L'union pour la méditerranée : rêve ou réalité?

Le lecteur pourra trouver grâce a ce livre, toutes les infos concernant les composantes de la Méditerranée a savoir : les discours fondateurs, les pays de l'Union,les organismes et les questions inhérentes a la Méditerranée.

Alors pour conclure nous dirons : cette union serait un rêve ou une réalité ? Nous souhaitons qu'elle soit un espoir est bien entendu une réalité pour le rapprochement et le développement mutuel des relations entre les pays de deux rives mais aussi entre les pays du sud eux mêmes.
L’idée de constituer une union autour de la Méditerranée avec ses pays riverains et certains pays européens ronronnent depuis un certain temps. Mais c'est surtout depuis les treize dernières années avec la constitution de l’Euromed (processus de Barcelone de 1995) que l'idée de rapprochement entre les deux rives a pris forme.Cette idée de l'union, combien souhaitée par le président Sarkozy en particulier, a connu une évolution lors du sommet européen de Bruxelles du 13 mars 2008. En effet, l'idée de ne faire adhérer que les pays du pourtour méditerranéen a été abandonnée au début du mois de mars à Hanovre lors de la rencontre franco-allemande entre Nicolas Sarkozy Angéla Merkel.39 pays sont impliqués : les 27 états membres de l'union européenne et 12 états du sud et de l'est de la Méditerranée, actuellement parties au processus de Barcelone.
La Turquie réserve pour l'instant son avis, bien qu'elle ait été rassurée par l'appel de Rome, qui précise que ce projet n'interférerait pas avec son processus d'adhésion. Le Liban et la Syrie ne se sont pas encore prononcés.

L'union pour la Méditerranée aura accompli une bonne mission si elle arrive a :-
- Faire prendre conscience à tous les pays de l'union que la lutte contre le changement climatique est une absolue nécessité.
-- Réussir la dépollution de la Méditerranée ainsi que sauvegarder le littoral méditerranéen, combien agressé par une forte urbanisation ce qui pose de graves problèmes écologiques.
-- Régler les problèmes de l'agroalimentaire et sauver les zones agricoles menacées.
-- Faire avancer l'utilisation tant souhaitée de l'énergie solaire.
-- Participer à relever le niveau de l'éducation des peuples et le rapprochement culturel entre les pays de l'union pour la Méditerranée.
-- Etre conscient, que seule la mise en place de mesures destinées à diminuer les flux migratoires entre l'Afrique et l'Europe (l'existence d'un espoir d'amélioration de la situation des pays du sud est aussi une source potentielle de retour ou de maintien sur place d'une jeunesse inoccupée qui puisse considérer positivement son avenir) donnera de bons résultats.

L'union pour la Méditerranée doit représenter un véritable levier de co-développement autour d'initiatives concrètes. Ce destin collectif pour la Méditerranée doit aussi permettre de saisir toutes les opportunités de croissance et de développement, qui accompagnent les exigences de stabilité, de sécurité et de développement économique et humain équilibré, préalable à un développement durable de part et d'autre du bassin méditerranéen.
Il est évident que tout cela nécessite un financement des projets émanant de cette union qui sera basé exclusivement sur les fonds alloués dans le cadre du processus de Barcelone, complétés par des financements issus du secteur privé. Beaucoup de responsables de l'union pensent que l'enveloppe budgétaire allouée à ce nouveau grand bébé doit connaître un bon rallongement pour la réussite de ses projets au sein de l'union pour la MéditerranéeÀ notre humble avis, le cadre dirigeant de l'union pour la Méditerranée est opportun avec la proposition de deux directeurs en provenance d'un état membre de l'union européenne et d'un autre pays non européen de la Méditerranée. Nommés pour deux ans, ils seront à la tête d'un secrétariat d'une vingtaine de personnes et seront établis dans une ville du sud de l'Europe. On nous a annoncé, Barcelone ou Marseille mais pourquoi pas une grande ville d'Afrique du Nord, du Maroc par exemple, ce qui démontrera encore plus la volonté de rapprochement entre tous ces pays des deux rives.Les sommets bisannuels qui seront tenus respectivement une fois en Europe et une fois dans un pays du sud, représentent a notre avis une bonne opportunité et constituent une très bonne idée.Le problème qui reste maintenant à mettre en place, c'est la réussite de l'union pour la Méditerranée elle-même. Ce sera l'objet du sommet du 13 juillet 2008 à Paris
Aziz Cherkaoui (l'auteur de l'ouvrage)
Source - eMarrakech.info - 22 avril 2008

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