La nouvelle donne de l’Europe à 27 avec ses 492 millions d’habitants en perspective, change la perception de l’Union européenne dans les pays méditerranéens et la place accordée au projet de zone libre-échange Euromed, suscitant inquiétudes, interrogations, et mobilisation des gouvernements et des opérateurs économiques.
C’est un défi stratégique pour les pays de la rive Sud, car l'élargissement ne se discute plus. C'est un fait, considéré par tous comme légitime.
Pour l’Union européenne, cet élargissement présente l’avantage d’étendre la zone de stabilité à tout le continent européen afin d’éviter les conflits et préserver la paix, mais également de stimuler la croissance économique et commerciale.
L’Union européenne a choisi un autre mode de partenariat, appelé euro-méditerranéen, mais qui se fait dans un cadre spécial celui du libre échange. Lors de sa création en 1995 à Barcelone, le processus euro-méditerranéen fut un acte très ambitieux. Il donnait une vision globale impliquant à la fois les volets politique, économique et culturel, mais le constat est aujourd’hui amer et décevant se limitant strictement aux relations commerciales sans plus ni moins.
Certaines études sont clairement pessimistes parce qu'elles attestent que l'impact de la zone de libre échange est encore faible en terme de production des richesses et de développement socio-économique.
Alors, l’élargissement de l’Europe va-t-il accentuer ce déséquilibre et être un risque supplémentaire pour les pays méditerranéens et notamment ceux du Maghreb ?
L'adhésion de nouveaux pays va créer des liens supplémentaires entre les pays du Nord de l’Europe et la Méditerranée et modifier leur perception de la géographie car Varsovie n'est pas plus loin de la Méditerranée Adriatique que Paris de Marseille.
La perspective positive pour les pays méditerranéens, est qu’ils vont devenir les partenaires des nouveaux pays et que des marchés additionnels d’environ 120 millions de consommateurs s’ouvrent pour les exportateurs de la rive Sud.
En regardant de plus près, une concurrence frontale devrait se dérouler sur les produits à valeur ajoutée, tels que l’électronique, les composants électriques, la sous-traitance dans l'industrie automobile, la plasturgie, domaines importants pour les pays méditerranéens qui tablaient sur ces secteurs d’activités pour se moderniser.
Mais le choc concurrentiel sera fort dans un premier temps.
En revanche, les industriels du textile se félicitent de l'élargissement en tablant sur une hausse du niveau de vie et des salaires des nouveaux membres qui devraient voir leur compétitivité inversement décliner dans les secteurs à forte main d’œuvre, un constat d'autant plus d'actualité avec la forte appréciation de l'euro face au dollar qui, mois après mois, grignote la compétitivité des produits européens.
L’élargissement à l’Est fait craindre une nouvelle vague de délocalisation, d’implantation de sites industriels. A priori les PECO cumulent effectivement des atouts pour attirer les investisseurs en quête de gains de productivité, mais la plupart des experts soulignent que l’intérêt à délocaliser sa production à l’Est va diminuer à la faveur de l’élargissement, car le salaire réel et par conséquent le coût du travail va augmenter dans ces pays au même rythme que la production globale. En effet, les salaires dans les pays candidats vont suivre exactement ce qui s’est passé lors de l’introduction du Marché unique, à savoir, s’aligner graduellement.
Ainsi les salariés tchèques et hongrois viennent de subir les effets pervers de cette compétitivité, Flextronics a transféré la production de la X-Box en Chine et IBM a arrêté sa production de disques durs.
On peut espérer qu’à l’avenir les pays méditerranéens pourraient accueillir une part grandissante des investissements directs étrangers. Pour cela ils devront continuer à accélérer le programme d’ouverture de leur économie.
La structure des exportations des pays méditerranéens et particulièrement celle du Maghreb vers l'UE traduit une spécialisation de type pays en voie de développement : le Textile-Habillement et les produits agricoles constituent les 2/3 des exportations du Maroc et de la Tunisie tandis que l'énergie représente 85% des exportations algériennes
Les PECO disposent eux, d'une spécialisation moins marquée traduisant une base économique plus large, leurs points forts à l'exportation se situant dans l'agroalimentaire, la filière bois-meubles, les produits sidérurgiques et les métaux non ferreux.
Les avantages comparatifs des PECO par rapport aux pays méditerranéens : formation et qualifications de la main d’œuvre, existence d'un tissu industriel, proximité géographique et diversité des modes de transport,…tendront progressivement à s’amenuiser.
Pensons à la Tunisie, qui a fait du développement humain (formation, éducation, santé, culture) un axe prioritaire de son Xème Plan pour l’attraction des investissements.
Mais c’est peut-être dans le domaine de l’immigration que l’élargissement de l’Union va poser le plus de problème aux pays méditerranéens et plus particulièrement aux pays du Maghreb.
Les ressortissants des PECO, intégrés à l’Union, pourront y circuler et travailler librement, tandis que les travailleurs du Sud resteront soumis aux même restrictions qu’aujourd’hui. Les pays de l’Europe de l’Ouest redoutent cet afflux de travailleurs de l’Est après l’élargissement. Toutefois les pays qui le souhaitaient, peuvaient maintenir leurs frontières fermées jusqu’à sept ans après l’élargissement et protéger certains secteurs fortement exposés à la concurrence tel que celui des transports. Rare sont ceux qui appliquent cette régle.
L’autre point d’achoppement entre les pays méditerranéens et l’Union européenne est la part de l’aide consacré au développement.
L'analyse des flux financiers de l'Union vers la rive Sud d'une part et les douze pays adhérents d'autre part montre que globalement les populations du Sud ont reçu en 1998, environ 4,5 euros par habitant contre 23 pour leurs homologues de l'Est, soit un rapport de 1 à 5, alors que les niveaux de développement, les besoins en modernisation et en infrastructures devraient militer pour une inversion de ce ratio.
Autre exemple de distorsion, dans le cadre du programme Phare institué en 1990 en faveur des pays de l'Est, l'enveloppe était de l'ordre de 16 milliards d'euros, pour la période allant de 1990 à 1999, soit une moyenne annuelle de 1,6 milliards d'euros. Pour les pays méditerranéens, le programme Meda, lancé en 1996, était doté d'une enveloppe de 4,5 milliards d'euros, soit une moyenne annuelle de 0,9 milliards, sans oublier les difficultés dans les procédures et les lenteurs de mise en œuvre des projets. Les pays de l’Est ont bénéficié de la création de la Banque Européenne d'Investissement, alors que la Banque Méditerranéenne d’Investissement n’a pas vu le jour, seulement un guichet dépendant de la BEI.
Quand on sait que le coût de l’élargissement est évalué par la Commission européenne à 60 milliards de d’euros entre 2000 et 2006, la crainte des pays méditerranéens d’un détournement de la contribution financière de l’Union n’est pas à prendre à la légère.
Les économies méditerranéennes et notamment maghrébines assistent en outre à l'intégration européenne alors que la création de leur propre marché régional est toujours en panne.
Plus de 18 ans après sa proclamation, l'Union du Maghreb arabe (UMA, Mauritanie, Maroc, Algérie, Tunisie et Libye et maintenant l’Egypte qui demande un statut d’observateur) n'a pas dépassé le stade des bonnes intentions et reste bloquée par la rivalité entre le Maroc et l'Algérie sur l'épineuse question du Sahara-Occidental.
Paradoxalement, les pays PECO bénéficient eux de l'existence d'une région économique favorisant l'échange inter-PECO dominés par la République tchèque, la Slovaquie, la Hongrie et la Pologne.
Les relations historiques et bilatérales qui existaient du temps du « rideau de fer » avec Moscou et chacun des pays dits satellites, se poursuivent aujourd’hui à une différence près, c’est l'Union européenne qui est devenu le principal partenaire.
Ce glissement vers l'Union européenne se traduit par un accroissement de la part de l'échange avec l'Europe de 30% en 1990 à 65% de nos jours alors que les échanges inter-PECO représentent 20% du total des échanges.
Le constat est formel, et tous les experts le reconnaissent seul une Union du Maghreb voire arabe serait susceptible d'élargir la taille du marché, favoriserait le développement des échanges commerciaux et offrirait aux entreprises l'occasion de réaliser des économies d'échelle, qui constitue un handicap de taille pour les économies des pays arabes et du Maghreb en particulier.
Face à l'élargissement à dix pays supplémentaires, l'un des principaux défis de l'Union européenne est celui de la Méditerranée : il est primordial pour une question d’équilibre que cet élargissement ne se fasse pas au détriment des pays du Sud, et en particulier des pays du Maghreb.
L'Europe a tout à perdre, son objectif sera de maintenir une répartition saine dans les relations commerciales, et cesser de penser l'immigration seulement dans une optique sécuritaire défensive mais également dans une optique du développement, et pour cela maintenir ses investissements et les transferts de technologies.
Sur le plan des échanges commerciaux avec cette nouvelle Europe en construction, outre le maintien de l'équilibre régional, il faudra améliorer la connaissance réciproque entre les pays de l’Est et les pays Méditerranéens. La Slovénie, la Slovaquie et la Slavonie (province croate) ne doivent pas être confondues. Les pays méditerranéens doivent être aussi chacun considérés séparément.
L'Union européenne même élargie aura besoin de ses autres partenaires du sud, et c’est à elle de jouer son rôle de fédérateur en rassemblant tous ses partenaires autour d'un projet porteur qui aura l'adhésion de tous et qui pourra bénéficier à tous.
Pour atténuer les craintes et dissiper les doutes, un afflux de touristes des pays PECO serait le bienvenu, car tous les gouvernements de la zone méditerranéenne espèrent secrètement à un moment ou un autre profiter de leur croissance économique et de leur augmentation du pouvoir d’achat.
C’est un défi stratégique pour les pays de la rive Sud, car l'élargissement ne se discute plus. C'est un fait, considéré par tous comme légitime.
Pour l’Union européenne, cet élargissement présente l’avantage d’étendre la zone de stabilité à tout le continent européen afin d’éviter les conflits et préserver la paix, mais également de stimuler la croissance économique et commerciale.
L’Union européenne a choisi un autre mode de partenariat, appelé euro-méditerranéen, mais qui se fait dans un cadre spécial celui du libre échange. Lors de sa création en 1995 à Barcelone, le processus euro-méditerranéen fut un acte très ambitieux. Il donnait une vision globale impliquant à la fois les volets politique, économique et culturel, mais le constat est aujourd’hui amer et décevant se limitant strictement aux relations commerciales sans plus ni moins.
Certaines études sont clairement pessimistes parce qu'elles attestent que l'impact de la zone de libre échange est encore faible en terme de production des richesses et de développement socio-économique.
Alors, l’élargissement de l’Europe va-t-il accentuer ce déséquilibre et être un risque supplémentaire pour les pays méditerranéens et notamment ceux du Maghreb ?
L'adhésion de nouveaux pays va créer des liens supplémentaires entre les pays du Nord de l’Europe et la Méditerranée et modifier leur perception de la géographie car Varsovie n'est pas plus loin de la Méditerranée Adriatique que Paris de Marseille.
La perspective positive pour les pays méditerranéens, est qu’ils vont devenir les partenaires des nouveaux pays et que des marchés additionnels d’environ 120 millions de consommateurs s’ouvrent pour les exportateurs de la rive Sud.
En regardant de plus près, une concurrence frontale devrait se dérouler sur les produits à valeur ajoutée, tels que l’électronique, les composants électriques, la sous-traitance dans l'industrie automobile, la plasturgie, domaines importants pour les pays méditerranéens qui tablaient sur ces secteurs d’activités pour se moderniser.
Mais le choc concurrentiel sera fort dans un premier temps.
En revanche, les industriels du textile se félicitent de l'élargissement en tablant sur une hausse du niveau de vie et des salaires des nouveaux membres qui devraient voir leur compétitivité inversement décliner dans les secteurs à forte main d’œuvre, un constat d'autant plus d'actualité avec la forte appréciation de l'euro face au dollar qui, mois après mois, grignote la compétitivité des produits européens.
L’élargissement à l’Est fait craindre une nouvelle vague de délocalisation, d’implantation de sites industriels. A priori les PECO cumulent effectivement des atouts pour attirer les investisseurs en quête de gains de productivité, mais la plupart des experts soulignent que l’intérêt à délocaliser sa production à l’Est va diminuer à la faveur de l’élargissement, car le salaire réel et par conséquent le coût du travail va augmenter dans ces pays au même rythme que la production globale. En effet, les salaires dans les pays candidats vont suivre exactement ce qui s’est passé lors de l’introduction du Marché unique, à savoir, s’aligner graduellement.
Ainsi les salariés tchèques et hongrois viennent de subir les effets pervers de cette compétitivité, Flextronics a transféré la production de la X-Box en Chine et IBM a arrêté sa production de disques durs.
On peut espérer qu’à l’avenir les pays méditerranéens pourraient accueillir une part grandissante des investissements directs étrangers. Pour cela ils devront continuer à accélérer le programme d’ouverture de leur économie.
La structure des exportations des pays méditerranéens et particulièrement celle du Maghreb vers l'UE traduit une spécialisation de type pays en voie de développement : le Textile-Habillement et les produits agricoles constituent les 2/3 des exportations du Maroc et de la Tunisie tandis que l'énergie représente 85% des exportations algériennes
Les PECO disposent eux, d'une spécialisation moins marquée traduisant une base économique plus large, leurs points forts à l'exportation se situant dans l'agroalimentaire, la filière bois-meubles, les produits sidérurgiques et les métaux non ferreux.
Les avantages comparatifs des PECO par rapport aux pays méditerranéens : formation et qualifications de la main d’œuvre, existence d'un tissu industriel, proximité géographique et diversité des modes de transport,…tendront progressivement à s’amenuiser.
Pensons à la Tunisie, qui a fait du développement humain (formation, éducation, santé, culture) un axe prioritaire de son Xème Plan pour l’attraction des investissements.
Mais c’est peut-être dans le domaine de l’immigration que l’élargissement de l’Union va poser le plus de problème aux pays méditerranéens et plus particulièrement aux pays du Maghreb.
Les ressortissants des PECO, intégrés à l’Union, pourront y circuler et travailler librement, tandis que les travailleurs du Sud resteront soumis aux même restrictions qu’aujourd’hui. Les pays de l’Europe de l’Ouest redoutent cet afflux de travailleurs de l’Est après l’élargissement. Toutefois les pays qui le souhaitaient, peuvaient maintenir leurs frontières fermées jusqu’à sept ans après l’élargissement et protéger certains secteurs fortement exposés à la concurrence tel que celui des transports. Rare sont ceux qui appliquent cette régle.
L’autre point d’achoppement entre les pays méditerranéens et l’Union européenne est la part de l’aide consacré au développement.
L'analyse des flux financiers de l'Union vers la rive Sud d'une part et les douze pays adhérents d'autre part montre que globalement les populations du Sud ont reçu en 1998, environ 4,5 euros par habitant contre 23 pour leurs homologues de l'Est, soit un rapport de 1 à 5, alors que les niveaux de développement, les besoins en modernisation et en infrastructures devraient militer pour une inversion de ce ratio.
Autre exemple de distorsion, dans le cadre du programme Phare institué en 1990 en faveur des pays de l'Est, l'enveloppe était de l'ordre de 16 milliards d'euros, pour la période allant de 1990 à 1999, soit une moyenne annuelle de 1,6 milliards d'euros. Pour les pays méditerranéens, le programme Meda, lancé en 1996, était doté d'une enveloppe de 4,5 milliards d'euros, soit une moyenne annuelle de 0,9 milliards, sans oublier les difficultés dans les procédures et les lenteurs de mise en œuvre des projets. Les pays de l’Est ont bénéficié de la création de la Banque Européenne d'Investissement, alors que la Banque Méditerranéenne d’Investissement n’a pas vu le jour, seulement un guichet dépendant de la BEI.
Quand on sait que le coût de l’élargissement est évalué par la Commission européenne à 60 milliards de d’euros entre 2000 et 2006, la crainte des pays méditerranéens d’un détournement de la contribution financière de l’Union n’est pas à prendre à la légère.
Les économies méditerranéennes et notamment maghrébines assistent en outre à l'intégration européenne alors que la création de leur propre marché régional est toujours en panne.
Plus de 18 ans après sa proclamation, l'Union du Maghreb arabe (UMA, Mauritanie, Maroc, Algérie, Tunisie et Libye et maintenant l’Egypte qui demande un statut d’observateur) n'a pas dépassé le stade des bonnes intentions et reste bloquée par la rivalité entre le Maroc et l'Algérie sur l'épineuse question du Sahara-Occidental.
Paradoxalement, les pays PECO bénéficient eux de l'existence d'une région économique favorisant l'échange inter-PECO dominés par la République tchèque, la Slovaquie, la Hongrie et la Pologne.
Les relations historiques et bilatérales qui existaient du temps du « rideau de fer » avec Moscou et chacun des pays dits satellites, se poursuivent aujourd’hui à une différence près, c’est l'Union européenne qui est devenu le principal partenaire.
Ce glissement vers l'Union européenne se traduit par un accroissement de la part de l'échange avec l'Europe de 30% en 1990 à 65% de nos jours alors que les échanges inter-PECO représentent 20% du total des échanges.
Le constat est formel, et tous les experts le reconnaissent seul une Union du Maghreb voire arabe serait susceptible d'élargir la taille du marché, favoriserait le développement des échanges commerciaux et offrirait aux entreprises l'occasion de réaliser des économies d'échelle, qui constitue un handicap de taille pour les économies des pays arabes et du Maghreb en particulier.
Face à l'élargissement à dix pays supplémentaires, l'un des principaux défis de l'Union européenne est celui de la Méditerranée : il est primordial pour une question d’équilibre que cet élargissement ne se fasse pas au détriment des pays du Sud, et en particulier des pays du Maghreb.
L'Europe a tout à perdre, son objectif sera de maintenir une répartition saine dans les relations commerciales, et cesser de penser l'immigration seulement dans une optique sécuritaire défensive mais également dans une optique du développement, et pour cela maintenir ses investissements et les transferts de technologies.
Sur le plan des échanges commerciaux avec cette nouvelle Europe en construction, outre le maintien de l'équilibre régional, il faudra améliorer la connaissance réciproque entre les pays de l’Est et les pays Méditerranéens. La Slovénie, la Slovaquie et la Slavonie (province croate) ne doivent pas être confondues. Les pays méditerranéens doivent être aussi chacun considérés séparément.
L'Union européenne même élargie aura besoin de ses autres partenaires du sud, et c’est à elle de jouer son rôle de fédérateur en rassemblant tous ses partenaires autour d'un projet porteur qui aura l'adhésion de tous et qui pourra bénéficier à tous.
Pour atténuer les craintes et dissiper les doutes, un afflux de touristes des pays PECO serait le bienvenu, car tous les gouvernements de la zone méditerranéenne espèrent secrètement à un moment ou un autre profiter de leur croissance économique et de leur augmentation du pouvoir d’achat.
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