Attendu de longue date mais bloqué pour des raisons politiques et économiques, le projet de chaîne TV de la Méditerranée attend l'aval "politique" de l'Union pour la Méditerranée (UPM), lors de son sommet en juin, pour connaître un coup d'accélérateur.
"La chaîne aujourd'hui est possible (...) Nous sommes dans une période d'intenses discussions et d'intenses espoirs et espérance", a expliqué Emmanuel Hoog, président de la Conférence permanente de l'audiovisuel méditerranéen (Copeam) et PDG de l'Institut national de l'audiovisuel.
"Bien sûr, c'est un projet qui est compliqué, difficile, portant en lui plus d'interrogations que d'évidences, mais c'est cela qui fait sa force et son originalité", a-t-il estimé.
Projet phare de la Copeam depuis 1999, cette chaîne a longtemps connu "une mer de difficultés", a de son côté rappelé Alessandra Paradisi, secrétaire générale de la Copeam, qui regroupe 26 pays du pourtour méditerranéen et 130 entreprises audiovisuelles publiques. Et d'évoquer des problèmes économiques de certains pays de la région, mais aussi des freins politiques.
"Comme on est dans le domaine audiovisuel, il est clair qu'à un moment on touche à la souveraineté des Etats et touchant à cette souveraineté, il n'est pas imaginable que cette chaîne se fasse sans politique et sans une décision publique", a expliqué M. Hoog.
L'UPM, dont le premier secrétaire général, le Jordanien Ahmad Massa'deh, vient de prendre ses fonctions à Barcelone, permettra à ce frein "politique" d'être levé.
"Il se trouve que l'UPM est une instance politique qui réunit l'ensemble des Etats du pourtour méditerranéen et donc elle est le lieu naturel de décision pour une chaîne de la Méditerranée", a estimé M. Hoog.
La Copeam espère que l'UPM, qui regroupe 43 pays, fera une "annonce symbolique" de soutien à la création de la chaîne lors de son Sommet à Barcelone en juin.
"Dire que l'UPM c'est la sécurité civile, la coopération économique mais aussi une chaîne de télévision parlant à l'ensemble des peuples et rayonnant sur la zone, ce sera un message fort, symbolique", a expliqué M. Hoog.
Les représentants de la Copeam ont déjà, et à plusieurs reprises, rencontré tous les ambassadeurs de l'UPM (pays de l'Union européenne, Turquie, Israël et pays arabes riverains de la Méditerranée).
Une fois l'aval politique" de l'UPM donné, un cahier des charges de la chaîne sera discuté entre les pays de la Copeam, puis un appel d'offres sera lancé pour choisir l'opérateur qui gérera la chaîne.
Le financement de la chaîne, en partie abondé par l'Union européenne, ne pose pas problème, selon M. Hoog.
Une chaîne de base, trilingue, diffusée par un seul satellite et avec un taux de renouvellement quotidien de la grille de 25%, coûterait 20 millions. Une chaîne de plus grande diffusion (avec deux ou trois satellites), multilingue (jusqu'à sept langues) et un taux de rediffusion de 75% coûterait 70 millions.
La chaîne aura pour vocation de diffuser des émissions de divertissement, des documentaires culturels, scientifiques et économiques, ainsi que des reportages.
Une charte "éthique" prévoit de défendre la liberté d'expression et la responsabilité des journalistes dans la présentation des nouvelles.
Depuis avril 2009, un pilote, "Terramed", est diffusé tous les jours pendant une heure par satellite sur un canal de la chaîne de télévision publique italienne RAI (RailNews24/RAIMED).
Par AFP. mars 2010
"La chaîne aujourd'hui est possible (...) Nous sommes dans une période d'intenses discussions et d'intenses espoirs et espérance", a expliqué Emmanuel Hoog, président de la Conférence permanente de l'audiovisuel méditerranéen (Copeam) et PDG de l'Institut national de l'audiovisuel.
"Bien sûr, c'est un projet qui est compliqué, difficile, portant en lui plus d'interrogations que d'évidences, mais c'est cela qui fait sa force et son originalité", a-t-il estimé.
Projet phare de la Copeam depuis 1999, cette chaîne a longtemps connu "une mer de difficultés", a de son côté rappelé Alessandra Paradisi, secrétaire générale de la Copeam, qui regroupe 26 pays du pourtour méditerranéen et 130 entreprises audiovisuelles publiques. Et d'évoquer des problèmes économiques de certains pays de la région, mais aussi des freins politiques.
"Comme on est dans le domaine audiovisuel, il est clair qu'à un moment on touche à la souveraineté des Etats et touchant à cette souveraineté, il n'est pas imaginable que cette chaîne se fasse sans politique et sans une décision publique", a expliqué M. Hoog.
L'UPM, dont le premier secrétaire général, le Jordanien Ahmad Massa'deh, vient de prendre ses fonctions à Barcelone, permettra à ce frein "politique" d'être levé.
"Il se trouve que l'UPM est une instance politique qui réunit l'ensemble des Etats du pourtour méditerranéen et donc elle est le lieu naturel de décision pour une chaîne de la Méditerranée", a estimé M. Hoog.
La Copeam espère que l'UPM, qui regroupe 43 pays, fera une "annonce symbolique" de soutien à la création de la chaîne lors de son Sommet à Barcelone en juin.
"Dire que l'UPM c'est la sécurité civile, la coopération économique mais aussi une chaîne de télévision parlant à l'ensemble des peuples et rayonnant sur la zone, ce sera un message fort, symbolique", a expliqué M. Hoog.
Les représentants de la Copeam ont déjà, et à plusieurs reprises, rencontré tous les ambassadeurs de l'UPM (pays de l'Union européenne, Turquie, Israël et pays arabes riverains de la Méditerranée).
Une fois l'aval politique" de l'UPM donné, un cahier des charges de la chaîne sera discuté entre les pays de la Copeam, puis un appel d'offres sera lancé pour choisir l'opérateur qui gérera la chaîne.
Le financement de la chaîne, en partie abondé par l'Union européenne, ne pose pas problème, selon M. Hoog.
Une chaîne de base, trilingue, diffusée par un seul satellite et avec un taux de renouvellement quotidien de la grille de 25%, coûterait 20 millions. Une chaîne de plus grande diffusion (avec deux ou trois satellites), multilingue (jusqu'à sept langues) et un taux de rediffusion de 75% coûterait 70 millions.
La chaîne aura pour vocation de diffuser des émissions de divertissement, des documentaires culturels, scientifiques et économiques, ainsi que des reportages.
Une charte "éthique" prévoit de défendre la liberté d'expression et la responsabilité des journalistes dans la présentation des nouvelles.
Depuis avril 2009, un pilote, "Terramed", est diffusé tous les jours pendant une heure par satellite sur un canal de la chaîne de télévision publique italienne RAI (RailNews24/RAIMED).
Par AFP. mars 2010
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