Si elle a cessé d’être le centre du Monde, la Méditerranée n’en demeure pas moins non le nombril du Monde, mais le focal du Monde, un des principaux foyers spirituels de la planète
1- La Méditerranée, du centre du Monde au focal du Monde
La Méditerranée, milieu de la terre, n’est plus depuis six siècles le centre du Monde, déclassée au profit de l’Atlantique, au XV me siècle avec la découverte de l’Amérique par Christophe Colomb, puis par le Pacifique au XXI me siècle avec l’émergence du géant chinois.
Si elle a cessé d’être le centre du Monde, la Méditerranée n’en demeure pas moins non le nombril du Monde, mais le focal du Monde, un des principaux foyers spirituels de la planète, le lieu de naissance des trois grandes religions monothéistes: Judaïsme, christianisme et Islam. Avec leur projection paroxystique le sionisme, l’islamisme et le suprématisme occidentaliste.
Depuis le début du XXI me siècle, elle tend à devenir une Mer Internationale ouverte, faisant place à de nouveaux venus sur la scène maritime internationale: La Russie et la Chine, préfigurant la nouvelle cartographie de la Méditerranée à l’horizon de l’an 2050.
Au mépris des enseignements de l’histoire, en dépit des remous de l’Histoire, la Mer médiane continue d’ignorer le juste milieu, impulsant cette nouvelle cartographie maritime.
Deux millénaires houleux se déploient ainsi sous nos regards, marqués par une succession de journées fastes, rarissimes, et jours néfastes, ultra fréquents, avec leur cortège de conquête et de Reconquista, de croisades et de contre croisades de colonisation et de décolonisation.
Une zone dont la complémentarité n’a d’égale que l’antagonisme des deux rives, dont les pulsions contradictoires ont structuré l’imaginaire collectif d’un ensemble humain de plus d’un demi milliards de personnes.
2- Les bouleversements majeurs
Deux millénaires et la houle demeure. Pourquoi tant de houles? Pourquoi tant de haines?
Deux bouleversements majeurs - démographiques et religieux- explique cette houle, sur fond de péril écologique.
A - Démographiquement:
Dans un renversement de tendance sans précédents de l’Histoire, la rive sud de la Méditerranée est en passe d’enregistrer un surplus démographique par rapport au Nord européen.
Dans moins d’une génération, vers l’an 2050, la population de quatre pays européens membre de l’Union Européenne, la façade méditerranéenne de l’Union européenne (France, Italie, Espagne, Portugal) aura à peine augmenté pour compter 300 millions de personnes, alors que la population des autres pays du pourtour (Égypte, Algérie, Turquie, Maroc, Tunisie, Syrie, Libye, Liban, Gaza-Palestine) se sera accrue de 70 pour cent pour avoisiner les 400 millions d’habitants induisant une nouvelle pesanteur sur l’écologie politique et économique du bassin méditerranéen.
B- Religieusement:
L’Islam, fait aussi sans précédent dans l’Histoire, se hisse au premier rang des religions par le nombre de ses fidèles avec 1,5 milliards de croyants. Une promotion qui se double d’une implantation durable et permanente d’une importante communauté arabo-musulmane dans l’espace occidental, particulièrement européen, au cœur des principaux centres de création des valeurs intellectuelles de la planète.
Socle principal de la population immigrée malgré son hétérogénéité linguistique et ethnique, avec près de 25 millions de personnes, la communauté arabo-musulmane d’Europe occidentale apparaît en raison de son bouillonnement -boutade qui masque néanmoins une réalité- comme le 28e État de l’Union européenne. En s’y greffant, l’admission éventuelle de la Turquie, de l’Albanie et du Kosovo au sein de l’Union Européenne porterait le nombre des musulmans à près de 100 millions de personnes, représentant 5 % de la population de l’ensemble européen; une évolution qui fait redouter à la droite radicale européenne la perte de l’homogénéité démographique de l’Europe, la blancheur immaculée de sa population et aux “racines chrétiennes de l’Europe”.
Gardons nous des politiques de courte vue. Levons l’ambiguïté: L’Islam n’a pas conquis la France, ni l’Europe. C’est la France et d’une manière générale les pays européens (Belgique, Grande Bretagne, Espagne, Portugal) qui se sont lancés à la conquête des pays arabes et africains majoritairement musulmans.
L’Islam n’est donc pas un produit du terroir européen, à l‘instar du christianisme, mais la conséquence résiduelle du reflux d’empire. Le produit dérivé de la turgescence coloniale européenne et de son excroissance ultra marine.
Sans colonisation, point de “burnous à faire suer”, ni de “chairs à canon”. Pas de “bougnoule”, ni de “bamboula”, ni de “y a bon banania”. Pas de “bicot”, ni de “ratonnades”, ni de “délits de faciès”. Pas de “Code de l’indigénat” ni de “Code noir”, pas plus que de “Venus callipyge”, ni de zoos anthropologiques». Pas de “Sétif” (Algérie), ni de “Thiaroye” (Sénégal), ni de “Sanaga” (Cameroun), encore moins de “territoires perdus de la République”. Et point d’Islam, à tout le moins dans cette densité.
“Le beurre l’argent du beurre en plus du sourire de la crémière», cela relève de la fable. Ou d’un merveilleux contes de fée. De même que le «fardeau de l’homme banc et sa charge d’aînesse”, un alibi destiné à masquer la mégalomanie prédatrice de l’Europe.
Et les invasions barbares que l’on déplore du fait de la déstructuration de la Libye et de la Syrie sont en fait une réplique lointaine des invasions barbares des Européens sur la rive méridionale de la Méditerranée, qui en ont défiguré tant la démographie, que l’écologie politique et économique de la zone, de même que le mode de vie de sa population.
C- Le péril écologique: la Méditerranée une zone plus aride.
La Méditerranée va devenir une zone de plus en plus aride du fait des pluies de poussières sahariennes. Les pluies de poussières sahariennes jouent un rôle essentiel dans le développement de la biodiversité marine. Elles permettent à telle bactérie ou tel phytoplancton de se développer et de proliférer grâce au mécanisme de la chaîne alimentaire, générant un changement climatique substantiel.
3- L’hypermnésie coloniale et le prurit belligène occidental, obstacles majeurs à une vision apaisée des relations trans méditerranéennes
La France baigne dans son legs colonial, sans toutefois vouloir l’admettre, sans peut être s’en rendre compte. Ses villes et villages en portent l’empreinte et sa langue en est imprégnée, « à l’insu des Français », d’une manière impensée.
La langue française emprunte à la langue arabe infiniment plus de mots qu’au gaulois. Très peu savent que Ramatuelle, rieuse bourgade du sud de la France, tire son origine d’une action de grâce des migrants «infidèles» arrivant à bon port, invoquant la miséricorde de Dieu (Rahmatou Llah), Carcassonne, d’une reine arabe (Karkachouna).
Que la France communique avec l’extérieur par le truchement (tourjoumane, interprète) de ses diplomates. Que les Field Medal décernés à ses mathématiciens résultent de leur maîtrise de l’Algèbre et du Logarithme (Al Jabr, Al khawarizmi), que les grades de l’armée française empruntent à l’ordonnancement arabe de l’Amiral (Amir Al Bahr, le seigneur des mers), au capitaine (Al Qabda - la poigne) et par extension Qobtane (capitaine), l’homme qui assure la maîtrise.
Que le meilleur coup de colère, enfin, n’est jamais mieux exprimé que dans le langage du bled (Al Bilad, le pays) devant les exorbitants droits de douanes (Diwan, canapé installé à l’entrée des villes pour prélever les taxes), dont on aimerait être exonéré, de même que les honoraires du psychanalyste après passage sur son divan, sauf à recourir à l’alcool (Al Kouhoul) pour soigner les blessures du corps, de même que les blessures du cœur, à moins d’y célébrer l’alchimie (Al Kimia’) de la belle symbiose linguistique franco-arabe.
La France a un sérieux problème de mémoire, dont elle veut se jouer, en occultant ses aspects hideux, qui se jouent finalement d’elle. Des embardées répétitives comme autant de remugles mal digérés de l’histoire tourmentée de ce pays, qui expliquent les dérives du débat public en France.
Le seul pays qui soit traversé périodiquement par le débat sur l’identité nationale, signe patent d’une pathologie mémorielle.
“La France cache sa politique de ségrégation derrière le vocabulaire de la Révolution française... La France n’aime pas qu’on lui présente la facture de son histoire. Elle préfère se présenter comme l’oie blanche qu’elle n’a jamais été. Ce n’est pas ainsi que perdure une grande nation, mais en respectant ses valeurs. Le dire, c’est servir son pays. Le nier, c’est l’offenser”, soutient Noël Mamère ancien député maire écologiste de Bègles (Gironde) dans une tribune libre parue dans libération le 22 Décembre 2005 sous le titre “Régression Française”.
4- La Méditerranée: Ligne de démarcation
La Méditerranée constitue, au seuil du XXI me siècle, une triple ligne de démarcation!
A- La Ligne de fracture entre deux mondes (Nord-Sud, Islam Occident).
Un concentré des conflits majeurs du XX et XXI me siècle focalisés autour de la Palestine. Un conflit exacerbé par la découverte de nouveaux gisements énergétiques. Avec la découverte et la mise en exploitation de plusieurs blocs d’hydrocarbures entre Chypre, l’Égypte, Israël et le Liban.
Si les trois premiers ont trouvé un accord pour exploiter ces ressources prometteuses, les eaux libanaises et palestiniennes sont, quant à elles, progressivement grignotées par les Israéliens.
Soucieuse de réduire sa dépendance énergétique des pays hors OTAN, l’Union Européenne a mis en route un projet de gazoduc sous-marin en vue d’acheminer vers l’Europe le gaz dont Israël s’empare en Méditerranée, notamment dans les eaux territoriales aux larges de Gaza et du Liban. L’UE dépendait jusqu’à présent de l’Algérie et de la Russie pour son ravitaillement en gaz
L’Italie, Israël, la Grèce et Chypre se sont engagés, en avril 2017, à faire avancer un projet commun de gazoduc sous-marin, qui devrait être le plus long du monde, reliant la Méditerranée orientale au sud de l’Europe, avec le soutien financier de l’Union Européenne.
Cet accord israélo européen a pour but de faire d’Israël un important exportateur d’énergie en Méditerranée. Il fait l’objet de vives critiques de la part des Palestiniens, encore exacerbées par le fait que la bande de Gaza assiégée souffre d’une crise d’énergie chronique qui paralyse son économie et réduit une grande partie de la population à la misère.
Le gazoduc Israël Europe devrait être doublé d’une corridor gazier sud européen, reliant la Mer Caspienne à l ’Adriatique. D’une longueur totale de 3.500 km, l’oléoduc transportera vers les marchés occidentaux, via la Géorgie et la Turquie, le gaz naturel extrait dans les eaux territoriales d’Azerbaïdjan.
Cette double bretelle gazière Israël Europe, Caspienne sud européen, pourrait poser de sérieux problèmes avec ceux pays arabes méditerranéens l’Algérie, traditionnel fournisseur de Gaz à l’Union Européenne et l’Égypte, la puissance énergétique à l’horizon de l’an 2025 et vraisemblablement le Qatar.
B- La ligne de démarcation d’un nouveau Monde multipolaire.
La ligne Algérie-Tanger- Pirée est la ligne invisible d’une nouvelle délimitation des zones d’influence entre le BRICS et l’Occident atlantiste; le Maghreb faisant office d’ultime digue de retenue de la poussée africaine de la Chine et du contournement de l’Europe par l’Afrique.
La Russie dispose de deux bases en Syrie, la base aérienne à Hemeimine, au sud-est de la ville de Lattaquieh et l’importante base navale de Tartous
En 2016, la Chine a fait son entrée sur le plan militaire en Syrie, percée stratégique majeure de l’Empire du Milieu en Méditerranée, obtenant l’aménagement d’une plate forme navale opérationnelle pour la marine chinoise dans le périmètre de la base russe de Tartous.
La Chine qui dispose déjà de facilités portuaires pour sa flotte opérant en Méditerranée, notamment à la grande base navale algérienne de Mers El Kébir, envisage de prolonger son effort en obtenant de nouvelles facilités pour sa flotte à Cherchell. La ville algérienne sur la côte méditerranéenne abrite l’académie militaire interarmes, la plus grande académie militaire interarmes d’Afrique.
Une tendance accentuée par la discrète accession de l’Algérie au rang de puissance balistique maritime avec des essais réussis de tirs de missiles de croisière. Elle devrait accentuer son ancrage au Maghreb par l’aménagement d’une plate forme commerciale dans la zone de Tanger.
C- La Ligne de cassure politique et mentale du Monde arabe
Expulser de la Ligue arabe un de ses membres fondateurs, la Syrie, et laisser flotter le drapeau israélien dans le ciel du Caire, relève de l’aberration mentale.
Implorer ses anciens colonisateurs pour bombarder un pays arabe, la Syrie, qui a participé à trois guerres contre Israël (le prédicateur de l’OTAN, Youssef Qaradawi) rend obsolète et caduque l’accusation de croisade occidentale.
Le salut du Monde arabe résultera de la constitution d’une masse critique à l’effet d’induire une structure paritaire dans ses rapports avec l’Europe, et partant, des rapports d‘égalité entre les deux rives de la Méditerranée.
5- La nouvelle cartographie de la Méditerranée: le triplement du passage des navires battant pavillon chinois et russe en vingt ans
Au lendemain de la II me Guerre mondiale (1939-1945), le Monde occidental disposait sur le pourtour méditerranée d’un chapelet de bases: Bizerte (Tunisie), Mers El Kébir (Algérie), les deux bases françaises relevaient du port de Toulon, la base de rattachement de la flotte française en Méditerranée; Wheelus Airfield (Tripoli-Libye) pour les Etats Unis et Al Adem (Benghazi-Libye), pour le Royaume Uni, sans oublier le Canal de Suez, Akrotiri et Dékhelia, les deux bases de souveraineté britannique à Chypre;
L’ensemble du dispositif était intégré au commandement de la VI me flotte américaine de la Méditerranée à Naples (Italie).
La perte de la quasi totalité de ces bases, à l’exception des bases de Chypre et de Naples, du fait de l’indépendance des pays arabes, a été compensée par la création de six bases du pacte atlantiste sur le golfe, dans chacune des pétromonarchies arabes, face à l’Iran.
A l’effondrement du bloc soviétique, dans la décennie 1990, le transit commercial en Méditerranée recensait deux à trois passages par jour de navires sous pavillon russe ou chinois.
Dans la décennie 2010, le trafic de ses deux pavillons a triplé passant à 10 bateaux par jour, contraignant les flottes occidentales à de douloureux exercices de comptabilité et d’évaluation à distance des cargaisons.
Ainsi, au terme de deux millénaires houleux, aux extrémités du Mare Nostrum, une ligne médiane va ainsi d’Alger au port grec du Pirée, la place forte chinoise pour le commerce européen, avec les places fortes navales chinoises à Tartous et Cherchell, en complément de Tartous et Hmeimine, les deux places fortes russes en Syrie sur la Méditerranée.
Le projet OBOR ou La nouvelle route de la soie de la Chine
En superposition à la “Nouvelle Route de la soie” chinoise, ce corridor économique sino pakistanais de 3.200 km dont l’objectif est de désenclaver le Xinjiang en le reliant au port de Gwadar au Balouchistan, dans le sud de la Chine, à l’effet de mettre directement en contact la 2me plus grande économie du Monde à l’Asie du sud et à l’Asie de l’Ouest (Moyen orient).
Le projet OBOR, ou la «Nouvelle route de la soie» est constitué un réseau d’immenses routes commerciales, les unes traversant l’Asie par voie terrestre, les autres contournant le continent par voie maritime, d’où son nom officiel anglais d’Obor pour: One Belt (la ceinture océanique), One Road (les infrastructures terrestres).
Projet titanesque, il concerne 68 pays représentant 4,4milliards d’habitants et 40 pour cent du PIB mondial. Il va réduire de 10.000 km le trajet entre la Chine et l’Asie occidentale, au delà l’Afrique orientale. 80 pour cent des importations pétrolières chinoises transitent par l’Asie du Sud Est, les États Unis s’activent dans cette perspective à établir un cordon sanitaire autour de la Chine.
Une ligne perçue par l’ensemble de la planète comme la nouvelle ligne de démarcation des nouveaux rapports de forces mondiaux.
6 - Le complexe de Gibraltar
Le Monde arabe s’étend sur l’ensemble de la rive méridionale de la Méditerranée mais n’en contrôle aucun de ses accès, ni le détroit de Gibraltar qui assure la jonction Méditerranée Océan Atlantique, sous contrôle anglo espagnol (Cf. à ce propos l’incident de l’îlot Persil), ni le détroit d’Oman qui assure la jonction du golfe arabo persique à l’Océan indien, sous contrôle des six bases de l’Otan implantées dans les six pétromonarchies en sus de la base franco américaine de Djibouti; ni non plus le Canal de Suez sous souveraineté égyptienne certes, mais dont les voies d’accès sont contrôlées par les deux bases britanniques d’Akrotiri (Chypre) en amont et de Massila (Sultanat d’Oman), en aval.
En dépit de sa dénomination, la Mare Nostrum, la mer commune, est restée, des siècles durant, une mer occidentale.
L’Europe, qui a longtemps symbolisé l’Occident, n’a jamais pardonné aux Arabes non seulement la conquête de la rive méridionale de la Méditerranée mais aussi la rive africaine de l’Océan Atlantique. A une époque où la navigation maritime constituait la principale voie de ravitaillement des Métropoles, la présence de l’Islam sur les rives africaines de l’Atlantique a été perçue par l’Europe une menace stratégique sur la navigation transocéanique occidentale, celle reliant l’Europe à l’Amérique Latine (via Dakar).
Au-delà de la conquête de marchés captifs et des réserves de matières premières, la colonisation de la Méditerranée a répondu au souci de neutraliser cette menace potentielle ou virtuelle.
Cela quand bien même nulle poussée arabe n’a été enregistrée en direction de l’Europe depuis près de quatre siècles, soit pour les Arabes, depuis la perte de Grenade en 1492 et la restauration de la souveraineté catholique sur l’Espagne. Nulle poussée musulmane, non plus, depuis le retrait des troupes musulmanes de l’Empire ottoman des portes de Vienne, le 13 avril 1683. Sous couvert d’une motivation religieuse (la libération du tombeau du Christ à Jérusalem), les Croisades répondaient à cette préoccupation. La colonisation aussi.
Machreq-Maghreb, Arabes-Kabyles, Chrétiens Musulmans, Sunnites Chiites relèvent de la même géosphère culturelle du Monde arabe, majoritairement musulmane, majoritairement sunnite, majoritairement arabophone.
Ce fait irréfutable se doit d’être pris en compte par le leadership sunnite et le conduire à dépasser les clivages historiques pour atteindre un «seuil critique» à l’effet de peser sur les relations internationales et de conduire le Monde arabe vers sa renaissance et non de le précipiter vers un déclin irrémédiable.
La constitution d’une masse critique impulserait une dynamique à l’effet d’induire une structure paritaire dans ses rapports avec l’Europe, et partant, des rapports d‘égalité entre les deux rives de la Méditerranée.
Aux décideurs du Monde sportif du Maghreb, il importe de susciter la compétition dans son sens le plus noble; non la rivalité, négative, mais l’émulation, stimulante et positive, afin de sortir de sa torpeur dogmatique la foultitude léthargique arabe et l’inciter à prendre sa part effective dans le processus décisionnel de la planète et non de se contenter d’un rôle de témoin passif de son propre histoire.
Le salut de l’Europe en Méditerranée face aux flux migratoire sud nord passe, lui, en premier lieu, par l’éradication de son prurit belligène et par une coopération tripartie euro arabo africaine et non par une guerre de prédation économique du Monde arabe par ses anciens colonisateurs, sous couvert de printemps arabe.
Pour s’en convaincre, il suffit de méditer sur les avatars français de relance de la coopération trans méditerranéenne selon le schéma du projet sarkozyste mort né de l’Union Pour la Méditerranée
Ce Texte est le thème d’une intervention au Colloque “Le sport, antidote de la violence et du racisme”, organisé par Me Serge Pautot, président de LEGISPORT, dans le cadre du programme “Marseille, capitale européenne du sport”. Lundi 8 Mai 2017 - Hôtel Mercure Centre vieux Port -13001 Marseille
Source de l'article Huffpostmaghreb
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