Pour certains, l’Union pour la Méditerranée (UPM) est une utopie en raison du trop grand nombre de pays impliqués (43), des conflits armés ou frontaliers ou même de certains types de régimes de pays concernés. Pour d’autres, c’est au contraire une opportunité historique, le défi du partage de la modernité et du développement entre le Nord et le Sud permettant d’apporter prospérité, sécurité et stabilité à chacun.
Certes, les visions pour l’avenir, les façons de faire et les cultures diffèrent, et les économies tournent à des vitesses inégales; cependant l’espoir suscité reste fort, la confiance et l’évocation positive rassemblent la majorité.Le Maroc a amorcé un tournant important, lorsqu’au milieu des années 90, il a signé un accord d’association avec l’Union européenne et dont la concrétisation totale est programmée pour 2012.
La zone de libre-échange est, à n’en pas douter, un moyen très concret de promouvoir la stabilité politique et économique d’un pays, permettant de favoriser le développement des entreprises au travers du jeu d’économie d’échelle et en attirant les investissements directs étrangers.
L’UPM vise gros avec des projets géants en infrastructure, logistique, énergie favorisant le développement des grandes entreprises. Cependant, la PME a son mot à dire et l’UPM dans son projet a mis l’accent sur le renforcement des structures de la TPE/PME en mettant l’accent sur une plus grande facilité au financement et sur la formation des cadres.Les espoirs suscités semblent générer de fortes attentes des chefs d’entreprise qui estiment que l’UPM doit en priorité protéger l’environnement et promouvoir le développement durable, améliorer l’enseignement et la formation, améliorer l’adéquation entre l’offre et la demande sur le marché du travail, sécuriser les approvisionnements en énergie, développer les infrastructures de transport et de communication entre pays, développer les relations commerciales entre les entreprises et développer l’aide à l’investissement des entreprises et faciliter leur mise en réseau.
Dans le domaine de l’entreprise, les attentes concernent surtout le soutien à la création d’entreprises, l’association des PME à l’élaboration des nouvelles réglementations, l’harmonisation fiscale, la facilitation d’accès au financement, le soutien à l’innovation, la simplification d’accès aux marchés publics et le transfert de technologie entre les pôles d’excellence et les entreprises.
Le CJD, fidèle à son habitude d’agitateur d’idées, lance le débat ce samedi 31 janvier en organisant une journée nationale sur les opportunités des PME du sud dans le cadre de l’UPM et s’engage à enrichir le débat chaque année en organisant avec ses partenaires des conférences, séminaires et formations pour chefs d’entreprise sur les deux rives de la Méditerranée.
Programme
C’est sous le thème «Union pour la Méditerranée: Défis et perspectives pour nos PME» que se tiendra ce samedi la journée nationale du CJD. Et ce en présence d’acteurs du monde politique, entrepreneurial et associatif, marocain et étranger. Différents thèmes seront abordés, notamment «les enjeux et perspectives du projet Union pour la Méditerranée», «l’impact sur la PME du sud» et regards croisés sur «le réseau des réseaux accélérateur d’une Méditerranée gagnante».Pendant cette journée sera également signée «la charte des jeunes dirigeants méditerranéens». De même, 5 trophées seront remis aux entrepreneurs de l’année 2008 par le CJD avec l’ANPME, partenaire de l’événement. Il s’agit ainsi du Trophée de la performance globale, Trophée de l’entrepreneur de moins de 25 ans, Trophée Rebondir, Trophée de l’entrepreneur «social inspiration» et le Prix spécial à l’entrepreneur de l’année 2008.
Par Amine Benslimane (Président du Centre des Jeunes Dirigeants Casablanca) - Léconomiste.com - le 4 février 2009
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