L'association créée en juin 2009 veut privilégier les petits projets, redonner sa place au solaire thermique et diffuser les innovations.
Le Plan solaire méditerranée (PSM), un des projets phares de l'Union pour la Méditerranée, tarde à se concrétiser. L'Imeder (Institut méditerranéen des énergies renouvelables) entend lui insuffler un air nouveau. Cette association loi 1901, créée hier à Perpignan à l'initiative de la CCI des Pyrénées-Orientales et du pôle de compétitivité Derbi (Développement des énergies renouvelables dans le bâtiment et l'industrie), veut fédérer les acteurs et porteurs de projets dédiés à ces énergies des deux côtés de la Méditerranée.
Avec un parti pris fort : favoriser les projets à taille humaine, à contre-courant des gigantesques centrales solaires dans le désert pour l'instant initiées par le PSM. « Il faut faire en sorte que les PME puissent accéder au PSM qui est en train de se redéfinir », explique André Joffre, président de Derbi. Selon lui, l'Imeder s'appuiera sur trois atouts : la recherche et le développement (les quatre pôles de compétitivité dédiés aux énergies renouvelables ont signé un accord de partenariat), la formation et l'ingénierie de projet.
Malgré son ambition ? installer 20 gigawatts de puissance solaire en Méditerranée d'ici à 2020 ?, le PSM essuie bien des critiques depuis son lancement en juillet 2008.
deux reproches
Principal reproche : mettre en avant des mégaprojets alors que les pays du Sud ont surtout besoin de projets nécessitant des financements plus faibles. « Seuls les petits projets, de proximité, sont susceptibles de développer l'emploi local. Notre programme Prosol en est une illustration qui pourrait servir de bonne pratique au sein de l'Imeder », affirme Tahar Achour, président de la Chambre syndicale nationale des énergies renouvelables en Tunisie, et fondateur de l'Imeder. Grâce à son plan de promotion du solaire thermique basé sur des incitations fiscales pour les industriels et les particuliers, la Tunisie a fait passer son parc de chauffe-eau solaires de 7.000 à 83.000 mètres carrés. Seconde critique, la part trop belle faite au photovoltaïque. « Il ne faudrait pas négliger le solaire thermique », estime Thierry Autric, secrétaire d'Enerplan (l'association professionnelle de l'énergie solaire) et responsable projets au sein de Jacques Giordano Industries. Ce fabricant de capteurs et chauffe-eau solaires a créé 150 emplois et généré 500 emplois indirects en Tunisie en coopérant avec une entreprise locale.
L'Imeder veut aussi servir à diffuser des technologies innovantes comme l'atlas solaire (mis au point par le pôle Capenergies, l'École des mines de Sophia-Antipolis et l'Ademe) qui détecte les zones les plus favorables aux projets d'énergies renouvelables ou bien la pompe à chaleur géothermique à base d'eau de mer.
Par Anne-Isabelle Six - laTribune.fr
Malgré son ambition ? installer 20 gigawatts de puissance solaire en Méditerranée d'ici à 2020 ?, le PSM essuie bien des critiques depuis son lancement en juillet 2008.
deux reproches
Principal reproche : mettre en avant des mégaprojets alors que les pays du Sud ont surtout besoin de projets nécessitant des financements plus faibles. « Seuls les petits projets, de proximité, sont susceptibles de développer l'emploi local. Notre programme Prosol en est une illustration qui pourrait servir de bonne pratique au sein de l'Imeder », affirme Tahar Achour, président de la Chambre syndicale nationale des énergies renouvelables en Tunisie, et fondateur de l'Imeder. Grâce à son plan de promotion du solaire thermique basé sur des incitations fiscales pour les industriels et les particuliers, la Tunisie a fait passer son parc de chauffe-eau solaires de 7.000 à 83.000 mètres carrés. Seconde critique, la part trop belle faite au photovoltaïque. « Il ne faudrait pas négliger le solaire thermique », estime Thierry Autric, secrétaire d'Enerplan (l'association professionnelle de l'énergie solaire) et responsable projets au sein de Jacques Giordano Industries. Ce fabricant de capteurs et chauffe-eau solaires a créé 150 emplois et généré 500 emplois indirects en Tunisie en coopérant avec une entreprise locale.
L'Imeder veut aussi servir à diffuser des technologies innovantes comme l'atlas solaire (mis au point par le pôle Capenergies, l'École des mines de Sophia-Antipolis et l'Ademe) qui détecte les zones les plus favorables aux projets d'énergies renouvelables ou bien la pompe à chaleur géothermique à base d'eau de mer.
Par Anne-Isabelle Six - laTribune.fr
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