I - La chaîne de la Méditerranée
En janvier 2010, une délégation de la COPEAM a présenté le projet d’une chaîne euro-méditerranéenne aux ambassadeurs de l’Union pour la Méditerranée (UPM), réunis à Bruxelles. Cette proposition a été accueillie favorablement, et les représentants des pays adhèrent à l’UPM ont chargé la COPEAM d'élaborer un cahier des charges concernant le développement du projet. Cette chaîne de télévision multiculturelle et multilingue, que la COPEAM appelle de ses voeux, devra produire, exploiter et valoriser les émissions de divertissements et la diffusion de documentaires culturels, scientifiques et économiques et les reportages à "vocation méditerranéenne et culturelle" dans un esprit de service public.
Ont adhéré à ce projet de nombreux diffuseurs, parmi lesquels France Télévisions, EPTV/Algérie, Télévision Tunisienne, TVE/Espagne, RAINEWS24/RaiMed. En 2010, ARTE France et PBS/Malte les ont rejoint. Skylogic/Eutelsat est partenaire technologique.
II - MeD MeM : au carrefour des mémoires
MeD MeM (Mémoires Audiovisuelles de la Méditerranée), qui sera lancé fin 2011, est un site Internet trilingue (français, anglais, arabe) dédié au patrimoine matériel et immatériel des pays de la Méditerranée proposant un accès aux archives audiovisuelles méditerranéennes à vocation culturelle, éducative, scientifique et professionnelle. Il regroupe 18 partenaires et associés*, dont 10 télévisions de la méditerranée, des institutions scientifiques et des organismes professionnels de l’audiovisuel.
* COPEAM, Ina (France), RAI (télévision italienne), EPTV (Entreprise publique de télévision algérienne), SNRT
(Société Nationale de Radiodiffusion et de Télévision marocaine), JRTV (télévision jordanienne), ERTU (Egypte), LJBC (Libye), IBA (Israël), PBC (Palestine), ERT (Grèce), HRT (Croatie), CMCA, UER (Union Européenne de Radiotélévision), MMSH (Maison méditerranéenne des Sciences de l’Homme), Bibliotheca Alexandrina, UNINETTUNO (Italie), Bibliothèque virtuelle pour la Palestine.
III - L’Université audiovisuelle de la méditerranée (UAM)
L’UAM envisage la création d’un espace de partage des compétences et des pratiques professionnelles, dont la formation initiale aux métiers de l’audiovisuel et du cinéma.
Des écoles et universités dédiées aux métiers de l’image et du son, sont d’ores et déjà intégrées au comité de pilotage du projet :
Algérie : Ministère de la Culture, Institut Supérieur des Métiers des Arts du Spectacle et de l’Audiovisuel, Alger (ISMAS)
Espagne : Universidad Carlos III, Madrid Fundacion para la Investigacion del Audiovisual, relevant de l’Universidad Internacional Menendez Pelayo, Valence
France : Ina Sup et le Pôle de recherche et d’enseignement supérieur (PRES) Paris-Est, Université de Provence (Aubagne et Aix-en-Provence) Université de Nice, Maison Méditerranéenne des Sciences de l’Homme, Aix-en-Provence
Liban : Ecole de Cinéma de l’Académie Libanaise des beaux-Arts, Beyrouth
Maroc : Ecole Supérieure des Arts Visuels, Marrakech
Tunisie : Ecole Supérieure de Cinéma et d’Audiovisuel, Gammarth, relevant de l’Université du 7 Novembre de Carthage
Italie : Uninettuno (Università Telematica Internazionale)
IV - Le renforcement des échanges d'information avec le développement des projets EuroMed News et ERN-Med
- EuroMed News (initié en janvier 2009), est une initiative de la Commission européenne tendant à valoriser le partenariat audiovisuel euro-méditerranéen.
Il vise à produire et échanger des flux d'informations, de magazines et de documentaires à caractère régional et à informer les populations du sud de la Méditerranée des actions soutenues par l’Union européenne au bénéfice de la zone de voisinage. Cette initiative contribue au renforcement du dialogue inter-culturel entre les deux rives.
L’objectif est de produire et diffuser 300 news, 40 magazines et 9 documentaires d’ici fin mai 2010.
Aujourd'hui, les deux tiers des objectifs ont été atteints: 210 reportages d'actualité et 23 magazines ont été diffusés, souvent co-produits et échangés entre télévisions publiques.
Un consortium a été créé à cet effet : il réunit autour du chef de file, France Télévisions, trois organisations internationales (ASBU, COPEAM, UER), et six télévisions publiques du sud de la Méditerranée (EPTV en Algérie, SNRT au Maroc, JRTV en Jordanie, ERTU en Egypte, ORTAS en Syrie et Téléliban au Liban) qui se sont engagées à produire des reportages, magazines et documentaires illustrant le partenariat euroméditerranéen sous toutes ses formes, et à diffuser ces produits audiovisuels sur leurs propres antennes.
V - Appui au transfert de compétences et renforcement d’une politique de formation et de dialogue entre les professionnels de la région.
Le transfert de compétences, entre les professionnels de l’audiovisuel du Nord et du Sud de la Méditerranée, ainsi que leur formation, constituent une des bases du succès de la construction d’un espace de dialogue interculturel et interprofessionnel.
Les projets sont :
- établir une cartographie des besoins de formation des journalistes, monteurs, cadreurs... méditerranéens dans plusieurs domaines (ex. archives, production, journalisme, etc.), d’ici 2011,
- pérenniser l’Université de la COPEAM, la formation consacrée aux nouveaux formats télévisuels et l’élargissement des partenariats par l’adhésion de nouveaux acteurs régionaux,
- développer des projets de formation impliquant l’utilisation des nouvelles technologies et des outils web 2.0 (ex : e-journalism, blogs, social networks, etc.).
VI - Favoriser la mise en place d’un cadre juridique partagé
La COPEAM souhaite favoriser la mise en place de règles juridiques partagées dans le domaine de la diffusion, de la production et de la protection des programmes audiovisuels et radiophoniques ; ainsi que le développement d’un cadre harmonisé de régulation par la mise en oeuvre des textes adoptés par le RIRM (Réseau des instances de régulation méditerranéennes), en novembre 2008.
Il s’agit de :
- garantir la liberté de transmission de services audiovisuels sans considération de frontières,
- élargir les garanties de régulation d’ores et déjà apportées par les normes européennes aux pays méditerranéens situés hors de leur champ d’application, tout en ménageant leurs différences culturelles,
- définir la mission de service public,
- élaborer des lignes directrices de régulation des médias relatives aux nouveaux moyens de contrôle du contenu,
- promouvoir la création audiovisuelle méditerranéenne et son patrimoine au moyen de quotas de diffusion et de production.
VII - La création d'un Observatoire méditerranéen des médias
L’objectif de l’Observatoire méditerranéen des médias est d’avoir une bonne connaissance de la réalité du paysage audiovisuel méditerranéen pour en renforcer la cohérence et le dynamisme.
VIII - L'élaboration d'un accord-cadre visant à multiplier les projets de coproduction multilatérale
Les membres de la COPEAM souhaitent développer un outil juridique commun comportant un ensemble de règles de propriété intellectuelle qui offre à l’audiovisuel méditerranéen une stabilité juridique.
Des accords-cadre devront être élaborés, offrant des modèles, des références juridiques et économiques qui permettent d’établir les bases de la production audiovisuelle dans le Bassin méditerranéen.
Ces conventions favoriseront tous les genres : documentaires, fictions, films d’animation, magazines, reportages et nouveaux formats d'écriture. Cet ensemble de règles en matière de propriété intellectuelle doit offrir à l’audiovisuel méditerranéen une stabilité qui constitue une des conditions préalables à son développement.
Des accords bilatéraux existent entre professionnels méditerranéens mais portent, pour l’essentiel, sur la création et la production cinématographique.
Un contrat-type de coproduction entre partenaires euro-méditerranéens a vocation à être adopté. Il tiendra compte des accords bilatéraux existants et des règles communautaires auxquelles sont liés de nombreux membres de la COPEAM.
IX - Soutenir la production en développant les coproductions multilatérales.
Création d’un outil professionnel d’aide à la production. La COPEAM soutient la production audiovisuelle en coordonnant la mise en oeuvre de coproductions multilatérales. Elle s’attache à identifier des projets d’intérêt commun, du documentaire, au magazine et au reportage, jusqu’à la création d’un groupe d’étude de nouveaux formats.
Pour soutenir la production et développer les coproductions bilatérales ou multilatérales, il est nécessaire de créer un fonds de soutien au financement de production méditerranéenne.
X - L'adoption d’une politique tarifaire favorisant l'accès aux archives méditerranéennes
La COPEAM, à partir d'une analyse exhaustive et fine des pratiques tarifaires existantes, proposera une grille homogène et opposable garantissant à tous ses membres, aux acteurs audiovisuels et à ses partenaires un accès facilité aux archives et une juste rémunération des détenteurs de fonds et leurs ayants-droit.
La circulation de ces archives, qui permet la valorisation d’un véritable patrimoine commun aux pays de la Méditerranée, est freinée par l’absence d’un accord-cadre précisant les conditions contractuelles et par des pratiques commerciales disparates.
Par Webmanagercenter.com - le 7 Avril 2010
En janvier 2010, une délégation de la COPEAM a présenté le projet d’une chaîne euro-méditerranéenne aux ambassadeurs de l’Union pour la Méditerranée (UPM), réunis à Bruxelles. Cette proposition a été accueillie favorablement, et les représentants des pays adhèrent à l’UPM ont chargé la COPEAM d'élaborer un cahier des charges concernant le développement du projet. Cette chaîne de télévision multiculturelle et multilingue, que la COPEAM appelle de ses voeux, devra produire, exploiter et valoriser les émissions de divertissements et la diffusion de documentaires culturels, scientifiques et économiques et les reportages à "vocation méditerranéenne et culturelle" dans un esprit de service public.
Ont adhéré à ce projet de nombreux diffuseurs, parmi lesquels France Télévisions, EPTV/Algérie, Télévision Tunisienne, TVE/Espagne, RAINEWS24/RaiMed. En 2010, ARTE France et PBS/Malte les ont rejoint. Skylogic/Eutelsat est partenaire technologique.
II - MeD MeM : au carrefour des mémoires
MeD MeM (Mémoires Audiovisuelles de la Méditerranée), qui sera lancé fin 2011, est un site Internet trilingue (français, anglais, arabe) dédié au patrimoine matériel et immatériel des pays de la Méditerranée proposant un accès aux archives audiovisuelles méditerranéennes à vocation culturelle, éducative, scientifique et professionnelle. Il regroupe 18 partenaires et associés*, dont 10 télévisions de la méditerranée, des institutions scientifiques et des organismes professionnels de l’audiovisuel.
* COPEAM, Ina (France), RAI (télévision italienne), EPTV (Entreprise publique de télévision algérienne), SNRT
(Société Nationale de Radiodiffusion et de Télévision marocaine), JRTV (télévision jordanienne), ERTU (Egypte), LJBC (Libye), IBA (Israël), PBC (Palestine), ERT (Grèce), HRT (Croatie), CMCA, UER (Union Européenne de Radiotélévision), MMSH (Maison méditerranéenne des Sciences de l’Homme), Bibliotheca Alexandrina, UNINETTUNO (Italie), Bibliothèque virtuelle pour la Palestine.
III - L’Université audiovisuelle de la méditerranée (UAM)
L’UAM envisage la création d’un espace de partage des compétences et des pratiques professionnelles, dont la formation initiale aux métiers de l’audiovisuel et du cinéma.
Des écoles et universités dédiées aux métiers de l’image et du son, sont d’ores et déjà intégrées au comité de pilotage du projet :
Algérie : Ministère de la Culture, Institut Supérieur des Métiers des Arts du Spectacle et de l’Audiovisuel, Alger (ISMAS)
Espagne : Universidad Carlos III, Madrid Fundacion para la Investigacion del Audiovisual, relevant de l’Universidad Internacional Menendez Pelayo, Valence
France : Ina Sup et le Pôle de recherche et d’enseignement supérieur (PRES) Paris-Est, Université de Provence (Aubagne et Aix-en-Provence) Université de Nice, Maison Méditerranéenne des Sciences de l’Homme, Aix-en-Provence
Liban : Ecole de Cinéma de l’Académie Libanaise des beaux-Arts, Beyrouth
Maroc : Ecole Supérieure des Arts Visuels, Marrakech
Tunisie : Ecole Supérieure de Cinéma et d’Audiovisuel, Gammarth, relevant de l’Université du 7 Novembre de Carthage
Italie : Uninettuno (Università Telematica Internazionale)
IV - Le renforcement des échanges d'information avec le développement des projets EuroMed News et ERN-Med
- EuroMed News (initié en janvier 2009), est une initiative de la Commission européenne tendant à valoriser le partenariat audiovisuel euro-méditerranéen.
Il vise à produire et échanger des flux d'informations, de magazines et de documentaires à caractère régional et à informer les populations du sud de la Méditerranée des actions soutenues par l’Union européenne au bénéfice de la zone de voisinage. Cette initiative contribue au renforcement du dialogue inter-culturel entre les deux rives.
L’objectif est de produire et diffuser 300 news, 40 magazines et 9 documentaires d’ici fin mai 2010.
Aujourd'hui, les deux tiers des objectifs ont été atteints: 210 reportages d'actualité et 23 magazines ont été diffusés, souvent co-produits et échangés entre télévisions publiques.
Un consortium a été créé à cet effet : il réunit autour du chef de file, France Télévisions, trois organisations internationales (ASBU, COPEAM, UER), et six télévisions publiques du sud de la Méditerranée (EPTV en Algérie, SNRT au Maroc, JRTV en Jordanie, ERTU en Egypte, ORTAS en Syrie et Téléliban au Liban) qui se sont engagées à produire des reportages, magazines et documentaires illustrant le partenariat euroméditerranéen sous toutes ses formes, et à diffuser ces produits audiovisuels sur leurs propres antennes.
V - Appui au transfert de compétences et renforcement d’une politique de formation et de dialogue entre les professionnels de la région.
Le transfert de compétences, entre les professionnels de l’audiovisuel du Nord et du Sud de la Méditerranée, ainsi que leur formation, constituent une des bases du succès de la construction d’un espace de dialogue interculturel et interprofessionnel.
Les projets sont :
- établir une cartographie des besoins de formation des journalistes, monteurs, cadreurs... méditerranéens dans plusieurs domaines (ex. archives, production, journalisme, etc.), d’ici 2011,
- pérenniser l’Université de la COPEAM, la formation consacrée aux nouveaux formats télévisuels et l’élargissement des partenariats par l’adhésion de nouveaux acteurs régionaux,
- développer des projets de formation impliquant l’utilisation des nouvelles technologies et des outils web 2.0 (ex : e-journalism, blogs, social networks, etc.).
VI - Favoriser la mise en place d’un cadre juridique partagé
La COPEAM souhaite favoriser la mise en place de règles juridiques partagées dans le domaine de la diffusion, de la production et de la protection des programmes audiovisuels et radiophoniques ; ainsi que le développement d’un cadre harmonisé de régulation par la mise en oeuvre des textes adoptés par le RIRM (Réseau des instances de régulation méditerranéennes), en novembre 2008.
Il s’agit de :
- garantir la liberté de transmission de services audiovisuels sans considération de frontières,
- élargir les garanties de régulation d’ores et déjà apportées par les normes européennes aux pays méditerranéens situés hors de leur champ d’application, tout en ménageant leurs différences culturelles,
- définir la mission de service public,
- élaborer des lignes directrices de régulation des médias relatives aux nouveaux moyens de contrôle du contenu,
- promouvoir la création audiovisuelle méditerranéenne et son patrimoine au moyen de quotas de diffusion et de production.
VII - La création d'un Observatoire méditerranéen des médias
L’objectif de l’Observatoire méditerranéen des médias est d’avoir une bonne connaissance de la réalité du paysage audiovisuel méditerranéen pour en renforcer la cohérence et le dynamisme.
VIII - L'élaboration d'un accord-cadre visant à multiplier les projets de coproduction multilatérale
Les membres de la COPEAM souhaitent développer un outil juridique commun comportant un ensemble de règles de propriété intellectuelle qui offre à l’audiovisuel méditerranéen une stabilité juridique.
Des accords-cadre devront être élaborés, offrant des modèles, des références juridiques et économiques qui permettent d’établir les bases de la production audiovisuelle dans le Bassin méditerranéen.
Ces conventions favoriseront tous les genres : documentaires, fictions, films d’animation, magazines, reportages et nouveaux formats d'écriture. Cet ensemble de règles en matière de propriété intellectuelle doit offrir à l’audiovisuel méditerranéen une stabilité qui constitue une des conditions préalables à son développement.
Des accords bilatéraux existent entre professionnels méditerranéens mais portent, pour l’essentiel, sur la création et la production cinématographique.
Un contrat-type de coproduction entre partenaires euro-méditerranéens a vocation à être adopté. Il tiendra compte des accords bilatéraux existants et des règles communautaires auxquelles sont liés de nombreux membres de la COPEAM.
IX - Soutenir la production en développant les coproductions multilatérales.
Création d’un outil professionnel d’aide à la production. La COPEAM soutient la production audiovisuelle en coordonnant la mise en oeuvre de coproductions multilatérales. Elle s’attache à identifier des projets d’intérêt commun, du documentaire, au magazine et au reportage, jusqu’à la création d’un groupe d’étude de nouveaux formats.
Pour soutenir la production et développer les coproductions bilatérales ou multilatérales, il est nécessaire de créer un fonds de soutien au financement de production méditerranéenne.
X - L'adoption d’une politique tarifaire favorisant l'accès aux archives méditerranéennes
La COPEAM, à partir d'une analyse exhaustive et fine des pratiques tarifaires existantes, proposera une grille homogène et opposable garantissant à tous ses membres, aux acteurs audiovisuels et à ses partenaires un accès facilité aux archives et une juste rémunération des détenteurs de fonds et leurs ayants-droit.
La circulation de ces archives, qui permet la valorisation d’un véritable patrimoine commun aux pays de la Méditerranée, est freinée par l’absence d’un accord-cadre précisant les conditions contractuelles et par des pratiques commerciales disparates.
Par Webmanagercenter.com - le 7 Avril 2010
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