Un Marocain à la tête du secrétariat général de la rive Sud. Le 13 mai 2008 verra la naissance de l’« Union pour la Méditerranée », lors de la tenue du premier sommet euro-méditerranéen dans la capitale française, sommet qui devrait se conclure par la « Déclaration de Paris ». 43 pays des rives Nord et Sud de la Mare Nostrum devront être invités à cette manifestation, selon M. Alain Leroy, ambassadeur chargé par le président français, Nicolas Sarkozy, de la préparation dudit sommet, outre la présence, en tant qu’observateurs, de la Ligue Arabe, du Conseil de Coopération du Golfe et de l’Union Africaine.
La dénomination officielle de la nouvelle entité sera : « Processus de Barcelone- Union pour la Méditerranée » et devrait avoir une présidence bicéphale, un président européen, qui devrait nécessairement être méditerranéen, et un autre de la rive Sud. D’après des informations qui ont circulé lors du 4ème « Forum de Paris », qui a consacré ses travaux cette année au projet de l’Union pour la Méditerranée, c’est le président français, Nicolas Sarkozy, qui devrait assumer la présidence pour la partie européenne et le président égyptien, Housni Moubarak, celle de la partie Sud. Les présidences seraient tournantes, la durée convenue des mandats étant de deux ans.
Des tractations en coulisses concernant la répartition des postes de responsabilités au sein de la nouvelle entité entre les pays membres se dérouleraient actuellement à Paris. Mais l’on sait déjà que le secrétariat général de l’Union aurait deux directions, l’une européenne, qui serait confiée soit à un Espagnol, soit à un Italien, l’autre de la rive Sud, qui reviendrait à un Marocain.
Le siège de la nouvelle entité devrait être installé à Tunis.
Le secrétariat général de l’Union pour la Méditerranée, qui serait constitué de vingt personnes, aura pour mission de mettre sur pied et d’assurer le suivi des projets décidés par l’Union et de préparer la tenue des réunions au sommet, qui devront avoir lieu tous les deux ans. Hubert Védrine, ex-ministre français des Affaires étrangères, cité par le quotidien « Asharq Al Awsat », a déclaré que la future entité n’aurait de l’union que le nom en l’absence d’institutions telles celles dont dispose l’Union Européenne. Mme Emma Bonino, ministre italienne des Affaires internationales et du Commerce international, a, pour sa part, affirmé qu’il fallait, après la création de l’Union pour la Méditerranée, rapidement lancer des projets. Un certain nombre d’agences doivent, donc, être mises sur pied pour servir d’outils opérationnels à la future entité.
Le projet de création d’une banque méditerranéenne pour le développement et l’investissement, à l’instar de la Banque Européenne pour l’Investissement, n’est cependant pas sûr de voir le jour et il est fort probable que la fonction de récolte des fonds nécessaires au financement des projets de l’Union sera confiée à une agence qui reste à créer.
A. NAJI - L'Opinion.ma - mercredi 2 avril 2008.
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