La fondation FARM, le CIRAD et le CIHEAM organisent la conférence " Crise alimentaire et raréfaction de l’eau : quel défis pour la profession agricole au Maghreb ?"
Présentation de la Conférence
La crise alimentaire de 2008 et la forte augmentation des prix agricoles sont venues rappeler que les pays du Sud de la Méditerranée sont confrontés au défi de leur sécurité alimentaire. La balance commerciale agricole est fortement déséquilibrée dans cette région, qui représente 4% de la population mondiale mais absorbe 12% des importations mondiales de céréales (source : CIHEAM).
Dans le même temps, ces pays doivent faire face à une augmentation importante de la demande en eau urbaine alors que les ressources renouvelables, actuellement inférieures à 1 000 m3 par habitant et par an au Maghreb, sont limitées et sont de plus déjà fortement affectées par le changement climatique.
Or, l’agriculture est le secteur qui consomme le plus d’eau au Maghreb (89 % de la demande totale en eau au Maroc, 78% en Tunisie), les surfaces irriguées occupant entre 7 et 15 % des terres arables et cultures permanentes selon les pays (source : Plan Bleu). L’enjeu est donc bien d’assurer une production agricole suffisante pour l’alimentation, dans un contexte de raréfaction des ressources en eau. Pour éviter une dégradation du bilan alimentaire sur la rive sud de la Méditerranée, il faudrait augmenter la productivité agricole de 53% d’ici 2025 (source : IAMM).
Pour relever ces défis, des innovations techniques, institutionnelles et sociales peuvent permettre de réduire la demande en eau pour l’agriculture et d’améliorer la productivité de l’eau et des sols. Néanmoins, ce type d’innovations implique des évolutions fortes pour les exploitations familiales petites et moyennes, qui représentent la majorité des exploitations. L’émergence d’associations d’irrigants aux côtés des grands organismes publics pour gérer l’eau agricole, et de coopératives et d’autres formes d’action collective susceptibles de regrouper les acteurs des filières, peut constituer une opportunité pour soutenir la modernisation de ces exploitations.
Cette conférence propose de soumettre les messages suivants à la discussion :
1. Il est urgent d’augmenter la productivité de l’eau et des sols au Maghreb, sans opposer l’agriculture pluviale et irriguée, qui toutes deux mobilisent une ressource en eau qui se raréfie dans la région.
2. Les exploitations agricoles familiales sont au cœur de cet enjeu d’augmentation de productivité, nécessaire pour saisir les opportunités des marchés.
3. La promotion des organisations professionnelles agricoles et le développement de politiques publiques adaptées sont une condition de l’engagement des agriculteurs vers une meilleure gestion des filières et de l’eau.
Le cadre du Salon International de l’Agriculture de Paris permet de présenter les points de vue des professionnels agricoles, des Etats, des chercheurs et des différents partenaires du développement de l’agriculture au Maghreb sur ces enjeux et d’en débattre avec le public de la conférence.
Il est également proposé qu’une conférence du même type soit organisée au Salon International de l’Agriculture au Maroc de Meknès d’avril 2009. Les contenus de cette conférence pourront être diffusés au Forum Mondial de l’eau d’Istanbul en mars 2009, lors des sessions relatives à l’eau pour l’alimentation et à l’occasion d’un évènement parallèle concernant l’eau agricole en Méditerranée sur le stand du Partenariat Français pour l’Eau.
Les institutions organisatrices de cette conférence, impliquées sur des projets d’appui à la structuration de la profession agricole au Maghreb soutenus par le Ministère Français des Affaires Etrangères, sont prêtes à renforcer ces approches avec l’ensemble des acteurs concernés.
Contact : farm-eau@fondation-farm.org , + 33 1 43 23 00 10
La crise alimentaire de 2008 et la forte augmentation des prix agricoles sont venues rappeler que les pays du Sud de la Méditerranée sont confrontés au défi de leur sécurité alimentaire. La balance commerciale agricole est fortement déséquilibrée dans cette région, qui représente 4% de la population mondiale mais absorbe 12% des importations mondiales de céréales (source : CIHEAM).
Dans le même temps, ces pays doivent faire face à une augmentation importante de la demande en eau urbaine alors que les ressources renouvelables, actuellement inférieures à 1 000 m3 par habitant et par an au Maghreb, sont limitées et sont de plus déjà fortement affectées par le changement climatique.
Or, l’agriculture est le secteur qui consomme le plus d’eau au Maghreb (89 % de la demande totale en eau au Maroc, 78% en Tunisie), les surfaces irriguées occupant entre 7 et 15 % des terres arables et cultures permanentes selon les pays (source : Plan Bleu). L’enjeu est donc bien d’assurer une production agricole suffisante pour l’alimentation, dans un contexte de raréfaction des ressources en eau. Pour éviter une dégradation du bilan alimentaire sur la rive sud de la Méditerranée, il faudrait augmenter la productivité agricole de 53% d’ici 2025 (source : IAMM).
Pour relever ces défis, des innovations techniques, institutionnelles et sociales peuvent permettre de réduire la demande en eau pour l’agriculture et d’améliorer la productivité de l’eau et des sols. Néanmoins, ce type d’innovations implique des évolutions fortes pour les exploitations familiales petites et moyennes, qui représentent la majorité des exploitations. L’émergence d’associations d’irrigants aux côtés des grands organismes publics pour gérer l’eau agricole, et de coopératives et d’autres formes d’action collective susceptibles de regrouper les acteurs des filières, peut constituer une opportunité pour soutenir la modernisation de ces exploitations.
Cette conférence propose de soumettre les messages suivants à la discussion :
1. Il est urgent d’augmenter la productivité de l’eau et des sols au Maghreb, sans opposer l’agriculture pluviale et irriguée, qui toutes deux mobilisent une ressource en eau qui se raréfie dans la région.
2. Les exploitations agricoles familiales sont au cœur de cet enjeu d’augmentation de productivité, nécessaire pour saisir les opportunités des marchés.
3. La promotion des organisations professionnelles agricoles et le développement de politiques publiques adaptées sont une condition de l’engagement des agriculteurs vers une meilleure gestion des filières et de l’eau.
Le cadre du Salon International de l’Agriculture de Paris permet de présenter les points de vue des professionnels agricoles, des Etats, des chercheurs et des différents partenaires du développement de l’agriculture au Maghreb sur ces enjeux et d’en débattre avec le public de la conférence.
Il est également proposé qu’une conférence du même type soit organisée au Salon International de l’Agriculture au Maroc de Meknès d’avril 2009. Les contenus de cette conférence pourront être diffusés au Forum Mondial de l’eau d’Istanbul en mars 2009, lors des sessions relatives à l’eau pour l’alimentation et à l’occasion d’un évènement parallèle concernant l’eau agricole en Méditerranée sur le stand du Partenariat Français pour l’Eau.
Les institutions organisatrices de cette conférence, impliquées sur des projets d’appui à la structuration de la profession agricole au Maghreb soutenus par le Ministère Français des Affaires Etrangères, sont prêtes à renforcer ces approches avec l’ensemble des acteurs concernés.
Contact : farm-eau@fondation-farm.org , + 33 1 43 23 00 10
La conférence se tiendra le lundi 23 février 2009, de 9h à 17h au Salon International de l’Agriculture de Paris, Salle Océanie, Hall 4 – 1er étage
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