La Tunisie mise gros sur la crypto-monnaie souveraine afin de financer les développements d'infrastructures.
L’engouement autour de la monnaie virtuelle, où crypto-monnaie semble toucher la Tunisie. Elle aurait manifesté récemment son désir d’émettre des obligations Bitcoin, rapporte the Asian Times, citant des déclarations récentes des réunions de printemps de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI), tenues du 8 au 14 avril 2019 à Washington DC.
“Le gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie, Marouane El Abassi, a déclaré lors des réunions de printemps que son pays avait créé un groupe de travail qui étudiait sérieusement la possibilité d’émettre une obligation souveraine Bitcoin”, précise la source.
Abassi, ancien responsable de la Banque mondiale, a déclaré, par ailleurs, aux délégués présents aux assises que la Tunisie était “l’un des premiers pays au monde à émettre une monnaie électronique à savoir l’e-dinar, et qu’il hébergeait déjà des paiements en espèces numériques via un système Poste Tunisienne développé par DigitUS, basé à Tunis. Tech”.
Le gouverneur de la BCT a fait savoir que les technologies Bitcoin et Blockchain Hyperledger offrent aux banques centrales un outil efficace pour lutter contre le blanchiment d’argent, gérer les envois de fonds, lutter contre le terrorisme transfrontalier et limiter les économies grises.
Outre la Tunisie, l’Afghanistan et l’Ouzbékistan s’intéressent à leur tour au Bitcoin, révèle Asia Times.
“L’Afghanistan et la Tunisie sont dans la course pour être le premier pays à émettre des obligations souveraines en Bitcoin, selon des entretiens avec les gouverneurs des banques centrales des deux pays”, souligne la source.
Le gouverneur de la Banque centrale afghane lui a confié que le pays envisageait sérieusement d’émettre une cryptomonnaie souveraine qui utilise la technologie du blockchain comme un instrument “permettant de collecter près 5,8 milliards de dollars d’investissements privés”.
Ce dernier a ajouté que Bitcoin pourrait être associé à une forme future de métaux, tel que le lithium.
Quant à l’Ouzbékistan, le pays a envoyé une délégation de haut niveau aux réunions du FMI et de la Banque mondiale pour lui permettre d’étudier de près ces nouveaux instruments financiers, précise The Asian Times.
En 2016, la Banque centrale de Tunisie était réticente à ces nouveaux instruments financiers. Chedly Ayari, l’ancien gouverneur de la Banque centrale de Tunisie, s’est déclaré opposé à l’entrée de la monnaie électronique décentralisée Bitcoin sur le marché tunisien.
“Cette monnaie est plus complexe que celle traditionnelle car elle peut être utilisée pour financer le terrorisme”, a-t-il notamment déclaré, pointant du doigt le caractère intraçable de la monnaie et ses usages anonymes.
Mais qu’est-ce que le bitcoin? Comme le montre la vidéo ci-dessous, il s’agit d’une monnaie décentralisée, gérée par la communauté de ses utilisateurs.
Source de l'article Huffpostmaghreb
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