Quel changement depuis 2002 en Méditerranée ! Le transport maritime de marchandises conteneurisées dans cette région a sensiblement évolué, porté par l’expansion économique des pays, au Maghreb tout d’abord puis en mer Noire, conduisant les compagnies maritimes à multiplier leurs services directs depuis l’Extrême-Orient et à renforcer leur desserte intra méditerranéenne.
Finie l’époque où le « made in China » destiné à l’Algérie transitait via Marseille… « En 2002, il n’y existait seulement que 6 services directs entre l’Extrême-Orient et la Méditerranée. En 2007/2008 on en comptait jusqu’à 30 ! Il y a dix ans, les ports de Méditerranée étaient desservis en transbordement pour la plupart via les hubs de Gioia Tauro, Malte, Tarante. Et il n’existait pas de service direct entre la mer noire et l’Extrême-Orient», observe Tan Hua Joo, consultant d’AXSMarine du groupe Alphaliner, basé à Singapour. Les trois premiers armements mondiaux, le danois Maersk Line en tête, on pris conscience des potentialités de ce marché.
« En 2003/2004, les marchés émergents avaient besoin de lignes directes. A présent, la desserte de la Méditerranée est une combinaison de services directs et de feeders. Algesiras et Gioia Tauro traitent plus de 3 millions d’Evp par an mais les nouveaux projets à Tanger Med et Port Saïd attirent les trafics en transbordement », souligne Christine Cabau, senior vice-présidente des lignes Asie, Méditerranée, chez CMA CGM qui a fait de Malte (Marsaxlokk) son port de transbordement des trafics en Méditerranée. Fin 2008, la crise économique étant passée par là, les tonnages transportés ont commencé à chuter. Pour l'année 2009, les prévisions d’AXSMarine font état d’une baisse de 10 à 15% des trafics portauires méditerranéens. Conséquence : Les armateurs ont commencé à rationnaliser leurs services en Méditerranée.
En 2009, il ne reste plus que 17 services directs, les compagnies ayant décidé d’augmenter leur desserte avec des navires feeder. Réputés pour leur petite taille, les feeders de Méditerranée n’ont cessé de voir leurs capacités augmenter ces dernières années. Les premiers feeders de 2.500 Evp ont débarqué en Méditerranée en 2007 et ceux de 3.000 Evp et plus devraient bientôt faire leur apparition. Que l’on se rassure, malgré la crise, le marché du transport maritime intra méditerranéen se porte bien avec 2,35 millions de boîtes transportées en 2008. Totalisant à lui seul 3.60 M Evp, Valence, hub de MSC, arrive en tête des ports de Méditerranée en 2008 devant Gioia Tauro (3.47), Algésiras et Port Saïd. Izmir et Mersin parviennent à se hisser en 16ème et 17 ème position respectivement, signe du dynamisme des ports turcs.
" Les volumes ont été multiplié par deux de 2003 à 2008 dans les ports turcs passés de 2,5 à 5,2 millions d’Evp sur la période. On constate une forte demande et il y a un risque à court terme de congestion des ports ", analyse Pascal Reyne, gérant de CTS, spécialiste du négoce d’engins de manutention portuaire.
Nathalie Bureau du Colombier - Econostrum.info - le 11 décembre 2009
Liens : http://www.econostrum.info/Malgre-la-crise,-les-ports-de-Mediterranee-attirent-le-fret_a1966.html
Finie l’époque où le « made in China » destiné à l’Algérie transitait via Marseille… « En 2002, il n’y existait seulement que 6 services directs entre l’Extrême-Orient et la Méditerranée. En 2007/2008 on en comptait jusqu’à 30 ! Il y a dix ans, les ports de Méditerranée étaient desservis en transbordement pour la plupart via les hubs de Gioia Tauro, Malte, Tarante. Et il n’existait pas de service direct entre la mer noire et l’Extrême-Orient», observe Tan Hua Joo, consultant d’AXSMarine du groupe Alphaliner, basé à Singapour. Les trois premiers armements mondiaux, le danois Maersk Line en tête, on pris conscience des potentialités de ce marché.
« En 2003/2004, les marchés émergents avaient besoin de lignes directes. A présent, la desserte de la Méditerranée est une combinaison de services directs et de feeders. Algesiras et Gioia Tauro traitent plus de 3 millions d’Evp par an mais les nouveaux projets à Tanger Med et Port Saïd attirent les trafics en transbordement », souligne Christine Cabau, senior vice-présidente des lignes Asie, Méditerranée, chez CMA CGM qui a fait de Malte (Marsaxlokk) son port de transbordement des trafics en Méditerranée. Fin 2008, la crise économique étant passée par là, les tonnages transportés ont commencé à chuter. Pour l'année 2009, les prévisions d’AXSMarine font état d’une baisse de 10 à 15% des trafics portauires méditerranéens. Conséquence : Les armateurs ont commencé à rationnaliser leurs services en Méditerranée.
En 2009, il ne reste plus que 17 services directs, les compagnies ayant décidé d’augmenter leur desserte avec des navires feeder. Réputés pour leur petite taille, les feeders de Méditerranée n’ont cessé de voir leurs capacités augmenter ces dernières années. Les premiers feeders de 2.500 Evp ont débarqué en Méditerranée en 2007 et ceux de 3.000 Evp et plus devraient bientôt faire leur apparition. Que l’on se rassure, malgré la crise, le marché du transport maritime intra méditerranéen se porte bien avec 2,35 millions de boîtes transportées en 2008. Totalisant à lui seul 3.60 M Evp, Valence, hub de MSC, arrive en tête des ports de Méditerranée en 2008 devant Gioia Tauro (3.47), Algésiras et Port Saïd. Izmir et Mersin parviennent à se hisser en 16ème et 17 ème position respectivement, signe du dynamisme des ports turcs.
" Les volumes ont été multiplié par deux de 2003 à 2008 dans les ports turcs passés de 2,5 à 5,2 millions d’Evp sur la période. On constate une forte demande et il y a un risque à court terme de congestion des ports ", analyse Pascal Reyne, gérant de CTS, spécialiste du négoce d’engins de manutention portuaire.
Nathalie Bureau du Colombier - Econostrum.info - le 11 décembre 2009
Liens : http://www.econostrum.info/Malgre-la-crise,-les-ports-de-Mediterranee-attirent-le-fret_a1966.html
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