Après une étude sur trois décennies, la fondation scientifique Tour du Valat lance un cri d’alarme et appelle à plus de cohérence en matière de préservation de la biodiversité. Alors que la situation s’améliore à l’ouest de la Méditerranée, elle se dégrade rapidement à l’est.
Les zones humides entourant la Méditerranée servent de lieux de reproduction exclusif pour de nombreuses espèces, mais certaines voient leur existence menacée par l'occupation humaine. Cataloguées par la Convention internationale de Ramsar, ces zones sont aujourd'hui sous surveillance, grâce à l’initiative MedWet. Tous les trois ans, la conférence de Ramsar réunit autour d’une même table les représentants des pays concernés ainsi que des ONG et des universités.
A l’occasion de la prochaine réunion, qui se tiendra en Corée du sud à partir du 27 octobre, l'association Tour du Valat, centre de recherches basé en Camargue, présentera une étude sur l’évolution de la biodiversité en Méditerranée de 1970 à nos jours.
Ainsi que le souligne cette étude, qui s’appuie sur l’indice Planète Vivante utilisé par le WWF (Fonds mondial pour la nature) et la Société zoologique de Londres, les terrains les plus humides, y compris les marécages, souffrent d’une réputation de milieu inutile et insalubre, alors que ce biotope est indispensable au développement de nombreuses espèces.
La tentation de les faire disparaître n’est pas récente, et parmi les exemples cités on trouve entre autres l’assèchement complet du lac Karla, la plus grande étendue d’eau douce de Grèce, qui a privé dans les années 1960 près d’un demi-million d’oiseaux de leur zone d’hivernage.
Les zones humides entourant la Méditerranée servent de lieux de reproduction exclusif pour de nombreuses espèces, mais certaines voient leur existence menacée par l'occupation humaine. Cataloguées par la Convention internationale de Ramsar, ces zones sont aujourd'hui sous surveillance, grâce à l’initiative MedWet. Tous les trois ans, la conférence de Ramsar réunit autour d’une même table les représentants des pays concernés ainsi que des ONG et des universités.
A l’occasion de la prochaine réunion, qui se tiendra en Corée du sud à partir du 27 octobre, l'association Tour du Valat, centre de recherches basé en Camargue, présentera une étude sur l’évolution de la biodiversité en Méditerranée de 1970 à nos jours.
Ainsi que le souligne cette étude, qui s’appuie sur l’indice Planète Vivante utilisé par le WWF (Fonds mondial pour la nature) et la Société zoologique de Londres, les terrains les plus humides, y compris les marécages, souffrent d’une réputation de milieu inutile et insalubre, alors que ce biotope est indispensable au développement de nombreuses espèces.
La tentation de les faire disparaître n’est pas récente, et parmi les exemples cités on trouve entre autres l’assèchement complet du lac Karla, la plus grande étendue d’eau douce de Grèce, qui a privé dans les années 1960 près d’un demi-million d’oiseaux de leur zone d’hivernage.
Des espèces portées disparues
On peut poursuivre ces exemples par celui du petit crapaud Discoglosse à ventre noir, une espèce endémique d’Israël aujourd’hui totalement éteinte suite à l’assèchement partiel d’une zone humide autour du lac Hula.
« Plusieurs espèces dont les bastions se trouvaient jusqu'à présent dans l'est de la Méditerranée ont vu leurs effectifs se réduire considérablement à la fin du XXe siècle », mentionne Thomas Galewski, docteur en biologie de l'évolution et écologie et auteur de l’étude. Il mentionne aussi l'ibis falcinelle et la sarcelle marbrée parmi les victimes de ces assèchements à grande échelle, organisés souvent à grands frais pour aménager de nouvelles zones agricoles ou urbaines, voire des espaces récréatifs à l’usage du tourisme de masse.
Plus de la moitié des zones humides de la Méditerranée ont ainsi été sacrifiées, selon l’étude, principalement dans les régions de l’est représentées essentiellement par Chypre, l'Egypte, la Grèce, Israël, le Liban, la Libye, la Syrie, la Turquie et les pays des Balkans. Loin à l'ouest, un réel effort est observé, notamment de la part de l’Espagne, la France et l’Italie, avec un impact positif indéniable sur la biodiversité. L’inscription de nombreux oiseaux sur la liste d’espèces protégées par l’Union européenne, accompagnée de mesures d’interdiction de chasser, a entraîné un accroissement de ces animaux de l’ordre de 150% en moyenne, alors qu’un déclin de 30 à 40% est observé ailleurs.
Ainsi, la talève sultane, un oiseau doté d’un bec et de pattes rouges tranchant avec son plumage sombre, avait complètement disparu depuis plus d’un siècle en Catalogne et dans le Sud de la France.
L'espèce est actuellement en train de reconquérir ses anciens territoires.
Cette étude, si elle présente de nombreux traits significatifs et inattaquables, reste néanmoins incomplète suite au manque de données concernant les espèces autres que aviaires ainsi que plusieurs régions mal connues sur le plan de la biodiversité telles que l’Algérie ou le Maroc.
Cette étude, si elle présente de nombreux traits significatifs et inattaquables, reste néanmoins incomplète suite au manque de données concernant les espèces autres que aviaires ainsi que plusieurs régions mal connues sur le plan de la biodiversité telles que l’Algérie ou le Maroc.
Par Jean Etienne, Futura-Science - 22 octobre 2008
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