Abderrahim Atmoun, président de la commission parlementaire mixte Maroc-Union européenne. (Crédits : DR) |
Dans le but de constater « les retombées et les bénéfices de l'accord de pêche » entre le Maroc et l'Union européenne pour les populations des provinces du sud du pays, des eurodéputés membres de la Commission INTA sur les accords et le commerce international ont entamé une visite de travail au Maroc.
La même délégation se rendra au Sahara marocain pour s'assurer si l'extension au territoire des droits préférentiels prévus par les accords commerciaux entre Rabat et Bruxelles, bénéficie d'un soutien local. C'est suite au rapport de cette délégation que le parlement européen pourrait valider l'accord.
Une mission stratégique retient l'attention au Maroc. Une délégation d'eurodéputés membres de la Commission INTA sur les accords et le commerce international est depuis ce lundi dans le pays. Les responsables ont entamé une visite de travail au Royaume chérifien pour constater sur le terrain « les retombées et les bénéfices de l'accord de pêche » Maroc-Union européenne (UE) pour les populations des provinces du sud, indique un communiqué de la commission parlementaire mixte Maroc-Union européenne dont le président est Abderrahim Atmoun.
Ce dernier qui s'est félicité de cette démarche, a indiqué qu'elle « répond parfaitement à l'esprit de l'accord d'association entre le Maroc et l'UE, sachant que de nouvelles dispositions et améliorations ont été apportées aux textes et qui sont de nature à optimiser les retombées et les bénéfices de ces accords pour les populations locales du Sahara marocain dans le respect des principes de gestion durable des ressources halieutiques et d'équité ». Selon lui, la visite marquera l'achèvement des négociations relatives à la reconduction de l'accord de pêche, ainsi que de l'entente sur le contenu de ce futur accord et son protocole d'application entre le Royaume du Maroc et l'UE « marquée par un esprit constructif et l'attachement des deux parties au renforcement de leur partenariat dans les secteurs de l'agriculture et de la pêche ».
A noter qu'au-delà de la question des retombées de l'accord, des interrogations subsistent quant au soutien local dont l'extension au territoire des droits préférentiels prévus par les accords commerciaux entre Rabat et Bruxelles peut bénéficier. Les eurodéputés, au cours de leur séjour, tenteront également de s'en assurer. « Avant de décider si l'accord sera ratifié ou non, il est crucial que le Parlement se rende sur place pour observer et évaluer la situation par ses propres moyens. Nous serons en mesure de parler aux acteurs clés sur le terrain et d'avoir plus d'informations sur la prise de décision », a justifié Patricia Lalonde, membres de la délégation.
« Consécration d'une dimension encore plus ambitieuse » pour Rabat
Alors que les discussions concernant le Sahara marocain constituent encore une question sensible ou non résolue, la visite de la délégation composée de la Française Patricia Lalonde du groupe ALDE, rapporteur de la Commission INTA pour les pays méditerranéens, de l'Italienne Tiziana Beghin du groupe EFDD, Shadow rapporteur pour la même commission, de l'Allemande Heidi Hautala du groupe des Verts et vice-présidente du Parlement européen, ainsi que de l'Anglais David Martin du groupe Social et Démocrates est très bien vue par Rabat.
Le bureau de Atmoun estime que la visite « est le fruit des efforts continus et inlassables de la diplomatie officielle et parlementaire du Royaume, reproduits dans le travail des binômes de la Commission parlementaire mixte Maroc-UE ». Selon la commission parlementaire mixte Maroc-UE, elle « démontre encore une fois la primauté du processus onusien dans le règlement du conflit artificiel autour du Sahara marocain, de même qu'une prise de conscience par la partie européenne de toutes les manœuvres dirigées par les ennemies de notre intégrité territoriale ».
Abderrahim Atmoun considère cette visite comme étant « une consécration d'une dimension encore plus ambitieuse », qui permettra de consolider les acquis des relations bilatérales avec l'UE et de « promouvoir de nouvelles initiatives ambitieuses et novatrices dans le cadre du partenariat stratégique qui lie » le Royaume chérifien à l'organisation européenne.
Par Emmanuel Atcha - Source de l'article La Tribune
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