L’association Euromed-IHEDN organise le samedi 29 septembre, à Marseille, à l’hôtel de région Provence-Alpes-Côte d'Azur, les 9es Rencontres de Cybèle.
Ces rencontres internationales ont pour but de partager des points de vue entre spécialistes des deux rives en s’efforçant de dégager des recommandations.
Le thème
Les révoltes arabes de 2011 ont amené, dans un premier temps, l’Union européenne (UE) à reconsidérer sa proposition de partenariat en Méditerranée pour l’adapter aux nouvelles conditions sociopolitiques mais aussi à ses nouveaux interlocuteurs.
La Communication de la Commission européenne et de la Haute représentante du 8 mars 2011 : « Un partenariat pour la démocratie et une prospérité partagée avec le sud de la Méditerranée » avait mis l’accent sur les transitions politiques et socio-économiques mais aussi sur une conditionnalité renforcée (plus pour plus / « more for more »).
La Communication de la Commission européenne et de la Haute représentante du 18 novembre 2015 : « Réexamen de la politique européenne de voisinage », qui se fonde sur une évaluation assez négative de l’approche lancée en 2011, marque le retour à une approche plus pragmatique et beaucoup plus différenciée sur le plan bilatéral.
Elle applique en cela les principes de la Stratégie globale pour la politique étrangère et de sécurité de l’Union Européenne (SGUE), adoptée en juin 2016 et ses mots d’ordres pour le voisinage de l’UE : ‘stabilisation’ et ‘résilience’. L’Union pour la Méditerranée, qui est quant à elle longtemps restée cantonnée à son rôle de labélisation de projets régionaux stratégiques, semble se renforcer peu à peu.
L’octroi du statut d’observateur auprès de l’Assemblée générale des Nations-Unies, en décembre 2015, semble en tous cas l’indiquer. Force est toutefois de constater que le dialogue politique régional euro-méditerranéen demeure toujours en grande partie gelé.
Dans les faits, les réorientations successives de l’approche de l’UE en Méditerranée font apparaître la difficulté de choix entre une démarche essentiellement bilatérale, UE-chaque pays du Sud, rendue plus particulièrement inéluctable par les conflits et crises en cours et une approche globalisée privilégiant un objectif plus utopique et s’adressant à tous les pays du pourtour méditerranéen.
Des questions demeurent l’objet d’incertitudes : l’avenir de la relation avec les pays du Golfe arabopersique, avec ceux de la Ligue arabe ou encore ceux de l’Afrique sub-saharienne. D’ici 2020 l’UE va procéder à une réévaluation de l’ensemble de ses instruments de coopération mais aussi prendre en compte l’impact du BREXIT. Des réorientations importantes sont attendues pour la Méditerranée, le Moyen-Orient et l’Afrique (et audelà les pays ACP).
Dans ce contexte, il a paru légitime de donner la parole aux pays du Sud, en commençant par ceux du Maghreb central, avant de s’interroger sur les difficultés que l’UE et ses partenaires devront surmonter afin de mettre en place un Partenariat euro-méditerranéen renouvelé qui soit à la hauteur des enjeux actuels.
Ainsi le thème des 9es Rencontres de Cybèle est : Que peut-on attendre de L’Union européenne en Méditerranée ?
Les travaux seront conduits à travers deux tables rondes sur les sujets respectifs suivants :
- Table 1 : Quels obstacles rencontre aujourd’hui l’Union européenne pour mener ses projets de partenariat en Méditerranée ?
- Table 2 : Quelles ambitions pour un partenariat avec l’Union européenne en Méditerranée ?
Infos pratiques
le Samedi 29 Septembre 2018, 13:30 - 16:00
Hôtel de région Provence-Alpes-Côte d'Azur, 27 Place Jules Guesde
13002 Marseille
Source de l'article Euromed-IHEDN
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