10 ans après la naissance de l’Union pour la Méditerranée dont le siège est à Barcelone, le président Emmanuel Macron, veut relancer une politique méditerranéenne en panne, en tirant les leçons de l’expérience lancée à l’époque par Nicolas Sarkozy.
Dans le discours traditionnel de fin d’été aux ambassadeurs français, le président Macron a parcouru l’ensemble des problématiques mondiales et s’est arrêté longuement sur les défis africains.
Extraits.
Favoriser le dialogue entre les jeunesses européennes et africaines
« L’Afrique n’est pas seulement notre interlocuteur pour parler des crises qui l’affectent, elle est d’abord notre alliée pour inventer les grands équilibres du monde de demain. C’est pourquoi je vous demande à tous d’être les acteurs de ce dialogue : la relation avec l’Afrique, et c’est un message essentiel que je veux ici vous faire passer, n’est pas que l’affaire de nos ambassadeurs en Afrique. » Le président Macron insiste sur l’importance s de l’ouverture à la société civile. « Quand je parle de l’Afrique, je parle de l’ensemble du continent africain dans sa diversité et ses richesses, comme je l’ai expliqué dans mon discours à Ouagadougou, en invitant tous les talents de nos deux continents, et notamment les jeunes européens et africains, à dialoguer sur leur avenir commun. »
Cette relation selon le président de la République concerne tous les domaines. « Jamais nous ne remporterons la bataille que j’évoquais sur les biens communs, jamais nous ne parviendrons à construire ces nouvelles coopérations et alliances pour l’ordre international qui est le nôtre sans l’Afrique. Jamais nous ne remporterons la bataille pour la biodiversité ou contre le dérèglement climatique sans une participation active des pays africains. »
Prochaine visite au Caire
Et politique vis-à-vis du continent noir commence à sa tête, en Méditerranée. « L’Afrique est bien entendu aussi notre voisin méditerranéen. Nous sommes attentifs aux relations privilégiées que nous avons avec le Maroc, l’Algérie, la Tunisie où je me suis déjà rendu. J’aurai aussi l’occasion de faire une visite au Caire dans les prochains mois, au moment où l’Egypte prendra la Présidence de l’Union africaine. » Puis Emmanuel Macron annonce son souhait de revisiter le processus l’union pour la Méditerranée lancé en 2018.
« Une politique méditerranéenne plus inclusive »
« Et j’ai annoncé en début d’année à Tunis l’organisation d’un sommet des deux rives, qui serait construit sur la base de l’actuel dialogue 5+5 mais de manière encore plus inclusive, avec une forte contribution des sociétés civiles. Dix ans après l’Union pour la Méditerranée, il nous faut retrouver le fil d’une politique méditerranéenne différente en tirant tous les enseignements de ce que nous avons réussi et de ce que parfois nous ne sommes pas parvenus à faire en impliquant toutes les sociétés civiles, mais en refondant une politique méditerranéenne plus inclusive qui est aussi sans doute l’une des conditions à la reconsolidation du Maghreb. » Marseille a déjà accueilli deux sommets 5+5, l’un sur la formation professionnelle en 2014, l’autre sur le terrorisme et la radicalisation en 2016. Plusieurs thèmes sont directement évoqués par le président pour le sommet de 2019. « Pour parler de la jeunesse, de la mobilité, de l’énergie, des échanges universitaires, cette politique est indispensable et nous allons, dans les prochains mois, préparer ce sommet qui se tiendra à Marseille au début de l’été 2019. »
De quoi réjouir les nombreux acteurs engagés dans la coopération méditerranéenne et africaine sur le territoire. Christophe Madrolle, spécialiste des questions méditerranéennes, et impliqué dans ces dossiers au ministre de la Transitions écologique, salue l’engagement du président de tenir l’événement à Marseille et promet « une mobilisation forte des associations. »
Par Jean François Eyraud - Source de l'article GoMet
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