Les émissions de soufre des navires limités à 0.1 % en Méditerranée?
Ce projet, notamment soutenu par la France, a franchi une première étape avec l'annonce d'une étude de faisabilité mené par le centre régional méditerranéen pour l’intervention d'urgence contre la pollution marine accidentelle (REMPEC), instance spécialisée de l'Organisation Maritime Internationale.
Pour mémoire, il n'existe actuellement que quatre zones SECA ((Sulfur Emission Control Area) dans le monde : la mer des Caraïbes dans sa zone américaine (Porto-Rico et Iles Vierges), une partie des côtes américaines et canadiennes, la mer Baltique et la Manche/mer du Nord.
Dans ces zones, les navires ont vu leurs émissions de dioxyde de soufre (SOx) réduites à 0.1%, au lieu de 1.5%. Cela a entrainé soit l’intégration de dispositifs de lavage des fumées (scrubbers), soit une navigation au diesel et non plus au fuel lourd et, dans le même temps, le développement de propulsions plus vertueuses, à commencer par les moteurs fonctionnant au GNL.
Pour ce qui est de la Méditerranée, la teneur en soufre autorisée pour les carburants maritimes est de 3.5%. Mais l’Organisation Maritime Internationale a décidé de l’abaisser à 0.5% dès le 1er janvier 2020 (au lieu de 2025 comme le reste du monde).
Dans cette perspective, le gouvernement français, qui travaille notamment, sur cette question, avec ses homologues espagnol, italien et monégasque, a diligenté une étude pour connaitre le niveau de pollution généré par les navires croisant en Méditerranée et les impacts qu’aurait une réduction des émissions de SOx à seulement 0.1%. Les résultats de cette étude sont attendus en septembre 2018.
L'étude de l'OMI, quant à elle, va établir les bénéfices notamment en termes sanitaires pour les habitants riverains, coûts pour les armements et faisabilité.
Par Caroline Britz - Source de l'article Meretmarine
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