’installation des centres pour migrants en Afrique du nord a été refusée par les dirigeants maghrébins.
“Les migrants deviennent désormais une menace pour les pays de l’Union d’où il faut trouver un pays d’Afrique du Nord pour concrétiser ce projet (centres de rétention)”, a déclaré le ministre belge de l’Intérieur, selon le quotidien britannique.
L’Agence de presse italienne a annoncé pour sa part une visite au Niger du président du Parlement européen, Antonio Tajani, sachant que le Niger est l’un des importants pays de départ pour les migrants clandestins. Ceci dit, il existe une coordination de haut niveau entre les pays de l’Union pour dicter leurs agendas aux pays de la rive sud de la Méditerranée concernant le phénomène de la migration.
Par Mohamed Meslem - Source de l'article Algérie 360
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