[Arte Mare] Le Festival du Film et des cultures méditérranéennes

Du 21 au 26 novembre 2011 a lieu le festival [Arte Mare]. Notre équipe sera sur place pour couvrir l’événement pendant toute le durée du festival. Cette année, le polar est à l’honneur: Il est volontiers urbain, flirte avec le brouillard et la pluie, fréquente le vice, le crime, la nuit. On y rencontre des femmes de mauvaise vie. L’amour y a le goût de l’interdit. Schpok, Tiketi, Glou, Baf…Coups de poing, talons aiguille, alcools forts, ça claque.

Cette 29ème édition du festival méditerranéen, c’est bien sûr et d’abord, la Compétition, mais aussi, un focus sur les révolutions arabes. Une édition sous le signe du frisson évoquant un grand genre du cinéma: le policier tragiquement dans tous ses avatars, le film noir tendrement avec un hommage à Lino Ventura. Et puis intensément le Giallo de Dario Argento, la série noire d’Arte, des rencontres avec un scénariste, Jacques Labib et un écrivain de thrillers, Maud Tabachnick…[Arte Mare] sera présidé cette année par Jean-Paul Salomé autour de lui, un jury d’expert comme Paul Alessandrini, Michel Ferry, Stéphane Freiss, Zinedine Soualem, Maud Tabachnik et enfin Michèle Don Ignazi. Plus d’infos, ici

Voici une présentation des septs films qui sont en compétition :
- Amador, de fernando Leon De Aranoa, Espagne, 2011, 1H52.
Afin de financer un nouveau réfrigérateur pour la conservation des fleurs, gagne-pain d’une famille d’immigrants latinos à Madrid, Marcela trouve un travail. Elle doit s’occuper d’un vieux monsieur alité, Amador, dont les enfants s’absentent tout l’été. Marcela et le vieux bougon se lient d’amitié. Mais Amador meurt subitement. Marcela n’en dit rien. Véritable thriller dont le dénouement inattendu est un bijou. Et Marcela prouvera que la mort ne peut pas toujours arrêter la vie

- L’Empire Des Rastelli, d’Andréa Molaioli, Italie/France, 2011, 1h50
Avec la firme Leda, les Rastelli ont construit un empire qui s’étend sur les cinq continents. Soumis aux lois d’un marché mondial sans pitié, ils doivent sans cesse trouver des solutions pourne pas sombrer. Falsifications, corruption, appuis politiques : tout est bon pour préserver les apparences d’une entreprise florissante. L’empire des Rastelli est l’histoire d’une famille d’entrepreneurs qui est allée trop loin dans une arnaque d’ampleur internationale.Inspiré du scandale Parmalat en Italie, le film montre la chute d’une grande famille qui, pour sauver les valeurs d’un des fleurons de l’économie italienne, est prête à tous les trucage

- Sur la Planche, de Leila Kilani, France/Maroc, 2012, 1h46
À Tanger, Badia et Imane travaillent dans un atelier de conditionnement de crevettes. Métier pénible et humiliant, cette odeur qui pénètre ses pores au point que Badia s’écorche à grande eau. Badia a les mains occupées et la tête désœuvrée. Elle se parfume de mensonges pour ne pas sentir la crevette. Avec deux autres filles de 20 ans, Asma et Nawal, elles forment une jeune bande qui la nuit sillonne la ville monnayant leur jeunesse et leur charme, brûlant leur fureur de vivre. Mean Streets à Tanger, la mise en scène fiévreuse et moderne de Leïla Kilani confirme la maturité du nouveau cinéma marocain.

- Beirut Hotel, de Danielle Arbid, Liban/France, 2011, 1h30
Zoha et Mathieu se rencontrent un soir, à Beyrouth. Elle, jeune chanteuse libanaise, qui essaie de s’affranchir de la mainmise de son ex-mari. Lui, avocat d’affaires français en mission, progressivement surveillé puis suspecté d’espionnage. Ils vont vivre pendant quelques jours une histoire d’amour faite de peurs et de désirs, d’intrigues et de violence. Beirut Hotel est une romance sur le fil, à l’image d’un pays vacillant entre guerre et paix, où d’un instant l’autre, tout peut chavirer…

- Footnote, de Joseph Cedar, Israel, 2011, 1H45
Les Shkolnik sont chercheurs de père en fils. Leur spécialité : le Talmud, un recueil qui rassemble les textes exprimant la tradition orale de la Loi, en complément de la Torah qui est la Loi écrite. Alors qu’Eliezer Shkolnik, professeur puriste, hyper pointu et misanthrope a toujours joué de malchance, son fils Uriel est reconnu et applaudi par ses pairs. Le père en conçoit une immense amertume. Jusqu’au jour où il reçoit un appel : le M inistre de la Culture a décidé de lui remettre le prix le plus prestigieux de sa discipline, le Prix Israël. Son désir de reconnaissance éclate au grand jour. Mais, au ministère, on a commis une erreur. Une simple erreur… de prénom

- Une bouteille à la mer, de Thierry Binisti, France, 2011, 1H3
Tal est une jeune française installée à Jérusalem avec sa famille. A dixsept ans, elle a l’âge des premières fois: premier amour, première cigarette, premier piercing. Et premier attentat, aussi. Après l’explosion d’un kamikaze dans un café de son quartier, elle écrit une lettre à un Palestinien imaginaire où elle exprime ses interrogations et son refus d’admettre que seule la haine peut régner entre les deux peuples.Elle glisse la lettre dans une bouteille qu’elle confie à son frère pour qu’il la jette à la mer, près de Gaza, où il fait son service militaire. Quelques semaines plus tard, Tal reçoit une ré-ponse d’un mystérieux « Gazaman.

- Les Femmes du Bus 678, de Mohamed Diab, Egypte, 2011, 1h40
Fayza, Seba et Nelly, trois femmes d’aujourd’hui, aux vies totalement différentes, s’unissent pour combattre le machisme impuni qui sévit au Caire dans les rues, dans les bus et dans leurs maisons. Déterminées, elles vont dorénavant humilier ceux qui les humiliaient. Devant l’ampleur du mouvement, l’atypique inspecteur Essam mène l’enquête. Qui sont ces mystérieuses femmes qui ébranlent une société basée sur la suprématie de l’homme ?

Le festival [Arte Mare], c’est aussi :
- le Prix Ulysse, qui sera remis cette année à Pierre Assouline pour le 10ème Anniversaire du prix Ulysse, les lecteurs Bastiais ont choisi un auteur inclassable: Pierre Assouline, journaliste, chroniqueur radio, critique, historien, biographe, romancier. Pour le 100 ème anniversaire de la maison Gallimard, Antoine Gallimard, actuel directeur de la plus fameuse maison d’édition française, sera présent lors de la remise du Prix Ulysse.

- La Corse dans le champ … une fois par an le Festival se fait reflet de la Corse et de son cinéma. Et justement, loin des clichés, c’est un cinéma inventif, complexe et contemporain qui s’écrit. Pas de meilleur exemple que le travail de Thierry de Peretti, comédien, metteur en scène, réalisateur qui nous avait embarqués dans Le jour de ma mort , et nous balade en somnambules d’Ajaccio aux environs de Venaco dans Sleepwalkers…

- Les expositions : Agnès Accorsi, Hervé Bruhat, Laetitia Carlotti, Marc-Antoine Orsoni, Vincent Milleliri.

Projections tous les jours au Théâtre Municipal de Bastia (9h15, 12h15, 14h15, 16h15, 19h00, 21h00) présentées et animées par des critiques et des réalisateurs : Gérard Camy, Daniel Cohen, Stratis Vouyoucas…
Par Micah Trajan Lopes
Source -
Plus d’infos sur le Festival [Arte Mare]
http://www.arte-mare.eu/

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