L'Algérie et l'Espagne peuvent développer un partenariat stratégique permettant d'ouvrir leur coopération bilatérale à d'autres domaines que les hydrocarbures, a affirmé à Madrid le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra.
"J'ai bon espoir qu'à terme l'Algérie et l'Espagne pourront développer un partenariat stratégique dans lequel, à côté du secteur de l'énergie, se développent d'autres piliers de coopération, notamment en matière d'industrie, de tourisme et d'agro-alimentaire", a-t-il soutenu lors d'une conférence animée mercredi dernier au siège de la Casa Arabe à Madrid.
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L’Algérie, un partenaire actif au sein de l’UPM
Au plan euro-méditerranéen, M. Lamamra a affirmé que l'Algérie était un "partenaire actif" au sein du processus de l'Union pour la Méditerranée, processus actuellement en butte à des obstacles. Dans ce cadre, l'Algérie est, a-t-il ajouté, "vivement intéressée par un approfondissement de sa coopération avec l'Union européenne dans le cadre de la politique nouvelle de voisinage et des opportunités qu'elle ouvre. Au plan régional, M. Lamamra a affirmé que l'Algérie était profondément animée par la volonté d'aller de l'avant dans la réalisation du Maghreb arabe et "reste convaincue que les difficultés, même objectives et sérieuses, ne sauraient constituer un frein durable face à la nécessité pressante de l'intégration maghrébine". Concernant la question du Sahara occidental, il s'agit a-t-il dit, d'"un cas de décolonisation encore inachevée", et l'Algérie soutient pleinement les efforts des Nations unies pour parvenir à un règlement juste et durable consacrant le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui. "Dans cette voie, l'Algérie ne désespère pas d'un rapprochement entre nos frères marocains et sahraouis pour ensemble faire de la solution de ce conflit un facteur d'impulsion de la construction maghrébine", a-t-il souhaité. S'agissant de la situation dans la région du Sahel, et plus particulièrement au Mali, pays qui sort d'un grave conflit interne, M. Lamamra a affirmé que l'Algérie appuyait "pleinement" les efforts menés pour la restauration totale de l'autorité de l'Etat au Mali.
D'un autre côté, l'Algérie reste pleinement engagée pour apporter comme elle l'a toujours fait par le passe, son aide pour le règlement de la question du Nord du Mali, question sur laquelle il y a toujours eu une médiation algérienne.
"Sur cette question, nous avons toujours plaidé pour une solution visant à la réconciliation dans le cadre du dialogue et de la concertation confortant l'unité et l'intégrité territoriale de ce pays frère et voisin. Les efforts en cours de l'Algérie relèvent de cette cohésion", a-t-il expliqué. Concernant la région sahélo-saharienne, fragilisée au cours des dernières années par la conjonction de plusieurs phénomènes criminels comme le terrorisme, le crime organisé et le trafic de drogue, l'Algérie a toujours été à la pointe de la coopération régionale, multipliant les initiative destinées à assurer le traitement de ce problème par les pays de la région dans un cadre solidaire, a ajouté le ministre, rappelant la coopération "ambitieuse" en matière de sécurité initiée dans le cadre des pays du Champ. S'agissant de la situation dans les pays arabes touchés par le phénomène appelé "printemps arabe", le chef de la diplomatie algérienne a souligné que l'Algérie, qui a fait de la non-ingérance, un principe cardinal de sa diplomatie "croit aux vertus du dialogue et à la nécessité de la réconciliation nationale ainsi qu'aux transitions pacifiques et inclusives", a encore souligné M. Lamamra.
Source de l'article Elmoudjahid
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