Le Pacte de la migration qui sera ratifié à Marrakech pouvait laisser entrevoir une solution multilatérale aux problèmes d'immigration. Mais les défections se multplient , et le texte risque de devenir rapidement un engagement sans suite.
Le Pacte conclu à l’ONU (non-contraignant pour les pays) sur les migrations négocié par 192 pays, et qui doit être ratifié le 11 décembre 2018 est devenu un enjeu politique national dans de nombreux pays du monde et plus particulièrement en Europe.
C'est la première fois que la communauté internationale se met d’accord sur un texte global. Mais à la veille de sa signature, la polémique prend de l'ampleur et les défections se multiplient.
Le texte contient 23 objectifs visant à favoriser des "migrations sûres, ordonnées et régulières". Parmi ces objectifs, le pacte propose de lutter contre les causes qui poussent des personnes à quitter leur pays d’origine, d'organiser des filières de migration régulière, de renforcer la lutte contre le trafic des migrants, de sauver des vies et mettre en place une action internationale coordonnée pour retrouver les migrants disparus. Plusieurs paragraphes sont également dédiés aux personnes les plus exposées aux risques, comme les femmes, les enfants, etc.
Les défections se multiplient depuis quelques semaines, car les opinions publiques sont majoritairement contre. Une vingtaine de pays ont déjà affirmé qu'ils ne le signeront pas. À commencer par les Etats-Unis, l'Australie, l'Autriche, la Hongrie, la Pologne, l'Italie, la Suisse, Israël etc.
Le président américain, Donald Trump, a décidé de ne pas signer ce pacte. Il le juge "incompatible" avec sa politique migratoire.
Le chercheur marocain Bachir Hamdouch à l'occasion d'un travail mené par un Collectif de chercheurs marocains sur la migration présenté jeudi soir à Marrakech, dans le cadre du forum sur le pacte du 11 décembre prochain, a insisté sur la position géographique du royaume "enviable à certains égards, mais aussi inconfortable". Après avoir été un pays de transit, "le Maroc est devenu un pays d’immigration pour des ressortissants subsahariens et arabes", a-t-il rappelé en évoquant également les vagues de régularisation de migrants.
La plupart des pays africains sont aujourd’hui à la fois des pays de départ, des pays de transit et des pays d’accueil comme le cas de l'Algérie ou du Maroc, qui après des années d’immigration vers l’Europe sont aujourd’hui confrontés à l’immigration sub-saharienne.
Par la Rédaction Ecomnews Med
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