GAMe, pour construire des ponts entre les rives de la Méditerranée


Rassemblant de jeunes ingénieurs et des étudiants issus de facultés scientifiques en provenance des différents pays de la Méditerranée, GAMe vise à promouvoir les initiatives des étudiants et à créer une étroite coopération entre les écoles méditerranéennes d’ingénierie. 

Résultat de recherche d'images pour "game.rmei.eu"GAMe (Giovani Ambasciatori Mediterranei, en français Jeunes ambassadeurs de la Méditerranée) est un réseau apolitique, laïc, à but non lucratif, formé de jeunes étudiants volontaires, nommés ambassadeurs de la Méditerranée. Parmi les objectifs de ce réseau d’universitaires ambassadeurs : multiplier les rencontres réelles et virtuelles au-delà des frontières entre jeunes ingénieurs et/ou étudiants de différents pays méditerranéens et encourager les échanges éducatifs et les travaux de recherche communs. 

Ce projet, rattaché au Réseau méditerranéen des écoles d’ingénieurs (RMEI), a vu le jour officiellement en 2012 lors de la deuxième édition de l’atelier Michelangelo à Civitavecchia en Italie, un an après que l’idée de créer un réseau regroupant de jeunes Méditerranéens eut été discutée dans le cadre du premier Michelangelo Workshop organisé en 2011, également à Civitavecchia.

Monica Cardarilli, doctorante à la faculté d’ingénierie de l’Université Sapienza à Rome et ambassadrice de GAMe en Italie, revient sur les raisons de son engagement auprès de ce réseau : « Depuis ma plus tendre enfance, j’aimais aider les autres. Voilà pourquoi j’ai rejoint GAMe. J
e me suis engagée afin de rendre les autres conscients des traditions, de l’histoire, de la culture et du mode de vie des pays de la Méditerranée et pour transformer cette confrontation quotidienne entre les gens en un enrichissement pour toutes les communautés méditerranéennes. » Et sur les objectifs de ce réseau, elle précise : « GAMe prépare ses membres à faire face aux problèmes mondiaux : l’énergie, l’alimentation, l’urbanisme, l’environnement, la sécurité, etc. Chaque année, les membres de GAMe partent d’un sujet précis afin d’organiser leurs workshops. Ils réunissent les participants et les invitent à des ateliers de travail et de discussion avec des professionnels. 
Lors du dernier workshop organisé par GAMe et qui a rassemblé 55 participants, il y avait de jeunes représentants de la Grèce, l’Égypte, la Tunisie, la Turquie, le Maroc, le Liban, la France et l’Italie. » 

Christine Abdel Nour, titulaire d’un master en génie électrique et électronique de l’USEK et actuellement doctorante à l’Université Paris-Saclay, est ambassadrice du Liban auprès de GAMe depuis deux ans. Fonction qui lui a été assignée en octobre 2016 lors de l’atelier Michelangelo organisé par le Réseau méditerranéen des écoles d’ingénieurs en Italie auquel elle a été conviée. 
La jeune doctorante qui dit avoir pour objectif primordial de promouvoir, au niveau international, la culture libanaise, sa richesse et sa diversité, raconte : « À travers ce réseau, j’ai pu partager mes idées devant un grand nombre de jeunes venus de pays divers, et présenter des solutions à différentes problématiques développées au cours de mes recherches dans le secteur de l’ingénierie. » 

L’expérience de Sherine el-Wattar, diplômée en ingénierie de l’Université du Caire et ambassadrice de GAMe en Égypte, rappelle celle de Christine. « C’est en 2015 qu’un de mes professeurs m’a demandé de faire partie des étudiants qui représentaient l’Égypte lors d’un atelier international organisé par GAMe sur le changement climatique. Un thème en lien avec mes études sur l’eau et l’environnement », confie-t-elle. Et d’expliquer : « GAMe est plus qu’un réseau. C’est une opportunité de s’exprimer et d’échanger sans être jugé. Il représente un peu la société : chacun d’entre nous vient d’un pays différent, mais au fond nous sommes tous similaires. ». 
Une expérience qui a permis à l’étudiante de donner une image de son pays différente de celle véhiculée par les médias. « Au cours de ces trois années, depuis que je suis ambassadrice de l’Égypte auprès de ce réseau, j’ai réalisé à quel point les étudiants européens sont influencés par les médias qui souvent dépeignent notre monde d’une manière qui n’exprime pas la réalité... » 

Salah Charef, étudiant à GEC Marrakech-École de management et ambassadeur du Maroc auprès de GAMe, insiste, lui, sur les valeurs partagées par ce réseau : « GAMe incite les jeunes au sens du partage, à l’écoute, à la créativité et à la prise d’initiative. 
Ce réseau est un véritable espoir pour la jeunesse d’aujourd’hui qui cherche à s’affirmer dans le milieu professionnel. » Le jeune homme, qui est d’ailleurs peintre et comédien amateur, « très impliqué dans la vie sociale, culturelle et artistique au Maroc », poursuit : « Répandre les idées et les objectifs de GAMe au Maroc n’est pas si difficile. Il faut juste encourager les étudiants et adopter une stratégie de communication qui permette au réseau de s’enrichir et de s’étendre au niveau de toute la Méditerranée. » 
En 2017, l’ambassadeur du Maroc auprès de GAMe a été amené à organiser le sixième Michelangelo Workshop à Marrakech, le premier à être organisé en dehors de l’Italie. « Il a fallu beaucoup de travail, mais je dois avouer que je n’ai pas eu beaucoup de difficultés à le faire puisque j’ai bénéficié d’un grand soutien », confie-t-il. 

Christine précise enfin qu’au Liban, l’USEK et la NDU sont les universités les plus impliquées dans ce réseau. « Les étudiants intéressés peuvent explorer les activités de GAMe via la newsletter disponible en ligne : http://game.rmei.eu/ ? page_id=34. Ils peuvent également nous suivre sur notre page Facebook: GAMe Giovani Ambasciatori Mediterranei RMEI », ajoute-t-elle, avant de conclure : « Les Libanais sont de plus en plus nombreux à participer aux ateliers organisés par GAMe. 
Cette année, en tant qu’ambassadrice du Liban, je cherche à diffuser nos activités au niveau d’autres universités libanaises et à encourager les étudiants à participer à nos événements et à vivre cette belle expérience. »

Pour contacter le comité de GAMe: GAMeoffice999@gmail.com ou 

Par Valérie ZGHEIB - Source de l'article l'Orient le Jour

Aucun commentaire: