« Le Liban, avant-gardiste dans le secteur des industries créatives »

Plus de 35 opérations seront mises en œuvre au Liban grâce à l'appui de projets européens coordonnés par l'association Anima. Cette dernière mise sur le secteur des industries créatives et numériques au Liban pour favoriser le développement économique, créer de nouveaux emplois et attirer les investisseurs.

Le réseau de coopération pour le développement économique de la Méditerranée Anima Invest a présenté son plan d'action pour le Liban pour la période 2014-2015. « La valeur ajoutée du Liban, ce sont les Libanais eux-mêmes, a déclaré à cette occasion Emmanuel Noutary, directeur d'Anima. Sur le secteur des industries créatives, le pays du Cèdre a clairement une longueur d'avance par rapport à ses voisins, a-t-il ajouté dans une entrevue accordée à L'Orient-Le Jour. La preuve est la réputation du Liban en la matière qui ne faiblit pas, et ce malgré la situation sécuritaire. Les investisseurs sont là, dans un pays où l'environnement culturel favorise les affaires. Que ce soit un investisseur européen ou arabe du Golfe, ici, chacun peut se sentir chez soi. »

Partenariats, organisation de business tours à destination de la diaspora, soutien aux clusters, assistance techniques pour améliorer l'environnement des affaires... plus de 35 opérations seront mises en œuvre au Liban grâce à l'appui de projets européens coordonnés par Anima.
Pour Emmanuel Noutary, ces actions ont deux objectifs : promouvoir le Liban à l'étranger afin d'attirer des investissements et favoriser le développement économique local.
De son côté, Marcello Mori, (Délégation de l'Union européenne) a souligné le potentiel économique du Liban en réaffirmant sa confiance en la résilience du pays. « L'Union européenne est convaincue du rôle crucial du secteur privé au Liban et nous avons foi en l'avenir économique du pays. »
Pour Nicolas Rouhana, directeur général de Berytech, « le secteur privé n'a jamais attendu le gouvernement pour agir, mais depuis la formation du nouveau cabinet, nous sentons tout de même un affaiblissement de la tension. Même s'il est trop tôt pour le dire, les affaires pourraient bien reprendre ».


Ramener les investisseurs au Liban
« La spécificité du Liban en comparaison aux autres pays méditerranéens est sa dépendance aux investissements étrangers, a ajouté le directeur d'Anima. Par ailleurs, l'économie libanaise repose sur trois secteurs qui sont le tourisme, les banques, et le secteur de la construction et de l'immobilier, soit trois moteurs actuellement fortement touchés par la crise. »
Selon Emmanuel Noutary, il existe un fort potentiel de développement d'autres secteurs au Liban qui seraient davantage créateurs d'emplois comme celui des industries créatives et numériques.
« De belles opportunités existent au Liban, a-t-il ajouté ; et ce notamment grâce à l'importance de la culture entrepreneuriale, la présence d'incubateurs et d'accélérateurs de start-up et clusters qui nourrissent cette réputation propre au pays du Cèdre. »

Source de l'article l'Orient le Jour

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